| | no pasaran | |
| | Auteur | Message |
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buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: no pasaran Mer 2 Nov - 15:47 | |
| No Pasaran n°44 - Novembre 2005 - 2 euros ¤ 32 pages http://samizdat.net/no-pasaran
L'auto-organisation des luttes doit souvent passer par des réunions fermées au reste de la société et les féministes n'y font pas exception. Dans ce numéro elles parlent de leurs luttes et de la nécessité des espaces non-mixtes en croisant des regards d'hier et d'aujourd'hui, ceux de femmes bien entendus mais aussi d'hommes qui s'organisent eux-aussi sur ce mode-là... La reprise de la parole dans ces réunions devient ainsi l'une des possibilité de déconstruire les mécanismes de domination et d'apporter ces réponses ensuite dans le reste de la société, dans une confrontation constructive ou pas avec les hommes, selon les réactions de ces derniers... Le No Pasaran de ce mois-ci n'oublie pas l'actualité sociale avec une dizaine de pages consacrées à la lutte des sans papiers et des soutiens, à la réflexion contre la nouvelle loi antiterroriste ou au conflit à la SNCM ainsi qu'aux résistances des chômeurs et précaires. D'autres articles parlent du soutien au journal L'envolée dans son bras de fer contre la "justice" de l'Etat, des manifs contre la montée des Néo-nazis en allemagne et Danemark, etc. Il s'agit encore une fois pour nous d'intervenir dans le maximum possible de champs de la société en laissant la parole aux acteurs des luttes et des initiatives. No Pasaran est une revue libertaire : nous ne nous battons pas que pour nous remplir la panse mais aussi pour se réapproprier l'espace public, établir de nouvelles formes de démocratie et combattre toute forme d'autoritarismes.
Sommaire :
Dossier : les espaces non-mixtes en question - La non-mixité, quesako ? - Non mixité, mon amour - Les "anciennes" parlent - Et les hommes, dans tout ça ? - La maison des femmes - Japon, un métro nommé non mixité (par les reportrices sur place !)
Corps du journal : - Sortir du marasme social - Plan Borloo, Décret Villepin, ou comment maquiller les chiffres du chômage - Quelques enjeux à propos de la privatisation de la SNCM - Parcours et humiliations d'une famille de primo-arrivant - Résistance des sans-papiers à Montreuil : des papiers pour toutes et tous ; Montreuil en Force, Notre tour viendra, nos tour est venu... - luttes antifa européennes : un revers pour les néo-nazis - Fête des Bleu Blanc Rouge : le FN vu de près... - analyse du projet de nouvelle loi antiterroriste - Un parti de la décroissance ? CR des Etats-généraux de Lyon... - Contre l'OMC à Genève : CR - Soutien au journal L'envolée (expression des prisonniers en résistance ou lutte) - contre la construction d'un EPM : la vie ne s'apprend pas en prison - Daeninckx ou la calomnie pour vocation : nous rendons coup pour coup - BD : Chester - Réflexion : la révolte stérile (contre les journées de "mobilisation")
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No Pasaran est un mensuel réalisé collectivement par le réseau du même nom sous un mode autogéré : les mandatés ont des comptes à rendre en coordination, ils peuvent être démissionés en cas de problème avéré (autre particularité, les gens peuvent se défendre, c'est fou...) et des équipes sont mandatées pour chaque rubrique et dossiers. Pour nous la fin se déduit des moyens : il n'y a pas de censure et obligation est faite de passer tous les articles des membres du réseau ; la sélection se fait en amont - c'est chacun-e qui détermine si son texte a une importance pour les lecteurs de la revue. Et cela marche d'enfer sur ces bases de confiance mutuelle, comme quoi l'autoritarisme nananère... La revue est indissociable du réseau No Pasaran : nous combattons par tous les moyens que nous jugeons appropriés le capitalisme et toutes les idéologies autoritaristes, et les articles du mensuel reflètent ces luttes et les analyses correspondantes. No Pasaran est également une revue du processus révolutionnaire : nous sommes intéressés par tout type d'informations et de réflexions sur les pratiques militantes d'autogestion et de réappropriation de nos vies. Il est possible pour les lecteurs de participer à la revue en envoyant les textes ou propositions à : - mail : npmensuel(a)yahoo.fr - poste : No Pasaran, 21 ter rue Voltaire, 75011 Paris Nous répondons systématiquement à tout courrier ; mais l'acceptation ou non d'un texte peut prendre un certains temps (décision collective) sauf en cas d'urgence... Nous sommes également preneur-ses de tout retour, critique, etc.
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Comment soutenir le mensuel ? > en vous abonnant et en faisant abonner vos connaissances > en trouvant ou offrant des espaces de diffusion (espaces autogérés, maison des assoces, bars alternatifs, certaines boutiques...) > en diffusant vous même le mensuel (v. bulletin d'abonnement) > en réexpédiant ce mail à votre carnet d'adresse ; > en invitant des membres du réseau à des débats sur la presse, pour parler de notre démarche...
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No Pasaran 21ter rue Voltaire, 75011 Paris. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Lun 28 Nov - 15:00 | |
| Le réseau No Pasaran appelle à participer à tous les rassemblements Contre toutes les expulsions, contre la double peine et le décret d¹exception, contre le couvre-feu policier IL N¹Y A PAS DE CAPITALISME À VISAGE HUMAIN
Le feu aux poudres
Etat policier = Etat meurtrier
Le capitalisme c¹est la misère et la guerre !
A Clichy sous Bois, Zyad et Bounna, 17 et 15 ans sont morts du harcèlement policier qui pourchasse les jeunes, multipliant les contrôles d¹identité sans raison. Peu importe de savoir s¹ils étaient ou non réellement poursuivis ; que des jeunes aient assez peur de la police pour être prêts à risquer leur vie pour lui échapper prouve la tension qui règne dans ces quartiers entre la population et les forces de l¹ordre. Depuis plusieurs années, la pression policière entraîne de nombreux incidents. Alors que dans la plupart des cas, les jeunes ne font que s¹indigner d¹être traités comme des sous-hommes, ils se retrouvent de plus en plus accusés d¹outrages et de rébellion et se voient condamnés. Ce n¹est pas seulement une erreur, une " bavure " qu¹il faut dénoncer, mais bien une politique sécuritaire d¹ensemble qui se développe depuis plus de 20 ans. La stigmatisation et le mépris envers les jeunes des banlieues ne fait que développer leur haine vis-à-vis d¹une société qui laisse dépérir 20% de la population dans des ghettos. Ceci n¹est pas dû au hasard mais aux choix politiques et économiques.
Ainsi, l¹accès des immigrés (ou supposés tels) au logement social s¹est effectué depuis 30 ans sur la base d¹un système ségrégatif ou seulement certains quartiers du parc social leur étaient ouverts, principalement les moins attractifs car mal situés et/ou en voie d¹obsolescence. Aujourd¹hui encore, pour les responsables du logement social, l¹arrivée des populations immigrées induit la certitude d¹une dévalorisation du site : cette demande " disqualifiante " est donc reportée sur les programmes déjà les moins attractifs. Pire encore, le débat sur la mixité sociale a entériné et légitimé ces pratiques ségrégatives, si bien que les fractions du parc où devaient pouvoir s¹établir ces ménages leurs restent fermées au nom de la mixité sociale : il faut diversifier le peuplement du logement social, donc pas d¹immigrés, et encore moins s¹ils/elles sont pauvres ! Le manque de maîtrise que chacun peut avoir sur sa propre existence exacerbe les tensions chez les personnes enfermées dans un statut social ou un quartier. La colère ne provient-elle pas de la fixation des familles dans un espace vécu comme une zone de relégation économique, sociale et résidentielle, sans perspective de mobilité résidentielle entre autre ?
L'apartheid social ne date pas d'aujourd'hui. Cela fait près d'un demi-siècle que des populations entières, les ouvriers, les immigrés qui ont fait et refait, il ne faudrait pas l'oublier, nos routes et nos immeubles, sont parqués dans ces ghettos. Les " émeutes " sont les conséquences des politiques libérales menées par la droite comme par la gauche, que se prennent de plein fouet depuis 30 ans les banlieues en première ligne. Mais cette précarisation et cette pauvreté se diffusent maintenant à l'ensemble de la société.
Nous n'avons signé aucun contrat social. Nous ne sommes pas " citoyens " de cette société. Nous n'avons aucun intérêt commun avec les capitalistes, le patronat, les gouvernements successifs de droite et de gauche libérale. Ni le résultat des référendums, ni les élections régionales, ni le mouvement des retraites ou celui de la SNCM n'ont changé quoi que ce soit. Les émeutes ont montré une chose : il faut être le plus violent possible dans cette société de merde pour interpeller et secouer l'apathie sociale.
Cette violence n'est que la faible réponse à la violence du capitalisme et de l'Etat. Des violences policières qui ciblent les pauvres, les jeunes, les immigrés, à la violence de la précarité et de l'isolement due entre autres à la disparition de véritables services publics; des crapuleries des médias capitalistes à celles du gouvernement, nous baignons sans cesse dans un environnement antisocial. Les jeunes des banlieues se ramassent tout en pleine gueule : cette société n'offre aucun espoir. Même ceux qui jouent le jeu scolaire savent que ça ne sert pas à grand chose : tout le savoir accumulé est pas ou peu utile dans une société consumériste ; pire, il ne leur permettra au mieux que de se faire exploiter par McDo ou le BTP (avec des français bien blancs !). Alors effectivement, l'exemple des grands frères (et s¦urs) ça pousse pas à jouer le jeu légal !
Le gouvernement a recourt à la loi du 3 avril 1955 pour rétablir l'ordre, décrétant l¹état d¹urgence. Donnant tout pouvoir aux agents locaux de l¹exécutif, les préfets et la police, il entérine le versant sécuritaire de l¹apartheid social : les classes populaires, laborieuses ou non, sont toujours les classes dangereuses, un traitement particulier doit donc leur être réservé. Autant pour la prétendue égalité des droits : pour ceux qui se rebellent, matraques et flash-balls rappellent l¹absurdité et la caractère illusoire du dialogue entre les classes. Pire encore, la ré-application de cette loi s¹inscrit dans la dynamique d¹ethnicisation des rapports sociaux, engagée depuis plusieurs années au niveau mondial et qui se construit en France sur un imaginaire colonial que d¹aucuns trouvent bien pratique de réactiver. Ce décret ne fut en effet appliqué qu¹à deux occasions, en Algérie et en Nouvelle-Calédonie : l¹utiliser actuellement permet d¹amalgamer la situation présente à celle de faits de guerre, visant la sécession (cf. les " territoires perdus de la République " sur lesquels se désolent les souverainistes de tous poils) du fait de minorités ethniques et culturelles. Le message est clair : les banlieues sont des colonies, sinon de droit, du moins de fait le meilleur critère en étant la " composition ethnique " de leur population, censée la rendre incapable de s¹intégrer. La meilleure preuve de cette gestion différente des quartiers en fonction de l¹origine supposée de leur population est la tentative de créer, via le fait religieux et le CFCM, un relais au contrôle social gouvernemental. L¹important est que l¹ordre règne, même si pour ce faire il faut livrer les jeunes générations aux religieux au contraire même, le cas échéant le " danger islamiste " qu¹on aura ainsi créé de toutes pièces permettra d¹accroître la répression
De la loi de février 2005 sur les bienfaits de la colonisation aux discours et pratiques contre les migrants en passant par la stigmatisation des jeunes des quartiers que l'on va nettoyer au karcher, les immigrés et leurs enfants sont devenus la cible numéro 1 du gouvernement Villepin, l¹ennemi intérieur permettant de souder la majorité de la population autour d¹au moins un critère commun l¹origine. Et le Parti Socialiste ne moufte pas, signifiant que lui aussi aux responsabilités du pouvoir ferait de même. D'ailleurs, n'est-ce pas le PS qui, au congrès de Villepinte en 1997 avait entendu faire de la sécurité une priorité de la " gôche ", allant déjà chasser sur les terres du FN ? Julien Dray, porte-parole du PS et favorable à la politique de " tolérance zéro " avait d'ailleurs apporté son soutien à Sarkozy lors des discussions sur la loi sur la sécurité intérieure (LSI) de mars 2003. Il serait bon de ne pas l'oublier. Pour tous les partis gestionnaires du capitalisme, la lutte des races est censée remplacer la lutte des classes diviser pour mieux régner.
La possibilité d'instaurer le couvre-feu ne peut que nous renvoyer à des images sombres de notre histoire. Est-ce pour cela que le Front national et autres groupes de droite extrême applaudissent ces mesures ? Ou, plus simplement, parce qu¹ils savent que " les gens préfèreront toujours l¹original à la copie " ? Les émeutes vont certainement pousser une partie de la population, fortement encouragée par la logique sécuritaire du gouvernement, exaspérée de voir les maigres fruits de son travail partir en fumée, dans les bras de l'extrême droite. Surfant sur la vague xénophobe, Sarkozy annonce l¹expulsion des étrangers condamnés lors des émeutes au mépris des règles du droit. Ne voulant pas perdre de terrain vis-à-vis de De Villiers qui affiche ses prétentions de prendre la place du FN " la France, je l¹aime ou je la quitte ", Sarkozy réinvente la double peine. Le réseau No Pasaran sera présent en face, comme nous l'avons été à chaque fois. Mais nous ne pouvons pas en rester à cette position. La question sociale doit être mise au centre des enjeux et cela suppose d'en finir avec cet individualisme de merde qui sépare ouvriers, chômeurs, précaires, salariés du public/privé, vieux, jeunes, et avec les logiques communautaires qui ne font que le jeu du pouvoir en quadrillant la population selon l¹origine ethnique, culturelle, sexuelle tout, sauf la classe sociale !
