LES PAYS DE COCAGNE
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LES PAYS DE COCAGNE

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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: textes / chansons / images   textes / chansons  / images EmptySam 23 Juil - 12:49

Gli aggiornamenti del mese di Luglio sul sito di Mondodisotto:
www.mondodisotto.it

Ieri e ogii,la resistenza per immagini:
http://www.mondodisotto.it/fotoalbum/index.html

Canzoni di lotta: storia musicale del movimento operaio.Una raccolta di
canti e ballate popolari da scaricare
liberamente:http://www.mondodisotto.it/cantidilotta/index.html

Le carte del regime,assassini e tagliagole al servizio del capitale:
http://www.mondodisotto.it/cartedelregime/index.html
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http://emilie-nihiliste.hautetfort.com
buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptySam 30 Juil - 12:34

Le premier numéro spécial d’« Infos et analyses libertaires »,
bimestriel
de la Coordination des Groupes Anarchistes, vient de paraître. Ce
numéro
traite exclusivement de l’Anarchisme : fédéralisme et démocratie
directe,
les idées reçues, le communisme libertaire et les précurseurs de
l’Anarchie.

Le journal est en vente auprès des groupes et liaisons de la CGA ou sur
abonnement.

Extrait de l'édito :

Si, comme vous pourrez le constater dans les articles qui suivent, ce
numéro spécial d'Infos traite particulièrement d'Anarchisme, c'est
parce
qu'il nous apparaît indispensable, nous militants de la Coordination
des
Groupes Anarchistes, de réaffirmer sans cesse nos idées et nos valeurs,
la
teneur de notre projet social, les motivations de nos actes politiques
et
militants. Les derniers événements politiques nationaux, hideuses
mascarades démocratiques, nous confortent plus que jamais dans cette
voie
d'émancipation sociale que constitue l'Anarchisme. A observer notre
société, il est aisé de constater l'incroyable décalage existant entre
les
gens, le peuple, et leurs élus toujours plus méprisants et sourds à
leurs
exigences. Si l.attitude des élus a cessé de nous surprendre, c'est le
manque de réaction d'une population dans l'incapacité d'exprimer
collectivement des projets pour son devenir qui nous interpelle
fortement.
Nous pensons que notre société, pour durer, ne pourra pas faire
l'économie d'une remise en question profonde de son fonctionnement. Et
cette remise en question, nous la souhaitons globale (...)


Pour tout contact, renseignement :
www.c-g-a.org
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http://emilie-nihiliste.hautetfort.com
buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptySam 30 Juil - 13:07

Le Coquelicot est une revue libertaire toulousaine bimestrielle.

** Sommaire
ÇA M'ÉNERVE
L'infâme est l'avenir de l'homme
LYCÉE PAPILLON
Un beau voyage
PAROLES DE LYCÉENNE
De l'usine à l'école
PEAU DE CHAGRIN
travail pour la vie ou travail marchandise
EUROPE SOCIALE
Se réapproprier l'économique et le social
EUROPE DÉMOCRATIQUE
nous n'avons pas voté à gauche
FOUET CATALAN
Emeute à Perpignan, la police court toujours
TENORS DES BAREAUX
Choisissez votre prison idéale
MAITRE D'HOTEL
L'hotel Bauen autogéré
VA DE RETRO...
Ne dénonsons pas tranchons
LIBER...TERRE
Elle s'est glissée...


** Edito
L'infâme est l'avenir de l'homme

C'est un principe universel. Un loi incontournable de la physique: la
nature a horreur du vide. Quand l'amour, l'intelligence, la générosité
(la
liberté, l'égalité et la fraternité ?) bref le souci amical et
désinterressé du bien être de son voisin et du bonheur de sa voisine
s'est
fait la malle, faut pas s'étonner de voir la peur, la méchanceté et la
connerie occuper tout l'espace laissé vacant entre les oreilles. ça
rentre
d'autant plus vite que, si ça prend autant de place, c'est moins lourd
à
porter... Et concentré, ça remplit le nombril, ce nouvel Eldorado à
conquérir...
Je ne sais pas trop comment le machin s'est mis en panne, ni qui l'a
mis
en panne (et la place manque ici pour tenter l'analyse), mais j'en suis
sûr d'avoir vu ce monde cesser de rêver et se recroqueviller sur sa
paranoïa.
Je suis sûr aussi que ça a commencé bien avant Ben Laden et Bush, qui
n'ont fait qu'élargir un cercle déjà bien vicieux, en rentabilisant à
leur
profit un fond de commerce déjà solide. Je cite ces deux-là par
paresse,
et parce qu'ils font les choses en grand mais, que nos élites
nationales
se rassurent, on a les mêmes à la maison...
Tout ça pour dire que, malgré mes sentiments pour les victimes, je ne
me
sens pas obliger de me déclarer londonnien aujourd'hui, pas plus
qu'américain ou espagnol hier, ce qui est le premier pas vers ce monde
en
noir et blanc, où nous sommes sommés de cesser de penser pour commencer
à
croire.
Cette société de la paranoïa mondialisée, à laquelle les "élites" se
sont
ralliées avec soulagement ; ce monde dans lequel il n'y a plus d'autre
effort à faire que de choisir son camp.
Je ne sais pas de quoi est fait un terroriste qui fait de sa vie une
arme
de destruction massive. Je crains que la réponse ne soit à chercher ni
dans la politique ni dans la religion (ce qui, soi dit en passant, rend
vain toute guerre contre le "terrorisme") mais dans ce monde sans rêves
auxquels veulent nous condamner ceux qui fournissent la ceinture
esplosive
et ne la porteront jamais, et leurs alter egos de l'axe du bien.

Ravachefolle



Courriel : lecoquelicot(a)abri.org
site : lecoquelicot.abri.org

Le Coquelicot
BP 74078
31029 Toulouse Cedex 4
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caserio
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caserio


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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyDim 31 Juil - 11:47

Coordination des groupes anarchistes. Ordre sécuritaire et inégalités sociales
105 x 170 mm - ISBN : 2-84405-219-3 - Réf.EF134



Présentation éditoriale :

"Ce livre est issu d’une démarche militante collective, l’implication de ses auteurs dans les luttes sociales leur a permis de mener une réflexion critique sur le phénomène sécuritaire.

Comment les gestionnaires du pouvoir, quelle que soit leur couleur politique, ont peu à peu créé le cadre idéologique, adminintratif et judiciaire leur permettant de réaffrimer, à chaque échéance électorale leurs soi-disant préoccupations « sociales » tout en préparant et en légitimant les offensives du système capitaliste… Comment ils testent sur des populations « marginales », toujours plus isolées et précarisées, les outils policiers et judiciaires qui, demain, pourront être utilisés contre bien d’autres… À toutes ces questions, des militants anarchistes proposent des éléments d’analyse et de réponse, pour refuser le monde qu’ils nous préparent."

J.-J. Gandini, préfacier :

"Loi sur la sécurité quotidienne du 15 novembre 2001, loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, loi dite « Perben II » portant adaptation de la justice aux évolutions de la criminalité du 9 mars 2004, l’embellie véhiculée par la loi sur la présomption d’innocence du 15 juin 2000 aura été de courte durée. Le droit à la sécurité devient un droit fondamental qui prend le pas sur la liberté et sous-tend une société de contrôle. Il s’agit là d’une véritable mutation qui nous concerne tous.

C’est à une analyse radicalement critique, très fouillée et très documentée, de cette idéologie sécuritaire imprimant une vision policière de la société ainsi placée « sous influence », que se livrent les auteurs de cet ouvrage collectif, membres du groupe anarchiste ’Un autre futur’ à Montpellier". Extrait de la préface de Jean-Jacques Gandini.
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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyDim 25 Sep - 16:40

Ai forzati, agli irregolari, ai disertori del fronte occidentale




"Non ti accorgi che ogni generazione è in attesa di un cataclisma
spaventoso; che sente salire la tempesta, e che ogni borghese si
affretta ad
assicurarsi contro la morte vicina, dovesse pure far perire, per ciò,
tutti
quelli che gli sono cari? A che servono i discorsi da maestro di scuola
a
della gente per tre quarti annegata?".

Ernest Courderoy, Giorni d'esilio




Non ci sono più illusioni.

Le bombe di Londra hanno dimostrato una cosa sola: il terrore che i
governi
e i capitalisti occidentali hanno sparso in ogni angolo del mondo sta
tornando indietro. Le terribili esplosioni londinesi hanno portato in
Europa
un pezzo di Baghdad, di Kabul, di Jenin. L'odio e la disperazione non
sono
più confinati nelle sperdute, esotiche periferie, ma irrompono da
dietro le
quinte, nel bel mezzo della messa in scena democratica. La logica del
fine
che giustifica i mezzi (portare la pace in Iraq attraverso un
genocidio) ha
prodotto il suo contraccolpo. Se con il pretesto di destituire Saddam
Hussein si sono massacrati un milione e mezzo di iracheni, si vorrà
forse
eccepire qualcosa a chi ha fatto saltare in aria 54 londinesi con il
fine di
fermare la politica assassina di Blair? Se è accettabile uccidere
indiscriminatamente per il petrolio e per il dominio, perché non
dovrebbe
essere accettabile uccidere indiscriminatamente per liberare la propria
terra da un'oppressione straniera? Cos'hanno da rimproverare i
professionisti del terrore a questi ben più piccoli portatori di morte?
L'evento
eccezionale di Londra è una realtà quotidiana a Gerusalemme o a
Bassora.
Quello che questi vampiri di ogni coscienza ci stanno dicendo, in
fondo, è
che un morto occidentale vale più di mille arabi morti. Chi fa la
morale a
chi? Ah già. i valori occidentali. Quelli li abbiamo visti ad Abu
Ghraib, a
Falluja, a Guantanamo.




Non ci sono più illusioni.

Non avendo voluto o saputo dissociarsi praticamente dai propri governi
guerrafondai, le popolazioni occidentali si stanno esponendo a
sanguinose
rappresaglie. La guerra è anche qui - questo non è più uno slogan
antimilitarista. È una verità fredda come un cadavere. Ci dicono che il
prossimo obiettivo potrebbe essere una città italiana. Sì, potrebbe
essere.
Evidentemente sanno bene quali sono le responsabilità del governo
italiano
nei massacri in Iraq, così come sanno che a rischiare di saltare in
aria
anche qui sarà la gente qualsiasi. «Non cambieranno mai il nostro modo
di
vivere», ha dichiarato Blair dopo le bombe del 7 luglio. Per poi
aggiungere
a metà agosto: «Non accetteremo tutte queste insensatezze sui
bombardamenti
in qualche modo collegati con ciò che gli inglesi stanno facendo in
Iraq o
in Afghanistan, o col supporto a Israele, o col supporto all'America, o
tutto il resto. Sono insensatezze e così dobbiamo trattarle». Tutti gli
oppositori alla guerra sono avvertiti.




Non ci sono più illusioni.

Purtroppo, come aveva preteso Blair, nemmeno le odiose bombe londinesi
hanno
cambiato il modo di vivere. Al contrario, un'ondata di razzismo si è
scatenata contro gli immigrati in generale e gli arabi in particolare,
con
decine di negozi bruciati e diversi ragazzi linciati. Il brasiliano
Jean
Charles de Menezes, freddato in metropolitana dalla polizia perché
sospettato di essere un attentatore, è stato semplicemente registrato
nel
freddo computo delle perdite della "lotta al terrorismo". Sull'altro
fronte:
perquisite librerie di pacifisti musulmani, libri contro la guerra
sequestrati in quanto "anti-occidentali", sedi di associazioni
culturali
chiuse, stilati elenchi di giornalisti sospetti. Proprio come dopo l'11
settembre, le leggi più liberticide contro gli immigrati e contro i
dissidenti sono state approvate con la consueta copertura dei mass
media. L'Italia,
al rimorchio.




Non ci sono più illusioni.

Il cosiddetto «pacchetto Pisanu», cioè il decreto legge 27 luglio 2005
n.
144, diventato poi legge a tutti gli effetti, contiene le «Misure
urgenti
per il contrasto del terrorismo internazionale». Esso introduce,
attraverso
l'articolo 270 sixies, la seguente definizione di terrorismo: «Sono
considerate con finalità di terrorismo le condotte che, per la loro
natura o
contesto, possono arrecare grave danno a un paese o a un'organizzazione
internazionale e sono compiute allo scopo di intimidire la popolazione
o
costringere i poteri pubblici o un'organizzazione internazionale a
compiere
o astenersi dal compiere un qualsiasi atto o destabilizzare o
distruggere le
strutture politiche fondamentali, costituzionali, economiche e sociali
di un
paese o di un'organizzazione internazionale». Non è forse terrorismo,
allora, intimidire la popolazione irachena con i bombardamenti, le
torture e
gli squadroni della morte? Viceversa, non è proprio per costringere i
"poteri pubblici" a compiere o astenersi dal compiere un qualche atto
che
vengono in genere organizzati manifestazioni e scioperi (ad esempio per
pretendere il ritiro delle truppe dall'Iraq)? Mentre si occulta il
terrorismo dello Stato e delle multinazionali, si definisce terrorista
ogni
forma di dissenso reale, ogni tentativo di destabilizzare un assetto
politico, economico e sociale assassino.




