LES PAYS DE COCAGNE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LES PAYS DE COCAGNE

les pays de dedans toi
 
AccueilAccueil  PortailPortail  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

 

 Rencontres zapatistes

Aller en bas 
AuteurMessage
kamchatka
Langue pendue
kamchatka


Nombre de messages : 530
Date d'inscription : 17/12/2006

Rencontres zapatistes Empty
MessageSujet: Rencontres zapatistes   Rencontres zapatistes EmptyJeu 4 Jan - 13:43

BULLETIN D’INFORMATION DE LA PREMIÈRE RENCONTRE DES PEUPLES ZAPATISTES
ET DES
PEUPLES DU MONDE.
Bulletin nº 1
INAUGURATION
Le 30 décembre 2006.

Compañeras et compañeros,
En ce jour, à 13 h 43, heure du front sud-ouest de combat, le
commandant Felipe du
Comité clandestin révolutionnaire indigène (CCRI) de l’Armée zapatiste
de
libération nationale inaugurait la Première Rencontre des peuples
zapatistes et des
peuples du monde, en présence de plus de mille personnes venues de 40
pays
différents et d’environ 2 000 membres des bases de soutien de la zone
zapatiste
tzotzile, par ces mots :

"Nous souhaitons de tout cœur que cette Première Rencontre représente
pour nous et
pour tous les peuples du Mexique et du monde le début d’un chemin vrai
d’échange et
de partage de nos expériences d’organisation et de luttes, dans le but
d’unir les
luttes de nos peuples face à un ennemi commun, dans le respect mutuel,
chacun avec
ses idées, ses manières d’être et ses méthodes", déclarait le
commandant Felipe aux
membres ou représentants de centaines de collectifs de solidarité, de
groupements
de femmes, d’organismes des droits de l’homme, de comités d’étudiants,
de projets
éducatifs de quartier, de groupes de Mexicains et de Chicanos de
l’autre côté, de
jeunes anarchistes, libertaires et punks, d’expériences
de résistance autonome et de groupements paysans, ainsi que de bien
d’autres,
présents au Caracol d’Oventik.

Dans le cadre d’une manifestation sans précédents au cours des treize
ans de lutte
au grand jour de l’EZLN, 232 autorités des différents niveaux
d’organisation des
Communes autonomes rebelles zapatistes (MAREZ) et des cinq conseils de
bon
gouvernement (instances civiles de notre gouvernement autonome en
résistance) se
sont réunies pour entamer cette Rencontre. Une rencontre où les peuples
zapatistes
souhaitent montrer, dans le cadre de la construction de leur autonomie,
ce qui a
été fait en matière de santé, d’éducation, de commerce, de dimension du
genre, de
reprise des terres, de moyens de communication, d’art et de culture, et
où ils
veulent écouter les expériences d’autres peuples du monde en ce qui
concerne la
lutte et
la résistance contre le néolibéralisme. À cette rencontre assiste
également le
lieutenant-colonel insurgé Moisés, membre de la Commission
intergalactique de
l’EZLN.

À 11 heures du matin, le Caracol d’Oventik avait déjà accueilli 1 042
personnes
venues de 40 pays de quatre continents.

Des collectifs et individus de 18 pays du continent américain ont
répondu à l’appel
: d’Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Canada, du Chili, de Colombie,
du Costa
Rica, de l’Équateur, des Etats-Unis, du Guatemala, du
Mexique, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de Puerto
Rico, de
l’Uruguay et du Venezuela.

D’Europe, des compañeras et des compañeros de 19 pays : Allemagne,
Autriche,
Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Norvège,
Pays basque,
Pays catalans, Pologne, Royaume-Uni, République tchèque, Suède, Suisse,
Turquie et
Ukraine.

D’Asie, Israël, et d’Océanie, des frères et des sœurs d’Australie et de
Nouvelle-Zélande.

"Aujourd’hui, nous commencerons par nous écouter raconter quelles sont
les méthodes
que nous adoptons pour résister à nos mauvais gouvernements pour
essayer de
construire des alternatives en vue d’un monde où ceux qui commandent,
commandent en
obéissant", annonça le Conseil de bon gouvernement d’Oventik, en sa
qualité d’hôte
de cette rencontre.