Nous devons toutes et tous en finir avec la pratique unique : le chacun pour soi, le chacun pour sa communauté, où les enjeux sociaux et politiques communs disparaissent. Parce que les jeunes n'ont plus de perspectives, il ne leur reste plus que l'autodestruction. Comme dans une logique suicidaire, ils s'en prennent d'abord à ce qui les entoure : personnes, institutions (écoles, etc.), objets matériels (voitures, etc.).
Des convergences doivent être proposées, arrachées, dans toutes les luttes et toutes les réunions et nous devons faire le maximum pour bousculer les corporatismes et les individualismes. La division en revendications catégorielles nous réduit à l'impuissance sociale. Nous n'en serions pas là si plus de liens et de convergences avaient été créés, au lieu d'être détruits. Le mouvement social est mal en point, redresser la barre ne sera possible que si un maximum de personnes le souhaitent, ce qui n'est malheureusement pas le cas actuellement, chacun étant plongé dans sa plainte, engagé dans une concurrence des victimes où l¹Etat continue de jouer son rôle de Providence et peut ainsi affirmer sa légitimité. N'attendez pas le feu vert de vos orgas, collectifs ou syndicats pour converger ! Aujourd'hui l'assurance chômage est renégociée et les droits des chômeurs vont sans doute être encore plus restreints ; les conflits à Marseille tentent tant bien que mal de durer pour défendre pour chacun-e les services collectifs ; les stagiaires exploités et réduits à la misère se rebiffent ; les sans-papiers refusent d'être dans le zero ground des miséreux... L'auto-isolement et l'ignorance d'autrui font que ces mouvements souvent tentés par le corporatisme ne muent pas en mouvement politique.
Mais établir des convergences c'est aussi intégrer dans les actions et textes ce que font les uns et les autres, aller soutenir des grévistes dans sa région, ouvrir et tenir des lieux associatifs gérés collectivement.
Nous devons pas rester les yeux rivés sur ces émeutes, sur le spectaculaire, comme des lapins hypnotisés par des phares. C'est aussi parce qu'il n'y a pas suffisamment de travail militant quotidien et ouvert sur les autres que nous en sommes là. Les résistances se font d¹abord au quotidien, dans un travail militant régulier de mises en lieu, de résistance dans les quartiers, de revitalisation culturelle et sociale autonome des " pouvoirs " publics, de ré-appropriation de l'espace public et de nos vies.
Seul ce travail en amont permettra de donner un sens commun aux luttes, aux révoltes et aux grèves, de former enfin un réel front social.
Nous devons trouver des convergences fortes à travers des revendications sociales qui nous réunissent, d'où qu'on vienne, quoi qu'on fasse, pour multiplier les actions et les manifs communes : -retrait du décret de 1955 et abrogation des lois sécuritaires, à commencer par les récentes lois Perben, Sarkozy, Chevénement -Contre toutes les expulsions (contre le retour de la double peine), régularisation de tous les sans-papiers - suppression de toutes les forces de répression, en particulier des BAC (Brigades soi-disant Anti-Criminalité) - revenu garanti avec ou sans emploi : pour déconnecter le revenu d'un emploi de plus en plus rare, et toujours aussi aliéné ; - gratuité et démocratisation des services publics utiles à la population (énergie, santé, transports, éducation...) : nous devons pouvoir peser sur les choix des services publics et y avoir tous accès dans leur intégralité ; - démocratisation de la vie sociale et politique : démocratie, c'est-à-dire auto-organisation et autogestion ! La politique ne doit pas être laissée entre les mains des partis de notables qui hochent la tête. Nous devons en finir avec ce régime aristocratique où notre avis n'a aucun poids. Nous devons nous organiser en dehors et impulser une démocratie directe, dans tous nos espaces de vie, du quartier au pays, avec contrôle des mandats et réelles prises de décisions sur le devenir de la société.
POLITISE TES INQUIETUDES, TU INQUIETERAS LES POLITICIENS ! LE CAPITALISME NE TOMBERA PAS TOUT SEUL ! AIDONS-LE ! AUTONOMIE POUR TOUTES ET TOUS !
Réseau No Pasaran 21ter rue Voltaire 75011 Paris | |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: ... Mer 13 Sep - 11:13 | |
| SOMMAIRE de No Pasaran n°51 3 Edito / Sommaire 4 Actualités - L'engagement, de l'affinitaire au politique 6 luttes - Angers : grève de la faim d'ouvriers de Packard/Bell 8 Education - L'école, marche du XXIe siècle 10 Antifascisme - Néo-nazis en Allemagne 12 Immigration - Sarko : Contrat Pour Expulser 14 Immigration - Un été à Tours... 15 Racisme - Pétition à Beaucaire (30) I-VIII DOSSIER : Queer : vous avez dit Queer 16 Environnement - Faucheurs toujours motivés 17 Décroissance - Marcher pour décroître 18 Mexique Elections et Autre Campagne 20 Mexique La commune d'Oaxaca 20 Liban - Texte d'Uri Avnery 22 Contre-culture - Festival intergalactique 24 Nouvelles
*** L'édito Tout le monde a acheté son cartable ?
Les vacances étaient-elles agréables ? Repos, plage, apéro-pétanque, Liban sous les bombes, expulsion des squatteurs de Cachan, queue devant les bureaux de l'immigration, repos, plage, apéro-pétanque.
Bizarrement le Liban n'a pas été une destination de rêve cet été. Depuis juillet, les bombardements ralentissent le flot touristique, mais que fait l'ONU ? Les français-e-s vont rentrer de mauvaise humeur. Heureusement ils-elles vont retrouver un Paris tout propre, débarrassé de son plus grand squat plein de mauvaises herbes avec ou sans-papiers. Les queues de demandeur-se-s de papiers ne devraient bientôt plus entacher le paysage, le gouvernement leur réserve un aller simple gratuit à bord, peut être, de son nouvel airbus national.
Militaire, sécuritaire, autoritaire, voilà le nouveau tube de l'été. Êtes-vous prêt-e-s à danser pour 2007 ? Nicolas et Ségolène ouvrent le bal en fanfare. La mascarade électorale a commencé ! C'est la rentrée, oublions les frivolités libanaises pour se concentrer sur la chose sérieuse : les élections présidentielles françaises. Les médias nous ont certainement concocté un programme de choc : les français sont en danger dans la rue, Gérard et sa tour Eiffel en allumettes ( mais pour qui va-t-il donc voter ???), Nicolas est un bon papa, Ségolène starlette des plages, lutte contre le racisme en expulsant à tout-va (plus d'étrangers plus de racisme, tout un programme...), la probable inconnue et catastrophique abstention (ces inconscient-e-s ne se rendent-ils pas compte que c¹est la seule liberté qu'il-elle-s leur reste !), la multiplicité outrancière des candidat-e-s.
Cette année nous ne serons pas de reste. Nous aussi nous avons un scoop à annoncer ! Ce numéro n'en parle pas encore, mais pour vous remercier d'avoir lu cet édito (qui nous le précisons est le premier du groupe de Toulouse, pour toutes réclamations écrivez à scalp.nopasaran(a)laposte.net), nous vous annonçons la candidature de monsieur Patate au poste de président de la République française (nous n'avons pas encore le détail de son futur gouvernement mais des bruits de couloir laisse entendre que Madame Carotte et Monsieur Poireau seraient bien placé-e-s). Après le tube de l'été, la soupe de l'hiver.
L'ingrédient principal étant bien sûr le sécuritaire. Alors que les politicien-ne-s vont nous servir le discours habituel sur l'insécurité régnante en France et les moyens de l'éradiquer, tout sera tu sur les abus et les violences policières. Rappelons que cette année 2006 est un bien triste anniversaire, celui de la mort de Abdel BENVAHIA et de Malik OUSSEKINE (Diable un changement de police de caractère. Oh ! Mais ça tombe bien quand on parle de sécuritaire ! Ah ! Ah ! Ah !).
Le 5 décembre 1986, à Pantin, un inspecteur de police (Savrey) tue un jeune Algérien de 20 ans, Abdel BENVAHIA, dans un café. Il avait 1,84 g d'alcool dans le sang et n'était pas en service. La nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, lors d'une manifestation étudiante, alors que plusieurs manifestant-e-s avaient été grièvement blessé et que la colère montait une unité de police placée sous les ordres est appelée en renfort pour faire évacuer les manifestant-e-s. Le brigadier Schmitt, son collègue Garcia et quelques autres prennent en chasse un jeune de 22 ans, Malik OUSSEKINE, qui se réfugie dans un hall d'immeuble où il sera tabassé à mort sous les yeux d'un témoin.
Rien bien sûr ne sera dit non plus sur l'insécurité sociale. Pourtant la précarité ne cesse de grandir, les dernières lois ne font qu'accentuer la pauvreté. Le développement du capitalisme dans ses nouvelles formes montre qu'il n'y a aucune raison d¹un changement de cap dans la politique sécuritaire. Au contraire, cela va devenir la norme en Europe. Notre rôle est d¹apporter une alternative dans les débats.
Du 19 août au 3 septembre) s'est déroulé à Toulouse (et aussi ailleurs mais on s'en fout !) un rassemblement de l'AMP (l'Action Mondiale des Peuples). Ce rassemblement européen qui a lieu tous les deux ans est pris en charge par le collectif Stamp (coalition de divers activistes anarchistes). Il développe des alternatives sociales et écologistes. A Toulouse (par exemple), les thématiques ont été l'urbanisme, l'accès à la Terre et l'autoconstruction. L'objectif est d'amener à la fois des propositions simples et une critique de l'habitat actuel et des politiques de logements sociaux en vigueur. Concrètement cela s'est traduit par l'occupation d'un terrain pendant huit jours en y implantant une autoconstruction montable démontable préparée à l'avance.
A bas le sécuritaire, vive l'alternative !
Scalp Toulouse
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Résister, c'est créer ! salutations solidaires, égalitaires, libertaires
Réseau No Pasaran 21 ter, rue voltaire 75011 Paris. 06 11 29 02 15 nopasaran(a)samizdat.net http://nopasaran.samizdat.net |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: .... Sam 21 Oct - 11:28 | |
| Sommaire 3 Edito / Sommaire 4 Actualités Pour la liberté de circulation et d'installation 8 luttes Rencontre avec RESF 9 Luttes Cachan, le combat continue 12 répression Témoignage sur Bure 14 Contrôle ADN ; Souriez, vous êtes filmés ! 16 Extrême droite Zwei gewisse rüeje 17 fachos Tribu K et fafounets 18 fachos En Suède et en Allemagne 20 Antipatriarcat Il n'y a pas deux sexes... 22 Guyane Sous l'équateur, la France expulse 24 Japon Sans papiers au Japon 26 Mexique Oaxaca : la révolte des vendus 22 réflexion L'imagination contre la domestication
*** Infos diverses
* VENDÉE : Rassemblement anti f-haine. Le pen est dans le bocage vendéen Dimanche 22 octobre à 14 h devant la salle herbauge aux herbiers Venez nombreux et faites passer l'info. Preparer des panneaux et autres instruments festifs Pas de haine dans le bocage Info : 0614874831 - scalpnaoned(a)samizdat.net
* SAINT ETIENNE : SALON DE L'AUTRE LIVRE - Edition 2006 vendredi 20 octobre, samedi 21 octobre, dimanche 22 octobre salle Sacco et Vanzetti de la Bourse du Travail de Saint-Etienne
Nous offrons gratuitement un espace d¹exposition aux éditeurs et aux ouvrages alternatifs en marge de la 21ième " Fête du livre " de la ville de Saint-Etienne qui a lieu aux mêmes dates. En plus de l¹exposition sont prévues diverses animations : lectures, débats, musiques... L¹année dernière, nous avons organisé la 1ère édition du " Salon de l'Autre Livre ", dans la salle Sacco & Vanzetti de la Bourse du Travail où nous disposons d¹un espace d¹au moins 300 m2 au centre ville de Saint-Etienne. Nous avons accueilli un nombre important de visiteurs à la grande satisfaction des 37 éditeurs représentés et des auteurs qui se sont déplacés. Après le succès de cette première édition, nous avons décidé d'organiser à nouveau cette manifestation.
Les syndicats de la CNT de la Loire SALON DE L'AUTRE LIVRE Édition 2006 Salle Sacco & Vanzetti Bourse du Travail Cours Victor Hugo à Saint-Étienne
* NANTES : Rassemblement samedi 28 octobre à 15 H Place du Commerce 20 de mesures sécuritaires, 20 ans de galères sociales Qui sème la misère récolte la colère !
Il y a un an des émeutes éclataient dans les quartiers populaires après la mort de deux jeunes dans un transformateur, Zyad Benna et Bouna Traoré poursuivis par les policiers. Depuis plus de 20 ans les transformations du système capitaliste libéral se soldent par le développement de la précarité et de la misère. Dans le même temps que se mènent des politiques antisociales et de contrôle des pauvres se met en place une politique sécuritaire ; l'une ne va pas sans l'autre.
Au nom de la sécurité, on assassine nos libertés La politique sécuritaire se traduit par des violences policières, des morts et une multiplication des officines liées à la sécurité (boîtes privées) ainsi que par la création de nouveaux corps de répression comme la BAC (brigade anti-criminalité). De plus, se rajoutent la rationalisation du contrôle électronique, l'interconnexion des fichiers et le perfectionnement des techniques : fichage, surveillance, prélèvement de l'ADN, utilisation des nano-technologies. Des lois sont votées encore dernièrement comme celle sur la Prévention de la délinquance qui vont donner un pouvoir énorme aux maires, aux policiers et aux gendarmes, vont restreindre les droits des manifestants, développer la délation.... Pendant ce temps, se multiplient les condamnation des faucheurs volontaires d'OGM, des militant-e-s anti-CPE, les personnes hébergeant des sans-papiers, etc.