Non ci sono più illusioni.

È evidente quali sono i nemici individuati da questa nuova legge. Ogni
immigrato è considerato un terrorista potenziale. Se collaborerà con la
polizia nella "lotta al terrorismo" potrà ottenere il permesso o la
carta di
soggiorno, altrimenti, sulla base di semplici sospetti, potrà essere
immediatamente espulso, anche se in possesso dei documenti in regola.
Secondo una logica premiale che dal carcere si è estesa all'intera
società,
l'ultimatum rivolto agli immigrati è netto: o delatori da utilizzare o
criminali da espellere. Ma il resto vale per chiunque metta in
discussione
la presente organizzazione sociale. Per identificare qualcuno
sospettato di
"terrorismo" è ora possibile attuare il prelievo coattivo dei capelli e
della saliva, ovviamente «nel rispetto della dignità personale del
soggetto»
(articolo 10), mentre viene quasi raddoppiata la pena per il semplice
possesso di un passaporto falso (da 1 a 4 anni, aumentabile di un terzo
o
della metà se lo si fabbrica da sé o lo si detiene non per uso
personale). È
consentito l'arresto, anche fuori dei casi di flagranza, di chi vìola
la
sorveglianza speciale, l'obbligo o il divieto di soggiorno, per cui è
prevista una pena che va da 1 a 5 anni (art. 14). Sulla base di
semplici
sospetti, poi, possono essere sequestrati soldi, negozi, beni. Inoltre,
il
fermo di polizia è portato da 12 a 24 ore (modificando così una legge
promulgata dopo l'assassinio in questura dell'anarchico Pinelli).
Mentre
viene allungato fino a 5 anni il periodo di archiviazione del traffico
telefonico e telematico di chiunque (con un aumento dei soldi stanziati
per
le intercettazioni telefoniche e ambientali, in un paese che a tal
scopo
spende, in percentuale, più degli stessi Stati Uniti), sarà d'ora in
poi
necessario esibire un documento d'identità per utilizzare internet in
qualsiasi negozio o locale pubblico - insomma, una schedatura di massa.
È
resa ufficiale la pratica dell'infiltrazione da parte degli ufficiali
di
polizia giudiziaria, i cui poteri sono pressoché illimitati. Sono
affidati
compiti di polizia all'esercito e persino alle guardie giurate. Ecco
alcune
delle misure introdotte dalla destra e che la sinistra perbene ha
subito
approvato e definito ragionevoli (quando non addirittura considerato
troppo
limitate). Appena votate, nella sola Lombardia, in un giorno, sono
stati
espulsi 52 immigrati.
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buenaventura
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyDim 25 Sep - 16:40

Non ci sono più illusioni.

Le dichiarazioni di Pisanu sui centri di permanenza temporanea - cioè i
lager in cui vengono rinchiusi gli immigrati privi di documenti - quale
strumento nella lotta contro il "terrorismo" sono emblematiche, così
come i
suoi riferimenti a chi "fomenta" le rivolte e le evasioni. Lo straniero
nemico si confonde con il nemico interno, il "barbaro" con il
rivoluzionario, entrambi minacce che la civiltà deve soffocare. La
decisione
di inasprire le pene (fino a 2 anni) e la proposta di consentire
l'arresto
di chi indossa il burqa, lo chador o il "casco protettivo" non vanno
forse
in tal senso? Chi scende in piazza deciso a non indietreggiare davanti
alle
eventuali cariche della polizia e lo Straniero senza volto si
confondono in
un'unica isteria securitaria, in un'unica dichiarazione di guerra.

È insensato - un'insensatezza che è follia, una follia che è crimine -
sostenere che le bombe di Madrid e di Londra siano state una risposta
ai
massacri compiuti in Medio Oriente dalle truppe occidentali, mentre è
sensato raccontare che chi vuole compiere un attentato se ne vada in
giro
con il burqa (tanto per non dare nell'occhio) o senza documenti (tanto
per
passare tranquillamente i controlli). È evidente a chiunque non abbia
la
stessa sensatezza di un capo di Stato o di un ministro degli interni,
che
non c'è protezione poliziesca possibile contro chi, gonfio d'odio e di
disperazione, è disposto a compiere il gesto militare più semplice:
colpire
nel mucchio. Contro chi non teme di farsi saltare in aria - diventando
così
"martire", cioè testimone - non c'è dispositivo o apparato che tenga.
Tutte
queste misure poliziesche servono solo a mostrare i muscoli e,
soprattutto,
a giustificare un maggiore controllo sociale e a reprimere qualsiasi
pensiero o comportamento difforme: una società blindata non ammette
critiche. La barbarie, tuttavia, non viene da un Altrove terrifico e
incomprensibile, ma sgorga dalla più tecnologica delle civiltà. Non c'è
riparo contro l'unico nemico che non vogliamo guardare in faccia: il
nostro
modo di vivere.

Che il dolore si trasformi in coscienza, che la coscienza diventi
rifiuto
ostinato di continuare così. Perché così si muore.




Non ci sono più illusioni.

Uomini di Stato, con il sorriso affilato e il vestito impeccabile,
inviano
soldati a bombardare, dall'alto dei loro aerei high tech, una
popolazione
intera, massacrando uomini, donne e bambini, provocando centinaia di
migliaia di morti. Qualche giovane - gli esseri umani, questa variabile
non
prevista dagli staff dell'esercito e delle multinazionali - si fa
esplodere
per vendicare i propri cari o il futuro che non ha avuto. Al riparo dei
loro
gorilla e dei loro giornali, i nostri uomini di Stato spiegano a una
platea
di civilizzati impauriti che i kamikaze sono dei fanatici e dei
vigliacchi.
Proprio così: vigliacco non è chi gioca con la vita di milioni di
persone
standosene al sicuro, bensì chi è disposto a dare e a darsi la morte
piuttosto che vivere (o sapere che altri vivono) tra il filo spinato e
le
macerie. Questa scena riassume da sola una delle più grossolane
menzogne che
i Ministeri della Propaganda e della Paura abbiano mai avuto la
sfrontatezza
di raccontare. Una menzogna che descrive assai bene, come uno spietato
atto
di accusa, lo sfacelo attuale delle coscienze, lo scarto spaventoso fra
l'orrore
che ci circonda e le conseguenze che sappiamo trarne.




Non ci sono più illusioni.

Per milioni di dannati della Terra, spinti fin sotto la soglia della
sopravvivenza dai disastri della merce, il kamikaze è diventato una
figura
del riscatto. Ecco cos'è riuscito a fare questo mondo divorato dal
cancro
del dominio e del denaro.

Ma la violenza indiscriminata verso gli occidentali è anche il segno
della
sconfitta delle lotte per l'emancipazione sociale, il fallimento della
solidarietà pratica tra gli sfruttati del pianeta contro i propri
comuni
sfruttatori. Alla possibilità della violenza rivoluzionaria - contro
gli
oppressori e mai contro gli oppressi - si sta sostituendo la violenza
più
cieca, la furia che non distingue fra governanti e governati, fra
ministri e
pendolari della metropolitana. Si tratta, a ben guardare, della più
grottesca e terribile parodia delle lotte che, dall'Iran al Nicaragua,
dall'Italia
agli Stati Uniti passando per il Sudafrica, hanno scosso l'ordine della
guerra e dello sfruttamento negli anni Settanta.

Le bombe di Londra non ci parlano solo di padroni orientali (sceicchi,
speculatori finanziari, grossi proprietari) che muovono pedine
sacrificali
sullo scacchiere di una guerra per difendere il loro potere e il loro
petrolio. Ci parlano anche e soprattutto di poveri che, isolati nella
loro
sete di riscatto, abbandonati dai loro fratelli d'Occidente, vedono in
ogni
bianco un imperialista. Di poveri che, alla ricerca di una redenzione
che
spesso ha ben poco di religioso, trovano nell'Islam combattente una
comunità
con cui identificarsi. Di poveri a cui si aggiungono - lo si è visto di
recente - altri attentatori un po' più benestanti, nati e cresciuti in
Occidente, ma legati per religione e cultura a terre e genti martoriate
dalla guerra. Solo esperienze di rivolta comune ridaranno alla parola
fratellanza il suo senso più autentico. Esperienze che matureranno fra
le
stesse macerie da cui nascono i kamikaze, trasfigurando in una lotta
radicalmente diversa quella disperata disposizione al conflitto. Lì ci
attende la coscienza di un'umanità per tre quarti annegata. È tardi
ormai
per le lezioni di educazione civica.




Non ci sono più illusioni.

Le garanzie democratiche sono una foglia di fico squarciata.

La "guerra al terrorismo" è la forma più adeguata di uno scontro
mondiale
per la spartizione del potere e delle ultime risorse energetiche che
mobilita e militarizza l'intera società. Il "terrorista" è ovunque,
dentro
come fuori dei confini: può essere l'immigrato, il dissidente oppure
uno
"Stato canaglia" con la "sua" popolazione. Il Nemico non ha una forma
precisa proprio perché è il Male assoluto. Per questo la guerra è
totale, e
i mezzi quelli dell'annientamento. «L'annientamento diventa quindi del
tutto
astratto e assoluto. Non si rivolge più contro un nemico, ma è ormai al
servizio solo di una presunta affermazione oggettiva dei valori più
alti -
per i quali, notoriamente, nessun prezzo è troppo alto» (Carl Schmitt,
Teoria del partigiano). Il collaboratore di ieri (Saddam Hussein, Bin
Laden.) diventa il terrorista di oggi.

Questo è il contesto in cui si inseriscono le nuove misure repressive
contro
il "nemico interno": un nemico senza documenti, senza volto, o con il
casco
protettivo.




Non ci sono più illusioni.

La democrazia rivela il suo reale funzionamento se osservata su scala
planetaria. Si scoprirà allora una minoranza di "cittadini liberi"
attorniati da una massa di schiavi costretti ai lavori forzati.
L'antica
città greca è oggi il mondo intero: solo che il cibo è inquinato, la
polizia
è ovunque e la libera piazza (l'agorà) da nessuna parte. In tal senso,
la
democrazia israeliana è sempre più un avamposto di quello che sta
diventando
la società in cui viviamo. Una società sotto assedio, con l'esercito
all'entrata
dei cinema e dei ristoranti. Una società che disumanizzando gli
stranieri ha
disumanizzato se stessa. Una società in preda alla psicosi degli
attentati -
contraccolpo dell'occupazione militare, dei rastrellamenti, delle
deportazioni, dei massacri -, incapace di mettere in discussione il
proprio
modo di vivere. Una società in cui il decreto legge d'emergenza è il
modo
stesso di governare. Una società in cui la possibilità
dell'annientamento
totale dell'Altro viene discussa da eleganti presentatori televisivi.
Una
società in cui il riferimento alla distruzione nucleare è ormai una
semplice
metafora giornalistica.


Non ci sono più illusioni.

Qualche giorno fa, in un quartiere popolare di Torino, un ignoto
cittadino
ha sparato, dalla finestra del proprio appartamento, un colpo in testa
a un
ragazzo africano. La carabina era ad aria compressa, ma il ragazzo ha
rischiato di morire. Una volta dimesso dall'ospedale, Alì è stato
espulso.
Nonostante non avesse droga, per la stampa era un "pusher". La polizia
ha
rafforzato i controlli ai danni degli immigrati. Un comitato di
cittadini ha
cominciato una raccolta di firme per pretendere il pugno di ferro
contro la
microcriminalità. Neanche un'innocua, generica, democratica parola di
condanna dello sparo. Gerusalemme si avvicina.




Non ci sono più illusioni.

Un uragano, ed è già guerra civile. Mentre New Orleans è sommersa
dall'acqua
e dal fango, con centinaia di morti e una popolazione che ha perso
tutto, il
governo sospende l'invio dei soccorsi, affidando subito dopo ai
militari
appena rientrati dall'Iraq la gestione dell'ordine pubblico: «Chi
saccheggia
i supermercati sarà giustiziato sul posto».




Non ci sono più illusioni.

Il ritiro delle truppe dall'Iraq e la chiusura dei lager per immigrati
senza
documenti sono il minimo indispensabile che le nostre lotte devono
strappare. La solidarietà pratica contro la repressione è ormai, se
vuole
essere conseguente, una critica dei fondamenti stessi dello Stato e del
capitale. Oggi non si può parlare di guerra senza parlare di espulsioni
o di
carcere, e viceversa. "Fomentare" rivolte ed evasioni dai CPT è un
compito
di cui la realtà si fa carico molto più generosamente dei
rivoluzionari.
Organizzare l'autodifesa contro la sbirraglia, imparare il coraggio,
passare
all'attacco, cambiare insieme la propria vita - ecco, al di là delle
etichette, delle sigle, dei gruppi, della retorica, la sola fratellanza
concreta, la più bella sfida scagliata contro quel «formicaio di uomini
soli» che ancora chiamiamo società.

