| | Israel | |
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catastrofe Langue pendue
Nombre de messages : 1338 Age : 57 Date d'inscription : 20/02/2006
| Sujet: Israel Mer 11 Oct - 14:49 | |
| Gouvernement palestinien: désaccords persistants entre Abbas et le Hamas
GAZA (AFP) - Des désaccords persistaient mardi sur la question clé de la reconnaissance d'Israël entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le Hamas, en dépit d'une médiation du Qatar destinée à favoriser la mise en place d'un gouvernement palestinien d'union nationale. Devant cette impasse politique, l'entourage de M. Abbas évoque désormais ouvertement la possible tenue d'élections anticipées alors que l'Egypte, très critique envers le Hamas, a appelé le mouvement islamiste à "assumer ses responsabilités".
Dans la nuit de lundi à mardi, le chef de la diplomatie du Qatar, Hamad ben Jassem Al-Thani, a fait la navette à Gaza entre le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Ismaïl Haniyeh du Hamas pour tenter d'aplanir les divergences et d'arracher un compromis. Le Hamas refuse de se plier aux exigences de la communauté internationale, qui demande à tout gouvernement palestinien de reconnaître Israël, les accords israélo-palestiniens passés et d'abandonner le recours à la violence.
"Il existe deux points de divergence, celui de la renonciation à ce qui est appelé le terrorisme et sur les deux Etats" palestinien et israélien, a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement issu du Hamas, Ghazi Hamad, confirmant des propos tenus dans la nuit par cheikh Hamad.
"Nous ne sommes pas une organisation terroriste, nous sommes contre le terrorisme. Nous sommes un mouvement de résistance et nous combattons l'occupation", a ajouté le porte-parole.
Sur le point de la reconnaissance d'Israël, Ghazi Hamad a indiqué le Hamas n'était "pas prêt à donner à Israël une légitimité gratuite à un moment où l'occupation des territoires palestiniens continue".
Se refusant de parler d'une "impasse" ou d'un "échec" de la médiation du Qatar, le porte-parole du gouvernement palestinien assuré que les deux camps n'étaient pas "si loin d'un accord sur un gouvernement d'union nationale". "Nous poursuivons les discussions afin de parvenir à un compromis acceptable", a-t-il ajouté.
Un conseiller de M. Abbas, Nabil Amr, a pour sa part affirmé à la presse à Ramallah que la médiation qatarie avait "échoué". "C'était l'initiative de la dernière chance", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que M. Abbas avait "plusieurs options" pour mettre fin à la crise, citant notamment la mise en place d'un "gouvernement d'urgence ou d'indépendants", la tenue d'élections anticipées ou l'organisation d'un référendum sur une plateforme politique modérée.
"Le président optera pour la meilleure solution d'un point de vue constitutionnel et qui serait la plus acceptable pour la communauté internationale", a-t-il ajouté.
Le ministre du Qatar cherchait à rallier le Hamas à une formule de compromis en six points, prévoyant notamment le respect par le gouvernement palestinien des résolutions internationales et des accords israélo-palestiniens passés, la création d'un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967 et la cessation des violences.
"Il n'y a pas lieu de parler d'élections anticipées ou de la mise en place d'un gouvernement d'urgence", a rétorqué M. Hamad.
L'Egypte a violemment critiqué l'intransigeance du Hamas. "Il y a une initiative arabe pour la paix contre la terre, que le Premier ministre palestinien rejette. Qu'il trouve alors une solution tout seul", a déclaré Le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Aboul Gheit dans un entretien au quotidien gouvernemental Al-Ahram.
Le ministre faisait référence à une initiative adoptée au sommet arabe de Beyrouth en 2002, qui propose à l'Etat hébreu une paix globale en échange de son retrait de tous les territoires arabes occupés en 1967.
M. Haniyeh a exprimé dimanche des réserves sur ce plan, le jugeant "problématique car il comporte une reconnaissance d'Israël". | |
| | | catastrofe Langue pendue
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| Sujet: Re: Israel Mer 11 Oct - 14:52 | |
| Israël craint que l'essai nucléaire de la Corée du Nord encourage l'Iran
JERUSALEM (AP) - Des responsables israéliens se sont inquiétés mardi de l'essai nucléaire effectué par la Corée du Nord, estimant que cela constituait un dangereux précédent qui pourrait encourager l'Iran à poursuivre son programme nucléaire.
Selon ces responsables, l'Etat hébreu craint que Pyongyang transfert vers l'Iran des matériaux et de la technologie permettant à Téhéran de fabriquer des armes nucléaires.
"Des capacités nucléaires dans les mains de régimes non démocratiques et irresponsables, c'est un problème international", a déclaré Miri Eisin, porte-parole du Premier ministre Ehoud Olmert.
"Nous devrions nous rappeler que les Nord-Coréens ont déjà fourni des plates-formes de lancement capables d'atteindre l'Europe et certainement Israël. En tant que tel, ils ont déjà montré leur volonté d'être des fournisseurs pour l'Iran".
La Corée du Nord entretient des liens étroits avec l'Iran en matière de défense, et Pyongyang a aidé Téhéran à fabriquer ses missiles sol-sol à longue portée Shihab qui sont capables de frapper l'Etat hébreu. | |
| | | catastrofe Langue pendue
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| Sujet: Re: Israel Mer 11 Oct - 15:00 | |
| Un activiste palestinien tué à Naplouse
NAPLOUSE, Cisjordanie (AP) - Un activiste palestinien a été abattu par l'armée israélienne tôt mercredi matin à Naplouse (Cisjordanie).
Il s'agit d'Abdullah Mansour, 31 ans, un membre des Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, qui était recherché par Israël, a précisé sa famille. D'après elle, il a été tué chez lui d'une balle dans la tête alors qu'il regardait à la fenêtre.
L'armée israélienne a expliqué de son côté que durant la nuit des soldats avaient essuyé des tirs tandis qu'ils menaient une opération en vue d'interpeller des suspects. Les militaires ont vu un homme qui était en train de poser un explosif, ont ouvert le feu sur lui et l'ont tué. | |
| | | catastrofe Langue pendue
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| Sujet: Re: Israel Mer 11 Oct - 15:03 | |
| Peres suggère à Assad de venir s'exprimer devant la Knesset
JERUSALEM (Reuters) - Le vice-Premier ministre israélien Shimon Peres suggère au président syrien Bachar al Assad de venir s'exprimer devant la Knesset, à Jérusalem, pour prouver la sincérité de ses déclarations sur des négociations de paix avec l'Etat juif.
Dans un interview diffusée lundi par la BBC, Assad s'est dit prêt à des négociations de paix avec Israël mais il a fait part de ses doutes sur les capacités du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, à parvenir à la paix.
Peres a déclaré sur les ondes de la radio israélienne qu'Assad devrait alors venir s'exprimer devant le parlement israélien.
"Si Assad dit 'Je viens à la Knesset', qui l'en empêchera?", a interrogé Peres.
"Il doit dire: 'Je veux parler de paix avec Israël. C'est cela. Je veux qu'on se rencontre.'"
Le gouvernement israélien a répété mardi qu'il n'engagerait aucune négociation avec la Syrie tant que celle-ci continuerait de soutenir des organisations prônant la destruction de l'Etat juif.
Le cabinet d'Olmert n'était pas disponible dans l'immédiat pour commenter les propos de Peres. | |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: ... Sam 28 Oct - 17:48 | |
| comme celà..partout!
JERUSALEM (Reuters) - Israël refuse de recevoir une délégation du Parlement européen en raison de la présence en son sein de Marine Le Pen, fille du président du Front national, fait savoir le ministère des Affaires étrangères.
"L'un des membres de la délégation appartient à un parti politique qui, malheureusement, est à la fois raciste et négationniste", a déclaré un porte-parole.
"C'est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas recevoir la délégation dans sa composition actuelle", a-t-il ajouté.
A Bruxelles, un porte-parole du parlement européen a invoqué un "problème technique" susceptible de compromettre le succès du déplacement des eurodéputés. Mais une source parlementaire a confirmé que l'annulation de ce voyage venait du refus des autorités israéliennes.
La vice-présidente du Front national devait faire partie d'une tournée d'un groupe d'eurodéputés au Liban, en Israël et dans les territoires palestiniens du 28 octobre au 4 novembre.
La délégation conduite par le chrétien-démocrate allemand Elmar Brok devait notamment être reçue par le Premier ministre israélien Ehoud Olmert.
"Marine Le Pen a reçu une lettre" du Parlement européen expliquant le refus des autorités israéliennes, a précisé un porte-parole du Front national.
Le 20 octobre, Marine Le Pen, membre du Parlement européen depuis 2004, avait déclaré à Reuters que ce voyage devait être l'occasion de "lever un certain nombre de malentendus". Elle avait ajouté ne pas avoir d'hostilité particulière envers l'Etat hébreu.
Jean-Marie Le Pen a été condamné par la justice française pour avoir qualifié les chambres à gaz de "point de détail" de l'histoire de la Seconde guerre mondiale. |
| | | catastrofe Langue pendue
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| Sujet: Re: Israel Lun 30 Oct - 15:17 | |
| Israël: le pays secoué par les "affaires" et les scandales
JERUSALEM (AFP) - Israël est secoué par une série d'"affaires" impliquant les plus hauts personnages de l'Etat, à commencer par le président Moshé Katzav et le Premier ministre Ehud Olmert, soupçonnés respectivement de viol et de corruption. Jour après jour, les dessous du scandale Katzav s'étalent à la Une de la presse locale. Au terme d'une enquête de trois mois, la police a recommandé mi-octobre de poursuivre le chef de l'Etat pour viol et harcèlement sexuel à l'encontre de deux de ses employées, actes indécents, écoutes illicites, obstruction à la justice et prévarication.
Il encourt de 3 à 16 ans de prison. Mais, contrairement à un avis du procureur général de l'Etat, Menahem Mazouz, il refuse de se démettre de ses fonctions tant que ce dernier n'a pas prononcé son inculpation. Se disant "victime d'une basse campagne de calomnies" et d'un "lynchage médiatique", il s'accroche à son poste. Selon Moshé Negbi, un expert juridique, "en épuisant la procédure, M. Katzav peut rester en fonctions pratiquement jusqu'à la fin de son mandat en juillet 2007, et éclabousser ainsi la présidence, symbole de l'Etat et de la souveraineté".
Entretemps, M. Olmert, risque à son tour d'avoir maille à partir avec la justice. Au fil des ans, il s'est taillé une lourde réputation d'"affairiste" et s'est empêtré dans des affaires de contrats immobiliers douteux et de financement illicite de campagne électorale. Il a jusqu'ici habilement réussi à tirer son épingle du jeu, aucune charge n'ayant jamais pu être retenue contre lui, mais le quotidien Haaretz le qualifie de "suspect en série".
Il fait actuellement l'objet d'une "enquête préliminaire" ordonnée par M. Mazouz sur un délit d'initié relatif à la privatisation d'une banque, l'an dernier, alors qu'il était ministre du Commerce et de l'Industrie (2003-2006). Le journal à grand tirage Yédiot Aharonot parlait lundi de pots de vin de 100 à 250 millions de dollars escomptés par M. Olmert à cette occasion. A la même époque, il aurait procédé à des nominations politiques abusives, et le contrôleur de l'Etat d'Israël, Micha Lindenstrauss, a recommandé l'ouverture d'une enquête criminelle à ce sujet.
Le dernier scandale en date en Israël, concerne le conseiller en chef de M. Lindenstrauss pour la lutte anti-corruption, M. Yaacov Borovsky, un ex-commandant de police. Selon les révélations des médias, ce dernier aurait proposé il y a deux ans d'enterrer les enquêtes sur des affaires de corruption concernant l'ancien Premier ministre Ariel Sharon, en échange de sa nomination à la tête des forces de l'ordre israéliennes.
Un proche de M. Olmert, Tsahi Habegbi, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, est pour sa part poursuivi pour prévarication, corruption, fraude, abus de confiance, et nominations politiques abusives alors qu'il dirigeait l'Environnement (1999-2003). Un autre proche collaborateur du chef de gouvernement, Haïm Ramon, accusé d'avoir "essayé d'embrasser de manière agressive" une jeune employée du gouvernement, a renoncé à son portefeuille de la Justice,
L'historien Tom Seguev estime cependant que cette valse d'affaires est purement fortuite. "Loin de refléter un émiettement des valeurs morales en Israël, elle montre au contraire une très bonne santé démocratique, personne n'étant au-dessus de la loi", explique-t-il. Mais, il met en garde contre la multiplication des enquêtes de police, estimant qu'"elle peut susciter une défiance de l'opinion pour les institutions de l'Etat, au moment où la classe politique et l'armée sont dans le collimateur pour leur conduite de la guerre au Liban" cet été contre le Hezbollah. | |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: ... Sam 4 Nov - 18:46 | |
| Beit Hanoun, un jeune palestinien témoigne : « Ils tirent sur tout ce qui bouge » Propos recueillis par Silvia Cattori 3 novembre 2006 «Beit Hanoun, avec ses 30 000 habitants, était déjà l'objet d'agressions quotidiennes et de frappes aériennes depuis le 25 juin.
Maintenant elle est assiégée par des troupes israéliennes au sol. Nous avons vu les chars avancer, se mettre en place.
Nous sommes maintenant encerclés par environ 70 chars et au moins 450 soldats qui ont annoncé que la ville est « zone militaire fermée ». Ce qui veut dire que personne ne peut sortir.
Personne ne peut s'enfuir. C'est une offensive sur le mode de celles menées en 2002 en Cisjordanie.
Nous n'avons pas d'eau, pas d'électricité. On se terre dans des coins reculés de la maison. Les ambulances ne sont pas autorisées à entrer dans cette zone occupée et fermée.
Les soldats ont encerclé les maisons qu'ils voulaient investir. Ils ont occupé des maisons et ils ont enfermé dans une pièce les familles.
Maintenant, ils s'en servent comme d'un fortin. Ils percent des murs à l'explosif, font sauter les portes, et les gens sont terrorisés.
Ils tirent sur toute personne qui bouge. Hier, ils ont tiré sur des gens qui cherchaient à se mettre à l'abri, qui n'étaient pas armés, pas en position de combat.
Ils leur ont tiré dans le dos et quand celui qui était blessé a voulu s'enfuir, ils l'ont tué; et ceux qui ont voulu ramasser son corps ont été visés aussi.
Dans de nombreux cas, les ambulances n'ont pas pu aller au secours des blessés. Les enfants qui échappent à la vigilance de leurs parents ou qui regardent par la fenêtre sont tués par les soldats israéliens postés sur les toits et les balcons des maisons qu'ils occupent.
Ils ont le feu vert de Bush pour nous tuer et de ces politiciens qui ont affirmé qu'Israël « a le droit de se défendre ». Ils font usage d'armes qui transforment les morts et les blessés en quelque chose de monstrueux. C'est très impressionnant les blessures provoquées par les missiles lâchés par les drones. Ce sont des coupures comme au rasoir, des jambes, des pieds, des mains coupées net ; elles sont tout aussi effrayantes que les blessures des fusils M 16. Les soldats ont l'ordre de tirer sur le haut du corps : ils visent la poitrine, près du cœur, la tête.
Les victimes sont pour la plupart, des civils, tués, ou blessés à la gorge, au cou, à la poitrine, à la tête, alors qu'ils étaient dans leur maison.
Ils tirent contre des gens qui s'enfuient de peur ; ils tirent sur des blessés qui cherchent à se sauver.
Nous avons perdu la notion du temps, nous ne savons plus depuis combien de temps nous sommes pris dans cette guerre. On se sent perdus.
Il y a des avions qui bombardent, des drones qui sont prêts à tirer leurs missiles au dessus de nos têtes. Ils contrôlent toute la zone.
Avec les bourdonnements des drones, on a le sentiment d'avoir tout le temps une abeille dans l'oreille. C'est vraiment très pénible. Il n'y a personne pour nous défendre. Nous n'avons pas d'armée.
Nous n'avons que nos parents pour nous défendre sachant qu'ils vont à la mort, qu'ils ne peuvent pas nous défendre. Cette nouvelle agression est terrible pour les petits enfants surtout, très nombreux ici, qui sont contraints de rester enfermés, qui sont terrorisés et qui crient quand il y a des bombardements.
Nous apprenons à tout moment qu'il y a des tués, qu'il y a des blessés qui baignent dans leur sang, que les gens ne savent pas comment arrêter l'hémorragie, et que les ambulances ne peuvent pas aller les secourir.
Il faudrait que la Croix rouge oblige les Israéliens à accepter que les ambulances palestiniennes puissent aller au secours des blessés sans entraves.
Les Israéliens disent qu'ils mènent cette offensive pour empêcher l'entrée des armes par l'Egypte. C'est faux. Rien ne peut rentrer.
Il n'y a à Gaza que des fusils qui ne peuvent rien contre les Apaches et les chars Merkawa de l'armée israélienne. Les armes de guerre qui sont entrées à Gaza, ce sont celles qu'Israël et les Etats-Unis ont livrées à Dahlan, qui est l'homme d'Abou Mazen, l'homme le plus redouté ici à Gaza. Il est à la tête des forces qui, depuis des mois, créent des troubles pour faire tomber le gouvernement du Hamas.
Hier, les soldats ont sommé, par hauts parleurs tous les hommes dès l'âge de 15 de sortir des maisons. Ils ont, par endroit, ratissé maison après maison, menottés et embarqués des centaines d'hommes dans un lieu où ils dû les obliger à se déshabiller, comme ils l'ont fait à Betlaya en juin.
Ils laissent les hommes en slips. Pour un oriental c'est la plus insupportable des humiliations. Autant nous tuer.
Nous pensons qu'après Beit Hanoun ils vont s'attaquer à Betlaya, et ensuite à Jabaliya et vont faire ce qu'ils font ici : fouiller maison après maison.
Beit Hanoun comme Rafah sont des zones très vulnérables, parce que séparées géographiquement des autres zones habitées, donc plus faciles à isoler du reste de Gaza.
Ce matin, les femmes sont sorties pour voler au secours de leurs fils ou maris menacés par les blindés qui encerclaient la mosquée.
Les femmes ont défié les Apaches et les chars. Ce fut pour nous un moment formidable. On s'est senti comme enveloppé dans un voile d'humanité. C'était un moment très fort de voir ces femmes prêtes à aller à la mort pour sauver la vie de leur fils, de leur mari.
Elles ont continué sans hésiter et les soldats, qui ne s'y attendaient pas, ont été désorientés.
Grâce à cet effet de surprise elles ont réussi, sauvé la vie de ces combattants.
Elles ont montré que la plus grande armée du monde peut être vaincue par des gens aux mains nues. Nous avons perçu cela comme un message adressé aux hommes des pays arabes qui restent silencieux.
Ces femmes ont dit, par leur geste : « Voila, face à votre lâcheté, les femmes palestinienne sont seules en train lutter pour libérer leurs hommes assiégés par l'ennemi des Arabes, Israël ». (Fin du témoignage)
Ils font la guerre à des civils et le monde ne le sait pas.
Ce jeune palestinien qui nous a raconté tout cela à voix basse nous a déchiré le cœur.
Il ne pouvait rendre un meilleur hommage à ces femmes héroïques. Je crois que tous ceux qui ont vu les images de ces femmes ont été bouleversés.
Elles se sont jetées le long de cette immense avenue, à découvert, mains nues, défiant hélicoptères et blindés pour protéger leurs hommes.
Les soldats, leur ont tiré dessus mais elles ont continué et atteint leur but. Les soldats qui tiraient depuis leurs blindés sur ces femmes inoffensives, sont des monstres.
« Israël a le droit de se défendre » répondait ce matin l'ancien ambassadeur Elie Barnavi au journaliste de France culture qui lui demandait ce que signifiait l'offensive israélienne au nord de Gaza.
Mais le droit de se défendre contre quoi ? Il n'y a pas d'armée palestinienne en face. Il y a un peuple massacré jour après jour par l'armée la mieux équipée du monde. Et les Palestiniens n'ont pas le droit se défendre.
C'est au peuple palestinien victime des massacres qu'il conviendrait de demander ce que signifie vivre sous offensive militaire israélienne, et non pas aux ambassadeurs de l'Etat juif d'Israël.
Des ambassadeurs qui ne vous diront jamais, quand il s'agit de vies arabes, la souffrance et l'angoisse des enfants jetés dans l'effroi, des femmes qui ne savent pas comment les protéger, des vieillards qui subissent impuissants, des bébés qui hurlent, des femmes enceintes qui craignent pour leur grossesse, des blessés, des morts, des mères qui pleurent les leurs des hommes qui se sentent humiliés de ne pas pouvoir défendre leurs enfants des médecins qui n'en peuvent plus de voir tout ce sang couler et les blessés s'ajouter aux blessés de leurs hôpitaux mal équipés.
Ces « terroristes », ces « activistes » qu'Israël combat, ce sont des Palestiniens, ce sont les authentiques résidents d'une nation qu'Israël a rayée de la carte, un peuple chassé de sa terre, enfermé dans des camps miséreux.
Ce sont des femmes de tout âge qui bravent les tanks pour protéger leurs fils.
Ce sont des enfants qui meurent dans leur lit ou en jouant devant leur porte.
Ce sont des pères, des frères, des cousins, des époux sommairement exécutés parce que mis par Israël sur la liste des « wanted ».
Ce sont des jeunes gens désespérés avec, pour défendre leur dignité, des fusils et des roquettes rudimentaires, et qui savent qu'ils vont à la mort quand ils mettent le nez dehors.
Comme l'enfant Bara' Riyad Fayyad, 4 ans, tué jeudi devant la porte de sa maison.
Ce sont des gens tout à fait normaux qui ont voté de façon tout à fait démocratique contre les autorités corrompues du Fatah.
« Où sont nos frères arabes ?» criait une Palestinienne face à une camera.
Oui, où est le monde ? « La « communauté internationale se tait » s'étonnent les gens qui regardent tout cela avec effroi et ne comprennent pas ce silence. Mais la « communauté internationale », si souvent invoquée, n'est qu'un mot vide de sens
Et l'ONU, depuis l'écroulement de l'URSS n'est plus qu'un instrument entre les mains de la superpuissance américaine.
En fait, la « communauté internationale » c'est nous tous; ce sont ces associations qui sont malheureusement davantage attachées à protéger les acquis de l'Etat juif d'Israël que le droit des Palestiniens à exister, donc à revenir chez eux; ce sont ces partis politiques, toutes tendances confondues, trop occupés à se placer sur l'échiquier électoral; ce sont ces élus qui n'osent pas critiquer Israël de peur de se faire accuser d'antisémitisme; ce sont ces journalistes qui désinforment l'opinion et couvrent les crimes d'Etat.
Silvia Cattori. 3 novembre 2006----- |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: .. Dim 5 Nov - 17:54 | |
| ci dessous : Exemples de sophismes biomédiatiques sur l'amalgame savant de de ILan Greilsammer. coridial JLB > 1) Il y a antisémitisme lorsqu'on est prêt à lutter pour > l'indépendance nationale de n'importe quel peuple d'Europe, d'Asie ou > d'Afrique, mais qu'on nie à un seul peuple au monde, le peuple juif, > d'avoir son mouvement de libération nationale, le sionisme, et son > Etat, l'Etat d'Israël.> ................................................................> Oui, d'accord.> .................................................>> 2) Il y a antisémitisme lorsqu'on nie ou qu'on cherche à occulter les > liens historiques, culturels, nationaux du peuple juif avec cette > terre de Palestine/Israël, et qu'on essaie de faire passer le retour > des Juifs sur ce territoire comme du colonialisme pur et simple.> ....................................................................> Attention danger inclus dans cette affirmation : passer de "faire > passer le retour du peuple juif ...pour du colonialisme" à "il n'y a > pas de colonialisme en Israël".> Certes, ce n'est pas DIT dans ce "point 2", mais ...attention à ne > pas "glisser" d'une affirmation à une autre.> > ....................................................................... > ...>> 3) Il y a antisémitisme lorsqu'on feint d'ignorer que l'objectif des > mouvements islamistes palestiniens, Hamas et Jihad, est de tuer le > maximum de Juifs en tant que Juifs, pas en tant qu'Israéliens, et > qu'on s'abstient de dénoncer ces organisations comme ce qu'elles > sont : des organisations fondamentalement et essentiellement > antisémites.> > ....................................................................... > ...> En effet . Mais dans le Hamas il n'y a pas QUE des fondamentalistes > islamistes souhaitant la mort des juifs...Il y en a , mais pas > seulement.> .....................................................................>> 4) Il y a antisémitisme quand on ne dit pas un mot du style et du > contenu de la propagande palestinienne, des caricatures à la Stürmer, > ou encore du feuilleton antijuif (Cavalier sans cheval) que l'Egypte a > fait passer durant des semaines, ou encore des téléfilms montrant > Sharon comme un vampire assoiffé du sang des enfants palestiniens> ..............................................................> Tout à fait d'accord.> ...........................................................>> 5) Il y a antisémitisme lorsqu'on décrit les soldats de Tsahal comme > des SS, lorsqu'on prétend (comme il n'y a pas si longtemps) que les > soldats israéliens violent des Palestiniennes, quand on décrit la > situation des Palestiniens prisonniers du Mur de séparation comme > équivalent à un camp de concentration nazi.> > ....................................................................... > .....> Voilà une affirmation discutable, à mon sens ...> Si les populations opprimées palestiniennes ne vivent pas un calvaire > exactement semblable à ce qu'ont vécu les juifs, les tziganes et les > homosexuels dans les camps de concentration nazis (car rien n'est > jamais semblable ) ce que vivent ces populations est cependant > abominable, inqualifiable, et ceux qui le leur font vivre sont > CRIMINELS.> Je trouve l'auteur de ces 11 points un peu "timide" sur la > dénonciation des CRIMES envers les palestiniens...N'y aurait il pas là > un "2 poids 2 mesures " ??> > ....................................................................... > ........>> 6) Il y a antisémitisme quand on considère que les seuls «bons» Juifs > israéliens, ceux que l'on est prêt à inviter et à fréquenter, et à > faire parler sur les campus, sont les Juifs anti-israéliens dont la > seule occupation est de dire du mal de leur peuple et de leur pays.> > ....................................................................... > .........> Voilà encore une affirmation très "tendancieuse" ...> Qui, alors, dira , au nom des Israéliens révoltés par ce que leur > Etat "fait en leur nom" , la position des gens fondamentalement en > désaccord avec ce qui est perpétré depuis des décennies à l'encontre > du peuple palestinien , si ce n'est des juifs anti israéliens ? Etre > "anti Israélien" actuellement c'est être "anti politique criminelle à > l'égard des palestiniens"...Non ?> Bush aussi considère comme "anti américains" les américains qui > dénoncent sa politique criminelle en Irak ou en Afghnistan...> > ....................................................................... > ..>> 7) Il y a antisémitisme quand les journalistes que l'on accuse de trop > aimer Israël et de ne pas être assez critiques à son égard sont, comme > par hasard, des Juifs, quand les intellectuels que l'on accuse de > néoconservatisme et de partialité en faveur d'Israël sont eux aussi, > comme par hasard, des Juifs. Sans parler, bien sûr, des dénonciations > du fameux «lobby sioniste» qui n'est autre que celui des Juifs > dégoûtés des attaques portées à l'existence même d'Israël.> ........................................................> Et cette affirmation-là, n'est-elle pas "tendancieuse" par hasard ? > Moi, c'est le "comme par hasard" qui me gêne .> On peut tout à fait tirer à boulets rouges contre les crimes du > gouvernement israélien et ne pas remettre une seule seconde en cause > l'existence de l'état d'Israel, car cette existence n'a pas pour > corollaire le parcage, l'exclusion , le martyre des palestiniens. Bien > au contraire .> ................................................................> 7bis/ Sans parler, bien sûr, des dénonciations du fameux «lobby > sioniste» qui n'est autre que celui des Juifs dégoûtés des attaques > portées à l'existence même d'Israël.> .................................................> Je fais un distinguo entre les 2 parties du point 7> Je serais en accord sur cette 2° partie si je ne trouvais pas suspect > qu'elle soit "collée" à la première partie , laquelle tente , en > douce, de museler toute dénonciation radicale des crimes de l'Etat > d'Israël envers les palestiniens (tout en affirmant le contraire)> Accoler 7/ et 7bis/ me paraît de nature à faire accroire que "ça va > ensemble" .> Or, à mes yeux, ce n'est pas du tout le cas.> ......................................................................> Il y a antisémitisme quand le seul pays au monde que l'on dénonce > en termes orduriers, et que l'on associe aux «crimes» de Bush en > Afghanistan ou en Irak, est... Israël, et qu'Israël se retrouve accusé > partout, dans toutes les manifestations de rue, quels qu'en soient > leur sujet et leur but.> ..................................................................> Oui, en effet.> .....................................................................>> 9) Il y a antisémitisme quand on se scandalise - avec raison - de la > tragédie des réfugiés palestiniens alors que l'exode des Juifs > originaires des pays arabes est présenté totalement dénué d'intérêt.> > ....................................................................... > ......> En effet : il n'y a pas à faire "2 poids, 2 mesures" NI DANS UN SENS > NI DANS L'AUTRE> ..............................................................>> 10) Il y a antisémitisme quand on cherche à impliquer Israël dans le > combat contre la mondialisation et la globalisation, quand Israël est > le seul pays au monde vilipendé par un leader de confédération > paysanne,> > ....................................................................... > ............> AFFIRMATION FAUSSE : José Bové hurle tant qu'il le peut contre le > déséquilibre Nord Sud> Il hurle contre les USA impérialistes pilleurs ds ressources du Sud...> Mauvais procès fait à Bové.> Ce procédé est affligeant : le mensonge n'aide à défendre aucune > cause, jamais.> Et puis, ne serait ce pas, en filigrane dans cette affirmation > (erronée), une "défense et illustration" de la globalisation libérale > ? Un hymne au libéralisme mondialisé ? J'en ai bien l'impression et > accuser ainsi José Bové relève de la trouille de NOTRE combat contre > le libéralisme...non ? je me trompe, là ? "Qui veut tuer son chien > l'accuse de la rage" et qui veut discréditer les anti libéraux , les > défenseurs du peuple palestinien martyrisé par l'Etat d'Israël, les > accuse d'antisémitisme , non ?> > ...................................................................... > ......>> 10bis/quand Israël est pris comme point de mire d'écologistes chantres > des vertus de la Terre, lorsqu'on laisse sous-entendre qu'Israël a > quelque chose à voir avec les multinationales et l'oppression des pays > pauvres par les pays riches.> > ....................................................................... > .................................> Ah bon ? Israël n'est pas un pays riche qui opprime et colonise les > Palestiniens ? tiens donc ! ...Ah bon, aucune multinationale n'est en > relation avec Israël ? mais QUI va croire ça ?> TOUS les pays riches (et Israël en fait partie) ont partie liée avec > les multinationales ...la France en tête.Et , bien sûr, pas que la > France.> > ....................................................................... > ...................>> 11) Il y a antisémitisme quand des gens de gauche et d'extrême droite > se mêlent pour affirmer un souverainisme nationaliste exclusif des > immigrés... tout en condamnant spécifiquement Israël sur la scène > internationale.> .............................................> oui, tout à fait.> ........................................................> Ce qui me désole c'est ce mélange de points tout à fait acceptables > et justes et de mensonges, contre-vérités et affirmations péremptoires > autant que gratuites destinées à "museler" la révolte contre le > scandale que constitue le martyre des palestiniens, par la > culpabilisation...vieille méthode ! Si j'avais l'esprit aussi mal > tourné que l'auteur de ces 11 points, je dirais que les points > incontestables sont là pour "faire passer" les autres.Mais je n'ai pas > l'esprit mal tourné et j'essaie d'éviter les procès > d'intentions...J'essaie, ai-je dit.>> M.-- m u l t i t u d e s - i n f o s Liste transnationale des lecteurs de "Multitudes" |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Sam 23 Déc - 13:02 | |
| les compagnons d'Anarchistes contre le mur nous ont fait part de la nouvelle adresse de leur site internet et nous ont demande de la diffuser :
http://awalls.org
faites passer ... | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Sam 23 Déc - 13:04 | |
| LAYLA EST LIBRE ! SOLIDARITE !
Layla, des Anarchistes contre le mur avait été mise en prison suite à son action résolue contre l'édification du mur de séparation entre Israël et la Palestine. (Lire les articles : ISRAEL : SOLIDARITE AVEC LAYLA, DES ANARCHISTES CONTRE LE MUR ! http://www.cnt-ait.info/article.php3?id_article=1297 et « Palestine - Israël : En dehors de la barrière - interview avec trois membres des Anarchistes contre le mur. http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1292)
Elle vient juste d’être libérée. Ci-dessous, vous trouverez le premier message qu'elle vient de nous envoyer.
L'argent recueilli suite à notre appel à la solidarité (200 euros) permettra de prendre en charge une partie de l'amende (de 500 euros) que Layla doit donner en réparation au policier auquel elle avait arraché les lunettes de soleil. La souscription est toujours ouverte, si vous voulez contribuer vous pouvez envoyer vos chèques à l'ordre de CNT au 39 rue de la Tour d'Auvergne 75009 PARIS (mention solidarité Layla au dos).
Chers amis,
Merci beaucoup pour les emails de soutien et tout. Mon amie m’a dit que vous avez correspondue avec elle et ça m’a vraiment fait du bien de savoir qu’il y avait des gens qui s’occupaient [de cette affaire]. J’ai eu les cartes postales de France.
(…)
Mon amie a essayé d’écrire un article sur mon histoire pour des journaux français comme Le Monde, mais jusque là ils n’ont pas indiqué d’intérêt…
Beaucoup de choses se sont passées par ici, et elles vont de mal en pis comme vous le savez. Les questions internes entre les gens en Palestine sont terribles et paraissent sans espoir... Nous lançons des gouttes d’eau sur des incendies.
Je réalise de plus en plus que les gens qui sont actifs à l’intérieur d’Israël comme à Jérusalem et qui travaillent avec la communauté locale font un travail vraiment important. Le principal travail à réaliser ici est de changer le système d’éducation.
(…)
Je travaille pour essayer de monter une sorte d’organisation ici, mais ce n’est pas simple. Il faut que je paie les frais du procès ; je dois encore 2000 shekels à ce salopard de la police des frontières qui m’a frappée, sinon je vais devoir retourner en prison. Ce ne serait pas la fin du monde pour moi, mais je dois rester dans les parages du village de Budrus (1), parce que là-bas les choses empirent. Tous les villages qui ont travaillé ensemble pour unifier dans la lutte palestiniens et israéliens font l’objet de « punitions »…
Merci de votre solidarité à tous…
Layla.
(1) Layla participe à un atelier d’agriculture biologique avec les femmes du village. Son statut d’israélienne empêche l’armée israélienne d’intervenir de façon trop brutale. | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Sam 13 Jan - 17:42 | |
| [un magnifique concert classique donné à Nazareth par de jeunes enfants palestiniens, formés sous l'impulsion de la fondation de Daniel Barenboim et de (feu) Edward Saïd]
http://www.haaretz.com/hasen/spages/812154.html
Ha'aretz, 11 janvier 2007
Un miracle musical à Nazareth Noam Ben-Zeev
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant
Tout a commencé avec une déclaration du chef d'orchestre Daniel Barenboim (déclaration un peu hâtive, comme il l'a lui-même reconnu plus tard) où il manifestait sa volonté de créer à Nazareth un orchestre classique de jeunes musiciens. Deux ans plus tard, au centre culturel de Nazareth, le son de cet orchestre nous a émerveillés. Il y avait là 40 jeunes de Ramallah, Nazareth, Bethléem, Haïfa et Naplouse, qui jouaient entre autres du cor anglais, du violoncelle, du trombone et de la contrebasse, pour un concert extraordinaire qui a répondu à tous les critères exigés pour un jeune orchestre.
Ce concert était le résultat d'une pratique intensive lors d'un camp musical de deux semaines, qui a pris neuf mois aux Palestiniens pour l'organiser. Le projet était financé par la Fondation Barenboim-Saïd, l'école de musique de Ramallah al-Kamandjani a contribué, ainsi que l'ensemble belge Ictus (en fournissant des professeurs, dont certains ont joué avec les enfants), et l'association Orpheus de Nazareth. Instruments, autorisations et transport depuis et vers les Territoires, logement et nourriture ont été fournis aux enfants, à leurs professeurs et aux accompagnateurs, même si l'entreprise paraissait perdue d'avance. Certains enfants ont pu rencontrer des membres de leurs familles qu'ils n'avaient pas vus depuis des années. Pour la plupart des enfants, c'était la première fois qu'ils sortaient de leurs villages.
L'élégant centre culturel avait un air festif, et les spectateurs ont pu apprécier une soirée musicale qui n'a sacrifié ni le répertoire ni la discipline. La chef d'orchestre Anna-Sophie Breuning n'a fait aucunement preuve de complaisance, ni à l'égard des donateurs, ni à celui du public, et elle a choisi des oeuvres exigeantes. La première partie était consacrée au Concerto en Ré mineur de J-S Bach, avec au piano solo le pianiste de Nazareth Bishara Harouni, doté d'une merveilleuse rythmique et d'un son magnifique. Ont suivi des extraits d'autres concertos de Bach (le 5ème Brandebourgeois et le concerto pour violon et haut-bois). Pour le finale, l'orchestre tout entier a joué deux suites de l'Arlésienne de Bizet, en entier, ce qui est rare (exception faite d'un passage particulièrement difficile).
Un miracle de Nazareth : c'est ainsi qu'on pourrait décrire cet orchestre, si l'on ne se rend pas compte des immenses efforts qu'il a dû investir. Le son des instruments à cordes, les progrès des solistes depuis deux ans, la maîtrise que de très jeunes enfants ont acquise à la clarinette et au violoncelle en si peu de temps : tout cela est le résultat de l'ambition des enfants, de la détermination des professeurs et de la générosité des donateurs. Comme en Europe au 19ème siècle et en Israël au début du 20ème, il semble que la musique soit une composante importante de l'aspiration des Palestiniens à l'autodétermination et à l'indépendance.
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| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Dim 14 Jan - 12:54 | |
| Pétition au Conseil Fédéral suisse Pour une paix juste et durable au Proche-Orie que vous trouverez à l'adresse suivante http://www.palaestina-petition.ch/fr/pet.php')http://www.palaestina-petition.ch/fr/pet.phppossibilité de signer en ligne ou d'imprimer et signer/faire signer sur papier ____________ Dautre part, nous vous rappelons également le rendez-vous important de la semaine prochaine: Situation des mineurs palestiniens et tribunaux militaires israéliens Mercredi 17 janvier 2007 à 20h UniMail, Genève, salle S150
Avec la participation de : • Khaled Quzmar, avocat, membre du Defence for Child International (DCI) Palestine • Jean Zermatten, juge, membre du Comité des droits de l’enfant des Nations-Unies Le documentaire « Jeunesse volée » (20 min) sera projeté avant l’intervention des deux participants. Il présente le destin de 2 jeunes Palestiniens de 12 et 17 ans ayant été incarcérés dans les prisons israéliennes. Organisation: http://www.urgencepalestine.ch Collectif Urgence PalestineAvec le soutien de [url=javascript:ol('http://www.dci-pal.org/');]Defence for Child International-Palestine[/url][/size] > affiche/tract à télécharger sur notre site: http://www.urgencepalestine.ch/doc/ConfQuzmar170107.doc http://www.urgencepalestine.ch/doc/ConfQuzmar170107.doc
___________________________________________________________________________ plus d'infos sur notre site: http://www.urgencepalestine.ch www.urgencepalestine.ch
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| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Lun 19 Fév - 17:12 | |
| Jérusalem Est : le tribunal expulse des colons
La bataille pour Jérusalem Est, que l’entreprise de colonisation tient à tout prix à peupler de colons juifs, est en cours. Une première défaite judiciaire pour les colons [1].
L’association, “Ateret Cohanim” devra renoncer à l’un de ses plus gros bastions à Jérusalem Est, après qu’un tribunal a ordonné de sceller un immeuble de 7 étages qu’elle avait construit dans le quartier [arabe] de Silwan, et d’en déloger ses habitants juifs. C’est la première fois que des colons devront évacuer un immeuble à Jérusalem Est depuis que cette association a entamé ses actions de colonisation, au lendemain de la guerre des Six jours.
Le juge Eliyahou Zimra, du Tribunal des affaires municipales de Jérusalem, a décidé que les huit familles qui habitent l’immeuble devront le quitter dans un délai de deux mois, après quoi toutes les ouvertures seront scellées par des blocs de béton. Chaque accusé devra également s’acquitter d’une amende de 3.500 shekels (environ 450 euros). Si l’immeuble n’est pas scellé le 15 avril, la commission municipale se chargera de la tâche et les frais seront à la charge des familles. La Haute cour a rejeté la requête de report du délai introduite par les familles.
Les habitants palestiniens de Silwan ont exprimé leur grande satisfaction en apprenant ce jugement, susceptible de porter un coup dur aux efforts des colons d’étendre leur contrôle sur la partie Est de la ville.
A l’origine, l’idée de cette organisation était d’installer des familles juives dans ce quartier, où des familles juives originaires du Yémen ont habité jusqu’aux années 30. Aucun permis de bâtir n’a jamais été délivré pour cet immeuble. Ces familles juives s’y sont installées en avril 2004, sous la protection de la police, après l’expulsion de la famille palestinienne qui l’habitait. Les huit familles juives ont fait de cet immeuble l’une des plus grandes concentrations de Juifs à Jérusalem Est. Chaque famille payait 250 $ au Comité pour la Renaissance de la colonisation juive à Silwan, organisation associée à Ateret Cohanim.
Après que Yosef Papa Alalou (Meretz), membre du conseil municipal, eut contacté le conseiller juridique de la municipalité, la ville a entamé une procédure contre les familles habitant l’immeuble. Les irrégularités liées à cette construction ayant été constatées après que l’immeuble a été construit, Il n’a pas été possible de délivrer un ordre administratif de démolition, et les familles ont été accusées d’utiliser un immeuble sans permis.
Le conseiller juridique de la ville, Yossi Havilio, a tenté de forcer les familles à partir en ordonnant de couper l’eau et l’électricité, mais ses directives n’ont pas été appliquées. Il a aussi demandé au ministère du logement d’arrêter de financer la protection de 24h/24 du bâtiment, au motif que cette protection revenait à faciliter la violation de la loi, mais le ministère a continué à payer.
Ha’aretz, 18 février 2007
Trad. : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant
[1] Pour avoir une vue d’ensemble de cette bataille, voir : “La bataille pour Jérusalem capitale” : http://www.lapaixmaintenant.org/art...
Source : http://www.lapaixmaintenant.org/article1532 | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Dim 11 Mar - 15:19 | |
| Israël/Palestine : Les anarchistes contre le mur Interview par Christine PASSEVANT
Le retrait unilatéral d’Israël de la Bande de Gaza, qualifié de « geste de paix » par les gouvernements et la plupart des medias occidentaux, est loin de permettre une autonomie réelle à la population palestinienne de Gaza. Les frontières sont contrôlées par Israël, il n’existe ni port ni aéroport sur le territoire, 80 % de la population vit sous le seuil de la pauvreté — pour beaucoup dans des camps et des décombres — et 65% de la population active est au chômage. Cette paix est donc bien illusoire pour une population prise au piège dans une région surpeuplée et sans espoir d’autonomie même réduite. De plus, la politique israélienne des assassinats politiques « ciblés », présentés comme des actes légitimes, n’épargne pas la population : missiles et raids aériens tuent des civils sans que s’élèvent de protestations de la part des politiques ou des médias. Et pendant ce temps, la construction du mur d’annexion se poursuit…
Dénonçant la politique de la fuite en avant dans la violence, des Israélien(ne)s condamnent l’occupation militaire israélienne et soulignent la menace que la situation actuelle représente pour les deux populations, palestinienne et israélienne.
Matan et Michal font partie des Anarchistes contre le mur qui manifestent — en Israël et dans les territoires palestiniens occupés — contre l’occupation israélienne et contre le mur, mur de sécurité pour les autorités israéliennes et mur de la honte pour les autres…
Chroniques rebelles : Qui sont les Anarchistes contre le Mur, et de quel milieu venez-vous ?
Matan : Il y a un peu plus de trois ans, notre groupe s’est formé avec des jeunes ayant en commun la lutte non violente contre l’occupation israélienne. Nous n’avons aucun lien avec des partis et nous sommes, pour la plupart, des anarchistes. Nous travaillons et prenons les décisions ensemble, sans aucune hiérarchie. Beaucoup d’entre nous ne sont pas encore dans la vie professionnelle, mais à l’université ou au lycée, et nous venons plutôt d’un milieu privilégié.
CR : Quelles sont les actions du groupe ?
Matan : Depuis le début, nous organisons des actions directes contre l’occupation et la construction du mur plusieurs fois par semaine. Nous soutenons les populations touchées par la construction du mur et nos actions non violentes sont destinées à en entraver le processus. Nous manifestons aussi quand les Palestiniens ne peuvent se rendre dans les hôpitaux.
Michal : La majorité des militant(e)s viennent de Tel Aviv ou de Jérusalem. En dehors des grandes villes, s’informer, militer, organiser des actions n’est pas simple, même avec Internet. Il y a beaucoup d’activisme dans le milieu universitaire, à l’université de Tel Aviv par exemple, et les rencontres se font aussi à l’occasion des manifs.
En Israël, le système scolaire, les livres, la télévision, les films font l’apologie de la violence et de l’armée : être soldat, c’est servir l’État et se sacrifier pour le pays. L’éducation comme la culture sont nationalistes et font rapidement de nous, depuis l’enfance, des soldats. Le mythe du soldat-héros est perpétré et il est difficile d’aller à l’encontre de cette idéologie et de devenir objecteur. Il faut affronter quotidiennement la propagande.
CR : Le fait de mener des actions avec la population palestinienne est déjà une lutte contre la propagande qui propage l’idée de deux populations ennemies ?
Michal : C’est pourquoi il est important que nos actions soient menées ensemble. La propagande du gouvernement concernant le mur écarte les raisons politiques pour mettre en avant la question sécuritaire. Le mur n’aurait pour but que de protéger Israël des attentats-suicides.
Matan : Ce que nous constatons sur le terrain, c’est que la construction du mur, de fait, annexe à certains endroits jusqu’à 30 kilomètres du territoire palestinien. Le mur se construit en effet au-delà de la ligne verte de 1967. Or 80 % de l’eau d’Israël vient de Cisjordanie. L’eau serait-elle dangereuse ? Comment croire la propagande de l’État qui, pour la construction du mur, a fait arracher 150 000 oliviers ? En tant qu’Israélien, soi-disant menacé par l’ « autre », je découvre au cours de ces actions des êtres qui sont semblables à nous, nos égaux. Nous agissons ensemble, hors de la relation occupant/occupé, et c’est là un changement essentiel. Il s’agit non seulement de briser une barrière physique, mais aussi une barrière mentale érigée depuis l’enfance. Nous pouvons travailler et lutter ensemble pour les droits et la justice ; les barrières disparaissent.
CR : Quelles sont précisément les actions et leurs conséquences ?
Matan : Nous nous rassemblons plusieurs fois par semaine avec les Palestiniens et des internationaux pour manifester sur les sites de construction du mur. Nous marchons mains levées pour montrer que nous sommes non-violents et sans intention de blesser quiconque. Nous manifestons, dans la non-violence, contre l’occupation et les crimes de guerre. Aux injonctions des soldats ordonnant de quitter une zone militaire où il est interdit de manifester, nous répondons que l’occupation est illégale et qu’ils ne peuvent pas nous priver du droit démocratique de protester. La réponse est alors invariable : la violence. D’abord avec des grenades lacrymogènes, puis le tir de balles en caoutchouc sur les manifestant(e)s pour nous effrayer et tenter de nous séparer. Le véritable enjeu est de nous empêcher de manifester ensemble.
Nos tactiques sont parfois spectaculaires. Nous nous enchaînons dans des cages, comme enfermé(e)s dans le mur. À Tel Aviv, nous avons bloqué des routes pour montrer ce que subit la population palestinienne aux check points.
CR : Comment réagissent les gens à vos actions ?
Matan : Les réactions sont différentes. Du côté palestinien, c’est ouvert, en Israël c’est le contraire. On nous considère souvent comme des traîtres soutenant les terroristes, et nous sommes dépeints comme violents bien que pacifistes ! La question soulevée est pourtant simple : peut-on vivre et cohabiter avec les Palestiniens ou non ?
CR : Des Israéliens-Palestiniens participent à vos actions ?
Michal : Pas encore. Ils sont dans les associations comme Tayyush, Gush Shalom, mais participent à nos manifestations. Nos liens avec la population palestinienne sont très forts dans plusieurs villages.
En Israël, la majorité ne s’oppose pas à l’occupation et oublie que les Palestinien(ne)s sont des êtres humains, avec des droits, et qu’il est nécessaire de dialoguer, de se rencontrer. C’est la seule solution pour vivre ensemble. Il faut cesser cette annexion et briser la barrière mentale qui sépare les deux populations.
CR : Dans les confrontations avec les soldats, pouvez-vous établir un dialogue ?
Matan : Non, ils obéissent aveuglément aux ordres. Ils ne cherchent ni à comprendre ni à anticiper les conséquences de la violence de l’occupation. Pour les soldats, nous sommes des ennemi(e)s à combattre, en tous cas une composante de l’ennemi puisque nous nous élevons contre le pouvoir. Aucun dialogue n’est possible avec le gouvernement et l’armée, leur réponse est donc forcément la violence. Les refuzniks sont considérés comme des traîtres à Israël alors que c’est le contraire. Ils sont des centaines en prison à être classés comme traîtres dans les campagnes de propagande. La population leur est souvent hostile.
Michal : Pour les femmes, c’est plus facile de refuser le service militaire [femmes : 2 ans. Hommes : 3 ans + 1 mois de réserve par an] et d’opter pour le service civil. J’ai refusé de faire mon service militaire, il y a deux ans. Je suis passée devant une commission après avoir rédigé une lettre expliquant que j’étais pacifiste, contre la guerre et les armes. La commission m’a interrogée pour savoir si je militais. À ma connaissance, seulement deux femmes ont fait de la prison pour être refuznik.
CR : Vos actions ont-elles une influence sur les jeunes ?
Michal : Oui. En Palestine, les Israélien(ne)s ne sont plus vus seulement comme des militaires ou des colons. Et en Israël les Palestinien(ne)s ne sont plus uniquement considéré(e)s comme des kamikazes. Les femmes refusent de plus en plus d’effectuer leur service militaire, même si elles ne sont pas, comme les hommes, sur le terrain, et choisissent le service civil. Sur Internet, on trouve une information pour refuser le service militaire [New Profile] et le phénomène d’isolement est moins grand. Il faut souligner qu’il est différent de se déclarer pacifiste et de refuser de faire son service militaire dans une armée d’occupation.
Matan : Les actions — les nôtres et celles d’autres groupes — ont un effet. Au début de la construction du mur, il était prévu 20 % d’expropriations de terres palestiniennes, maintenant c’est 10 %. C’est le résultat des luttes. Notre but est 0 % de terres agricoles confisquées. L’effet sur les jeunes grandit, pas beaucoup, mais c’est constant. Nous étions au début une poignée à manifester et nous sommes à présent des centaines. Nos actions constituent une alternative, même une alternative au service militaire.
CR : Tu as parlé des internationaux. Quelle est l’importance du mouvement international de solidarité ?
Matan : Il est essentiel de venir, de voir en direct ce qui se passe ici et de soutenir nos actions non-violentes. La police et l’armée font tout pour les intimider (Rachel Corey tuée à Gaza), pour les refouler. Mais si la violence est la seule réponse, c’est peut-être un signe que nous progressons. Les autorités veulent nous décourager et nous isoler de la population palestinienne.
Pour ce qui concerne Gaza et le retrait unilatéral, c’est un écran de fumée. Rien n’est dit réellement sur la situation : 40 000 colons sont installés en Cisjordanie pour empêcher la création d’un État palestinien et pour mieux coloniser les terres palestiniennes. C’est la stratégie de l’état de fait.
Chroniques rebelles, tous les samedis de 13h30 à 15h30 sur Radio Libertaire, 89.4 et sur le net : www.federation-anarchiste.org | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Sam 8 Sep - 11:07 | |
| Israël/Liban : Les attaques aveugles menées par Israël ont causé la plupart des pertes en vies civiles
Ce sont les frappes aériennes aveugles menées par Israël, et non pas, comme l’ont prétendu les responsables israéliens, le recours aux boucliers civils par le Hezbollah, qui ont causé la plupart des quelque 900 morts civiles au Liban lors de la guerre de juillet-août 2006 entre Israël et le Hezbollah, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Human Rights Watch a enquêté sur plus de 500 de ces pertes en vies humaines.
« L’État d’Israël a agi à tort comme si tous les civils avaient tenu compte de ses mises en garde appelant à évacuer le Sud Liban alors qu’il savait que ce n’était pas le cas. Il s’est ainsi dérobé à son obligation légale de toujours faire la distinction entre les cibles militaires et les civils », a souligné Kenneth Roth, directeur exécutif de Human Rights Watch. « Emettre des avertissements ne rend pas légitimes des attaques menées sans discrimination ».
Le rapport de 249 pages, intitulé Why They Died: Civilian Casualties in Lebanon during the 2006 War (Pourquoi ils sont morts : Victimes civiles de la guerre de 2006 au Liban), constitue l’enquête la plus approfondie réalisée à ce jour au sujet des pertes en vies civiles lors de la guerre de 2006 au Liban. En l’espace de cinq mois de recherches, Human Rights Watch a enquêté sur 94 cas d’attaques aériennes, terrestres et d’artillerie menées par les Forces de défense israéliennes (FDI) afin de faire la lumière sur les circonstances entourant la mort de 510 civils et de 51 combattants, soit près de la moitié des 1 109 Libanais au moins qui ont perdu la vie durant le conflit. Sur les quelque 510 décès de civils libanais analysés par Human Rights Watch, au moins 300 concernaient des femmes et des enfants. Les chercheurs de Human Rights Watch se sont rendus dans plus de 50 villages libanais et ont interrogé 316 victimes et témoins, ainsi que 39 experts militaires, journalistes, res! ponsables des gouvernements israélien et libanais et représentants du Hezbollah.
Human Rights Watch a établi qu’un simple mouvement de véhicules ou de personnes – par exemple pour tenter d’aller acheter du pain ou pour se rendre d’une maison particulière à l’autre – pouvait suffire pour déclencher une frappe aérienne israélienne meurtrière provoquant la mort de civils. Les avions militaires israéliens ont également pris pour cible des véhicules en mouvement qui se sont avérés transporter uniquement des civils cherchant à fuir le conflit. Dans la plupart des cas documentés dans le rapport, aucun élément n’indique qu’une présence militaire du Hezbollah ait pu justifier ces attaques.
« Souvent, les combattants du Hezbollah n’arboraient pas ostensiblement leurs armes et il arrivait régulièrement qu’ils ne portent pas l’uniforme militaire, ce qui en faisait une cible difficile à identifier », a expliqué Roth. « Mais cela ne justifie aucunement le fait que les FDI aient failli à leur obligation de faire la distinction entre les civils et les combattants, et en cas de doute, de traiter les personnes comme des civils, tel que l’exigent les lois de la guerre. »
Les recherches de Human Rights Watch révèlent que le fait que les FDI se soient à maintes reprises mises en défaut de faire la distinction entre civils et combattants ne peut s’expliquer par une simple mauvaise gestion de la guerre ou une accumulation d’erreurs. Tout indique que les responsables israéliens devaient savoir que leur supposition quant à l’absence de civils au Sud Liban était erronée. De nombreux reportages dans les médias faisaient état de la présence continue de civils dans le sud, et Israël avait appris par expérience, lors de conflits antérieurs, que les civils ne sont pas tous désireux ou capables de partir de chez eux selon le calendrier fixé par une force militaire belligérante. En fait, en dépit des avertissements lancés par les FDI, beaucoup de civils sont restés au Sud Liban pendant la guerre. Les forces israéliennes ont toutefois semblé ne pas en tenir compte au moment de choisir leurs cibles. Les attaques aveugles qu’elles ont menées en ont fréquemme! nt été la conséquence.
Les FDI ont également visé des personnes et des bâtiments civils associés d’une façon ou l’autre aux structures politiques ou sociales du Hezbollah, sans chercher à savoir si ces cibles constituaient des objectifs militaires valables au regard des lois de la guerre, également connues sous le nom de droit international humanitaire. Aux termes du droit international humanitaire, les membres civils du Hezbollah ne perdent leur statut de personnes protégées que s’ils participent directement aux hostilités. Les structures politiques et sociales du Hezbollah ne peuvent être prises pour cible que si elles sont utilisées à des fins militaires et si le fait de les attaquer offre un avantage militaire « concret et direct ».
Les recherches de Human Rights Watch révèlent que pendant la guerre, les FDI ont frappé un nombre important d’habitations privées appartenant à des membres civils du Hezbollah, ainsi que plusieurs institutions civiles administrées par le Hezbollah, telles que des écoles, des centres d’aide sociale, des banques, des magasins et des bureaux politiques. Dans les banlieues du sud de Beyrouth à forte densité de population, les avions militaires israéliens ont attaqué les bureaux des associations caritatives du Hezbollah ainsi que ses parlementaires, son centre de recherche et les hauts immeubles résidentiels à appartements dans les quartiers considérés comme appuyant le Hezbollah. Les déclarations émanant des responsables israéliens donnent fortement à penser que les FDI ont délibérément frappé des quartiers entiers parce qu’ils étaient considérés pro-Hezbollah, plutôt que de viser spécifiquement des cibles militaires du Hezbollah comme l’exigent les lois de la guerre.
« Le fait qu’Israël ait traité toutes les composantes du Hezbollah comme des cibles militaires légitimes bat en brèche les normes juridiques internationales et établit un dangereux précédent », a constaté Roth. « Accepter l’argument selon lequel toute composante du Hezbollah peut être visée car elle contribue à l’effort militaire revient à accepter que toutes les institutions israéliennes qui aident les FDI puissent être visées. Cela aurait pour conséquence de miner la protection des civils. »
L’enquête réalisée sur le terrain par Human Rights Watch réfute l’argument invoqué par les responsables israéliens selon lequel la plupart des pertes en vies civiles libanaises étaient dues au fait que le Hezbollah se dissimulait régulièrement parmi les civils et les utilisait comme « boucliers humains » lors des combats. Le Hezbollah a effectivement parfois lancé des roquettes à partir de zones peuplées, stocké des armes dans ces zones et déployé ses forces parmi la population civile. Ce faisant, il a violé son obligation légale de prendre toutes les précautions possibles pour protéger les civils contre les dangers résultant du conflit armé. Dans quelques cas analysés par Human Rights Watch, ces violations commises par le Hezbollah ont conduit à des pertes en vies civiles. Néanmoins, à la différence de cette mise en danger illégale de civils, Human Rights Watch n’a trouvé dans ces cas aucun élément étayant la thèse de l’autre violation du droit international qu’est l’utilis! ation de boucliers, laquelle consiste à utiliser délibérément des civils pour mettre les combattants à l’abri d’une attaque. Les diverses séquences filmées et photos publiées par les FDI et leurs alliés n’apportent pas ces éléments de preuve.
Presque quotidiennement, le Hezbollah a également opéré des tirs de roquettes depuis des endroits situés à proximité d’antennes des Nations Unies, ce qui a débouché sur des contre-attaques israéliennes. Les antennes de l’ONU avaient tendance à se trouver au sommet des collines à des fins d’observation, ce qui offrait aussi au Hezbollah des positions stratégiques idéales pour faire feu sur Israël. Néanmoins, s’il s’avérait que les commandants ou combattants du Hezbollah avaient choisi de lancer des attaques à partir de ces endroits parce que la proximité du personnel de l’ONU rendait les contre-attaques difficiles, cela signifierait qu’ils ont utilisé des civils pour couvrir leurs opérations. Cette conclusion ne peut être exclue même si les intentions des combattants du Hezbollah étaient partagées. Une enquête plus approfondie devrait être menée à ce propos.
A ces quelques exceptions près, Human Rights Watch a constaté que le Hezbollah avait stocké ses roquettes dans des bunkers et installations situés dans des champs et vallées inhabités ; qu’il avait ordonné à ses combattants et responsables civils de s’éloigner des zones civiles peuplées dès le début des combats ; et qu’il avait tiré ses roquettes depuis des positions pré-établies situées en dehors des villages. Dans la vaste majorité des frappes aériennes qui ont occasionné des pertes civiles et sur lesquelles Human Rights Watch a enquêté, aucune présence ou activité militaire du Hezbollah ne justifiait les attaques.
Dans le cadre de leurs enquêtes, les chercheurs de Human Rights Watch ont procédé à des entretiens approfondis avec de multiples témoins, recoupant leurs déclarations en s’entretenant avec des personnes qui ne s’étaient pas parlé et en leur réclamant des détails qu’il aurait été difficile de fabriquer et de coordonner. Les chercheurs ont également effectué des inspections sur les lieux mêmes des attaques, cherchant minutieusement des signes de la présence du Hezbollah et étudiant les types d’armes utilisés. Pour chaque lieu visité, les chercheurs de Human Rights Watch ont pris des photos, se sont informés sur tous les éléments de preuve médico-légaux trouvés et ont recueilli les coordonnées GPS. Dans la mesure du possible, les chercheurs de Human Rights Watch se sont également rendus dans les cimetières où étaient enterrées les victimes des frappes israéliennes afin d’examiner si leurs tombes indiquaient qu’il s’agissait de civils ou bien de « martyrs » ou « combattants » du! Hezbollah ou d’autres groupes armés. Vu que les familles des victimes sont généralement ravies de qualifier de « martyrs » ou « combattants » les êtres qui leur sont chers et qui sont morts au combat, les pierres tombales ont fourni des éléments importants sur qui était ou n’était pas combattant.
Le rapport émet les principales recommandations suivantes :
- Israël devrait revoir sa politique militaire qui traite véritablement comme des combattants toutes les personnes qui restent dans une zone après des mises en garde appelant à l’évacuation, de façon à ce qu’à l’avenir il ne prenne pour cible que les personnes ou structures qui constituent des objectifs militaires valables au regard des lois de la guerre. La Commission Winograd d’Israël, en particulier, devrait enquêter à ce propos. - Le Hezbollah devrait adopter toutes les mesures possibles pour veiller à ce que ses forces ne mettent pas les civils ou le personnel de l’ONU inutilement en danger en se déployant dans des zones peuplées, en faisant feu sur Israël depuis ces zones ou en y entreposant des armes. Le gouvernement libanais devrait enquêter au sujet de ces pratiques. (Le rapport de Human Rights Watch sur les attaques à la roquette menées délibérément et sans discrimination par le Hezbollah contre des zones civiles d’Israël appelle également le gouvernement libanais à mener une enquête sur ces pratiques : http://hrw.org/english/docs/2007/08/30/lebano16740.htm). - Les Etats-Unis devraient enquêter au sujet de l’utilisation, par Israël, en violation des lois de la guerre, d’armes livrées par les Etats-Unis, et ils devraient suspendre le transfert des armes qui ont été utilisées illégalement ainsi que le financement ou soutien fourni pour ce matériel, dans l’attente d’une certification par le Département d’État américain qu’Israël a cessé d’utiliser ces armes en violation de la loi et a modifié la doctrine militaire à l’origine de cette utilisation inappropriée. - La Syrie et l’Iran ne devraient pas livrer au Hezbollah du matériel, notamment des roquettes, que le Hezbollah a utilisé en violation des lois de la guerre, jusqu’à ce que ce dernier s’engage à ne pas l’utiliser comme tel et cesse effectivement de le faire. - Le secrétaire général des Nations Unies devrait mettre sur pied une commission d’enquête internationale chargée d’enquêter sur les allégations de violations des lois de la guerre perpétrées par toutes les parties au conflit, notamment sur d’éventuels crimes de guerre.
Le rapport s’appuie sur un autre rapport publié par Human Rights Watch en août 2006, Fatal Strikes: Israel’s Indiscriminate Attacks Against Civilians in Lebanon. Dans un rapport publié la semaine dernière, Human Rights Watch a analysé les attaques à la roquette menées délibérément et sans discrimination par le Hezbollah contre des zones civiles d’Israël en violation des lois de la guerre. Dans un prochain document, Human Rights Watch soulèvera le problème de l’utilisation illégale, par Israël, de bombes à sous-munitions au Liban lors du conflit de 2006.
Source : http://hrw.org/french/docs/2007/09/06/isrlpa16815.htm | |
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