C'est à la misère qu'il faut s'attaquer, pas aux jeunes et aux immigrés ! Comme on l'a vu récemment à Montfermeil, aux Mureaux ou à Dijon, les descentes de police musclées ont plus d'importance pour leurs images télévisées que pour leur efficacité supposée. Dénoncer la violence dans les cités, certes est une chose, mais faudrait-il encore s'en prendre aux causes. Le sacrifice de l'ensemble des services publics le dernier en date GDF et des droits sociaux au profit d'une pensée libérale dont l'objet est de mettre tout le monde en concurrence, de diviser les pauvres pour que les riches touchent le pactole ne fait qu'aggraver les situations de détresse sociale. C'est la dénonciation de cette logique ultra libérale qu'aucun gouvernement ces dernières années n'a voulu mettre en avant. Et pour cause...
Refuser le sécuritaire, Partager les richesses Dans quelques semaines, le 5 décembre, on se rappelera qu'un jeune étudiant Malik Oussekine a été tué par les voltigeurs pendant qu'un autre jeune Abdel Benhiayia était tué par un policier à Aubervilliers, victime d'une " bavure ". En 20 ans plusieurs dizaines de jeunes ont été tués et des révoltes dans les banlieues ont eu lieu ; les discours et pratiques des gouvernements de droite et de gauche ont recopié de plus en plus des parties du programme du Front national, pourtant dénoncé comme le retour de la bête immonde. Pour rompre avec cette logique libéralo-sécuritaire, il faut inverser les priorités. Tout pour la justice sociale et le partage des richesses et non pour le profit d'une minorité.
Abrogation des lois sécuritaires et halte au harcèlement policier Des papiers pour tous-te-s et Egalité des droits Droits sociaux (santé, logement, éducation) pour toutes et tous avec instauration d'un revenu garantissant les moyens de vivre avec ou sans emploi
Premiers signataires : AC ! Cun, AC ! Nantes, GASPROM, SCALP/No Pasaran...
* NANCY : L'asso LES SOUILLOTS présente CONCERT DE SOUTIEN aux 4 antinucléaires inculpés à BURE interpellés lors d'une action devant les grilles de l'ANDRA (site d'enfouissement de déchets hautement radioactifs)
SAMEDI 28 OCTOBRE VILLIERS-LES-NANCY (salle J.Savine) Dès 17h : débat, projection vidéo, tables de presse, apéro, concert acoustique avec : STOP BURE BROTHER' N SISTA (chansons radicalement antinucléaires) LES ENFANTS DE LA CRISE (rock acoustiko libertaire) USUAL SUSPECTS (anarkoskadub-Belg.) ULRIKE'S DREAM (punkcrust-Belg.) RICHARD DURN (fastpunk-Nancy) JOLLY ROGER (anarko boitapunk-Chaligny) EFFET A DYTIQUE (girlskaband-Chaligny) PAF : 5 euros Infos : 06.15.42.87.86 |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Dim 11 Mar - 15:41 | |
| Voici quelques infos. Laissons le pessimisme pour des jours meilleurs... -Journal No Pasaran n° 57 -la campagne Patate -Macon : 21 mars, Refus ADN Proces de Camille B -LE 17 MARS à Rennes, Strasbourg, Lille, Lyon, Toulouse : Non au nucléaire, non aux OGM -Mobilisation à lyon 9-14 mars : Pourquoi faut-il supprimer biovision/biosquare
** JOURNAL NO PASARAN N° 57 SOMMAIRE 3 Edito / Sommaire 4 présidentielles Avant, pendant et après... 6 présidentielles Sortons de l¹isoloir ! 8 Antifascisme Pas de J.I. dans la salade niçoise 10 campagne Avec Patate, ayez la frite ! 11 Immigration Contre les centres de rétention Dossier écologie politique Écologie réformiste LCR - PCF : page II Verts, PS, UDF, UMP : page III MPF, FN : page IV Écologie radicale Écologie profonde : page V Écologie sociale : page V Écoféminisme : page V Amérindiens : page VI Murray Bookchin : page VI Interview : page VII L'écologie et le temps : page IX Pour une nouvelle conception de la nature et du désir : page XI Biblio 12 Appel Pour un forum social des quartiers 13 antiproductivisme Faucheurs volontaires 14 antiproductivisme Lettre aux vivants 15 antiproductivisme Lyon : Contre Biovision/Biosquare 16 antipatriarcat L'avortement n'est pas un acquis 18 International Signature de la VIe Déclaration de la Forêt Lacandone 20 Divers
** LE PROJET PATATE La campagne électorale qui s'annonce vous désespère ? Vous pensez que la politique ne se pratique pas (que) dans les urnes ? durant cette période, les positions politiques des uns et des autres se résument en général à deux attitudes à notre sens aussi vaines l'une que l¹autre : l'électoralisme bêlant ou l'anti-électoralisme primaire. Rester à distance, se taire et observer, un sourire narquois aux lèvres, ce n'est sûrement pas non plus l'attitude la plus constructive. Mais alors, que faire ?
Trois objectifs principaux : 1. réhabiliter l'action politique et dénoncer le cirque électoral. 2. redonner aux gens l'envie de faire de la politique au sens où nous l'entendons, c¹est-à-dire comme un champ d¹expérimentation de nos idéaux à travers des pratiques concrètes. 3. montrer que des alternatives politiques concrètes existent, en valorisant toutes les initiatives qui luttent contre le système capitaliste. Mais Patate n'a pas réponse à tout. C'est au contraire les questions qui l'intéressent, et surtout le débat d¹idées : car toute démarche, toute pratique, tout discours demande à être questionné, critiqué, expliqué. Un des objectifs de Patate, c¹est de redonner la parole aux gens, de créer des espaces d'expression politique. C¹est une façon aussi de répondre aux discours sécuritaires et autoritaires de droite et de gauche sans tomber dans le discours du "tous pourris" qui ne peut que favoriser l'extrême droite : la réponse est dans la construction d'alternatives, et pas seulement dans la dénonciation du discours des autres. EN SAVOIR PLUS ? www.patate2007.org Contact : patate2007(a)no-log.org
** Stoppons le productivisme et le capitalisme avant qu'ils ne nous détruisent !
LE 17 MARS à Rennes, Strasbourg, Lille, Lyon, Toulouse Non au nucléaire, non aux OGM
Du nouveau réacteur nucléaire (EPR) que l'on veut nous imposer au nom de la lutte contre le réchauffement de la planète aux OGM (organismes génétiquement modifiés) pour combattre la famine, les politiciens de droite et de gauche sont prêts à tout pour perpétuer le système capitaliste qui détruit notre planète.
Contre le nucléaire civil et militaire Le nucléaire est présenté comme une énergie propre. Oubliés Tchernobyl et les déchets dont on ne sait toujours pas quoi faire... les politiciens de gauche et de droite, l¹Europe défendent une politique énergétique, basée sur le nucléaire, centralisée, aux mains de grands trusts comme pour le pétrole. Nous refusons le nucléaire non seulement pour des raisons écologiques mais aussi politiques. Le nucléaire ne peut qu'engendrer une société policière car les dangers sont tels qu¹il faut à tout prix une surveillance et un contrôle sur la population. Et nous ne parlerons pas ici du nucléaire militaire...
Contre les OGM Les OGM ne sont pas là pour réduire la faim dans le monde, mais pour engraisser les multinationales de l'agro-alimentaire. Le combat contre les OGM n'est pas un simple combat contre une agriculture industrielle, "scientifique" défendu par les secteurs de l'agro-business mais pose des questions fondamentales de nos conditions de vie et d'avenir. En effet, les OGM auront comme conséquence directe de renforcer la dépossession par les agriculteurs de leur maîtrise sur leur production. De plus la privatisation du vivant est un nouveau pas vers une appropriation du bien commun par des firmes dont le seul but est le profit maximum. Ce système productiviste lié au capitalisme ne fait que détruire chaque jour la planète et les êtres qui l'habitent.
contre le productivisme, pour la croissance du capital humain Cette croissance sans fin signifie pollutions, gaspillages, concurrences, profits, etc. Le bien commun, les richesses produites par toutes et tous sont accaparés par une minorité. Changer de modes de vie et changer nos habitudes de consommation, se réapproprier notre avenir est un élément essentiel pour transformer la société. Il n'y a pas d'aménagement ni de compromis possible avec le libéralisme et le capitalisme. Il faut donc adapter notre société aux énergies renouvelables, décentraliser les sources d¹approvisionnement, moins consommer, favoriser les éoliennes, le solaire, etc.
S¹engager, lutter au quotidien, agir au lieu d'élire Que ce soit contre les déchets nucléaires à Bure (procès contre 4 jeunes en juillet 2006), contre les transports de déchets nucléaires (rappelons-nous la mort de Sébastien Briat lors d'un bloquage d¹un train près de Nancy en 2004) ou contre les faucheurs d'OGM (multiples procès et condamnations), l'Etat réprime pour faire taire toute opposition qui ne rentre pas dans le rang. Développer les actions de désobéissance, multiplier les alternatives concrètes sont essentiels pour construire un rapport de force. Les espoirs d'un changement de politique énergétique (social aussi d¹ailleurs) ne passent pas par les élections (l'UMP et le PS étant d'accord pour l'EPR) mais bien par les luttes.
le nucléaire et les OGM sont à l¹avenir de l'humanité, ce que le pétrole est à la mer
NO PASARAN 21ter, rue Voltaire 75011 PARIS tél 06 11 29 02 15 http://nopasaran.samizdat.net - nopasaran(a)samizdat.net
** Refus ADN Proces de Camille B le 21 mars à Macon
Pour la première fois en France, le mercredi 21 mars à 14 heures aura lieu le procès pour présomption de délit au tribunal correctionnel de Mâcon. En effet, Camille, une jeune fille de Saône et Loire sans histoire sera convoqué devant les magistrats alors qu'aucun délit n'a été commis !!! Le dossier consulté par son avocat Marc Dabray est complètement vide, de sa carrière d'avocat , il n'a jamais vu ça ! Tout à commencé par un contrôle routier de la gendarmerie de Gueugnon, les forces de l'ordre n'ayant trouvé ni stupéfiants, ni alcools l'ont emmené au poste car ils ont trouvé un simple narguilé dans son véhicule, donc la présomption de prise de cannabis est constaté. Croyant en son bon droit, cette jeune fille a refusé le prélèvement ADN (test salivaire) . Mal lui en a pris ! Ce comportement est désormais sanctionné par les fameuses lois Sarkozy sur la sécurité quotidienne du 18 mars 2003. Tout contrevenant à un prélèvement ADN est condamnable à 1 an de prison et 15000 euros. 137 infractions relèvent du fichage ADN. A l'origine, les criminels sexuels en était naturellement la cible maintenant cela s'étend aux militants syndicalistes, écologistes (faucheurs d’OGM) jeunes (blacks, beurs et blancs dis " marginaux " ) bref tous ceux qui dérangent l'ordre libéral et politiquement correct. Le hasard (si c'est un hasard) veut que dans cette loi, seuls les délits financiers seront exemptés de peine (les cols blancs qui habitants les beaux quartiers comme Neuilly). Ce procès revêt un caractère important car la jurisprudence permettra éventuellement d'aménager sérieusement cette loi en attendant son abrogation. De simple citoyens dont les têtes ne reviendront pas aux policiers seront convoqués devant la justice pour refus de prélèvement ADN. Le rêve de certains hommes politiques est de ficher toute la population comme le souhaite le ministre UMP Estrosi lors d'un sommet Européen. Notre corps nous appartient, nous n'avons pas à le codifier dans un ficher central génétique, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen est clair la dessus, on ne touche pas à l'intégrité physique du corps humain !
Donc, le mercredi 21 mars à partir de 13h30 , pendant le rassemblement de soutien, Camille attend sincèrement votre présence en signe de solidarité car elle est angoissée de ce qu’elle risque. Merci pour elle et non à la société Big Brother !