Mentre l'umanità si trascina tra il più vuoto "benessere" e la più
cruda
miseria, mentre i civilizzati annaspano tra cataclismi che hanno ben
poco di
naturale, rinchiusi nelle loro trappole di cemento armato, l'antico
sogno di
mettere tutto in comune, di liberare l'esperienza del mondo e dei
propri
simili dalla mediazione del potere e del denaro, diventa la sola
promessa di
felicità, la sola concreta speranza di redenzione.




settembre 2005




alcuni nemici interni




(Chi fosse interessato può richiedere copie di questo testo, stampato
in
formato A3 fronte-retro, al seguente indirizzo: "Adesso"- C.P. 45,
38068
Rovereto (TN)).
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptySam 8 Oct - 14:28

Emma Goldman e' una nota anarchica americana di inizio secolo, che in
questo suo scritto ci descrive con lucidita' un momento importante
della
storia Americana: la decisione di partecipare al primo Conflitto
Mondiale e
le conseguenze sociali che cio' ha portato. In particolare il mutarsi
del
significato stesso di cittadinanza e l'inizio delle deportazioni ed
esilii
di massa, pratica del tutto inusuale del nuovo continente.
Ho voluto tradurre questo articolo perche' nonstante e' stato scritto
intorno al 1920 mi sembra terribilmente attuale.Ormai gli immigrati non
siamo piu' noi e la nostra memoria ci fa scordare troppo in fretta, non
siamo piu' in grado di capire cosa vuol dire essere "illegale".


Una Donna senza una nazione
di Emma Goldman

IL TITOLO DI QUESTO ARTICOLO NON E' DEL TUTTO ESATTO, perche' io non
sono
una donna senza una nazione. Ufficialmente sono una "suddita di sua
maesta'
la Regina d'Inghilterra", ma in un senso piu' profondo, spirituale,
sono
una donna senza nazione. Cerchero' di spiegarmi in questo articolo.
L'avere una nazione implica, prima di tutto, possedere la garanzia di
una
certa sicurezza, avere un posto che si puo' chiamare proprio e da cui
non
si puo' essere alienato. Questo e' il significato essenziale dell'idea
di
nazione, cittadinanza. Senza di questo diventano solo delle prese in
giro.

Prima della Guerra Mondiale la cittadinanza conteneva tali diritti e
garanzie. Tranne in qualche paese europeo arretrato, i cittadini nativi
o
naturalizzati avevano la certezza di avere un posto sul globo che
potevano
chiamare casa, che era il loro paese. Nessuno poteva deprivare il
cittadino
del suo diritto innato di stare in quel dato paese. Aveva comunque il
diritto di visitare altri paesi e comunque godere della protezione
della
sua cittadinanza.

La Guerra ha completamente cambiato questa situazione. Insieme alla
perdita
di innumerevole vite umane anche il diritto fondamentale di essere e
esistere in un posto con un certo grado di sicurezza e' stato
distrutto,
cio' e' avvenuto tramite un'incredibile usurpazione da parte
dell'autorita'. Ogni governo adesso si arroga il diritto di determinare
quali persone possono vivere all'interno dei suoi confini, con il
risultato
che migliaia di persone, anzi centinaia di migliaia, vegono
letteralmente
espatriate. Costretti a lasciare il paese in cui vivevano in quel
momento,
vengono costretti a vagabondare per il mondo, il loro destino messo
alla
merce' di qualche burocrate a cui viene assegnato l'autorita' di
decidere
se si ha il permesso di entrare nel "suo" paese. Un vasto numero di
uomini,
donne e anche bambini, sono stati costretti dalla Guerra in questa
terribile situazione. Cacciati di posto in posto, spostati di qua e di
la'
nella ricerca di un luogo in cui gli e' permesso respirare, non sono
mai
sicuri che non arrivera' l'ordine di spostarsi e di andare di nuovo da
un'altra parte, dove un medesimo destino gli aspetta. Veri e propri
Ebrei
Girovaghi, questi sfortunati, vittime di una strana perversione della
ragione umana che osa dubitare del diritto di una persone ad esistere.

Da ogni paese "civilizzato" gli uomini e le donne possono essere
espulsi e
deportati in qualsiasi momento che alla polizia e al governo gli fa
comodo.
Non sono solo gli stranieri che sono virtualmente spinti fuori dalla
faccia
della terra. Dalla Guerra Mondiale i cittadini sono anche soggetti allo
stesso trattamento. Il concetto di cittadinanza e' fallito e ha perduto
tutto il suo significato essenziale, e tutte le sue garanzie. Adesso il
cittadino "nativo" non e' piu' sicuro nel "suo paese" che un cittadino
adottato. La deprivazione della cittadinanza, l'esilio e la
deportazione
sono pratiche adottate da ogni governo; sono divenuti pratiche legali e
metodi accettati. Adesso queste procedure sono cosi' comuni che nessuno
si
indigna piu', nessuno porta avanti parole di protesta. Ma, per quanto
l'hanno "legalizzato", privare la cittadinanza e l'espatrio sono tra le
azioni disumane piu' crudeli e primitive.

La Guerra esige un prezzo terribile in vite umane, persone rimaste
menomate
e storpie, innumerevole cuori in frantumi e case distrutte, ma cio' che
fa
ancora piu' paura e' l'effetto che quell'olocausto ha provocato nei
superstiti. Ha de-umanizzato e brutalizzato l'umanita', ha iniettato il
veleno dell'odio nei nostri cuori, ha risvegliato gli istinti peggiori
dell'uomo, ha reso la vita quasi insignificante e la liberta' e la
sicurezza sono valori di cui si tiene poco conto. L'intolleranza e la
reazione sono rampanti, e il loro spirito distruttivo in nessun posto
cio'
e' piu' evidente che nel crescente dispotismo dell'autorita' ufficiale
e
nel suo atteggiamento autocratico verso qualsiasi forma di critica e di
opposizione. Un'ondata di dittatura politica sta attraversando
l'Europa,
con i suoi mali inevitabili di arbitrarieta' irresponsabile e
repressiva. I
diritti fondamentali vengono violati, concetti etici vitali vengono
disprezzati e respinti. Le nostre cose piu' care, i valori culturali
che
abbiamo impiegato secoli a sviluppare e costruire, vengono distrutte.
La
forza bruta e' divenuta l'unico arbitro in campo e il verdetto viene
accettato con un silenzio assente e servile, spesso, anche, con
approvazione.

Fino al 1917 gli Stati Uniti d'America erano riusciti, fortunatamente,
a
tenersi fuori dalla follia micidiale che stava devastando il Vecchio
Mondo.
L'idea della guerra non era molto popolare, l'opinione pubblica
americana
aveva sentimenti unanimi nel non mischiarsi nel imbroglio Europeo. Poi
improvvisamente l'intera situazione si e' ribaltata: una nazione
sostenitore della pace dal giorno alla notte e' stata trasformata in
uno
stato marziale in preda ad una furia omicida. Uno studio su questo
strano
fenomeno sarebbe indubbiamente un utile contributo per poter
comprendere la
psicologia collettiva, ma cio' non e' inerente a questa discussione.
Cio'
ci deve solo servire per ricordare che dopo aver eletto Woodrow Wilson
Presidente perche' "li aveva tenuti lontani dalla guerra", il popolo
americano fu in qualche modo persuaso a prendere parte alla guerra in
Europa. La decisione del Presidente, che il Congresso anti-guerra non
accetto' ben volentieri, ebbe l'effetto di cambiare l'intera psicologia
degli Stati Uniti d'America. Da paese tranquillo e pacifico divenne una
terra infiammata dallo sciovinismo, inondato dall'intolleranza e un
bigottismo persecutorio sopraffo' le persone. La linfa vitale di questo
sospettarsi a vicenda, dell'odio e della coercizione si dilago' da nord
a
sud, da est a ovest, mettendo l'uomo contro l'uomo, il fratello contro
il
fratello. Nelle camere della legislatura il nuovo spirito militarista
si
manifesto' tramite l'approvazione di leggi draconiane nonostante le
contestazioni e le critiche.

La sanguinosa lotta europea per conquistarsi territori e mercati fu
proclamata una crociata in nome della liberta' e della democrazia,
arruolamenti forzati venivano proclamati a gran voce come "la migliore
espressione del libero cittadino". L'orgia della Guerra mise sotto i
riflettori una psicosi a scala nazionale che non si era mai stata vista
in
America fino a quel momento. Messa al confronto, la temporanea
aberrazione,
in seguito alla morte violenta del presidente McKinley nel 1901, era
solo
una folata leggera. In quella occasione, come si puo' ricordare, Il
governo
federale fece approvare in tutta fretta una legge che rese fuori legge
tutto cio' che dava il minimo accenno di essere anti-conformista. Mi
sto
riferendo alla nota legge anti-anarchica che per la prima volta nella
storia degli Stati Uniti si introdusse la deportazione da parte dello
stato. Persone sospettate di avere idee anarchiche, che non avevano
fiducia
nel governo rappresentativo non potevano entrare in America, la terra
della
liberta'; o se erano gia' nel paese potevano avere un foglio di via per
un
periodo di tre anni. In virtu' di questa legge persone come Tolstoy e
Kropotkin non avrebbero ottenuto il permesso per visitare gli Stati
Uniti,
o deportati se trovati all'interno dei suoi confini.

Questa legge, comunque, figlia di un breve momento di panico
collettivo,
rimase una lettera morta ed inutilizzata. La psicosi portata con la
guerra
fece rivivere questa legge anti-anarchica allargandolo a chiunque era
una
persona non grata al potere reggente, inizio' una caccia nazionale agli
"indesiderabili". Centinaia di uomini e donne venivano raggruppati
dalle
strade, nei posti di lavoro, arrestati e deportati senza un processo.
Spesso venivano deportati per il loro aspetto da straniero o perche'
portavano uno scialle o un fazzoletto rosso.
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptySam 8 Oct - 14:28

Dopo aver attraversato l'Europa, il ciclone della guerra prese sempre
piu'
piede anche in America. Il movimento per rendere il mondo un posto
sicuro
per la democrazia e la liberta', saldamente appoggiato dalla
intelligentzia
dei liberali e dal pulpito della stampa, fece degli Stati Uniti
d'America
il posto piu' pericoloso al mondo per un democratico e libertario. Un
regno
di terrore governava il paese, migliaia di giovani furono costretti
nell'esercito e nella marina, chiunque veniva visto in abiti civili
veniva
considerato uno "scansafatiche" (soprattutto dalle signore alla moda
che
pavoneggiavano lungo le strade portando cosi' il loro contributo al
concetto di "Umanita'"). Chiunque osava alzare la voce, per cercare di
arginare questa marea maniacale e guerrafondaia, veniva insultato,
maltrattato, considerato come un nemico, un anarchico ed un pericolo
pubblico. Le prigioni venivano riempite di uomini e donne prima di
deportarli. Molte di queste persone vivevano li' da molti anni
pacificamente seguendo le loro vocazioni; altri avevano trascorso la
maggior parte della loro vita in America. Ma la durata del soggiorno e
i
mestieri utili che svolgevano non facevano nessuna differenza. Il
grande
Governo degli Stati Uniti arrivo' anche a dei sotterfugi nel deprivare
i
cittadini naturalizzati della loro cittadinanza, in modo da poterli
deportare come "stranieri indesiderabili".

Gli storici nel futuro si domanderanno e interrogarono su quello strano
fenomeno di psicologia Americana durante la guerra: mentre l'Europa
subi'
la sua peggiore reazione come conseguenza della Guerra,
gli Stati Uniti (mantenendo il suo spirito di "arrivare primi") arrivo'
al
proprio zenit reazionario ancor prima di entrare in guerra. Senza
preavviso
rinnego' apertamente e senza vergogna tutte le sue tradizioni, usi e
costumi rivoluzionari e introdusse le peggior abitudini del Vecchio
Continente. Senza troppe esitazioni si trapiantarono in America i
metodi
autocratici che erano il frutto di secoli di sviluppo in Europa. Si
inizio'
con l'espatrio, l'esilio e la deportazione noncurante di qualsiasi
principio di uguaglianza e umanita'.

Si puo' essere certi, che quei intellettuali pacifisti che prepararono
cosi' solennemente l'America alla guerra, insistettero anche che la
sommaria abrogazione dei doveri e delle liberta' costituzionali era una
misura temporanea resa necessaria dalla situazione vigente, e tutta la
legislazione di guerra sarebbe stata abolita dal momento che il mondo
sarebbe diventato un posto sicuro per la democrazia. Da allora sono
passati
piu' di dieci anni e invano leggo i giornali e le riviste americane per
almeno un accenno al ritorno alla normalita' che era stato promesso. E'
piu' facile creare leggi piuttosto che abolirle, e le leggi oppressive
sono
particolarmente note per la loro longevita'.