"C’est là notre lutte, la vôtre et la nôtre, car partout on subit les
affres de la
misère, de l’ignorance, de l’exclusion et de l’exploitation.
Tous les peuples connaissent ce triste sort, c’est pour cela que nous
continuons à
nous battre pour faire aboutir les justes exigences des peuples
indigènes", déclara
en outre le même organe de gouvernement
autonome.

La rencontre s’est ouverte cette après-midi sur le thème "Autonomie et
auto-gouvernement". Pour le lendemain, le 31, trois groupes de travail
sont prévus
: santé, éducation et femmes. Le 1er janvier, trois
autres qui seront : communication, art et culture ; commerce, et
défense de la terre.
Enfin, le 2 janvier aura lieu la clôture de la rencontre, avec une
discussion sur
la préparation de la prochaine Rencontre intergalactique.

À l’heure où nous émettons ce premier bulletin, des centaines de femmes
et d’hommes
venus du Mexique et de nombreux autres pays du monde continuent
d’arriver.


Bulletin nº 2
Le 31 décembre 2006.

Compañeros et compañeras,
Le dernier jour de l’année a débuté ce matin par l’installation de deux
groupes de
travail au Caracol zapatiste d’Oventik, au Chiapas, dans lesquels, les
peuples
zapatistes ont exposé le déroulement quotidien de
leur autonomie en matière de l’éducation et de la santé, dans le cadre
de la
première rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde.

Des milliers de membres des bases de soutien des communautés de l’Armée
zapatiste
de libération nationale ainsi que plus de 1 500 femmes et hommes venus
de 40 pays
du monde ont procédé dès 8 heures du matin aux derniers préparatifs des
groupes de
travail où vont être débattus l’éducation dans l’autonomie,
l’élaboration de
programmes d’enseignement dans la résistance, le système de santé des
peuples
zapatistes, les défis que cela représente, les obstacles rencontrés et
les petits
succès remportés.

Hier après-midi et jusqu’au soir, ce sont les thèmes "Autonomie et
Autre
Gouvernement" qui ont été abordés par les représentants de chacun des
cinq Conseils
de bon gouvernement zapatistes. On a pu aussi écouter 35
compañeros et compañeras de nombreux autres pays qui participent à
cette rencontre.

Le compañero Jesus et la compañeras Roel, membres du Conseil de bon
gouvernement du
Caracol de La Realidad, ont expliqué* que "l’un des défis les plus
important de
l’Autre Gouvernement est la participation à part entière des femmes
comme
autorités. Quand les JBG (les conseils) ont été créés, déclara Roel,
uniquement une
femme en faisait partie, mais après trois ans et demi de travail, nous
sommes en
mesure de dire que nous sommes quasiment représentées à égalité, bien
qu’il y ait
encore beaucoup de chemin à faire."

La maxime "commander en obéissant", ont-ils poursuivi, "consiste en
ceci que c’est
le peuple qui décide de la direction à suivre et de la manière dont on
va atteindre
les objectifs fixés", avant d’ajouter que l’Autre
Gouvernement repose sur sept principes fondamentaux : obéir et ne pas
commander,
représenter et ne pas supplanter [la vox populi], descendre et ne pas
grimper,
convaincre et non pas vaincre, construire et non
détruire, proposer et non imposer.

En ce qui concerne la justice zapatiste, question épineuse, il a été
expliqué que
différents types de problèmes se présentent, que "nous tentons
nous-mêmes de
résoudre". "D’abord, nous commençons par enquêter
sur l’affaire, puis nous citons à comparaître les parties litigieuses.
L’autorité
(devant laquelle on comparaît) reste neutre afin de pouvoir écouter les
arguments
des parties et c’est sur cela qu’elle se base pour
que la justice soit appliquée aux coupables, à qui la peine imposée
consiste à
exécuter des travaux pour le bien de la communauté, de la commune ou de
la zone
concernée. Dans l’autre gouvernement, la
justice ne s’achète pas, ne se négocie pas. Le pouvoir de l’argent ne
règne pas sur
la justice zapatiste, achevait l’autorité autonome d’une des régions de
la Selva."

De son côté, le Conseil de bon gouvernement d’Oventik signalait que,
pour les
zapatistes : "L’autonomie est un droit universel au sein duquel on peut
vivre
humainement, dansla liberté, la justice et la démocratie,
selon ses propres lois, n’importe où dans le monde. L’autonomie ne se
résume pas à
un seul mot, mais a besoin d’être définie en parlant de différents
aspects et
droits : droit à la vie, à la politique, à la justice, à la
liberté, à la démocratie, à la santé, à l’éducation, au territoire,
etc."