Contacts : Collectif de Macon : David 06 12 12 55 22 macon.libertaire(a)laposte.net Collectif National : 06 86 27 70 57 refusadn(a)free.fr
** Mobilisation à lyon 9-14 mars Pourquoi faut-il supprimer biovision/biosquare
Du 11 au 14 mars 2007 se réunira à Lyon la 5° édition du Forum Biovision-Biosquare. Ces rencontres sont désormais considérées comme l'un des plus grands rendez-vous mondiaux sur les biotechnologies. D¹après les organisateurs : " Biovision : le forum mondial des sciences de la vie est une plate-forme internationale de dialogues, de débats et de propositions constructives d'actions, réunissant à parts égales les représentants de la société civile, de la science, de l¹industrie et des responsables politiques, sur les grands enjeux mondiaux de santé, d'alimentation et d¹environnement. " Pour 2007, les " objectifs du millénaire pour le développement " s'annoncent comme le thème majeur du forum. Ces objectifs vont de la réduction de moitié de l'extrême pauvreté dans le monde à l'éducation primaire pour tous, en passant par l'arrêt de la propagation du VIH/sida. Derrière cette vitrine séduisante se dissimule un outil de propagande en faveur de l'acceptation des biotechnologies (Biovision), et un marché où sont signés des contrats entre centres de recherche et industriels (Biosquare), le tout sponsorisé bien sûr par les grands groupes d'agro-alimentaire, de chimie et de pharmaceutique. Ces groupes, vous les connaissez. Ce sont, pour ne citer qu'eux, Pfizer et Sanofi-Aventis (respectivement n°1 et n°3 mondial de l'industrie pharmaceutique), Bayer (n°1 mondial sur les phytosanitaires et n°2 de la chimie en Europe), ou, plus proche de nous, l'ex Rhône-Poulenc et Biomérieux. Alors que les ravages écologiques directement liés à ces industries se font plus pressants chaque jour (réchauffement climatique, épuisement des réserves d'eau potable, mise en péril de la biodiversité, multiplication des sites Seveso...), Alors que les semences "OGM" maintiennent les paysans dans la dépendance vis-à-vis des multinationales de l¹agro-alimentaire, Alors que le brevetage du vivant empêche l'accès aux vaccins et traitements des populations justement les plus démunies face aux risques sanitaires (notamment le VIH), Alors que moins de 10% des substances chimiques commercialisées ont été testées en terme de dangerosité (cf. greenpeace) et qu¹en même temps le cancer a augmenté de 60% en 20 ans en France (cf. la ligue contre le cancer), Alors que ces industries n'en sont pas à leur premier scandale (zyklon B, Agent orange, Roundup, Gaucho, AZF, Bhopal, Seveso). Alors que les fondements scientifiques de la thérapie génique ne sont pas établis et que la recherche dans ce domaine se résume à du bricolage... : Pourquoi ces entreprises multinationales, responsables pour une très grande part de la situation catastrophique dans les pays du Sud, peuvent-elles subitement s'émouvoir et mettre la main à la poche pour soulager les souffrances d¹une grande partie de la population mondiale ? Il s¹agit surtout pour elles de conquérir de nouveaux marchés d'exportation de vaccins, de médicaments, de semences et de produits agro-chimiques tout en s'offrant une image de philanthropes. Ainsi peuvent-elles continuer leur politique de pillage des pays du sud et de saccage écologique tout en étant soutenu par les décideurs politiques des pays riches. Car il faut souligner que nos élus soutiennent de façon active cette rencontre. La Mairie de Lyon, le Grand Lyon, le Département du Rhône et la Région Rhône-alpes subventionnent cet événement à hauteur de 2 532 000 Euros. Si Biovision se tient à Lyon, ce n'est pas un hasard, mais la conjugaison d'intérêts économiques et de volontés politiques (ce forum a été impulsé par Raymond Barre, ex-maire de Lyon et ancien ministre, et est présidé par Philippe Desmarescaux, ancien PDG de Rhône-Poulenc et actuel président de la fondation scientifique de Lyon). Cela tient aussi en une volonté de la région Rhône-Alpes de devenir le centre européen des biotechnologies (Lyon) et nanotechnologies (Grenoble). Alors que la Région Rhône-Alpes s'est déclarée "région sans OGM" (délibérations n°04.00.193 des 28 et 29 avril 2004) et que près de 80% de la population s'oppose à leur dissémination. Ces choix politiques si contraire aux désirs de la population et de l'intérêt commun des peuples sont inadmissibles. La politique de toujours plus de "progrès" pour toujours plus de profit doit s'arrêter là ! C¹est de NOTRE avenir qu¹il s¹agit, nous voulons en décider par nous même, indépendamment de la volonté hégémonique des grands groupes industriels. Nous appelons donc à une mobilisation la plus large possible contre ce Forum 2007, et à la mise en oeuvre de tous les moyens possibles pour qu'il soit le dernier. Collectif des résistances et des alternatives de Lyon. Pour nous contacter : nonabiovision(a)no-log.org
Pour toutes celles et ceux qui veulent rencontrer des membres du réseau No Pasaran, envoyez nous votre adresse ou téléphonez nous au 06 11 29 02 15 - nopasaran(a)samizdat.net
Le Réseau No pasaran a sorti son catalogue 2006 consultable sur son site ou à commander à Réseau No Pasaran 21 ter rue Voltaire 75011 Paris Site No Pasaran : http://nopasaran.samizdat.net
Résister, c'est créer ! salutations solidaires, égalitaires, libertaires Réseau No Pasaran 21 ter, rue voltaire 75011 Paris. 06 11 29 02 15 | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Mer 12 Sep - 12:24 | |
| SALUT À VOUS TOUTES ET TOUS, Alors l'été a été pourri pour certains et la rentrée n'est pas encore chaude... et pourtant avec toutes les mesures prises et envisagées, il y a de quoi se révolter. Alors prenons la rue, gardons-la et en attendant mai 2008 ! Pour le site No Pasaran, nous avons refait la partie catalogue (allez voir) http://nopasaran.samizdat.net/ et nous allons nous atteler au reste, mais ne soyez pas trop pressé...
SOMMAIRE N°61 / SEPT. 2007 2 € (commandes à CERED BP 322 44803 Saint Herblain cedex)
3 Edito / Sommaire 4 Actualités Camp No Border 5 Actualités Lille, mobilisation sans-pap 6 réactions Diversité des travailleurs sociaux 7 antifascisme Mort de Roland Gaucher 9 écologie Faucheurs : semons la révolte ! 11 réflexion Nous n’avons pas d’adversaires internes, sauf les barbares 14 International Chiapas : construire un mouvement mondial d’autonomie et de résistance 18 international Libertaires au Québec 19 contre-culture Histoire du MIL 13 DOSSIER : LA PERMANENCE DES RESSOURCES - Introduction La fin se déduit des moyens • La position politique première La PRODUCTION SOCIALE : AU-DELÀ DE L’EMPLOI • Analyse du contexte actuel COOPÉRATION & INTELLIGENCE COLLECTIVE • L’exigence politique témoignage ENTRETIEN AVEC JOSY • Nouveau modèle d’indemnisation des intermittents LES REVENDICATIONS SOCIALES : REVENU GARANTI ET GRATUITÉ • Comment la droite allemande utilise le concept de revenu garanti MODALITÉS D’APPLICATION COLLECTIVES LA PERMANENCE DE VOS RESSOURCES
EDITO la chasse est ouverte
Hortefeux, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale, l'a annoncé : les forces de l'ordre doivent redoubler d'efforts et multiplier les contrôles de sans-papiers, ce qui revient dans les faits à organiser une véritable "chasse" au faciès : car comment reconnaître un étranger avec papier d'un étranger sans-papier ? Cette pression sur toute une population a de quoi nous rappeler de mauvais jours, comme d'ailleurs d'autres mesures, comme celles prises par le Maire d'Argenteuil (UMP), qui a non seulement pris un arrêté anti-mendicité comme des dizaines d'autres maires, mais qui a aussi, comme cela ne lui suffisait pas, acheté en juillet des produits répulsifs nauséabonds appelés "Malodore", produit que les agents municipaux ont d'ailleurs refusé de diffuser. Cette chasse aux pauvres a de beaux jours devant elle : en effet, c'est bien à un retour au travail forcé que l'on va assister ces prochaines années. Et tout cela avec le concours de transfuges de gauche qui sont prêt à tout pour quelques maroquins…
Contre les militants anti-OGM aussi, la chasse était ouverte cet été; la FNSEA (principal syndicat paysan), en défenseur du lobby agro-industriel et d'un productivisme forcené, s'en est pris aux militants, les accusant d'être responsable du suicide de l'un d'entre eux et de s'en prendre à la propriété privée en détruisant les champs d'OGM. Ils ont reçu le soutien de leur Ministre, Michel Barnier, qui voit dans les OGM l'avenir de l'agriculture, comme jadis les hormones, les farines animales ou les engrais chimiques. Pour mémoire, la France a été condamnée pour l'utilisation de nitrates qui ont pollué une bonne partie des nappes phréatiques bretonnes ; mais les paysans locaux de la FNSEA ont manifesté contre les amendes, en cassant pour plusieurs millions de francs, sans aucune interpellation. Refusant les menaces et décidés à refuser la dissémination ainsi que l'imposition des OGM par les semenciers, la FNSEA et l'Etat, les faucheurs ont été très actifs cet été; Ce combat défend une agriculture paysanne, une agriculture de proximité, d'échanges et de solidarités.
Dans un autre domaine, le gouvernement, chassant sur les terrains les plus extrêmes, s'est aussi illustré à propos des délinquants sexuels. Alors que les lois votées ces dernières années ont renforcé très drastiquement le contrôle et les sanctions : l'USM (Union syndicale des magistrats), que l'on ne peut pas classer à gauche, rappelle que " les lois actuelles sont mal appliquées faute de moyens et demandé des mesures concrètes". Mais comme on l'aura remarqué, le populisme est une des marques de fabrique de Sarkozy. Après avoir siphonné le Front national et empiété sur les plates-bandes du Parti socialiste, ce dernier s'empare de tout événement émotionnel pour renchérir sur ses thèmes fétiches que sont l'ordre et la sécurité.
Alors comment s'annonce la rentrée ? Les raisons de se bouger ne manquent pas : contre les lois votées cet été (service minimum, autonomie des université, cadeaux fiscaux aux plus riches...), la suppression de milliers de postes dans la fonction publique, la restriction du regroupement familial, etc. Mais sans perspective alternative, le "mouvement social" (syndicats, associations, collectifs de lutte) a peu de chance d'engager un bras de fer avec le gouvernement. En tout état de cause, il ne faut pas griller toutes les cartouches, et il est nécessaire d'ouvrir le débat sur quelles revendications quantitatives et qualitatives… Peut-être le dossier proposé par No Pasaran ce mois-ci pourra-t-il permettre d'aborder ces questions de façon positive, à travers la question de la permanence des ressources.
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17 ans après la publication de mon 4ème album de dessins, j'ai cédé aux pressions aussi amicales que tenaces pour récidiver : ce nouveau recueuil rassemble une bonne partie des dessins noir et blanc parus dans les albums précédents et de 32 pages couleurs de dessins réalisés dans les années 90/2000.
LE MONDE N'EST PAS UNE GOURMANDISE "Dessins Against Tout" de GIL 96 pages dont 32 en couleurs
Compilation de 20 ans de dessins antifascistes, antiflics, anticurés, antimilitaristes, anticapitalistes, antitout...parus entre 1987 et 2007 dans la presse militante : de la Mitterrandie à la Chiraquie, la montée du FN, le rock alternatif, l'écologie, la religion, Mai 2002, Sarkozy au pouvoir, etc...
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Jean Le Gal. Le maître qui apprenait aux enfants à grandir. Un parcours en pédagogie Freinet vers l’autogestion. Préface de Michel Onfray. Grand prix Ni dieu Ni maître 2007. 332 pages dont 16 d’iconographie couleur ISBN : 978-2-914980-53-1 Prix : 15 euros + 1,9 euros de frais de port
Jean Le Gal, né en 1933, dans un petit village de Bretagne, de parents analphabètes, a été successivement instituteur, chargé de cours en Sciences de l’éducation à l’Université de Paris X Nanterre, maître de conférences à l’IUFM de Nantes et membre du CA de DEI-France (Défense des Enfants International). Contemporain de Célestin Freinet, il a été un praticien et un propagandiste inlassable de la pédagogie Freinet en France comme au niveau international. Mieux, il enrichira cette pédagogie en l’ouvrant à l’autogestion et à la démocratie participative. Bref, au jour d’aujourd’hui, Jean Le Gal est un " grand " de la pédagogie Freinet et est considéré comme " le Pape " des Droits de l’Enfant. Dans ce livre, il se raconte et raconte l’histoire du mouvement Freinet de ces quarante dernières années. Le passage de la coopération à l’autogestion et à la démocratie participative. L’espoir d’une école tout à la fois moderne, populaire, laïque et socialiste. Tous ceux et toutes celles qui ne désespèrent pas de construire un grand service public laïque d’éducation au service du peuple et des enfants se délecteront de ce livre et y trouveront d’abondance matière à réfléchir et à agir. Il est également l’auteur de : Coopérer pour développer la citoyenneté, la classe coopérative, Hatier, 1999 et Les droits de l’enfant à l’école, De Boeck-Belin, 2002.
Fête de soutien aux 41 faucheurs volontaires en procès à Toulouse les 2 et 3 octobre 2007 Fête de soutien organisée avec le soutien de la formation musicale Les Ogres de Barback et d’autres artistes qui ont accepté cette invitation à la fête, à l’échange et au soutien. Il s’agit le temps d’un soir et plus si affinités de permettre à des associations militantes et citoyennes de faire connaître leur combat dans le cadre d’échanges festifs en lien avec des actions locales de désobéissance civile. Mardi 2 Octobre 2007 à partir de 19h00 au nouveau BIKINI- Ramonville (Toulouse-31) Organisé en soutien au Collectif Anti-OGM31 et au collectif des Faucheurs Volontaires d’OGM.