L'America con la sua abituale avventatezza ha superato la preparazione
dell'ormai esausto Vecchio Continente. La grande democrazia di Thomas
Jefferson, la terra di Paine edi Emerson, la ribelle contro Stato e
Chiesa
adesso e' diventata persecutrice di qualsiasi cambiamento sociale. Il
campione storico dei principi rivoluzionari di "Nessuna tassa senza
rappresentanza" obbliga il suo popolo a combattere una guerra che e'
stata
intrapresa senza il loro consenso! Il rifugio dei Garibaldi, dei
Kossuths e
Schurzes si esercita nella deportazione degli eretici. L'America, le
quali
funzioni iniziavano sempre con una preghiera a Nazzareno che disse "Tu
non
ucciderai", ha imprigionato e torturato uomini che a loro volta avevano
avuto scrupoli per l'essere umano, ha dato la caccia a coloro che
proclamavano "pace e amore in terra". Una volta paradiso per i
perseguitati
e gli oppressi delle altre terre, gli Stati Uniti ha da allora chiuso
le
porte in faccia a coloro che fuggivano dai tiranni.Un Golgota del
ventesimo
secolo per i Sacco e Vanzetti "stranieri", per i nativi
"indesiderabili",
per i Mooney, i Billing che li costringe al silenzio seppellendoli vivi
nelle prigioni. Glorifica i loro Lindberghs ma maledicono i loro padri
pensatori. Crocifigge la risolutezza e espatria le opinioni.

Culturalmente la pratica della deportazione pone l'America parecchio al
di
sotto il livello Europeo. Infatti c'e' molta meno liberta' di pensiero
in
America rispetto al Vecchio Continente, pochi sono i paesi cosi'
pericolosi
per uomini e le donne di indipendenza e idealismo. Nessun offesa e'
piu'
atroce di quella di avere degli atteggiamente non convenzionali; ogni
crimine puo' essere perdonato tranne quello di avere un opinione
diversa.
L'eretico e' un anatema, l'iconoclasta il peggior colpevole. Per questi
non
c'e' posto nella Grande America. In un modo singolare questo paese
raccoglie dentro di se', da una parte l'iniziativa imprenditoriale ed
autonomia economica, dall'altra un tabu' quasi assoluto per quanto
riguardo
la liberta' etica e l'espressione culturale. Morali e comportamenti
sono
dettati da censure draconiane e guai a chi esce dal sentiero gia'
battuto.
Nel far passare la regola della deportazione come legge fondamentale,
l'America si e' mostrata totalmente reazionaria, ha innalzato barriere
formidabili contro il proprio progresso e sviluppo culturale. In ultima
analisi questa linea di condotta e' un mezzo per deprivare il popolo
dei
suoi valori piu' raffinati e le aspirazioni piu' alte. I piu' colpiti
da
tutto cio' sono i lavoratori, gli operai, in quanto la natura stessa
della
loro classe sociale e' stata creata apposta per soddisfare le esigenze
degli industriali; quindi deportare i loro portavoce, smembrare i
sindacati
e' il metodo adottato per assoggettare la classe operaia sempre di piu'
ai
padroni.

Sfortunatamente sono i lavoratori stessi il baluardo reazionario.
Nessun
lavoratore (neanche quelli che fanno i lavori piu' duri) in qualsiasi
altro
paese e' cosi' intellettualmente sottosviluppato come quelli
dell'Associazione Americana dei Lavoratori. L'orizzonte dei loro leader
e'
tristemente limitato, e questa miopia e' sicuramente infantile. Il loro
ruolo nella Guerra Mondiale era abbastanza pietoso e servile tramite il
modo di superarsi l'un l'altro come propagandatori del commercio che si
basa sul massacro della guerra. Hanno messo in atto le misure piu'
reazionarie, troppo sciocchi per comprendere che tali misure sarebbero
rimaste come arma nelle mani dei padroni dopo il conflitto. Non hanno
imparato nulla dalle esperienze passate e hanno dimenticato la lezione
delle Sherman laws, che furono approvate dopo le lotte dei lavoratori
per
controllare il credito degli industriali ma inseguito fu ribaltata e
usata
per indebolire ed evirare le organizzazioni degli operai. Come
prevedibile
le leggi marziali "temporanee", promosse dall'Associazione Americana
dei
Lavoratori, adesso vengono usate dagli industriali contro gli operai.

Fu Fridjof Nansen, un famoso esploratore, uno dei primi a capire gli
effetti su larga scala che la psicosi della Guerra avrebbe portato,
soprattutto in ambito di espatri. Introdusse un passaporto speciale
(che
porta il suo nome) che fu pensato per garantire una sicurezza minima ai
rifugiati che crescevano sempre piu' di numero. La Societa' delle
Nazioni,
dopo il grande lavoro di Nansen nell'organizzare milioni di senza
tetto e
orfani durante la guerra, approvarono il suo progetto del passaporto
Nansen. Pochi paesi riconobbero la sua validita', e in nessun caso la
sua
validita' garantiva alla persona di non essere deportato esiliata. Il
fatto
che hanno dovuto creare un simile passaporto sta ad indicare il caos
che ci
fu nel dopo guerra negli sviluppi che riguardano il concetto di
cittadinanza.

Non dobbiamo pensare che queste persone sono soprattutto rifugiati
politici, nel esercito degli esiliati un numero significativo era
completamente a-politico, uomini e donne la quale rapcita' territoriale
del
proprio paese e la "Pace" di Versailles li ha deprivati del loro
paese.
Migliaia di persone si trovarono senza documenti validi, e di
conseguenza
non gli era permesso di stare in nessun luogo. Una giovane donna di mia
conoscenza, per esempio, una persona che non si e' mai interessata ad
attivita' sociali o politiche, in questo preciso momento vaga in questo
nostro mondo cristiano senza il diritto di fare di qualsiasi paese casa
sua, senza una terra madre o adottivo, costantemente alla merce' della
polizia di frontiera. Anche se e' nata in Germania non gli viene
riconosciuta la cittadinanza perche' suo padre (adesso morto) di
nascita
era austriaco. L'Austria, d'altro canto, non la riconosce perche' il
luogo
di nascita del padre, dopo i trattati di Pace di Versailles e'
diventata
parte della Romania. In fine, la Romania, declina dal considerare
questa
giovane donna come una cittadina sulle basi del fatto che non e'
nativa,
non parla la lingua e non ha parenti nel paese. Questa sfortunata donna
e'
letteralmente senza patria, con nessun diritto di vivere in qualsiasi
parte
del globo terrestre, salva solo grazie alla momentanea tolleranza dei
poliziotti di frontiera.

Ancora piu' disastroso e' la folla dei rifugiati politici ed
espatriati
che vivono nel terrore di essere deportati, che fin troppo spesso
significa
condannare a morte queste persone nel farli ritornare nei loro paesi
dove
vige un sistema politico dittatoriale. Recentemente ho conosciuto un
signore che fu arrestato nel posto dove soggiornava e volevano
deportarlo
al suo paese d'origine che era l'Italia. Se questo fosse successo
sarebbe
significato tortura e morte certa. Sono famigliare con parecchi casi
del
genere, dove a rifugiati politici non gli fu permesso di rimanere nel
paese
dove avevano cercato rifugio e deportati in Spagna, Ungheria, Romania,
Bulgaria dove la loro vita veniva messo a rischio. Il braccio
reazionario
riesce ad arrivare ovunque. Anche in Polonia ultimamente e' capitato di
deportare rifugiati politici russi nella loro terra madre dove c'era la
Tcheka a riceverli. Era solo grazie ad interventi tempestivi di amici
influenti all'estero che uomini, donne e le loro famiglie furono
salvate da
morte certa. Le dittature Europee arrivarono anche oltre oceano negli
Stati
Uniti e nel Sud America; ripetutamente politici di discendenza spagnola
o
italiana venivano deportati al loro paese nativo come atto di
"cortesia" ai
potere amici.

Questi non sono casi eccezionali, un gran numero di rifugiati si
trovano in
una situazione simile, per non parlare delle migliaia di persone non
politicizzate, denaturalizzati, espatriati e derubati della propria
dimora.
In Turchia e Francia, per citare solo due paesi, in questo momento ci
sono
mezzo milione di persone che si trovano in queste condizioni, vittime
della
Guerra mondiale, del Fascismo, del Bolscevismo, dei cambiamenti
territoriali del dopo guerra e della nuova mania di esiliare e
deportare le
persone. La maggior parte sono tollerati momentaneamente e sono sempre
soggette all'ordine di spostarsi da qualche parte. In numeri minori, ma
sparsi per tutta l'Europa e nel mondo, soprattutto in Belgio, Olanda,
Germania e in altri paesi del sud Europa.

Non c'e' nulla di piu' tragico di essere gettati alla merce' di questo
mondo cristiano, lo so per esperienza personale cosa significa essere
sradicati dal proprio ambienta dove si e' vissuti per tutta una vita,
obbligati a lasciare il lavoro in cui hai canalizzato tutte le tue
energie
e lasciare le persone piu' care. Molti sono gli effetti disastrosi di
tali
espatri, specialmente per le persone gia' adulte come erano la maggior
parte delle persone deportate dall'america. I giovani si adattano con
maggiore facilita' ad un ambiente nuovo e si acclimano in un nuovo
strano
mondo. Ma coloro che stanno piu' avanti con gli anni tale trapianto e'
una
vera e propria crocifissione. Richiede anni di applicazione per avere
una
buone padronanza della lingua, dei costumi, dei modi di fare della
nuova
terra in cui ci si trova, e molto piu' tempo serve per mettere le
radici,
per formare dei legami sicuri per assicurare la propria esistenza
materiale
- per non parlare dell'angoscia, del dolore di cui soffrono le persone
sensibili di fronte all'inumano e alle ingiustizie.

Per quanto mi riguarda, nel piu' profondo del significato spirituale,
io
sento che gli Stati Uniti d?America "sono il mio paese". Ovviamente non
l'America del Ku Klux Klan, della censura morale, della repressione e
degli
reazionari di ogni tipo. Neanche l'America del Congresso,
dell'insensatezza
rispettabile, dei grattacieli piu' alti e dei portafogli gonfi. Non gli
Stati Uniti provinciale, di un Nazionalismo accurato, del materialismo
vano
e di un ingenuita' esagerata. Per fortuna esiste un'altra America - la
terra dei Walt Whitmans, dei Lloyd Garrisons, dei Thoreaus, dei Wendel
Phillipses. Il paese della giovane America del pensiero e della vita,
dell'arte e della letteratura; l'America della nuova generazione che
sta
bussando alla porta, di uomini e donne con degli ideali, con delle
aspirazioni di giorni migliori; l'America della ribellione sociale e
promesse spirituali, dei gloriosi "indesiderabili" contro cui tutte le
leggi di esilio, di deportazione ed espatrio sono mirati.

Di QUELL'America io sono orgogliosa di appartenere.
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptySam 8 Oct - 16:52

Les logiques patriarcales du militantisme

Ce numéro fait suite au colloque international « Genre et Militantisme
»
qui s’est déroulé les 26 et 27 novembre 2004 à l’Université de
Lausanne.
Cette rencontre rassemblant plus de 50 contributions et 250
chercheur-e-s a passé au crible du genre les structures et les
pratiques
militantes d’un grand nombre de mouvements protestataires,
organisations
politiques, partis et syndicats. En quoi ces structures et pratiques de
l’engagement politique sont-elles sexistes ou au contraire féministes,
dans quelles conditions pouvons-nous militer aujourd’hui pour lutter
contre les multiples oppressions – de sexe, de race, de classe – que
vivent les dominé-e-s, telles sont les questions de départ que nous
avons
voulu partager avec le lectorat de Nouvelles Questions Féministes.

Les approches des cinq contributions sélectionnées pour le Grand angle
du
numéro permettent de comprendre le genre à la fois comme un système
politique qui organise les rapports de domination et comme un processus
que les militant-e-s mettent en œuvre dans leurs pratiques, leurs
mobilisations et leurs projets politiques. Ces articles examinent les
règles de gestion de la mixité dont se dotent les mouvements
révolutionnaires et les organisations tant de gauche que de droite de
différents pays investigués par les autrices.
S’appuyant sur ces recherches et sur le matériau du colloque,
l’éditorial
intègre certains apports théoriques majeurs des études féministes de
ces
dernières décennies dans l’étude des mouvements sociaux. Quatre clés
d’analyse sont mises en évidence : 1. La division sexuelle du travail
militant et l’appropriation des femmes par les hommes ; 2.
L’instrumentalisation des militantes ; 3. Les déplacements sexués de
l’accès au pouvoir ; 4. La conscience de la domination.