Les représentants du gouvernement autonome d’Oventik ont aussi dénoncé
qu’au cours
des treize années de lutte écoulées, "le mauvais gouvernement nous a
trahis et a
essayé de nous anéantir pour mettre fin à notre juste combat. Beaucoup
de
compañeros et de compañeras ont péri, assassinés par l’armée et par les
groupes
paramilitaires, sans parler des milliers de personnes déplacées par la
guerre".

Actuellement, disent-ils, il n’existe pas de loi ou de système
juridique pour faire
appliquer la justice, chaque commune élabore d’un commun accord ses
règlements
internes, d’où "la nécessité que l’on ressent d’élaborer
des règles générales à même de nous guider, pour l’ensemble des
communes de cette
zone".

Quand la parole a été donnée au Conseil de bon gouvernement du Caracol
de Morelia,
la compañera Ofelia et le compañero Beto ont expliqué que dans cette
zone, "on
construit de façon équitable le système autonome rebelle zapatiste
d’enseignement
et celui de la santé". Dans un tel contexte, une des responsabilités
qui leur
incombent "est de stimuler et d’aider les villages et les communes à
développer et
à améliorer l’autonomie".
Ofelia expliqua qu’une autre de leurs fonctions est "de distribuer de
façon
équitable les ressources économiques que des hommes, des femmes, des
anciens et des
enfants du Mexique et du monde entier nous font parvenir en solidarité
de manière
directe ou par d’autres moyens."

En ce qui concerne la justice, le compañero Beto expliqua rapidement
que "leur rôle
est de rechercher et de construire un accord commun, et non pas
appliquer bêtement
la loi. En tant qu’autorités du Conseil de bon
gouvernement, nous sommes un pont, nous entamons un dialogue et non une
négociation, et c’est par le truchement d’un dialogue que l’on parvient
à un
accord", avant d’ajouter que "ce n’est pas toujours facile à faire".

Josefina et Miguel, représentant les autorités de Roberto Barrios, ont
signalé que
"aujourd’hui, nous, les zapatistes, nous récupérons notre culture… En
tant que
peuples indigènes, nous devons nous organiser d’une
nouvelle manière. Nous sommes capables de nous gouverner, de prendre
nos propres
décisions, nos propres accords, de faire des propositions et d’avoir
notre propre
pensée".

Ils ont expliqué que les autorités zapatistes ne percevaient aucun
salaire pour
faire leur travail : "Nous, les zapatistes, nous sommes libres de nous
organiser,
de nous gouverner et de prendre les décisions selon
ce que nous pensons, sans l’exploitation propre aux idées capitalistes.
De là
l’idée de construire une nouvelle société et une nouvelle lutte, l’idée
de
construire une unité en tant que peuples indigènes du monde…"

Roberto Barrios étant située dans une des zones où la présence de
groupes
paramilitaires est la plus forte, ses représentants ont dénoncé le fait
que
continuent "la pression acharnée des paramilitaires dans notre
zone et dans nos communes autonomes et aussi les programmes du mauvais
gouvernement
qui se fondent sur des idées totalement capitalistes pour diviser et
décourager les
villages, car il s’agit d’une véritable guerre
de basse intensité contre le peuple".

Elías, Estefanía, Joaquiín et Isabel, s’exprimant au nom du Caracol de
La Garrucha,
ont affirmé que "les peuples indigènes ont le droit à être autonomes au
sein de
l’État mexicain" et ont revendiqué "leur façon
d’être et de travailler collectivement, leur langue et leurs idées qui
sont
différentes".

"En tant que peuples, nous avons longtemps pratiqué l’autonomie dans
les faits,
aussi ne demandons-nous rien d’autre que de reconnaître ce qui existe
déjà. Mais le
mauvais gouvernement ne veut pas nous accorder
cette autonomie, parce que comme nous l’avons déjà dit cela
signifierait pour lui
perdre toute possibilité de s’emparer et de nous spolier de nos
richesses et
ressources naturelles. Il y aurait de nombreux obstacles
pour qu’il puisse appliquer en toute tranquillité ses plans économiques
d’exploitation de nos ressources à son profit", signalent-ils.