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Résister, c'est créer ! salutations solidaires, égalitaires, libertaires Réseau No Pasaran 21 ter, rue voltaire 75011 Paris. 06 11 29 02 15 | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Sam 26 Juil - 14:05 | |
| ** SOMMAIRE DU NO PASARAN # 69 - été 2008 3 NPA, Du neuf avec du vieux... 4 Non à une éducation au rabais 6 Immigration La fête oui, la lutte aussi 9 Solidarités antifascistes Soutien aux antifas russes 13 Antipatriarcat Le rouge, le noir et les couleurs de l¹arc-en-ciel 15 Écologie Discussion sur la décroissance 17 Solidarités internationales Mobilisations anti G8 au Japon 18 Mobilisation OGM : ne pas rester les bras croisés 19 Espaces alernatifs Le grand Khan pital et Al Terrenatif 20 Point de vue Retour sur la marche décoloniale du 8 mai 21 Contre-culture BD de Tapage 22 Contre-culture Teknival en Ardèche 23Alternative Maloka fête ses 20 ans
DOSSIER Zapatisme "plutôt mourir debout que vivre à genoux" Le zapatisme aujourd'hui page I Une fétide odeur de guerre page II Tournée du Capise page III Dix ans de collaboration policière page IV Le développement durable en marche ? page V Les caracoles : 13 ans de luttes page VIII Récit de la rencontre des femmes zapatistes page IX Destins de la Otra page X Presas politicas libertad page XI Pour aller plus loin page XII
** INFOS -Sommaire du n°79 de No Pasaran 2 EUROS (chèque ordre REFLEX) COMMANDE À L'ADRESSE : CERED BP 322 44803 SAINT HERBLAIN CEDEX - Festival La belle rouge à Saint Roche Savine les 26, 27 et 28 juillet - festival Rafistol 25, 26 et 27 juillet à Auriolles (Bias) - FESTIVAL DE LA DÉSOBÉISSANCE ET DE L'INSOUMISSION À TREFFIEUX-GRUELLAU LES 25, 26 ET 27 SEPTEMBRE 2008 - Annonce de la sortie du DVD "chasseurs de skins" - 20 euros (chèque ordre REFLEX) COMMANDE À L'ADRESSE : CERED BP 322 44803 SAINT HERBLAIN CEDEX - ANNONCE DE Anarchistes dans la guerre secrète contre le franquisme et le nazisme (1936/1944) - 22 euros (chèque ordre REFLEX) COMMANDE À L'ADRESSE : CERED BP 322 44803 SAINT HERBLAIN CEDEX
Festival rafistol 25, 26 et 27 juillet à Auriolles (Bias), près de Villeneuve-sur-Lot SITE : http://www.rafistol-festival.com/ Spectacles Marionnettes Contes Musique Cirque Tables de presse Statut des sans-papiers (CRSP) Relation Françafrique (Survie) Anti-fascisme (No Passaran) Anti-spécisme (Acta) Ateliers Cerf-volants Graff' Peinture Papier recyclé Danse indienne Cirque Yoga
Projections Volem rien foutre al Pais
FESTIVAL LA BELLE ROUGE 25 26 27 JUILLET À SAINT AMAND ROCHE SAVINE (PUY DE DOME)
Renseignements pratiques Au coeur du festival : Une librairie, des tables de presse pour stimuler cerveaux et discussions. Des stands et buvettes pour rassasier les estomacs, flatter les palais, hydrater les gosiers. Les Lieux de spectacle sont tous dans le village : chapiteaux, plein air, salles... ! Dans le village : trois bars-restaurant, une pharmacie, une boulangerie/épicerie. Hébergements
2 campings gratuits équipés de sanitaires dans le village sont à votre disposition : l¹un pour les lève-tôt, l¹autre pour les couche-tard Pour ceux qui souhaitent un hébergement "en dur" il y a possibilité dans les villages voisins, se renseigner auprès de www.hautlivradoistourisme.com 04 73 72 05 95 ou l¹office-de-tourisme d¹Ambert 04.73.82.61.90 Transport :
La gare SNCF d¹Ambert (63) est desservie par des cars venus de Clermont-Ferrand, Thiers ou Vichy. Nous assurerons des navettes à l¹arrivée des cars le vendredi après-midi et le lundi matin. Le stop et le covoiturage fonctionnent aussi très bien jusqu¹à Saint-Amant-Roche-Savine. En voiture, Saint-Amant-Roche-Savine se trouve sur la D996 à 10km d¹Ambert (63). Compter 45mn de Clermont-Ferrand (63). 1h depuis Le Puy en Velay (43) ou Saint-Etienne (42). Covoiturage Auvergnat
Présentation Vous y retrouverez les amis et les coups de coeur de la Compagnie Jolie Môme pour trois jours de spectacles, de débats et de fraternité.
Le festival La Belle Rouge est entièrement conçu et organisé par la Compagnie Jolie Môme et ses amis. C¹est l¹occasion de partager 3 jours avec nos amis, des artistes, des militants. des spectateurs venus d¹Auvergne comme de toute la France, autour de spectacles, de rencontres et surtout d¹une grande fraternité.. Cette année encore le festival mêlera théâtre, musique, débats, chansons, expositions, jeux, ateliers et projections de film...
Programmation Le Ministere des Affaires Populaires (M.A.P) :
Un chti¹rap qui vous décolle les pieds du sol, Violon-Accordéon-Révolution. Des copains qu¹on est fiers d¹inviter à La Belle Rouge !
Frank Lepage : Inculture(s) ­ 2 "Et si on empêchait les riches de s¹instruire plus vite que les pauvres ?" spectacle de Franck Lepage, Scoop Le Pavé, Coopérative d¹Education Populaire La première partie nous a emballés l¹an dernier. La rencontre a continué depuis. On attend ce nouveau spectacle avec impatience. Le site http://www.scoplepave.org/
La Compagnie Jolie Môme Ce que l¹on joue ? On y travaille en ce moment,... on vous réserve la surprise !
Théâtre Buissonnier joue et chante : Trouble Fête. Invités du premier festival de Jolie Môme à Saint-Amant en 2003. Ils s¹étaient mis en grève avec nous. Nos camarades de luttes vont enfin pouvoir nous présenter leur spectacle de chansons
Le Bringuebal : anime un bal pas banal... Des copains qui ont choisi de nous et de vous faire danser pendant des heures. C¹est un spectacle qui s¹écoute, se regarde et se chante.
Monsieur Bidon. Un groupe de Stéphanois dont les chansons ludiques et le swing libertaire nous ont plu...ce qu¹il faut pour ouvrir le festival à l¹heure de l¹apéro !
Choron, dernière, nouveau film de Pierre Carles, suivi d¹une rencontre avec le réalisateur autour de l¹irrévérence de la presse satirique
La révolution ne sera pas télévisée , film de Kim Bartley et Donnacha O¹Brian : La BBC était sur place lors du coup d¹état contre chavez. Filmé en direct c¹est étonnant.
Ateliers avec Aline Pailler (Acrimed), Pierre Rimbert (Plan B), Juddith (Samizdat.net), Xavier Renou (Les désobéissants), Jessy Cormont (chercheur IFAR sans papiers 59), Franck Lepage (SCOP le Pavé)... pour réfléchir ensemble, partager des connaissances et des expériences.
Sélection de courts et longs métrages choisis par nos complices d¹Envie de Tempête ou par nous même. On y trouve leurs propres productions et réalisations, ainsi que des documents qui nous invitent au débat. Dans tous les cas des discussions suivront les projections.
"La Belle Rouge... et Noire" : Pour la première année, nos amis de Radio Libertaire assureront la radiodiffusion du week-end sur la région de Saint-Amant-Roche-Savine, sur la région parisienne (89,4 fm) et à travers le monde par le web ! Des directs, des interviews, des à côté, des différés...
Riton La Manivelle joue et fait chanter avec son orgue de barbarie.
Me voici, te voilà s¹adresse au plus jeunes des festivaliers (spectacles pour 0 à 5 ans) Les refrains des chansons rappellent les rituels des journées enfantines. Les couplets en racontent les surprises et les découvertes.
Le Jeu de L¹Oie des manifs. Moment ludique pour grands. Les plus expérimentés mettront à profit théorie et pratique des luttes. Les autres risquent de les acquérir rapidement !
- FESTIVAL DE LA DÉSOBÉISSANCE ET DE L'INSOUMISSION À TREFFIEUX-GRUELLAU LES 26, 27 ET 28 SEPTEMBRE 2008 EN SOUTIEN AUX FAUCHEURS VOLONTAIRES ET NO PASARAN
Vendredi : Concert le 26 à partir de 18 H avec Les ramoneurs de Menhirs, Nevrotic Explosion, Insolite et Trouz an Noz
Samedi : Ateliers, échanges de savoirs, discussions sur les questions des migrants, de l'agriculture paysanne, de l'éducation, de la désobéissance et de l'insoumission concert le soir avec Sarkofiottes,Pas de nom pas de maison, Schnider Sect
Dimanche : A partir de 10 H : marché bio ; ateliers-discussions A partir de 17 H : le grand machin chose, la fabrique Clampin et le bal des variétistes. PAF pour les concerts : 1 jour = 7 euros; 2 jours : 12 euros ; 3 jours : 15 euros. Camping et restauration su place.
DVD Antifa : Chasseurs de skins 20.00EUR (PORT COMPRIS) - CHÈQUE À L'ORDRE DE REFLEX - COMMANDE AU CERED BP 322 44803 SAINT HERBLAIN CEDEX Cliquer pour agrandir DVD Antifa : Chasseurs de skins Durée du DVD : 80mn Un documentaire réalisé par Marc-Aurèle VECCHIONE Entre la fin du rock, et le début du rap, Paris fut le théâtre d¹une vraie guerre de bandes. Sur fond de fin du communisme, et de montée de l¹extrême droite, elles se battaient pour défendre leurs idées. D¹un côté les skinheads (appelés également boneheads). Ils dominent les rues dès 1984. Racistes, antisémites, ils agressent tous ceux qui, visiblement, ne sont pas de leur côté. Face à eux, des jeunes, punks et autres rockers, cibles (parmi tant d¹autres) des skins, et qui refusent de laisser le moindre espace tant à leur présence qu¹à leurs idées. Ils se sont organisés pour les chasser de Paris. Des bandes se forment et se lancent dans une véritable guérilla urbaine pour contrer l¹offensive fasciste. Ils sont les Red Warriors, les Ducky Boys ou les Ruddy Fox. Les jeunes parisiens vont les surnommer " chasseurs de skins ". ANTIFA raconte leur histoire. Jeunes issus des quartiers populaires, ils étaient imprégnés de la culture musicale rock de l¹époque dont le rattachement à tel ou tel groupe impliquait souvent un positionnement idéologique. Née d¹une réaction spontanée, leur action s¹est révélée être un véritable mouvement anti raciste de rue, hybride entre logique de gang et engagement politique d¹extrême gauche, proche de la guérilla urbaine. Ils ont mis en place une lutte quotidienne où leurs convictions étaient affirmées à coups de poings. Un mouvement radical franchissant parfois la frontière de l¹extremisme et de l¹ultra violence. Réunis en bandes, ils fonctionnaient comme de véritables gangs : culte de la violence, de l¹amitié, pour eux leur regroupement étaient un moyen de se faire entendre, d¹affirmer une croyance en un avenir commun. Ils étaient la voix de la rue, convaincus qu¹il fallait se battre pour refuser l¹intolérable. On ne peut pas comprendre les mouvements des banlieues de ces dix dernières années, la plongée dans le communautarisme et l¹absence de " sens politique " des révoltes, insurrections etc. sans connaître ces "chasseurs de skins". Ils sont la charnière entre les grandes idées révolutionnaires et syndicales de leurs parents et les embrasements hybrides de leurs petits frères sans culture politique. Ils livrent le témoignage de la situation de la jeunesse des rues, il y a 20 ans. C¹est non seulement l¹histoire d¹un mouvement culturel, le mouvement skinhead, et de sa déviance politique mais aussi l¹histoire de bandes de copains, qui ont créé un mouvement anti-raciste de rue reconnu à travers toute l¹Europe. LES SKINS DES HALLES (1978-1982) C¹est la 1ere bande skinhead, au sens originel du terme, française. D¹abord punk, ils adoptent le look skin dès 1981 et s¹approprient les Halles alors en rénovation. Voyous de l¹époque punk, ils aiment provoquer par la violence, et assument leur démarche d¹auto exclusion sociale. Interviews : Farid, Ammour. LES RED WARRIORS (1985-1991) Bande issue du mouvement rock alternatif parisien. Ce sont les plus engagés politiquement. Ils fréquentent les milieux anarchistes et autonomes. Leur bande se retrouvera logiquement en service d¹ordre de groupes comme Bérurier noir... Ils revendiquent leur radicalisme et leur dynamique de militants pour imposer leur " mouvement anti-raciste de rue ". Interviews : Julien, Kim, Blackskin LES DUCKY BOYS (1985-1992) Les Ducky Boys sont composés de rockers fifties et de jeunes issus du Hip-Hop, reflétant la transition générationnelle qui s¹opère à cette époque. Ils sont les descendants de bandes comme les Black Panthers qui se battaient dans les années 70 contre les bandes de rockers blancs racistes appelés REBELS. Ils se revendiquent apolitiques. Leur combat est motivé par la défense des valeurs d¹égalité et de fraternité et un besoin vital de s¹investir dans la cité. Interviews : J.F, Longo, Jamel LES RUDDY FOX (1989-1994) Dernière bande de chasseurs, ils endossent le look des skinheads pour marquer la rupture avec l'ancienne génération orientée rock&roll et la nouvelle tournée vers la culture Hip Hop. Ils poussent le combat jusqu¹à réhabiliter la culture skinhead originelle Les Ruddy Fox ont bouclé une histoire, redonnant au look skinhead son sens premier. Interviews : Domino, Nana Bozo, Philou Interviews de Madj (Assassin Productions), Marsu (Bondage Records, Crash Disques), etc
Anarchistes dans la guerre secrète contre le franquisme et le nazisme (1936/1944) - 22 euros
Antonio Téllez, après un travail de recherche approfondi, retrace ici l'histoire de Francisco Ponzan-Vidal. Il s'agit d'un personnage historique dont la vie a incarné l'activité des anrchistes contre le nazisme pendant la Seconde Guerre Mondiale. (...) Ponzan dans les années de la guerre civile espagnole (1936/1939) faisait partie du service de renseignement des Colonnes Confédérales de la CNT sur le front d'Aragon. (...) Une fois en exil, Ponzan et une partie de ses compagons mirent leur expérience au service de la cause anti-fasciste. (...° Ils organisèrent le réseau d'évasion le plus important de la Seconde Guerre Mondiale...