Dans le Champ libre du numéro, un article également issu du colloque
analyse l’impact du genre sur l’engagement politique en s’attaquant aux
biais naturalistes produits par l’usage de la variable « sexe » dans
les
enquêtes quantitatives. Les autrices ont élaboré deux modèles d’analyse
statistique : l’un inspiré par les études « classiques » de
l’engagement
politique qui comparent les femmes et les hommes et constatent alors
des «
différences » de comportement politique, comme si la catégorisation de
sexe préexistait ou était indépendante du système de genre. L’autre
modèle
s’appuie sur la construction d’un indicateur de genre : la division
sexuelle du travail. Ce second modèle permet de démontrer que
l’engagement
différencié des femmes et des hommes en politique est bien dû à
l’organisation sociale des rapports de domination, et constitue ainsi
un
soutien aux articles du dossier qui analysent la production de ces
rapports au sein des collectifs militants.


Coordination : Valérie Cossy, Gaël Pannatier, Céline Perrin, Patricia
Roux

Sommaire

Edito
Patricia Roux, Céline Perrin, Gaël Pannatier, Valérie Cossy
Le militantisme n’échappe pas au patriarcat


Grand Angle
Jules Falquet
Trois questions aux mouvements sociaux "progressistes". Apports de la
théorie féministe à l'analyse des mouvements sociaux
Lucie Bargel
La socialisation politique sexuée: apprentissage des pratiques
politiques
et normes de genre chez les jeunes militant-e-s
Marilène Vuille
Le militantisme en faveur de l'Accouchement Sans Douleur (ASD)
Fanny Bugnon
Anarchiste et criminelle politique: le cas de Germaine Berton
Anne Kruzynski
Trajectoires de militantes dans un quartier ouvrier de Montréal :
trente
ans de changement(s)

Champ libre
Elvita Alvarez et Lorena Parini
Engagement politique et genre : La part du sexe

Parcours
Céline Perrin et Patricia Roux
Les Amazones. Entretien avec Catherine Gaillard.

Comptes rendus
Lorena Parini
Dominique Godineau : Citoyennes tricoteuses
Magdalena Rosende
Josette Coenen-Huther : Femmes au travail. Femmes au chômage
Valérie Cossy
Ingrid Galster (Dir) : Simone de Beauvoir : Le Deuxième Sexe, Le livre
fondateur du féminisme moderne en situation
Gaël Pannatier
Guillaume Carnino : Pour en finir avec le sexisme

Collectifs
Christelle Hamel
EFiGiES, une association de jeunes chercheuses et chercheurs en études
féministes, sur le genre et la sexualité


Pour tout contact concernant ce numéro : info-liege(a)unil.ch
http://www2.unil.ch/liege/nqf/
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyVen 14 Oct - 11:40

LE « GUIDE-G » : Les différents groupes dans les négociations à l’OMC
sur l’agriculture

/Par Jacques Chai Chomthongdi * (Aout 2005)///

*G20* :

*/Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Chine, Cuba, Égypte, Inde,
Indonésie, Mexique, Nigeria, Pakistan, Paraguay, Philippines, Afrique
du
Sud, Tanzanie, Thaïlande, Venezuela et Zimbabwe./*

Le G20 comprend à l’heure actuelle 19 pays en développement membres de
l’OMC. Mené par le Brésil et l’Inde, le G20 est devenu l’un des groupes
les plus importants dans les négociations de l’OMC depuis le sommet
ministériel de Cancun en 2003. Le groupe a récemment proposé une
formule
de compromis pour la réduction des tarifs (à mi-chemin entre les
approches circulaires suisse et vénézuélienne), formule qui a été
largement acceptée comme base pour faire avancer les négociations. En
défendant une utilisation limitée des « produits névralgiques » (un
mécanisme qui profiterait largement aux pays développés), le groupe
apporte de fait son soutien aux « produits spéciaux » (PS) et au «
mécanisme spécial de sauvegarde » (MSS), favorisé par le G33. Le groupe
a un intérêt actif concernant la révision des aides internes,
spécialement dans l’utilisation de la Boîte Bleue (/Blue Box)/ : il est
la force principale du processus de révision pour assurer que les
paiements, conformément à cette clause, affectent moins le marché que
les mesures ECS**, et pour la Boîte Verte (/Green Box/) où il veut
employer de nouvelles disciplines pour éviter de changer de boîte. Pour
la compétition à l’exportation, le groupe a proposé une limite de cinq
ans pour éliminer toutes les subventions.

*G33* :

*/Antigua et Barbuda, La Barbade, Belize, Bénin, Botswana, Chine,
Congo,
Côte d’Ivoire, Cuba, République Dominicaine, Grenade, Guyana, Haïti,
Honduras, Inde, Indonésie, Jamaïque, Kenya, République de Corée (Corée
du Sud), Madagascar, Maurice, Mongolie, Mozambique, Nicaragua, Nigeria,
Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Saint-Kitts-et-Nevis,
Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, Sénégal, Sri Lanka,
Suriname, Tanzanie, Trinité-et-Tobago, Turquie, Ouganda, Venezuela,
Zambie et Zimbabwe./*

Le G33, connu aussi sous l’appellation des « amis des produits spéciaux
», semble comprendre 42 pays. Pour ce qui est de la formule de
réduction
des tarifs douaniers, le groupe s’oppose à l’harmonisation des tarifs
entre les pays et insiste pour que l’on prenne en compte les
différentes
structures tarifaires des pays en développement. Le G33 est le partisan
principal des PS et des MSS (voir G20 ci-dessus). Au sujet des PS, il
s’appuie sur l’auto-sélection, sur la base des indicateurs développés.
A
propos du MSS, il propose que le mécanisme soit ouvert à tous les pays
en développement et pour tous les produits agricoles. De plus, le MSS
devrait automatiquement se déclencher, lors d’une brusque augmentation
des importations, soit lors de la chute de prix. Le groupe donne
fortement de la voix pour ce qui concerne le rejet de la proposition
des
pays développés de supprimer les clauses de menus détails accordées aux
pays en développement.

*Groupe Cairn* :

*/Argentine, Australie, Bolivie, Brésil, Canada, Chili, Colombie, Costa
Rica, Iles Fidji, Guatemala, Indonésie, Malaisie, Nouvelle-Zélande,
Paraguay, Philippines, Afrique du Sud, Thaïlande et Uruguay./*

Le groupe est composé de pays traditionnellement tournés vers les
exportations agricoles. Ce groupe Cairn a un intérêt actif évident pour
les accès au marché. Il recherche l’harmonisation des droits de douane
à
l’importation entre tous les membres de l’OMC et, comme les É-U, pense
que les propositions du G20 « manquent d’ambition ». Le Groupe Cairn
voudrait limiter autant que possible les produits sensibles, mais est
divisé sur les PS et le MSS, ce qui est également le cas pour les
subsides internes qui affectent le marché, où quelques membres sont des
usagers substantiels de la Boîte Ambre. En ce qui concerne la Boîte
Bleue, la Boîte Verte et la compétition pour les exportations, il
partage la même position agissante que le G20. Ce qui signifie que le
groupe recherche une restriction des aides utilisées principalement par
les pays développés.

*G10* :

*/Bulgarie, Taïwan, République de Corée (Corée du Sud), Islande,
Israël,
Japon, Lichtenstein, Maurice, Norvège et Suisse./*

C’est le groupe de dix pays ayant le plus grand intérêt défensif dans
les négociations agricoles. Il s’oppose à la formule du G20,
particulièrement aux éléments de plafonnement des tarifs. Il soutient
la
liberté de définir les produits comme névralgiques. Le G10 adopte
également une ferme position défensive en ce qui concerne les aides
intérieures. Tout comme les É-U, il n’est pas intéressé par les
critères
d’expansion, mais veut maintenir le statu quo en ce qui concerne la
Boîte Bleue. Il s’oppose également à la proposition de révision et de
clarification des critères de la Boîte Verte. Quant à la concurrence à
l’exportation, le G10 veut qu’un cadre à long terme soit défini pour la
suppression des aides à l’exportation. De plus, tout comme les É-U, il
lie cette question particulière aux résultats dans d’autres secteurs de
négociation comme le NAMA (Accès aux marchés non agricoles) ou les
Services.

*Le Groupe de l’Union Africaine, ACP*, des pays les moins développés :

*/Angola, Antigua et Barbuda, Bengladesh, La Barbade, Belize, Bénin,
Botswana, Burkina, Burundi, Cambodge, Cameroun, République
Centrafricaine, Tchad, Congo, Côte d’Ivoire, Cuba, République
Démocratique du Congo, Djibouti, La Dominique, République Dominicaine,
Égypte, Iles Fidji, Gabon, Gambie, Ghana, Grenade, Guinée (Conakry),
Guinée Bissau, Guyana, Haïti, Jamaïque, Kenya, Lesotho, Madagascar,
Malawi, Maldives, Mali, Mauritanie, Maurice, Maroc, Mozambique,
Myanmar,
Namibie, Népal, Niger, Nigeria, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Rwanda,
Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines,
Sénégal, Sierra Leone, Iles Salomon, Afrique du Sud, Suriname,
Swaziland, Tanzanie, Togo, Trinité et Tobago, Tunisie, Ouganda, Zambie,
Zimbabwe/*.

Ce groupe, également appelé *G90*, comprend 64 pays membres de l’OMC.
Bien que tous les membres du groupe ne partagent pas les mêmes
positions
dans les négociations, l’inquiétude la plus essentielle et la plus
répandue au sein du groupe est l’érosion de la clause préférentielle,
qui est liée aux trois piliers des négociations agricoles. Les
exportations agricoles de nombreux pays de ce groupe sont très
dépendantes de certains marchés du Nord, à cause d’arrangements
préférentiels existants. Les pays du G90 veulent des solutions
spécifiques et concrètes à ce problème d’érosion des préférences.
Beaucoup d’entre eux suggèrent leur maintien jusqu’à la suppression des
aides internes et à l’exportation qui affectent la vente de leurs
produits de base.

*Etats-Unis*

* *

Alors qu’ils ont une position très agressive pour l’accès au marché,
les
É-U adoptent une approche pratiquement opposée concernant leurs
subventions internes. Ils considèrent que les propositions du G20 ne
sont pas assez ambitieuses, et pointent la portée et la flexibilité
limitées des produits sensibles. En outre, ils s’opposent
vigoureusement
au MSS en affirmant qu’il fait double emploi avec les PS. En même
temps,
ils ne veulent pas voir changer le statu quo de la Boîte Verte. Les É-U
sont le principal partisan de l’expansion des critères de la Boîte
Bleue, qui permettrait à ses paiements cycliques contraires de
continuer
et de se développer. Les É-U sont les plus importants utilisateurs des
crédits à l’exportation et des arrangements de l’aide alimentaire, afin
d’écouler leur surproduction agricole. Ils ont donc adopté une position
défensive dans la concurrence à l’exportation concernant les aspects
liés aux deux éléments cités.

*L’Union Européenne*.

L’UE a adopté une approche plutôt défensive dans les négociations sur
l’accès au marché. Bien qu’elle accepte la proposition du G20 comme
point de départ, elle critique la formule et la trouve trop ambitieuse.
Toutefois, et contrairement au G10, l’UE a également un intérêt actif à
l’accès aux marchés d’autres pays. Dans le même temps, tandis qu’elle
défend la flexibilité pour les produits névralgiques, elle exerce des
pressions sur les pays en développement pour restreindre la flexibilité
des PS et du MSS. Au sujet des subsides internes, l’UE veut maintenir
un
statu quo, tant pour la Boîte Bleue que pour la Boîte Verte, et
s’oppose
à la révision des propositions. Elle a un intérêt défensif très
perceptible en ce qui concerne la compétition à l’exportation. Elle
milite pour un cadre à long terme de l’abandon des subventions à
l’exportation, mais n’a donné jusqu’ici aucune date limite à ces aides.
De plus, elle a mis en avant plusieurs conditions préliminaires pour
arriver à cette suppression, y compris des libéralisations économiques
ambitieuses dans d’autres secteurs, comme l’accès aux marchés non
agricoles (NAMA) ou les Services (GATS).

* Jacques Chai Chomthongdi travaille avec /Focus on the Global South/.
Il est basé à Genève.

** Mesures Collectives de soutien, /AMS (Aggregate Measurement of
Support)/ : mesure des aides nécessitant une réduction selon l’AOA,
également appelée la Boîte Ambre.
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyVen 14 Oct - 11:41

MISSION IMPOSSIBLE POUR LAMY ?

Nicola Bullard *

Traduction par Jean-Charles Ladurelle et Thomas van Oudenhove


Dans le monde uniforme des négociations commerciales, Pascal Lamy se repère instantanément. Son crâne rasé de près et son regard déterminé, façonnés par la course à pied et d’impressionnantes heures de travail, le distinguent des autres. Dès le moment où il se jeta dans la bataille pour le poste de Directeur Général de l’OMC, on présageait sans trop de doutes que sa nomination lui serait servie sur un plateau.