Ils ont ajouté : "L’autonomie que nous voulons et pour laquelle nous
luttons se
heurte de plein fouet à la souveraineté du pays. Ce n’est pas que nous
voulions
nous séparer du Mexique pour former une nation à part, ça c’est le
prétexte utilisé
par les ennemis des peuples indigènes pour leur nier le droit à
l’autonomie qu’ils
exigent en tant que peuples. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que
l’autonomie
renforce la démocratie dans notre pays."

Les paroles des différents conseils de bon gouvernement ont été suivies
d’une série
de questions et de réponses concernant la construction de l’autonomie
zapatiste,
après quoi ce fut le tour de l’exposé des
différentes expériences de lutte dans d’autres pays du monde, avec une
incise
particulièrement importante concernant la défense des prisonniers
politiques.

Aujourd’hui, en plus des groupes de travail su les thèmes de "L’Autre
Santé et
l’Autre Éducation", il est prévu dans la soirée un groupe sur le thème
"Femmes,
défis et perspectives". Et à la nuit tombée, les peuples
zapatistes et les peuples du monde réunis en ce jour à Oventik fêteront
avec la
musique, avec la danse et des activités culturelles, le treizième
anniversaire du
soulèvement armé qui surprit le monde entier le 1er
janvier 1994.
Revenir en haut Aller en bas
kamchatka
Langue pendue
kamchatka


Nombre de messages : 530
Date d'inscription : 17/12/2006

Rencontres zapatistes Empty
MessageSujet: ...   Rencontres zapatistes EmptySam 6 Jan - 16:29

Fin de la Première Rencontre entre les peuples zapatistes et les
peuples du monde


Clôture et groupe de discussion préparatoire concernant la Rencontre
intergalactique

2 janvier : À 14 h 45 aujourd’hui, heure du Sud-Est, le commandant
Tacho du Comité clandestin révolutionnaire indigène (CCRI) déclarait
formellement close la Première Rencontre des peuples zapatistes et des
peuples du monde, au cours d’une brève mais émouvante cérémonie à laquelle
ont participé les plus de 200 autorités autonomes appartenant aux cinq
conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes rebelles
zapatistes, ainsi que plusieurs membres du CCRI et le lieutenant-colonel insurgé
Moisés, de la Commission intergalactique de l’EZLN.

“Nous autres, tous et toutes les zapatistes, nous avons encore tant de
questions à vous formuler, à poser, pour écouter votre parole. Mais
nous nous sommes dit que les réponses à ces questions se situent sur le
terrain de l’action. Là où nous résistons dans nos tranchées, là où se
situe la raison, transformons l’apathie en une autre éducation”, déclara
Beto au nom des conseils de bon gouvernement, des communes autonomes et
des peuples zapatistes.

Après quatre jours de travaux au cours desquels les zapatistes ont
exposé pour la première fois tous ensemble la construction de leur
autonomie dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la dimension de
genre, du commerce, de la communication, de l’art, de la culture et de la
terre, Beto a remercié toutes les personnes présentes de leur
participation à cette rencontre : “Nous sommes un miroir pour observer et nous
regarder. Merci, frères. Merci, sœurs. Merci peuples, collectifs et
organisations.”

Le matin, les hommes et les femmes venus de 47 pays du monde ont
participé au groupe de discussion préparatoire de la prochaine Rencontre
intergalactique. On a évoqué plusieurs lieux possibles, nommé une série de
thèmes à traiter et émis différentes propositions concernant son
organisation.

Voici les paroles du lieutenant-colonel insurgé Moisés, de la
Commission intergalactique de l’EZLN, s’adressant au groupe de discussion
préparatoire de la Rencontre intergalactique :

“Nous allons ouvrir cette session plénière en profitant de cette
Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde pour connaître vos
idées en ce qui concerne la Rencontre intergalactique appelée dans la
Sixième Déclaration de la forêt Lacandone, afin de lutter ensemble contre
le capitalisme et le néolibéralisme.

“Nous sommes réunis pour rassembler les idées que vous avez apportées
pour lutter ensemble contre le capitalisme et le néolibéralisme. Dans la
Zezta internationale, l’EZLN a clairement dit que ce n’est pas elle qui
allait dire comment on va faire et ce qu’on va faire pour lutter. Nous
pensons que cela doit venir de tous et de toutes.

“Nous profiterons des dernières heures qui nous restent de cette
rencontre qu’ont préparée les peuples zapatistes pour aborder le travail de
préparation de l’Intergalactique.