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| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Mer 10 Déc - 16:12 | |
| Les antifascistes dans la ligne de mire Depuis le début du mois de septembre 2008, la mouvance antifasciste radicale de Paris fait l'objet de fortes pressions policières. Après les poursuites engagées contre la mouvance dite « anarchoautonome » et contre les opposants à la politique d'immigration actuelle, alors que les services de renseignement se restructurent sur la base du contre-espionnage et tendent à assimiler toute activité politique à une forme de terrorisme, cette répression n'est pas en elle-même étonnante. Elle prend pourtant des formes et une dimension nouvelles, qui ne laissent rien présager de bon pour le futur et démontrent que l'abandon des principes de la démocratie et des libertés individuelles ou collectives atteint un nouveau stade où Europe forteresse et démocratie blindée vont de pair.
Si l'État a pour l'instant réussi à écraser les revendications économiques sous le poids de la division syndicale et l'incurie des partis dits « d'opposition », il a en revanche du mal à contrôler des formes plus autonomes et plus directes de lutte politique. Sur le terrain des luttes de l'immigration, il doit faire face à une certaine radicalisation du mouvement, menant à plusieurs altercations avec la police, à la fermeture voire à la destruction de certains centres de rétention au printemps dernier. Dans le même temps, la lutte antifasciste radicale a connu en mai dernier deux succès consécutifs, empêchant coup sur coup une manifestation néo-fasciste en plein centre de la capitale et un meeting des Identitaires que les propriétaires de la salle louée pour l'occasion renonceront finalement à accueillir.
Ça fait beaucoup, ça fait trop pour les services policiers. En montant en épingle quelques incidents isolés, l'État et ses journalistes aux ordres créent le danger « anarcho- autonome », et envoient au trou quelques personnes sous prétexte de terrorisme - prétexte aussi fumeux que les faits reprochés : transporter quelques grammes de produits pouvant servir à fabriquer des explosifs, utilisés en fait pour fabriquer des fumigènes. Eh oui, les fumigènes de la contestation doivent être achetés, c'est un produit de consommation comme un autre... Le 13 juin parait une circulaire du ministère de la « justice » demandant aux procureurs de transférer tous les faits qui pourraient impliquer ou se rapprocher des modes d'action « anarcho-autonomes » au parquet antiterroriste ; fin juin le Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) est créée, réorganisant le renseignement policier en fusionnant les Renseignement généraux (RG) et la Direction de surveillance du territoire (DST) au profit de cette dernière, donnant un tour contre-espionnage, antiterrorisme et activité de type secret défense à l'action policière en matière de politique intérieure. Les effets ne se font pas attendre...
ANTIFAS, VOS PAPIERS !
En septembre vient le tour des antifascistes radicaux, ou plutôt de ceux et celles que la police estime être des antifascistes radicaux. Car parmi les personnes interpellées, certaines le sont sur la base de présomptions aussi solides qu'être présentes dans le répertoire téléphonique d'un autre interpellé... Au début septembre, ce sont ainsi quatre personnes qui sont interrogées, dont trois placées en garde à vue pour des durées allant de 24 à 36h, et deux perquisitions de domicile qui sont effectuées. Aucune mise en examen n'est prononcée, personne n'est déféré au parquet, en revanche au cours du mois de septembre et d'octobre les gardés à vue sont régulièrement convoqués au commissariat, histoire de maintenir la pression... Une enquête de moralité est lancée sur l'un d'entre eux, fonctionnaire, ainsi menacé d'être suspendu voire révoqué. Mercredi 8 octobre, une autre personne est convoquée, et placée en garde à vue dès son arrivée, pour une durée de 36h. Venu lui apporter des sandwichs histoire d'améliorer l'ordinaire, une de ses connaissances doit pour la peine subir un contrôle d'identité - les sandwichs, apparemment considérés comme des armes dangereuses, seront acceptés mais n'arriveront jamais jusqu'à l'engeôlée. Là encore, pas de mise en examen, pas de déferrement au parquet.
A l'heure actuelle, c'est encore le flou sur les suites de cette affaire - et ce flou semble volontairement entretenu par les services de police qui espèrent ainsi faire monter la pression sur l'antifascisme radical. Il faut dire que les faits officiellement reprochés aux interpellés sont mineurs : liés à l'interdiction du meeting des Identitaires, ils font état de tags, de bris de vitre et de messages de protestations envoyés à la salle, qui avait en conséquence porté plainte. De fait, des individus jugés pour de tels faits ne risqueraient que des peines légères, sans doute des amendes. Rien en tout cas qui pourrait suffire à expliquer le déploiement de force policier, en termes d'hommes et de moyens technologiques. Au moins une demi-douzaine d'officiers semblent suivre régulièrement cette affaire, et l'un des interpellés a même eu droit à la visite d'un commissaire divisionnaire... De même les outils techniques mis en oeuvre semble complètement disproportionnés : traçage internet (sur des messages envoyés depuis un cybercafé), géolocalisation par les bornes de téléphone portable (ou même repérage des moments où les téléphones sont éteints, érigés en présomption de culpabilité), exploitation des répertoires téléphoniques voire, selon les flics, prélèvement d'empreintes digitales et ADN dans des cabines téléphoniques et sur les lieux des délits ! Si vraiment le but était de retrouver des gens suspects de tag et de bris de vitres, on serait face à un gaspillage tellement absurde qu'on pourrait penser que la police a décidé de ruiner l'État...
Mais l'essentiel est évidemment ailleurs : les flics profitent d'une plainte mineure pour essayer non pas de résoudre « l'affaire », mais au contraire pour monter une affaire, obtenir un maximum de renseignements sur les individus susceptibles d'être proches ou sympathisants de l'antifascisme radical, et mettre la pression sur cette mouvance qui reste l'une des dernières poches d'activité politique autonome. La répression n'a d'ailleurs en elle-même rien de vraiment étonnant : en France comme ailleurs en Europe, la lutte antifasciste autonome a depuis plusieurs décennies fait l'objet de nombreuses poursuites, et il est évident qu'avec la montée en force d'un individu qui n'a pour tout projet politique que la loi du plus fort, de la matraque et de l'argent, la persistance d'une telle démarche politique ne peut qu'apparaître comme un défi.
POLITIQUE AUTONOME CONTRE ETAT POLICIER
En revanche, ce qui est nouveau et étonnant, ce sont les procédures utilisées. L'usage massif des technologies, déjà, dont cette affaire démontre que, loin d'être réservé au terrorisme ou au grand banditisme, il constitue une menace réelle pour la liberté de tout un chacun, une épée de Damoclès toujours prête à s'abattre sur qui met (ou pourrait mettre) un pied hors des clous. Et, surtout, aucune instruction judiciaire n'est ouverte : il s'agit là d'une pure affaire policière, aux ordres directs du parquet, sans aucun des contrepoids que les luttes ont au cours du temps arraché à l'arbitraire gouvernemental. Aucun juge pour tempérer les excès de zèle policiers, aucun accès au dossier pour les avocats, donc aucune possibilité de préparer la défense. On peut noter que l'emploi de ce type de procédure est d'ailleurs en permanente augmentation, quelque soit le degré de gravité des affaires.
Et c'est bien là que réside la nouveauté, qui distingue par exemple cette affaire des poursuites contre les dits « anarcho-autonomes » : pour ceux-ci, est ouverte une instruction judiciaire, certes abusivement confiée à l'anti-terrorisme, mais qui garantit au moins quelques droits à la défense. Pour les antifascistes radicaux, pas d'instruction, donc pas de droits, pas de possibilité d'organiser la défense - qui constitue pourtant officiellement un « droit de l'homme » que l'État dit reconnaître ; on est dans la pure opération policière de pression et d'intimidation (menée par un service très récemment créé pour lutter contre les violences urbaines et les bandes organisées), hors de tout contrôle judiciaire - et pour rien, ou presque rien, donc qui peut tomber sur n'importe qui, ou presque.
Une pièce de plus dans la tendance lourde à réduire l'ordre public à la logique policière, justement synthétisée par la très calme organisation internationale de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, comme « la justice court-circuitée » au nom de l'antiterrorisme. On mesure ici l'impact de la réorganisation des services de renseignements autour de la logique du contre-espionnage et de l'assimilation du militantisme à une activité terroriste et/ou mettant en cause la sécurité publique. La logique qui semble s'installer, c'est celle de zones d'exception, hors du droit, ou l'action de la police se rapproche de celle de l'armée : l'arbitraire de la force guerrière pure. Contrairement à ce qu'affirme « l'État de droit », il n'y a plus de distinction entre l'ordre intérieur et l'ordre extérieur, plus de frontières entre l'adversaire politique et l'ennemi vital : tout opposant est un ennemi à écraser par tous les moyens, la politique, toute politique, (re)devient clairement l'ennemi de la police. Réciproquement, n'est politique que l'ennemi de la police ; être avec ou contre la police, telle est la frontière ultime du champ politique - et notre camp est et reste celui des ennemis, des radicaux et des autonomes pour qui la haine du bleu marine n'a d'égale que celle du brassard orange. Nous savons depuis longtemps que, malgré les apparences plus ou moins libérales qu'elle se donne, la police est toujours et par essence notre ennemi ; qu'elle se détache de la « justice » si elle le juge bon : plus la police sera isolée, plus elle sera vulnérable, plus notre ennemi sera l'ennemi de tous.
Alf - No Pasaran n°71, novembre-décembre 2008 http://nopasaran.samizdat.net/article.php3?id_article=1638 | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Jeu 15 Jan - 16:49 | |
| Edito du numéro 72 Leur politique, c'est la guerre ! En ce début d'année 2009, la situation dramatique que vit la population palestinienne à Gaza nous rappelle que la loi du Talion se perpétue depuis plus de soixante ans dans cette région. Cette nouvelle agression israélienne qui va se solder par des centaines de morts ne fera pas taire le Hamas, mais au contraire assurera sa pérennité. D'ailleurs, n'est-ce pas là le but recherché ? Au nom de la lutte antiterroriste, toutes les violations du droit international sont permises par l'Occident et l'impunité dont jouit l'Etat d'Israël depuis 1948 nous laisse penser que l'Etat de guerre permanent est un des éléments de la politique internationale des dominants au Moyen Orient.
Dans l'Hexagone, c'est sur le terrain social et économique que se joue une guerre qui ne dit pas son nom. Dans l'éducation nationale, dans les hôpitaux, dans l'ensemble des services publics, le gouvernement a décidé de mettre à bas ce qui restait d'un Etat social pour le remplacer par un Etat pénal et policier. Face à ces attaques, les syndicats continuent de jouer la montre en organisant des manifestations dispersées dans le temps et sans objectif central, et avec quelle revendications ! Si la question des revenus se pose avec acuité pour les précaires et les faibles salaires, c'est bien d'une répartition des richesses et d'une autre forme de production à laquelle il faudrait s'atteler...
Alors, quel espoir ? C'est sûrement, comme toujours de la jeunesse que viendra cette insurrection attendue face à un système capitaliste mortifère. A l'instar de la Grèce et de la révolte populaire de ce mois de décembre, qui aura fait reculer Darcos-Sarkozy sur la réforme de l'éducation, dans de nombreux pays européens, la crise de légitimité à l'égard des pouvoirs politiques, ardents défenseurs d'un système économique en faillite, est criante. Jouant sur les peurs du terrorisme, certains sont même prêts à fabriquer de toutes pièces des ennemis intérieurs pour asseoir leur pouvoir policier : en France, l'affaire de Tarnac est là pour nous rappeler que les Etats ne reculent devant aucune machination, et que l'on peut enfermer sans sourciller des gens pour leurs idées avec l'emploi de formules très « guatanamiennes » comme "attendrir la viande" pour que Julien Coupat et Yldune Lévy avouent leur participation aux blocages de caténaires. Au-delà de la solidarité, c'est bien de notre capacité collective à faire émerger une force sociale novatrice qui est l'enjeu de ces prochains mois. Le peuple doit reprendre la rue !
SOMMAIRE #72 - JANVIER-FÉVRIER 2009 (2.00EUR) DOSSIER OTAN : une alliance de destruction massive Une nouvelle Alliance page II L'Otan en quelques dates page III Complot et nouvel ordre mondial page III Un outil du terrorisme supra-étatique page IV L'Otan et l'Europe : des amis de 60 ans page V Message du Nouvel An du SG de l'Otan... page VII Appel à saboter l'architecture globale de sécurité page VIII Interview de Dissent France page IX Appel pour un village / contacts page XII
SOMMAIRE 72 3 Criminalisation des luttes Comment le terrorisme devient un outil de manipulation 5 Criminalisation des luttes L'esprit de Tarnac 7 Criminalisation des luttes Un nouvel espoir ? 8 Criminalisation des luttes L'antiterrorisme ou la terreur intégrée 8 Mouvement social en Grèce «Nous sommes arrivés pour prendre ce qui nous appartient» 10 Mouvement dans l'Éducation Le mouvement lycéen à Nantes 11 Mouvement dans l'Éducation Quand Darcos aide le peuple à s'engager 12 Anticapitalisme Défendons ce que les rentiers appellent le piratage 13 Politique d'immigration Bienvenue en Europe ! 14 Politique d'immigration Répression et résistance dans l'Europe-Forteresse 16 Soutien aux sans-papiers Calais : le choc 17 Écologie sociale Non à l'ayraultport de Notre-Dame ! 18 Réflexion critique Pour des quotidiens qui chantent 21 Solidarité internationale Sur la route avec les antifascistes russes 23 Notes de lecture
Brochure Grèce - Incluse - 16 pages émeutes, amour et anarchie... l'insurrection qui vient de Grèce Dans la nuit du 6 décembre 2008, à Athènes, dans la zone d'Exarchia, la police a tiré de sang froid sur Alexandros Grigoropoulos âgé de 15 ans. Depuis cette nuit, Athènes et des dizaines d'autres villes grecques brûlent. La nuit même, jusqu'à 10'000 personnes ont pris les rues d'Athènes, formant une manifestation spontanée, détruisant et brûlant banques, ministères et magasins de multinationales. Depuis, la tension n'a cessé de monter. Les universités sont occupées, tout comme la plupart des lycées du pays. Des barricades ont été érigées dans Athènes et dans d'autres villes, les heurts avec la police sont constants. Le but de cette brochure est de permettre de saisir quelque peu le climat de ce qui se joue en ce moment même en Grèce, de donner la parole aux émeutiers et émeutières. La plupart des textes sont des traductions trouvées sur www.emeutes.wordpress.com. Le blog anglophone est www.occupiedlondon.org/blog. L'interview a été traduit de l'italien par nos soins. Partout en Europe, dirigeant-e-s et politicien-ne-s craignent que l'incendie grec se propage. Ne les décevons pas, descendons dans la rue ! Comme toujours, la lutte de l'humanité contre l'autorité se poursuit... Editions T'Okup' 18 décembre 2008
*** Pour soutenir la lutte du peuple palestinien AFPS : www.France-palestine.org UJFP : www.ujfp.org
Samedi 10 janvier - 300 000 personnes mobilisées contre l'agression israélienne à Gaza publié le lundi 12 janvier 2009
Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
300 000 personnes se sont mobilisées dans une centaine de villes samedi 10 janvier - à l'appel du Collectif National pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens - pour demander : - L'arrêt du massacre - La levée immédiate et totale du blocus - La suspension de tout accord d'association entre l'UE et Israêl - Des sanctions immédiates contre Israël - La protection de la population de Gaza et de tout le peuple palestinien
http://www.france-palestine.org
Attaque terrestre contre Gaza : Les dirigeants israéliens devront répondre de leurs crimes. le 4.01.2009
Après des années d'un blocus inhumain, après une semaine de bombardements qui ont tué 450 personnes et blessé des milliers d'autres, l'armée israélienne vient de lancer ses troupes terrestres (samedi 3 janvier) contre la bande de Gaza. Ce crime était annoncé de longue date. La rage et la colère de ne pas avoir pu l'empêcher n'en sont que plus grandes.
Ainsi donc en 2009, une des plus puissantes armées au monde peut attaquer un territoire surpeuplé et y massacrer impunément qui bon lui semble.
Le crime a été rendu possible par un consensus tragique dans la société israélienne. Tous les partis sionistes ont été avertis à l'avance de l'attaque contre Gaza et tous l'ont approuvée. Seule une petite minorité d'anticolonialistes continue inlassablement de s'opposer, de manifester, de témoigner. Cette situation de l'opinion est le résultat d'une propagande permanente en Israël visant à « déshumaniser » les habitants de Gaza ou le Hamas et à rendre licite ou normal leur assassinat. Le crime a été rendu possible par la complicité de l'Union Européenne. La décision du Conseil sous présidence française du « rehaussement » des relations entre l'Union et Israël alors que la classe politique israélienne est lancée dans une surenchère électorale guerrière a été comprise comme un « permis de tuer ». La réception de Tzipi Livni à Paris par Sarkozy et Kouchner était un encouragement à l'agression.
Le crime a été rendu possible par la complicité des Etats-Unis qui n'ont jamais cessé de surarmer Israël et de le renflouer financièrement et par celle enfin de certains dirigeants arabes qui, comme Moubarak, ont donné leur accord à cette invasion. Le crime a été rendu possible en raison de l'impunité des dirigeants israéliens, civils ou militaires, qui violent sans arrêt le droit international et se rendent coupables régulièrement de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.
Dans le monde entier, des manifestations d'une ampleur rare ont eu lieu contre l'attaque israélienneisraélienne, notamment aujourd'hui. Aussi bien dans les pays arabes qu'aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, ou même à Tel-Aviv. Dans toutes les villes de France, des manifestations gigantesques ont mobilisé des forces nouvelles qui s'engagent contre cette barbarie. L'Union Juive Française pour la Paix s'honore d'avoir participé à ces manifestations. Elle dénonce la tentative du CRIF d'enrôler tous les Juifs de France derrière la politique criminelle de l'Etat d'Israël. Il y a urgence, il faut continuer la mobilisation et les manifestations.
Pour arrêter le massacre en cours, il faut exiger du gouvernement français, de l'Union Européenne et de la communauté internationale qu'elles cessent immédiatement leur complicité avec l'agression. Elles doivent exiger l'arrêt immédiat de l'invasion. Elles doivent mettre en place une politique de boycott, désinvestissement et sanction contre Israël, à l'image de la campagne qui a fait céder autrefois l'Apartheid en Afrique du Sud. Elles doivent exiger que les dirigeants israéliens soient traduits en justice pour répondre de leurs crimes.
*** Coordination anti-OTAN Strasbourg Qui sommes-nous ?
Nous sommes une coordination d'organisations et d'individuEs strasbourgeoisES opposéEs à l'OTAN en général et à la tenue de son sommet les 3 et 4 avril 2009 à Strasbourg et Kehl. Progressistes ou radicaux, nous venons d'horizons divers : militantEs politiques, syndicaux, associatifs ou individuEs. UniEs dans notre lutte contre l'impérialisme et la barbarie militariste que représente l'OTAN, nous nous retrouvons pour préparer et coordonner au niveau local la lutte contre l'OTAN et la tenue de son sommet, en lien avec le reste de la mobilisation internationale.
L'OTAN ? Un outil impérialiste
L'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) a été créée en 1949 par les États-Unis et les pays d'Europe de l'Ouest. Il s'agit d'un pur produit de la Guerre froide. Cet organisme politico-militaire a pour but, à sa naissance, de prévenir et protéger chaque pays membre contre une éventuelle agression d'un pays du bloc de l'Est. Avec la fin de la Guerre Froide, l'OTAN aurait dû être dissoute ; au lieu de cela, elle révèle sa vraie nature. L'OTAN est un outil militaire au service des intérêts politiques et économiques de ses membres, c'est à dire un outil impérialiste. Cela a d'abord commencé par l'ex-Yougoslavie où sous couvert d'opération humanitaire, l'Alliance atlantique est intervenue pour la première fois de son histoire. Ensuite, sa stratégie d'ingérence s'est transformée en protection active des intérêts de ses membres hors de ses frontières (Afghanistan, Irak) : installation de bases militaires au Moyen-Orient, protection des approvisionnements en pétrole, encerclement de l'Iran, etc. Depuis 1966, la France ne fait plus partie du commandement intégré de l'OTAN tout en restant membre de alliance politique et militaire avec les Etats Unis. A ce titre, elle est en guerre, en particulier en Afghanistan depuis 2001.
L'OTAN : une arme de destruction massive
L'OTAN, via la France, Etats-Unis et Royaume-Uni, possède des milliers d'ogives nucléaires dont on sait quelle puissance phénoménale de destruction elles peuvent avoir. Et l'Alliance risque de se servir de ces ogives nucléaires pour des opérations préventives, surtout qu'une partie des militaires souhaitent le développement de mini-bombes nucléaires, moyen d'en banaliser l'utilisation.
Pas de grand-messe militariste à Strasbourg et Kehl!
Les 3 et 4 avril 2009, l'OTAN se réunira à Strasbourg et Kehl pour son 60e anniversaire. Forcés et contraints, nous recevrons donc des centaines de militaires et politicienNEs, qui prendront pour nous les décisions qui nous concernent. Nous refusons de voir encore une fois la voix des populations confisquée. Nous ne voulons pas voir notre région - pas plus qu'une autre - en état de siège pour servir de cour de récréation à des dirigeantEs coupéEs des réalités du monde.
Face à l'extrême droite !
La coordination est farouchement opposée à toute tentative de récupération par les extrêmes droites françaises et européennes de cette lutte anti-impérialiste et anti-militariste. Nous serons vigilantEs à ce que les discours et actions anti-atlantistes, nationalistes, souverainistes des partis et groupuscules d'extrêmes droites soient étouffés par notre mobilisation.
Notre mobilisation sera internationale
Face à l'OTAN, en tant que coordination strasbourgeoise anti-OTAN, nous ferons tout pour que la mobilisation soit la plus large et la plus internationale possible.
En lien avec la mobilisation internationale, nous organiserons un contre sommet fondé sur la désobéissance civile mais également le blocage du sommet de l'OTAN. Face à cette machine militaro-politique, nos armes sont les débats, les conférences, l'information indépendante, les manifestations et les blocages...mais également la solidarité face à la répression, avant, pendant et après le contre sommet.
Nous souhaitons que des centres de convergences puissent accueillir et informer les dizaines de milliers de manifestantEs, mais également la presse indépendante. Nous souhaitons que des camps puissent accueillir ceux et celles qui refusent l'OTAN et qui veulent construire un monde débarrassé de l'impérialisme et de la barbarie militariste.
Rejoignez nous !
Déjà depuis de nombreux mois, l'organisation de ce contre-rassemblement est en oeuvre dans différents pays européens. Nous appelons les organisations investies à nous contacter pour travailler ensemble à cette lutte. Nous appelons également les organisations politiques, militantes, associatives et syndicales, les groupes et individuEs à nous rejoindre et à signer notre appel.
Contact : Site web : http://sommet-otan-2009.blogspot.com
Premiers signataires : Fédération Anarchiste - Strasbourg ; No Pasaran - Strasbourg ; No Pasaran - Alsace; Réseau No Pasaran ; Alternative libertaire - Alsace ; Sud Education-Alsace ; CNT 67 (Confédération Nationale du Travail 67) ; CCA (Cercle communiste d'Alsace) ; ATIK (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe); UJFP (Union Juive Française pour la Paix) ; OCL Strasbourg (Organisation Communiste Libertaire); Gauche Alternative 67 ; des individus | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Sam 9 Mai - 13:00 | |
| Week end antifasciste 8-9 mai. En hommage à la résistance 65 ans après la défaite des nazis en Europe, il faut encore faire comprendre à l'extrême droite que la rue ne lui appartient pas... Vendredi 8 mai concert à partir de 10 H à CIP-IDF 14-16 quai de la Charente 19e Paris Samedi 9 mai meeting de 14 à 18 H en présence de Jacques Damiani, combattant FTP et Antonio Martin, résistant antifranquiste à CIP-IDF 14-16 quai de la Charente 19e Paris Samedi 9 mai Mani à partir de 20 H à la mémoire des combattants antifascistes http://scalp-reflex.over-blog.com
No Pasaran #74 - MARS-AVRIL 2009 - 3 euros - CERED BP 80322 44803 Saint Herblain cedex SOMMAIRE 3 Retour sur la mobilisation anti-OTAN Molodoi, centre de convergence 7 Contrôle social Le délit d’être ensemble 8 Mouvement social Construire le ³Tous ensemble en même temps 9 Etats généraux de la précarité Ne Payons pas leur crise... une fois de plus ! 13 Luttes sociales Plus on trime, plus il se gave ! 12 Ecologie Gardarem Lo Notre Dame des Landes 12 Ecologie Procès contre des opposants à l’aéroport 13 Ecologie 10 bonnes raisons de refuser l’aéroport 14 Ecologie Soutien aux faucheurs anti-OGM espagnols 15 Politiques sécuritaires Un arsenal sécuritaire 17 Solidarité/répression L’antiterrorisme est un mode de gouvernement 19 Auto-organisation Nous valons plus que le bénévolat 20 Solidarité internationale Appel pour un camp No Border à Calais 21 Solidarité internationale Le zapatisme toujours en mouvement 23 Solidarité internationale Rencontre avec des antifascistes de Moscou 26 Disques 27 Bouquins et revues
DOSSIER
Pour un antifascisme radical Notre définition de l’antifascisme - page II 25 ans d’antifascisme-IV Scalp de Strasbourg - page VI Scalp de Nancy - page VII Scalp de Lille - page VIII Scalp de Limoges - page IX Mouvance antifa Bordeaux - page X Mouvance antifa Lyon - page XI L’antifascisme face à la répression - page XII Interview de Reflexes - page XIV International : pour une solidarité active - page XV Mobilisation du 9 Mai - page XVI
ÉDITO Voir les grands patrons continuer de se goinfrer de salaires mirobolants et de retraites dorées a énervé les travailleurs et tous les laissés pour compte de ce système capitaliste à la dérive. Lassées de voir leurs directions syndicales tergiverser ou passer en catimini des accords minables, ces derniers ont multiplié les actions coups de poings dans de nombreux conflits : Mollex, Sony, Caterpilar, Continental... Ayant dû renoncer à de nombreuses conquêtes sociales au nom de la sauvegarde de l'emploi et de la concurrence internationale, leur exaspération et leur révolte est à la hauteur de leur humiliation quotidienne, par les dirigeants de ces entreprises et du gouvernement dont le slogan "Travailler Plus pour Gagner plus" montre toute son indécence et son cynisme quand on est jeté à la rue comme des vauriens. Le rôle des syndicats devrait être de faire converger et associer l'ensemble des acteurs en reconstruisant une unité de classe autour de revendications collectives comme la réquisition et le partage des richesses, un revenu pour tous et un droit social pour tous les services publics - santé, transport, éducation - gratuit. Etre offensif c'est poser comme point de départ une rupture avec ce système qui nous a conduit droit dans le mur et non continuer à vouloir l'aménager ou le faire redémarrer - le capitalisme vert- avec les mêmes principes et valeurs. Et la grippe porcine dans tout ça ? Encore une fois la société du spectacle a atteint son paroxysme avec ce déchaînement médiatique, dont la finalité est plus de provoquer la peur que d'informer et sensibiliser sur les risques réels encourus par une pandémie*. La peur engendre la recherche de protection. Et dans ce cadre l'Etat sécuritaire sarkozyste joue bien des différentes inquiétudes - politiques avec les anarcho-autonomes, médicales avec la grippe porcine...- pour renforcer sa mainmise et ses capacités répressives et de contrôle de toute opposition voulant sortir des cadres convenus, c'est-à-dire, ne rien remettre en cause de fondamental. Pendant ce temps, se déroulent les élections européennes, à mille lieux des préoccupations quotidiennes. Ce Pouvoir européen, qui s'impose à nous par de nombreuses lois, nous éloigne encore plus de notre possibilité d'agir sur ce que l'on vit. Là aussi c'est toute l'architecture qu'il faut repenser pour que la solidarité entre les peuples ne soit pas celle de leur écrasement au profit des élites et des transnationales, mais bien une entraide basée sur l'égalité économique et sociale. Alors oui, il faut inventer et créer de nouveaux espaces de luttes, articuler revendications sociales et écologiques, et se dire que Notre Futur, c'est nous qui l'avons entre nos mains, ici et partout où des gens résistent et s'organisent pour vivre autrement !
Note * Un texte de Mike Davis sur la grippe porcine http://1libertaire.free.fr/MikeDavis24.html | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: . Sam 9 Mai - 13:00 | |
| Camp Action Climat Notre Dame des Landes 3-9 août 2009
Des tritons, pas des avions ! Le projet de nouvel aéroport proche de Nantes est inutile et nuisible ! L’aéroport actuel de Nantes-Atlantique suffit et suffira largement. Avec ce projet, le béton et le bitume recouvriraient environ 2000 hectares d’un bocage très préservé et détruiraient une cinquantaine d’exploitations agricoles. Dans le contexte mondial où la poursuite du « toujours plus » - pour les mêmes - engendre inégalités, destructions et pollutions, ce lieu est un symbole fort de la nécessité de nouvelles logiques : écologiques, anticapitalistes et autogestionnaires ! Le Camp Action Climat a les objectifs suivants : 1/ sauver les terres agricoles menacées par le projet, en touchant plus largement le public local, mais aussi en élargissant et en médiatisant la lutte, l’aidant à se pérenniser pour modifier le rapport de forces. 2/ agir pour sortir des logiques économiques et sociales dominantes, quisont à l’origine des dérèglements climatiques en cours, en menant des actions locales et en participant à un réseau de lutte national et international « Camp Climat ». 3/ faire progresser les pratiques d’autogestion, les modes d’action non-violente et les pratiques écologiques en apprenant ensemble, en pratiquant l’échange de savoirs et en mettant en place de nouvelles formes d’actions médiatiques et de résistances. Le camp est préparé par un collectif ouvert auquel chacunE peut participer et où tout le monde peut s’exprimer, afin d’inclure autant de personnes que possible dans les décisions, prises au consensus. Le camp fonctionnera de manière autogérée, avec pour principes de base : une empreinte écologique minimum, des actions à fort impact auprès de la population locale et/ou des médias, des échanges de savoirs sur les pratiques alternatives et écologiques, la mise en commun des bénéfices, la pratique du prix libre ou coûtant et le développement de réseaux. Il s’inscrira dans le cadre d’une semaine de résistance sur le site et fera suite à deux moments forts sur place : le festival « Le Plancher des Vaches » (samedi 1er août) et le pique-nique annuel des opposants au projet d’aéroport (dimanche 2 août). La participation d’organisations qui souhaitent être présentes au Camp Action Climat et qui rejoignent ces principes est évidemment la bienvenue. Un espace sera réservé à des stands si nécessaire. Des moments de réunions internes aux organisations seront possibles en dehors des temps collectifs du campement. Cette implication de différents mouvements permettra à un plus large public de prendre part à celui-ci. Pour participer à la préparation et au déroulement du Camp Action Climat, contactez-nous ! http://campclimat.org/
Plus on trime, Plus il se gave !
Le patron d’EDF, Pierre Gadonneix, vient d’obtenir une hausse de 25 % de son salaire, qui passe à 900 000 euros, Jean-François Cirelli, ancien PDG de GDF, sa rémunération a augmenté de 180 %, pour atteindre 1,29 million d’euros, 750 000 euros de retraite pour Bouton, le PDG de la Société générale... Et pendant ce temps, plans de licenciements, précarisation extrême, etc. Le MEDEF a beau se targuer de vouloir moraliser le capitalisme- qui peut y croire ?-, ces dirigeants méprisent les travailleurs, ici et ailleurs, qu'ils exploitent sans vergogne. Depuis trente ans, et encore plus rapidement ces deux dernières années, les droits sociaux chèrement gagnés au cours d'années de lutte ont fondu comme la banquise avec le réchauffement climatique...
Le durcissement des actions ouvrières répond à la mollesse des réponses syndicales. Depuis plusieurs semaines les luttes dans le secteur privé se sont multipliées ; les manifestations du 29 janvier et du 19 mars ont démontré la volonté d'une frange importante de la population - salariée ou non - de réagir face au gouvernement, l'atermoiement des directions syndicales a de quoi énerver plus d'un travailleur ou d'un militant engagé depuis des années dans des combats pour les précaires et les chômeurs. Les circonvolutions d'un Bernard Thibault autour de la grève générale : les salariés ne sont pas prêts, il ne faut pas entrer dans un combat anti-Sarkozy, et surtout sauvegarder l'unité entre les 8 centrales conduit droit à une dilution des journées d'action et donc à une désillusion et au renforcement du repli sur soi. Que la base la plus concernée par les licenciements et les attaques patronales se radicalise n'ait donc rien de surprenant ; L'absence totale d'un appel à se solidariser et à développer des actions de convergence montre toute l'incapacité et l'inefficacité d'un syndicalisme d'accompagnement du système capitaliste. La CGT rejoignant la CFDT tout en ayant quelques petites phrases pour ses sections les plus combatives se voulant devenir responsable à l'aune de son rapprochement avec le Parti socialiste. L'unité n'a de sens que si elle crée une dynamique ; A dire : ce qui compte c'est rester ensemble, sans poser aucun débat ni perspective de mobilisation autre que des journées espacées, lassantes pour tout le monde, et sans impact sur l'économie ne sont d'aucune efficacité. Un gouvernement ne change de politique que si un rapport de force s'instaure; et dans ce cadre, sans blocage de l'économie, qu'est-ce qui peut inquiéter un gouvernement ? On le voit bien avec le conflit des universités qui au bout de trois mois n'a pas fait bouger d'un iota la Ministre V. Pécresse. Et Il faut rappeler que dans les transports ou dans l'éducation, il y a un service minimum ce qui fait que dans ces deux secteurs la grève moins d'impact. Attendre gentiment l'été pour nous dire qu'à la rentrée on va voir ce qu'on va voir est évidemment nous prendre pour des imbéciles pour rester poli;
On peut mesurer la difficulté d'influer sur les mouvements en cours en l'absence de capacité d'organisation indépendante des grands syndicats ; celle-ci ne devant pas resté seulement basé sur le monde du travail. En effetl'éclatement et la disparité de l'emploi a entraîné un affaiblissement des capacités internes à mobiliser dans les grandes entreprises. Pour retrouver sa force le mouvement social doit être capable d'associer les différents acteurs autour de nouvelles revendications, qui font le lien entre conditions de vie et de revenu, qui interroge sur l'utilité ou non de la production de biens, sur une reconstruction à partir d'entités locales de biens artisanaux, industriels et agricoles. Notre faiblesse actuelle repose sur l'absence de collectifs et d'espaces transversaux entre syndiqués et non syndiqués. Car à la différence de certains camarades, il ne suffit pas d'en appeler à l'autonomie et à l'auto-organisation pour qu'elle s'exerce ; il ne suffit pas non plus de répéter à la trahison des syndicats pour que se construise d'autres types de regroupements de lutte et il ne faut surtout pas calquer des mouvements ayant leur propre spécificité comme le LKP en Guadeloupe pour hurler à la trahison ici des syndicats et partis.
Chienlit et anarcho-autonomes
A droite, certains se mettent à rêver d'un nouveau mai 68 et d'une nouvelle chienlit à mater : les anarcho-autonomes. Deux lignes convergentes se font jour : - Une, qui dénonce le lien et le soutien de la gauche aux méthodes radicales d'extrême gauche. Le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, accusant le PS d'" inciter matin, midi et soir à la violence dans notre pays " et de " surfer sur les angoisses des Français " pour " se refaire une santé ". - - L'autre, qui, s'appuie sur le rôle primordial des syndicats pour canaliser le mécontentement et dénoncer les infiltrations des anarchistes etde l'extrême gauche dans les séquestrations. Xavier Bertrand : "On a des responsables syndicaux nationaux qui sont des gens responsables, qui savent que la violence sociale n'a jamais rien réglé. Il y a une vraie tradition dans ce pays de dialogue social (...) Il n'y a que cela qui produira des effets" D'autres analyses aussi fines font leur apparition. Elle pourrait prêter à sourire si les arguments utilisés ne servaient pas d'éléments pour construire l'image d'un terrorisme social d'ultra gauche. On peut lire dans Le Figaro de la part d'un responsable policier : "Depuis plusieurs semaines, nous observons un très grand activisme de l'extrême gauche, qui tente de s'accrocher à des conflits dans lesquels elle n'est a priori pas partiprenant pour exacerber les tensions et pousser à la violence. Ces derniers temps, nous avons par exemple constaté la présence de militants d'extrême gauche aux côtés des grévistes sur les piquets de grèves de l'usine Caterpillar de Grenoble." Depuis tout temps, les militants font du travail de propagande dans tous les espaces de la société qui leur semblent propices à faire progresser leurs idées et pratiques comme dans tous mouvements (UMP, PS, PC, Verts...)- C'est le fait même de faire de la politique... Rien d'étonnant à cela ! Et surtout depuis des lustres la dénonciation de la banqueroute du capitalisme et de son système financier fait partie de la rhétorique - ce n'est pas un bottin mais des centaines qu'il faudrait pour recenser tous les textes, tracts, livres sur ce sujet. Penser que la violence ne peut venir que d'éléments extérieurs est une infantilisation et révèle tout le mépris qu'ont les gouvernants politiques (de droite comme de gauche) vis-à-vis des travailleurs. Ces derniers en effet seraient prêts à se faire tondre sans réagir ou en tout cas très calmement iraient pointer au Pole Emploi si de méchants garnements ne venaient pas les inciter à la haine... Ont-ils oublié l'histoire sociale et toutes ses résistances à l'ordre capitaliste ? Ont-ils oublié tous les conflits sociaux des années 70 ? Pensaient-ils avoir enfin domestiquer le prolétariat au point que ce dernier soit devenu totalement amorphe et aphone comme dans d'autres pays européens ? Ces séquestrations sont une réaction saine à un univers de violence sociale qu'est le système capitaliste basé sur le mépris de l'être humain et del'humanité. Et si l'on a pu remarquer l'absence de soutien à ces actions de la part des syndicats, même si la CGT du bout des lèvres consent à dire qu'il les comprenait, l'opinion ne s'y trompe pas quand dans les sondages plus d'une personne interrogée sur deux les soutient : "Non, on n'est pas des merdes que l'on peut écraser sans sourciller
Soutenir cette résistance, c'est reconnaître le bien fondé du combat pour la Dignité et la Justice. Et c'est aussi interroger le modèle de développement. En effet comment peut-on continuer à se satisfaire des revendications matérielles totalement irréalistes écologiquement de la part des syndicats. Comme le décrit très bien dans un article "Alternative sociale et contrainte écologique", Daniel Tanuro* " Face à l’irresponsabilité climatique criminelle du capitalisme, face aux dures conséquences sociales de la crise économique, il s’agit pour les mouvements sociaux, pour le syndicalisme en particulier, de s’engager dans la voie d’une alternative globale, répondant à la fois à l’urgence sociale et à l’urgence écologique. Cette alternative est indispensable pour éviter que des travailleurs se sentent obligés de choisir entre la peste du changement climatique dont ils sont les principales victimes- et le choléra de la politique climatique capitaliste dont ils sont les principales victimes aussi. Son élaboration demande une réorientation stratégique ample et profonde." (...) Comment faire face simultanément à la nécessité de diminuer radicalement et de façon planifiée la production et la consommation de matières pour sauver le climat, d’une part, tout en répondant d’autre part à la nécessité d’augmenter radicalement, pour toutes et tous, le niveau de satisfaction desbesoins humains réels : un emploi, un revenu, un logement, une protection sociale, un enseignement de haut niveau, une alimentation de qualité, une retraite dans la dignité, notamment ? Telle est la question." C'est sur ces bases nouvelles que doit se construire un espace politique et social dans les prochains mois. A défaut d'être en mesure d'avancer des revendications articulant social et écologie, nous laisserions les mains libres à ceux qui font du Capitalisme Vert le nouveau paradigme de développement soutenable/durable. A défaut de défendre des idées et des pratiques de désobéissance et de combativité sociale, nous nous retrouverions enfermé dans une logique violence/non violence où l'Etat sécuritaire détiendrait toutes les cartes en main.
Paz
Note * La crise globale ouvre une ère nouvelle pour les luttes TANURO Daniel 11 décembre 2008. Contribution présentée dans le cadre de la journée deréflexion de l’Interrégionale wallonne de la Fédération Générale du Travail de Belgique (FGTB) " Dénoncer le capitalisme ensemble ", Namur, 15 décembre 2008.
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