Lamy est parfait pour le poste. Il est foncièrement acquis au libre-échange et au multilatéralisme, bureaucrate expérimenté et intervenant politique efficace. Là où son charisme fait défaut, il le compense largement par sa capacité à orchestrer le dessous des cartes, une facilité réglée finement quand il était « chef de cabinet » pendant la présidence de Jacques Delors au Conseil de l’Europe, puis perfectionnée en tant que commissaire de l’Union Européenne.

Âgé de cinquante-huit ans, Lamy incarne la crème de ce que produit le système éducatif français des élites. Diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et titulaire d’un MBA des hautes écoles de commerce et sciences politiques, Lamy a été formé – sans doute dès la naissance – pour exercer de hautes fonctions officielles. Bien qu’il soit social-démocrate – il se présenta en 1993, en vain, comme candidat du parti socialiste – il est économiquement (sinon socialement), comme la plupart de ses « camarades » ces temps-ci, néo-libéral.



Pendant ses six années en tant que commissaire au commerce de l’UE, Lamy a acquis une réputation de travailleur chevronné et une maîtrise singulièrement fine des technicités, sans compter ses dix années dans le cercle privilégié du bureau de Delors où il a appris à tirer le maximum de son influence dans une bureaucratie. En résumé, sa crédibilité en tant que DG de l'OMC est sans faille.



PERSPECTIVES POUR LES SIX PROCHAINS MOIS

Donc, que peut-on attendre de Pascal Lamy lorsqu’il prendra ses fonctions le 1er Septembre?



Sur le plan personnel, Lamy s’attachera à surmonter “l’effondrement” de la conférence ministérielle de Cancun qui n’a pas seulement porté un coup à sa vision du monde mais est aussi une défaite personnelle. Paul Nicholson, présent à Cancun aux côtés du mouvement paysan international Via Campesina, a vu Lamy peu de temps après l’échec des pourparlers et l’a décrit comme un « homme abattu ».



Indéniablement, une grande partie de la responsabilité concernant l’issue de Cancun, revient à la position de l’UE sur l’agriculture et celle de Lamy qui est resté campé sur les questions de Singapour bien après que le consensus ait évolué dans une autre direction. Et lorsqu’il fit réellement des compromis, ceux-ci étaient trop minces et trop tardifs. Selon l’interprétation de Eric Wesselius de Corporate Europe Observatory, Lamy aurait poussé l'ordre du jour trop loin et Wesselius souligne que malgré son discours pro pays en développement, Lamy est très proche du monde du business. En tant que commissaire au commerce, il a poursuivi la trajectoire tracée par son prédécesseur thatchérien, Leon Brittan, et a conservé des liens étroits avec le Conseil Transatlantique des Affaires et le Forum des Services Européens. D’après Wesselius, Lamy a beaucoup parlé de développement et des règles du commerce équitable mais le point de mire de sa politique a toujours été l’agriculture et le business.




L’agriculture continuera à susciter des frictions au sein de l’OMC et malgré la fougue des propos de Lamy sur la suppression des subventions à l’exportation, il n’a pas réussi à faire avancer ce débat à Bruxelles. On voit mal comment il pourrait avoir plus de succès à Genève. De même, sans atout en poche, il aura peu d’influence sur les Etats-Unis. En effet, le succès ou l’échec de Lamy dépendra, en définitive, des relations professionnelles qu’il entretiendra avec son successeur Peter Mandelson et du nouveau représentant au commerce des Etats-Unis, Rob Portman.



Mais l’ UE et les USA ont leurs propres problèmes à gérer. Le vote coûteux et extrêmement serré du CAFTA (Central American Free Trade Agreement) <!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]-->, souligné par une nervosité continuelle au sujet de la Chine, a peut-être épuisé l’appétit pour davantage de libéralisation des échanges aux USA. En Europe, l’agriculture reste un problème central et bien qu’une pression budgétaire pèse sur la réduction des subventions, il y a peu de chances que Mandelson soit la personne idéale pour faire bouger la France et l’Allemagne sur cette question. Mandelson est un partisan farouche du libéralisme sans l’expérience conciliatrice du modèle social français. Il est déterminé à remiser la « vieille Europe » et à renforcer le « pouvoir de pression économique » mondial de l’Europe. Vu sa pugnacité et les complexités de l’adhésion à l’Europe élargie, Mandelson aura du mal à établir un consensus, même au niveau européen. La mission de Lamy s’en trouvera d’autant plus difficile.



CULTIVER LE SUD

Tout au long de son mandat à l’UE, et très récemment lors de sa campagne pour devenir directeur général, Lamy a pris soin de cultiver le soutien des pays en développement. Lors de son discours de candidature à l’OMC, il a lancé des appels répétés aux intérêts des pays en développement et a affirmé la position centrale du « développement » dans le cycle de Doha. La priorité, a-t-il dit, est de « rééquilibrer le système d’échanges international au profit des pays en développement ». En tant que commissaire au commerce de l’UE, il a su gagner le soutien des pays en développement, surtout celui des « pays les moins développés » grâce aux baumes apaisants de l’Accord Cotonou et notamment par le biais du contrat « Tout sauf les armes » qui leur a offert un accès détaxé aux produits agricoles ainsi que de menus cadeaux commerciaux ou médicaux. Comme DG de l’OMC, il n’a d’autres carottes que celles qu’il peut convaincre les autres pays d’offrir.
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MessageSujet: .   textes / chansons  / images EmptyVen 14 Oct - 11:41

Lamy s’est également distingué par son recours habile à la tactique « diviser pour mieux régner ». En 2003, s’exprimant lors d’une réunion avec les ONGs à Bangkok, Lamy déplorait le fait que les négociations sur les questions de mise en application des points traités n’aient pas avancé car les pays en développement, « ne parvenaient pas à s’entendre sur les deux ou cinq principales questions de mise en application à débattre » . Dans la période qui a précédé la réunion du Conseil Général en juillet 2004, Lamy a offert au G90 le « cycle gratuit » avec la promesse qu’ils ne seraient pas obligés de baisser les tarifs douaniers, une action visant manifestement à séparer le G90 du G20. Il a aussi défendu l’idée selon laquelle les pays en développement à revenu moyen devraient progressivement sortir du traitement spécial et différentiel (S&D), une proposition qui hante encore les négociations S&D. Bien que Lamy, en tant que DG de l’OMC, n’est pas en mesure de proposer des incitations commerciales, il peut en revanche avancer des procédures et des définitions de travail qui nuiraient à la solidarité fragile des membres des pays en développement.



RÉFORMER L’OMC

Lors d’une conférence de presse enflammée au lendemain du fiasco de Cancun, Lamy a marqué les esprits en qualifiant l’OMC « d’institution médiévale ». Plus tard, sur une tonalité plus tempérée, il a laissé entendre que des réformes en profondeur étaient nécessaires, notamment la possibilité d’un processus de négociation plus efficace formé à partir d’un « groupe consultatif » de pays qui reflètent les intérêts divers des membres. La réforme des processus de négociation et de décision sera une priorité de son action, peut-être selon le modèle (très modeste) du rapport Sutherland sur la réforme de l’OMC que Lamy a évoqué favorablement dans son discours devant les membres de l’OMC. Toutefois, les membres se montreront hostiles si l’« efficacité » devait être l’objectif principal de la réforme. En outre, au regard de la faible adhésion des membres à l’OMC, Lamy aurait tort d’abandonner le principe du consensus.



Seattle fut pour Lamy sa première conférence ministérielle de l’OMC en tant que commissaire et Cancun, sa dernière. Ces deux expériences lui ont indiscutablement légué le désir de faire taire les contestataires. Pourtant, au lieu de prêter l’oreille aux critiques, Lamy pense que donner à l’OMC la liberté de dialoguer « de manière structurée avec tous ceux qui aujourd’hui souhaitent un droit d’_expression lors de l’établissement de politiques commerciales » résoudra le problème.



« Maintenir les portes fermées est contre-productif pour l’OMC », déclare-t-il. « Cela alimente la paranoïa infondée à l’égard de l’OMC qui règne chez les altermondialistes, les protectionnistes purs et durs et tous ceux dans le monde qui contestent tout ce que les membres de l’OMC tentent d’accomplir en tant qu’OMC » (Bridges, Volume 8, Numéro 4, 2004). Cette approche passera avec les lobbyistes et les ONGs qui aiment bien travailler de l’intérieur mais les commentaires de Lamy montrent qu’il n’a pas de temps à perdre avec ceux qui désapprouvent son programme.



On peut s’attendre à ce que Lamy réussisse mieux à dynamiser le secrétariat de l’OMC et à faire pression pour obtenir plus de ressources et un accroissement de personnel, précisément pour renforcer sa propre position et l’« efficacité » de l’OMC.



LE POUVOIR DE PERSUASION

Mais des différences conséquentes existent entre Lamy et l’OMC et Lamy à l’UE et il ne faut donc pas surestimer sa capacité à surmonter ces difficultés.



D’abord, en tant que directeur général, Lamy n’a aucun marché à ouvrir ni aucun tarif douanier à baisser. Tout ce qu’il peut faire, c’est « en prendre un pour taper sur l’autre » mais sans rien dans les mains pour amortir les coups. Deuxièmement, il n’a pas de « position » explicite ou précise à défendre si ce n’est sa croyance au libre échange, au multilatéralisme et le fait qu’il faut éviter à l’OMC une nouvelle honte à Hong-Kong. Bien que les sympathies de Lamy vont sans conteste vers l’UE, sa crédibilité en tant que DG dépendra de sa faculté à être perçu comme œuvrant au service de tous les membres – le G148, comme il l’appelle. C’est assurément une leçon qu’il a tirée à la commission et c’est sans doute l’une des expériences les plus importantes qu’il apporte à son poste. Son prédécesseur Supachai Panitchpakdi était un canard boiteux qui contrebalançait par une léthargie quasi-totale tout ce qui pouvait apparaître comme une inclinaison vers les pays en développement, et Mike Moore avant lui était tellement identifié aux USA poursuivant leurs manouvres d’intimidation pour assurer sa nomination, que les membres ne lui firent jamais vraiment confiance.



Lamy arrive aux commandes avec un consensus relativement fort malgré les vagues règles de sélection et les divisions du Sud dont il a su tirer parti. Les Etats-Unis soutiennent Lamy et bien qu’un officiel au commerce de l’UE ait démenti l’information, nombre d’observateurs voient une corrélation entre l’avis favorable des Etats-Unis vis-à-vis de Lamy et l’appui apporté par l’UE à Paul Wolfowitz pour la direction de la Banque Mondiale. Malgré leurs différents, l’UE et les USA s’accordent à penser qu’il est plus sûr de découper le monde entre eux – même s'il s’agit d’accepter un français et l’un des principaux architectes de l’invasion en Irak. N’importe qui, semble-t-il, vaut mieux que quelqu’un du Sud !



Lamy n’est pas au bout de ses peines. En effet, les profondes divisions au sein de l’OMC ne peuvent être aplanies par une diplomatie intelligente et de simples bricolages techniques. Son atout majeur sera son pouvoir de persuasion. La majorité des pays en développement commencent à s’impatienter de ne pas profiter de leurs parts des retombées extraordinaires de la libéralisation des échanges et il faudra une prise en main (visible) de la part de l’UE et des USA pour les convaincre que le jeu en vaut encore la chandelle.



Pour Lamy, les enjeux sont de taille, à la fois sur le plan personnel et idéologique. S’il parvient à obtenir le soutien de Mandelson et de Portman, il pourra décrocher quelque chose à Hong Kong. Mais même s'il réussit, ce sera seulement une victoire pour Lamy et ses amis. Pour tous les autres, la pilule sera amère.



* Nicola Bullard de Focus on the Global South.





GENÈVE : CENTRE D’ATTENTION
Jacques-Chai Chomthongdi*
Traducion par Alain Monod and Valérie Espinasse


Cette année, les représentants de la société civile présents au conseil général de l’OMC, qui a eu lieu au mois de juillet, étaient environ 300, soit un nombre nettement supérieur à la quinzaine de participants de l’année dernière. Des groupes provenant de différentes parties du monde ont organisé et participé à des débats publics, des ateliers, des réunions, des mobilisations dans la rue et des actions.

Il ne fait aucun doute que l’agenda du contre-événement, portant le nom de « Conseil général des peuples », était bien plus intéressant que les discussions menées au sein de l’OMC. Et, ce qui est plus important, alors que les représentants des gouvernements et les lobbyistes des entreprises ne parvenaient pas à s’accorder sur les formules visant à l’ouverture des marchés et au partage des profits commerciaux, à l’extérieur du conseil général de l’OMC, les militants et les mouvements sociaux ont adopté une position commune très claire sur l’OMC. Elle pourrait se résumer par l’_expression « mieux vaut ne pas conclure de marché que de conclure un mauvais marché ». Pour la plupart d’entre nous, il est à présent évident que dans le contexte actuel des négociations, les seules décisions que l’OMC pourra prendre à la fin de l’année à Hong Kong seront mauvaises.