“Cette rencontre à laquelle nous participons aujourd’hui n’est pas
encore la Rencontre intergalactique, il faut encore rassembler des idées et
penser. Nous devons d’abord proposer quelque chose, ensuite retourner
chez nous pour savoir ce qu’en pensent les autres, en discuter dans nos
milieux respectifs, enrichir la proposition et la renvoyer à la
Rencontre.

“Nous ne partirons pas d’ici avec tout décidé sur ce que sera
l’Intergalactique, il faut continuer à poser des questions. Il y a beaucoup
d’idées, compañeros et compañeras, et nous allons voir ensemble laquelle
nous semble la meilleure. Mais nous n’allons pas prendre des accords ici,
nous allons seulement rapporter dans nos pays respectifs des idées qui
devront être discutées là-bas.

“Nous avons besoin d’unir notre pensée et nos idées. Nous sommes tous
d’accord sur le fait que nous devons nous affranchir du néolibéralisme
mais encore faut-il savoir ce que nous allons faire pour y arriver. De
toutes nos têtes sortira la façon dont nous allons lutter.

“L’idée est donc que dans cette réunion nous présentions nos
différentes propositions.

“Compañeros et compañeras,

“Un total de 2 085 personnes venues de 47 pays du monde ont participé à
cette Première Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du
monde.

“À part cela, il y a aussi la presse alternative, qui a accompli un
très gros travail à notre avis. Nous reconnaissons ce travail fourni par
vous tous.

“Avant d’écouter vos idées et votre pensée en ce qui concerne
l’Intergalactique, je vais vous faire passer la liste des propositions qu’ont
envoyées de nombreux compañeros et de nombreuses compañeras sur le site
de la Zezta internationale, tout au long de l’année écoulée.”

PROPOSITIONS CONCERNANT LES THÈMES À TRAITER LORS DE LA PROCHAINE
RENCONTRE INTERGALACTIQUE :

Quelle sorte de système et de société voulons-nous ?

Éducation, art, musique, fêtes, un travail collectif qui ne laisse pas
les personnes du monde sans voix au chapitre.

Les drogues et la façon dont le système s’en sert...

Organisation à la campagne. Les prix des produits sur le marché.
L’absence d’un marché juste. Projets de développement rural durable avec
l’agriculture biodynamique.

Stratégies de lutte contre les industries multinationales qui pillent
l’environnement des pays pauvres.

La lutte contre la mondialisation capitaliste et la lutte pour la
mondialisation de l’humain.

L’expérience zapatiste comme exemple d’autonomie.

Actions dans les universités pour contrecarrer le néolibéralisme.

Formation politique dans les communautés qui luttent contre
l’impérialisme et le néolibéralisme.

Développement de stratégies d’accumulation de force sociale consciente.

Approfondir les concepts d’horizontalité, d’autonomie et de diversité.

Prisonniers indigènes.

Discussion politique sur le capitalisme dans sa phase néolibérale.

Que signifie vouloir être de gauche ?

Les jeunes et leurs problèmes.

Qu’est la solidarité internationale et que pourrait-elle être ?

Les expériences victorieuses de luttes dans chaque pays, pour qu’à la
fin de la rencontre tout le monde rentre chez soi ou dans son pays avec
un répertoire d’actions possibles qui ont marché ailleurs.

Débattre la nécessité de construire un espace de coordination qui ne
soit pas une plate-forme électorale de plus mais permette de développer
une stratégie d’accumulation de force sociale consciente, qui soit une
outil de ceux d’en bas.

Réflexion sur la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone et
possibilité d’y apporter quelque chose.

Politiques énergétiques et néolibéralisme (luttes liées au pétrole, au
gaz, à l’électricité, par exemple contre leur privatisation).

Eau et néolibéralisme (luttes liées à l’accès à l’eau potable, par
exemple contre leur privatisation).

Fermeture d’entreprises non rentables (occupation et reprise
d’entreprises fermées par leur patron “parce qu’elles n’étaient pas rentables”,
et création de coopératives de production).

Genre et orientation sexuelle (luttes liées à l’égalité dans la
dimension du genre, les droits humains des femmes, des gays et des lesbiennes,
le travail sexuel).

Protection de la nature et de l’environnement (luttes contre la
pollution des rivières, la coupe des arbres par les grandes compagnies
forestières, luttes contre le double tranchant dudit “développement durable”,
l’appropriation de la “biodiversité” par les multinationales).