Cette convergence d’analyse et d’opinion chez les activistes est cruciale pour mener une campagne de poids en vue du sommet de Hong Kong, même si nous savons que la tâche qui nous attend est ardue.

Il est prévu qu’après la pause d’été, l’OMC conduira d’intenses négociations, avec Genève pour cadre. Lors de la dernière réunion du Comité de Négociation Commerciale (CNC), la personne en charge de la présidence a demandé à tous les membres de concentrer leur énergie sur Genève. Cela implique évidemment que le secrétariat de l’OMC jouera un rôle central, au moment où Pascal Lamy, ancien commissionnaire au commerce de l’UE, en prend les rênes. Mais cela ne garantit absolument pas une plus grande transparence ni une plus grande équité dans le processus de négociations. En effet, non seulement le secrétariat de l’OMC n’a jamais remis en cause la légitimité de pratiques dénuées de transparence, telles que les « chambres vertes », les mini-ministériels et l’utilisation des locaux de l’OMC par des entreprises (pour faire pression sur les gouvernements), mais il légitime, voire facilite fréquemment, ce type de processus. Il ne fait aucun doute que le processus de chambre verte sera intense au cours des mois à venir, et un mini-ministériel serait prévu dans la ville avant le Conseil général du mois d’octobre.

EN OCTOBRE, TOUS LES REGARDS SERONT FIXÉS SUR GENÈVE
Lors des négociations, les gouvernements des pays du Nord sont déterminés à faire pression sur les pays en développement pour que leurs sociétés transnationales obtiennent les profits les plus importants possibles. Pour parvenir à leurs fins, ils doivent établir dès que possible un cadre réduit pour les négociations à venir, et les réunions du mois d’octobre seront donc un moment essentiel. En ce qui concerne la société civile, nous savons que nous devons impérativement centrer nos efforts sur Genève en octobre. Au mois de juillet, nous étions plus de trois cents, mais nous devrons être beaucoup plus nombreux pour pouvoir changer quelque chose.

Il est donc clair que beaucoup plus de monde doit se rendre à Genève cette fois-ci. Cela signifie que nous devons redoubler d’efforts afin de mobiliser les Genevois et les Suisses, ainsi que les activistes et les mouvements des régions et pays voisins. Néanmoins, le nombre n’est pas le seul facteur essentiel à notre réussite. Pour que l’événement des peuples en octobre soit couronné de succès, divers secteurs et différentes régions du monde, en particulier des pays du Sud, doivent être représentés. L’un des aspects positifs de la mobilisation de juillet a été la participation de mouvements sociaux et d’ONG de pays du Sud. Mais nous devons, et pouvons, faire mieux. Pour cela, nous avons évidemment besoin d’une aide financière plus élevée, mais il est tout aussi important que les activistes des pays du Sud comprennent que leur présence à Genève est fondamentale et que leur contribution est absolument vitale.

ÉTABLISSEMENT DE LIENS AVEC LES CAMPAGNES LOCALES
Outre les actes publics et les mobilisations, l’interaction avec les délégations de pays concernés à Genève revêt une importance stratégique, et la possibilité que des responsables, représentants la société civile rencontrent avec nous les officiels de leur pays, permet une interaction beaucoup plus constructive et crée un sens de la responsabilité auprès des délégués des gouvernements. Au mois de juillet, même si nous avons participé à des réunions très intéressantes avec de nombreuses missions, d’autres n’étaient pas prêts à trouver le temps d’y participer. Cette situation peut se produire plus fréquemment au mois d’octobre, car de nombreux ministres seront probablement présents à Genève. Nous devons donc être prêts à adopter de nouvelles façons de transmettre les messages, au cas où les réunions prévues ne se tiendraient pas.


Si les échanges et interactions sont insuffisants, les ONG établies à Genève courent le risque d’être coupées du travail effectué à la base et à l’échelle nationale. Le Conseil général des peuples du mois de juillet visait en partie à rapprocher et créer une plus grande synergie entre le travail effectué à Genève et les campagnes menées dans divers pays et régions. Néanmoins, un acte en lui-même n’est pas suffisant pour faire un travail complémentaire et cohérent. Il est fondamental que militants et mouvements sociaux nationaux s’impliquent dans le processus de préparation des mobilisations et des activités connexes à Genève. En juillet, les campagnes nationales ont faiblement contribué au développement des arguments et des débats à Genève. Cela signifie qu’il reste beaucoup à faire pour réaliser des échanges fructueux d’ici à Genève et par la suite.

Cela ne veut pas dire que Genève doit devenir le centre de gravité des campagnes contre la libéralisation du commerce. Au contraire, l’objectif des mobilisations à Genève consiste à montrer que l’OMC et son agenda commercial en faveur des entreprises ne tiennent pas compte de la vie des citoyens. Pour cela, nous devons faire en sorte que nos campagnes se soutiennent et se renforcent mutuellement à différents niveaux.

L’alliance genevoise des peuples (www.omc-wto.org) s’est engagée à fournir un espace pour les débats, les réunions, les mobilisations et autres activités organisées à Genève en octobre. Venez nous rejoindre !

* Jacques Chai Chomthongdi travaille avec « Focus on the Global South ». Résidant à Genève, il prend une part active à l’alliance genevoise des peuples. Pour des informations complémentaires sur les mobilisations
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:06

IL CACCIATORE
(Parole e musica di Joe Fallisi)




Io sono sportivo,
ammazzo a cuor giulivo.
Sparo sul coniglio
come su mio figlio.

Stermino le foche,
anniento il cardellino
­ ah come son poche...
brindo con il vino.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Ah che orgoglio, ah che sollazzo
fucilar questa pernice!...
Dican pure che son pazzo,
frollo e marcio alla radice.

Alla nostra specie,
e a nessun¹altra invece,
spetta di diritto
compiere ogni delitto.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Oh che gioia, che goduria
centrare un capriolo!
Sì la mia follia infuria
quando colpisco al volo.

Non avessi ¹sto cannone
sarei un bipede impotente,
ma io esplodo a profusione,
gli animal non sono niente.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Apri la porta aurora,
vado a cacciare ancora.
Ah che delizia il sangue!
Voglio la preda esangue.

Vieni cane fido schiavo,
segui il capo fai il bravo.
Poi il cinghiale massacrato
sarà dolce al tuo palato.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Con gran coraggio affronto
e stendo l¹elefante.
Da cento metri pronto
lo fulmino all¹istante.

Gazzella e leone,
leopardo e voi primati
alla mia protezione
sarete affidati.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Sono un vero ecologista,
non credete alle menzogne.
Se mi dicono stragista
è perché sono carogne.

Io la fauna e la natura
amo venero e proteggo.
Solo i vili hanno paura
del fucile che posseggo.

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.

Col fucile e con le frecce,
mille trappole e tagliole
siamo noi a dettar legge
e le bestie sono sole.

Le stagioni e le riserve
ARCIgrandi, sì, vogliamo.
Protestar nulla vi serve,
l'inno in coro intoniamo:

CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.
CACCIATORE, CACCIATORE,
PASSI TU E LA VITA MUORE.


(Milano, domenica 16 ottobre 2005)
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:14

parole di vittoria spero musica di Joe

Son nato chiavatore
scopo a tutte l'ore
scopo come un coniglio
non sento alcun consiglio

Scopo tutte le fiche
mi fotto il cardellino
ah come son magnifiche
pel caro mio uccellino

SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA VITA NASCE
SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA FICA SI PASCE

Ah che gioia che sollazzo
soddisfar questo mio cazzo!
incular una pernice
è uno sballo che non si dice

in ogni specie
e in ogni vece
fo vedere quanto è dritto
questo si che è un bel delitto!

SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA VITA NASCE
SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA FICA SI PASCE


Oh che gioia che goduria
centrare un bel culetto
sono peggio d'una furia
sopra il letto e sotto il tetto

Non avessi 'sto cannone
sarei un bipede impotente
ma io esplodo a profusione
senza lui mi sentirei un niente


SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA VITA NASCE
SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA FICA SI PASCE

Apri le cosce mora
vengo a scopare ancora
ah che delizia bella
famose sta panzanella

Vieni vieni biondona
e china la testa alata
che dolce sarà l'onda
che giungerà al palato

SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA VITA NASCE
SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA FICA SI PASCE

Con gran corraggio affronto
pure la donna cannone
gazzella o pantera
con tutte mi confronto

Sono un vero amatore
non credete alle menzogne
sono un benefattore
non date ascolto alle carogne

Io la fica e la natura
amo venero e proteggo
solo le cozze hanno paura
del fucile che posseggo.

SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA VITA NASCE
SCOPATORE SCOPATORE
PASSI TU E LA FICA SI PASCE

Poi Joe allungala quanto ti pare,
però lo vedi che se cambiavi soggetto ti veniva meglio!!!!!

vittoria
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:22

IL VIVISETTORE
(vegan power)

(parole e musica di Joe Fallisi )





Entri nella stanza,
sfoderi le lame,
chiudi le tue orecchie e piombi infame il tuo cuor,
vivisettore
mi fai orrore.

Trema la natura, mostro pazzo dittatore,
pallido tiranno al tuo passaggio distruttore.

Tutto "regolare",
folle e "normale",
è la tua routine di zombi arciletale,
"operatore"
del buio orrore.

Tu ti credi un dio ma sei l'arconte più spietato,
re della tortura, biocida efferato.

Sei progressista, socialista, democratico, fascista,
ateo, religioso, umanista, buonsensista,
conformista di ogni dove, centro destra e sinistra,
qualunquista, consumista, spettatore, meccanicista.
Come cieco automa e sonnambulo divori,
sbrani, ingolli i morti e sei tu morto dentro e fuori.

Mostro in catalessi,
boia degli oppressi,
nei laboratori dei peggiori dolor,
vivisettore,
tu sei l'autore.

Quello che tu fai demente a scimmie, ratti, cani
presto poi diviene trattamento degli umani.

Basta allevamenti,
macelli, scuoiamenti!
Stop a carne, pesce, latte, uova e alimenti
degli animali annientamento.

Di esseri viventi come te, "uomo", senzienti,
capaci di soffrire e di provare sentimenti.

Auschwitz, ogni gulag, nero giogo e sfruttamento
che tu infliggi agli esseri "inferiori" e ogni tormento
hanno la lor base implacabile e sicura
nello scempio che tu fai ognor della natura.
Di chi è nato libero ed è schiavo appena nato,
con un sol diritto: di venir reificato.

Boss della nequizia,
campione d'ingiustizia,
hai dissolto oceani, madre Gaia e ruscelli,
inquinatore,
sterminatore.

Fiumi, monti, mari, laghi, boschi, pesci, uccelli...
Gli animali umani e non umani son fratelli.

Di maya dentro il velo sei immerso fino al collo,
niente stelle nella notte del Grande Fratello.
Servo volontario, suddito ultrapassivo
che trasformi in morto ogni essere ch'è vivo.
Lì sta il fondo e il fondamento dell'alienazione,
se non cessa quello mai sarà rivoluzione.

Libertà, uguaglianza, fratellanza oltre la specie...
S'alza il vento sulla Terra e l'erba ancora cresce.


(Milano, lunedì 6 settembre 2004)
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:27

"Dedicato alle compagne e ai compagni
Che non si rassegano
E continuano coerentemente a lottare
nelle patrie galere"


Uno scritto su carcere, repressione e dissenso del compagno Tombolino, prigioniero dell'Operazione Cervantes attualmente detenuto a Poggioreale in attesa del processo.


Per scaricare lo scritto:
http://www.anarcotico.net/downloads/pubblicazioni/resistere.pdf
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:35

VIVISECTOR
(vegan power)

(words and music by Joe Fallisi, translation by Matteo Preabianca)




You enter in the room,
and draw the blades,
infamous, you shut your ears and seal your heart with lead,
vivisector
you disgust me.

The nature quivers, monster crazy dictator,
with your destructively passing by, o faint tyrant.

Everything is ³ok²,
mad and and ³normal²,
it's your super-lethal zombie's routine,
³operator²
of darkest horror.

You think you are a god but you are a merciless archon,
king of torture, brutal killer of life.

You are progressist, socialist, democrat, fascist,
atheist, religious, humanist, bien-pensant,
conformist of every direction, centre right and left,
indifferent, consumerist, spectator, mechanist.
As a blind robot and sleep-walker you devour,
you tear to pieces, you swallow the dead but you are dead, inside and
out.

Monster in catalepsy,
executioner of the oppressed,
vivisector,
you are the author
in the laboratories of the worst pains.

Insane, what you do to monkeys, mice and dogs
becomes soon a treatment for humans.

Stop all stock farms,
slaughterhouses and skinning!
Stop meat, fish, milk, eggs and foods
coming from the annihilation of animals.

Of living beings like you, ³man², sentient,
that can suffer and have feelings.

Auschwitz, every gulag, black yoke, exploitation
and torment you inflict to ³lower² beings
have their implacable and sure foundation
in the way you destroy nature.
And those born free, but newborn into slavery,
with only one right: to be reified.

Master of cruelty,
champion of injustice,
you dissolved oceans, mother Gaia and streams,
contaminator,
exterminator.

Rivers, mountains, seas, lakes, woods, fishes and birdsŠ
Human and non-human animals are brothers.

Your eyes are completely covered with may's veil until the neck,
no stars in the night of Big Brother.
Voluntary servant, ultra-passive subject,
transforming every living being to a dead one.
There lies the bottom and basis of alienation,
if that has no end, there¹ll never be a revolution;

Freedom, equality, fraternity beyond the speciesŠ
The wind blows on the Earth and the grass still grows.
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 13:36

Se l'Europa non riesce a trovare la solidarietà, l'intelligenza, il
coraggio
e la volontà per combattere e resistere il potere degli Usa si meriterà
la
definizione di Alexander Herzen (così come è apparsa nel Guardian di
Londra)
«Noi non siamo il nemico, siamo il morbo».
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyMer 19 Oct - 14:03

http://www.prato.linux.it/~lmasetti/canzonicontrolaguerra/index.php?lang=it
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MessageSujet: ...   textes / chansons  / images EmptyJeu 20 Oct - 16:55

ernesto ...http://axellum.free.fr/pekatralatak/Musiqu...resistencia.mp3
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyVen 28 Oct - 16:04

http://www.comedonchisciotte.org/site/modules.php?name=News&new_topic=15

DI JOHN PILGER

³Lo scopo del propagandista² scrive Aldous Huxley, ³ è fare in modo
che un gruppo di persone si dimentichi che un altro determinato gruppo
di persone sono esseri umani². I britannici, che inventarono la
propaganda della guerra moderna e ispirarono Joseph Goebbels, furono
specialisti sul campo. Al culmine del massacro conosciuto come Prima
Guerra Mondiale, il primo ministro, David Lloyd George, confidò a C P
Scott, editore del Manchester Guardian: ³Se la gente sapesse [la
verita¹], la guerra finirebbe domani. Ma naturalmente essi non sanno, e
non possono sapere.²
Cosa è cambiato?
³Se avessimo saputo tutto allora di ciò che sappiamo adesso,² ha
scritto il New York Times il 24 Agosto, ³l¹invasione [dell¹Iraq]
sarebbe stata fermata dalla protesta popolare.² Di fatto questa
dichiarazione affermava che gli autorevoli quotidiani, come le potenti
organizzazioni di telecomunicazione, avevano tradito i loro lettori,
telespettatori ed ascoltatori per aver ommesso la ricerca della verità
­ amplificando le menzogne di Bush e Blair, invece che sfidarle e
rivelarle a noi. Le consequenze dirette sono state un¹invasione
criminale chiamata ³Colpisci e terrorizza² e la disumanizzazione di
un¹intera nazione.

Questo rimane per l¹Inghilterra una tacita vergogna, specialmente per
la BBC la quale continua a vantarsi del suo rigore e obiettività mentre
fa da cassa di risonanza ad un governo corrotto e bugiardo, così come
fece prima dell¹invasione. Come prova di questo, sono disponibili due
studi accademici ­ sebbene la sconfitta del giornalismo televisivo
dovrebbe essere chiara ad ogni giudizioso spettatore, sera dopo sera,
quando ascolta la notizia ³accreditata³ che giustifica gli attacchi
omicidi sulle citta¹ irachene e sui villaggi per ³estirpare i ribelli ³
e quando ingoia la propaganda dell¹esercito britannico progettata per
distrarre dal suo disastro, quando ci prepara agli attacchi in Iran ed
in Siria. Come il New York Times e molti altri mass media americani, se
la BBC avesse fatto il suo lavoro, migliaia di innocenti quasi
certamente oggi sarebbero ancora vivi.
Quando finiranno importanti giornalisti di essere amministratori delle
istituzioni ed inizieranno ad analizzare il ruolo critico che stanno
giocando nell¹accondiscendere la violenza di governi insaziabili? Un
anniversario potrebbe esserne l¹opportunità. Quarant¹anni fa, in questo
mese, il Generale Maggiore Suharto attaccò il potere in Indonesia dando
inizio ad un¹ondata di uccisioni che la CIA ha descritto come ³i
peggiori stermini di massa della seconda metà del ventesimo secolo².
Gran parte di ciò che è accaduto non è mai stato riportato e rimane
segreto. Nessuna notizia relativa ai recenti attacchi terroristici
contro i turisti a Bali ha menzionato il fatto che vicino ai maggiori
hotel c¹erano le fosse comuni per una stima di circa 80.000 persone
uccise a seguito degli assalti di massa orchestrati da Suharto ed
appoggiati dai governi americani e britannici.
In realtà, la collaborazione dei governi occidentali, insieme al ruolo
del mondo affaristico occidentale, ha posto le basi per la violenza
anglo-americana in tutto il mondo: come in Cile nel 1973, quando il
sanguinoso colpo di stato di Augusto Pinochet fu appoggiato da
Washington e Londra; come in Iran con la fornitura di armi allo Shah e
la creazione della sua polizia segreta; e come in Iraq con il generoso
e meticoloso sostegno a Saddam Hussein, inclusa la propaganda sporca
dell¹Ufficio per gli Affari Esteri per screditare le notizie della
stampa secondo cui egli aveva usato gas nervino contro i villaggi Curdi
di Halabja.

Nel 1965, in Indonesia, l¹ambasciata americana consegnò al Generale
Suharto il nominativo di circa 5.000 persone da assassinare, ed un
diplomatico americano si assicurò di controllare i nomi di quelli che
erano stati uccisi o catturati. La maggior parte erano membri del PKI,
Partito Comunista Indonesiano. Dopo aver armato ed equipaggiato
l¹esercito di Suharto, Washington segretamente si infiltrò ad arte nel
campo tecnologico della comunicazione le cui alte influenze erano
conosciute dalla CIA e dal Consiglio di Sicurezza Nazionale informando
e consigliando il presidente Lyndon B Johnson. Non solo diede il
permesso ai generali di Suharto di coordinare il massacro, ma ai più
alti ranghi dell¹amministrazione Usa di spiare.

Gli americani lavorarono a stretto contatto con gli inglesi.
L¹ambasciatore britannico a Jakarta, Sir Andrew Gilchrist, contattò
l¹Ufficio per gli Affari Esteri: ³Non vi ho mai nascosto la mia
convinzione che un pò di spari in Indonesia sarebbero un preambolo
essenziale all¹effettivo cambiamento². Il termine ³un pò di spari ²
finì con l¹interessare tra mezzo milione ed un milione di persone.

Comunque, era nei piani della propaganda ³amministrare² i mass media
ed eliminare le vittime dalla memoria della gente in occidente, fatto
in cui l¹Inghilterra ha eccelso. Gli ufficiali dell¹Intelligence
Britannica progettarono come manipolare la stampa britannica e la BBC.
³Il trattamento dovrà essere delicato² scrissero ³per esempio: a) tutte
le attività svolte dovrebbero essere non attribuibili, b) la
partecipazione o la cooperazione del governo britannico dovrebbe essere
cautamente nascosta.². Per ottenere tutto questo, l¹Ufficio per gli
Affari Esteri aprì un¹agenzia all¹interno del suo Dipartimento di
Ricerca ed Informazione (IRD) a Singapore.
L¹IRD fu un¹unità di propaganda della guerra top-secret diretta da
Norman Reddaway, uno dei principali bugiardi di Sua Maestà. Reddaway ed
i suoi colleghi manipolarono la stampa ³accreditata² e la BBC così
abilmente che egli si vantò in un messaggio segreto che la falsa storia
che aveva divulgato ­ riguardo ad un¹invasione comunista in Indonesia ­
³fece il giro del mondo e tornò di nuovo indietro [in Indonesia]².
Descrisse come un esperto giornalista del Sunday fu d¹accordo ³nel
divulgare esattamente il vostro punto di vista degli eventi sul suo
articoloŠ. Come per esempio, che questo e¹ stato un colpo di stato
eseguito con i guanti di velluto senza alcun massacro².

Queste menzogne, di cui si vantava Reddaway, poterono essere ³rifilate
quasi istantaneamente all¹Indonesia attraverso la BBC². Prevenuto
dall¹entrare in Indonesia, Roland Challis, corrispondente della BBC per
il sud-est asiatico, fu all¹oscuro del massacro. ³ Le mie fonti
britanniche mi dettero ad intendere di non sapere cosa stava
accadendo,² mi disse Challis, ³ ma sapevano quale fossero i piani degli
americani. C¹erano corpi che venivano lavati sui prati del consolato
britannico a Surabaya, e navi da guerra britanniche scortavano una nave
piena di truppe Indonesiane lungo i canali di Malacca così da consentir
loro di prendere parte al terribile olocausto. Solo più tardi ci
rendemmo conto che l¹ambasciata americana stava fornendo i nomi e li
cancellava una volta che erano stati uccisi. Era una collaborazione,
capisci. Nell¹instaurare il regime di Suharto e nel coinvolgimento del
Fondo Monetario Internazionale (IMF) e della Banca MondialeŠ. Suharto
glieli avrebbe consegnati. Questo fu l¹accordo.²

Il bagno di sangue fu ingoiato quasi interamente dalla BBC e dal resto
della stampa occidentale. La notizia di prima pagina era che ³il
Comunismo³ era stato sconfitto in Indonesia, e questa, riportò il Time,
³è la miglior notizia dall¹Asia². Nel novembre 1967, alla conferenza di
Ginevra, diretta dal banchiere multimiliardario David Rockefeller, la
preda fu suddivisa. Tutti i giganti delle corporation erano
rappresentati, dalla General Motors, Chase Manhattan Bank, US Steel
alla ICI e la British American Tobacco. Con il coinvolgimento di
Suharto, le ricchezze naturali dei suo paese furno spartite. La fetta
di Suharto fu considerevole. Quando egli finalmente fu rimosso dal
potere nel 1998, si è stimato che avesse fino a 10 miliardi di dollari
in conti esteri, cioè più del 10% del debito estero dell¹Indonesia.
L¹ultima volta che sono stato a Jakarta, camminai fino alla fine della
sua lussuriosa strada ed intravidi la casa dove adesso questo assassino
di massa vive nella richezza. Mentre il 19 ottobre Saddam Hussein
affronterà il suo processo-spettacolo, dovrà chiedersi dove ha
sbagliato. Paragonati ai crimini di Suharto, quelli di Saddam sembrano
di seconda classe.

Con la fornitura britannica dei jet Hawk e le armi da guerra,
l¹esercito di Suharto continuò a devastare la vita di un quartiere
della popolazione di Timor Est: 200.000 persone. Usando gli stessi jet
Hawk e armi da guerra, lo stesso genocida esercito sta adesso cercando
di devastare la vita del movimento di resistenza ad Est di Papua e
proteggere la Freeport Company, che sta minando una montagna ricca di
rame nella provincia. (Henry Kissinger ne è ³ l¹emerito direttore³).
Circa 100.000 Papuani, il 18% della popolazione, è stata uccisa;
inoltre questo ³progetto² di supporto Britannico, come piace definirlo
ai nuovi Laburisti, non è quasi mai riportato dai media.

Cosa accade in Indonesia, e continua ad accadere, è quasi un¹immagine
speculare dell¹attacco in Iraq. Entrambi i paesi hanno ricchezze di cui
ha brama l¹occidente; entrambi avevano dittatori installati
dall¹occidente per facilitare il passaggio delle loro risorse; ed
entrambi i paesi, inzuppati di sangue dalle azioni anglo-americane,
sono stati nascosti dalla propaganda felicemente fornita da giornalisti
preparati a sottolineare la necessaria distinzione tra il regime di
Saddam (³mostruoso²) e quello di Suharto ( ³moderato² e ³stabile³). Da
quando è iniziata l¹invasione in Iraq, ho parlato ad un numero di
ammirevoli giornalisti che lavorano nei media pro-guerra, inclusa la
BBC, che hanno detto che loro e molti altri ³dormono con gli occhi
aperti ³ e vogliono parlare e ritornare al vero giornalismo. Io
suggerisco che questo è il momento.

October 14, 2005
Fonte: http://www.newstatesman.com/
http://www.ukwatch.net/article/1074
<http://www.ukwatch.net/article/1074>
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MessageSujet: ...   textes / chansons  / images EmptyDim 1 Oct - 12:56

carnet de chansons anar...

ici dedans.. http://jccabanel.free.fr/th_chansons_anarchistes.htm
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MessageSujet: ..   textes / chansons  / images EmptyDim 1 Oct - 12:59

et les chant de lutte (cnt/fau)

ici dedans là : http://www.cnt-f.org/fau/article.php3?id_article=126
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