Modèles d’organisation et démocratie de base.

Démocratisation du savoir et de l’information (luttes contre le pouvoir
des trusts médiatiques, pour la circulation horizontale de
l’information, création de médias alternatifs, d’universités populaires, etc.)

Luttes contre la répression policière ou militaire. Débat sur la
“sécurité” comme concept répressif... Quel sorte de sécurité voulons-nous ?

Actions directes globales autonomes et circuits de coopération globaux
autonomes.

La lutte contre la mondialisation capitaliste.

Comment nous soutenir mutuellement par-delà les frontières
internationales.

Actions pour améliorer la vie des communautés avec un développement
durable.

Création de réseau ouverts contre le système.

Les accords de libre-échange et l’unification de l’Amérique latine.

La lutte pour le contrôle des marchés financiers.

Migrations.

Sur l’écheveau relationnel de la culture matriarcale/patriarcale.

Créer des espaces alternatifs de participation et de formation pour les
enfants et les adolescents.

PROPOSITIONS SUR L’ORGANISATION PRÉALABLE À LA RENCONTRE
INTERGALACTIQUE :

Que l’on réalise plus d’une Rencontre intergalactique

Que la Rencontre intergalactique soit un ensemble de rencontres dans le
monde entier

Que l’on réalise plusieurs rencontres préliminaires par pays et par
continent

Que l’on crée un chat sur Internet pour dialoguer, et des cybergroupes
avec des modérateurs pour ceux qui ne pourraient pas participer à la
rencontre.

Que la rencontre porte le nom de la Commandante Ramona

Créer un chat sur Internet avant l’Intergalactique pour financer de
manière solidaire le voyage de ceux qui ont besoin d’unir leurs forces.

SUR LES PARTICIPANT(E)S À LA RENCONTRE INTERGALACTIQUE :

Que l’on encourage la participation de ceux d’en bas

Former des réseaux de soutien financier pour que puissent participer
des personnes des mouvements d’en bas qui n’en ont pas les moyens
(principalement d’Afrique, d’Amérique et d’Asie).

Que l’on invite à participer les partis politiques d’Amérique latine
qui revendiquent le socialisme.

Que priorité soit donnée à la participation des peuples indiens.

Que l’on tienne compte des mouvements et des réseaux de jeunes.

PROPOSITIONS PAR PAYS OU CONTINENT :

Réaliser plusieurs rencontres européennes dans le courant de l’été
2006.

Echanges d’expériences de femmes de Bolivie avec des compañeras de
l’EZLN.

Organiser des réunions en commissions pour préparer des propositions
par régions sur le continent américain.

Réaliser une rencontre au Costa Rica, pour discuter d’une théorie “en
bas et à gauche”.

Proposition de réunions à Chicago.

Proposition de créer une liste de courrier de Chiliens ayant adhéré à
la Zezta et qui voudraient participer à la diffusion et à la discussion
de la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone.

ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES À LA RENCONTRE INTERGALACTIQUE :

En plus de la Consultation cybernétique, 19 activités préparatoires à
la Rencontre intergalactique, dans 16 villes de 9 pays du monde.

Les villes et les dates de ces rencontres sont :

Montevideo, Uruguay (juin 2006) Brasilia, Brésil (juin 2006) La
Garriga, Catalogne (mai 2006) Rosario, Argentine (avril 2006) Paraná,
Argentine (avril 2006) Chicago, Illinois, USA (mars 2006) Cosenza, Italie (mars
2006) Oxnard, USA (mars 2006) Hommage à la Commandante Ramona, New
York. Los Ángeles, USA (mars 2006) San Salvador, El Salvador (février-mars
2006) Paraná, Argentine (février 2006) Vancouver, Canada (février 2006)
Barcelone, Catalogne (février 2006) Buenos Aires, Argentine (février
2006) Madrid, Espagne (février 2006) Soirée débat au bar D’Antigua, New
York Journées du 18 et 19 février à Barcelone Allemagne (janvier 2006)
Buenos Aires, Argentine (décembre 2005) Bisegna, Italie (septembre 2005)
Barcelone, Catalogne (juillet 2005)

Traduit par Ángel Caído.

Source : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=428
Revenir en haut Aller en bas
 
Rencontres zapatistes
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LES PAYS DE COCAGNE :: LES TEXTES :: Scribes-
Sauter vers: