| | Rencontres zapatistes | |
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kamchatka Langue pendue
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| Sujet: Rencontres zapatistes Jeu 4 Jan - 13:43 | |
| BULLETIN D’INFORMATION DE LA PREMIÈRE RENCONTRE DES PEUPLES ZAPATISTES ET DES PEUPLES DU MONDE. Bulletin nº 1 INAUGURATION Le 30 décembre 2006.
Compañeras et compañeros, En ce jour, à 13 h 43, heure du front sud-ouest de combat, le commandant Felipe du Comité clandestin révolutionnaire indigène (CCRI) de l’Armée zapatiste de libération nationale inaugurait la Première Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde, en présence de plus de mille personnes venues de 40 pays différents et d’environ 2 000 membres des bases de soutien de la zone zapatiste tzotzile, par ces mots :
"Nous souhaitons de tout cœur que cette Première Rencontre représente pour nous et pour tous les peuples du Mexique et du monde le début d’un chemin vrai d’échange et de partage de nos expériences d’organisation et de luttes, dans le but d’unir les luttes de nos peuples face à un ennemi commun, dans le respect mutuel, chacun avec ses idées, ses manières d’être et ses méthodes", déclarait le commandant Felipe aux membres ou représentants de centaines de collectifs de solidarité, de groupements de femmes, d’organismes des droits de l’homme, de comités d’étudiants, de projets éducatifs de quartier, de groupes de Mexicains et de Chicanos de l’autre côté, de jeunes anarchistes, libertaires et punks, d’expériences de résistance autonome et de groupements paysans, ainsi que de bien d’autres, présents au Caracol d’Oventik.
Dans le cadre d’une manifestation sans précédents au cours des treize ans de lutte au grand jour de l’EZLN, 232 autorités des différents niveaux d’organisation des Communes autonomes rebelles zapatistes (MAREZ) et des cinq conseils de bon gouvernement (instances civiles de notre gouvernement autonome en résistance) se sont réunies pour entamer cette Rencontre. Une rencontre où les peuples zapatistes souhaitent montrer, dans le cadre de la construction de leur autonomie, ce qui a été fait en matière de santé, d’éducation, de commerce, de dimension du genre, de reprise des terres, de moyens de communication, d’art et de culture, et où ils veulent écouter les expériences d’autres peuples du monde en ce qui concerne la lutte et la résistance contre le néolibéralisme. À cette rencontre assiste également le lieutenant-colonel insurgé Moisés, membre de la Commission intergalactique de l’EZLN.
À 11 heures du matin, le Caracol d’Oventik avait déjà accueilli 1 042 personnes venues de 40 pays de quatre continents.
Des collectifs et individus de 18 pays du continent américain ont répondu à l’appel : d’Argentine, de Bolivie, du Brésil, du Canada, du Chili, de Colombie, du Costa Rica, de l’Équateur, des Etats-Unis, du Guatemala, du Mexique, du Nicaragua, du Panama, du Paraguay, du Pérou, de Puerto Rico, de l’Uruguay et du Venezuela.
D’Europe, des compañeras et des compañeros de 19 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Italie, Norvège, Pays basque, Pays catalans, Pologne, Royaume-Uni, République tchèque, Suède, Suisse, Turquie et Ukraine.
D’Asie, Israël, et d’Océanie, des frères et des sœurs d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
"Aujourd’hui, nous commencerons par nous écouter raconter quelles sont les méthodes que nous adoptons pour résister à nos mauvais gouvernements pour essayer de construire des alternatives en vue d’un monde où ceux qui commandent, commandent en obéissant", annonça le Conseil de bon gouvernement d’Oventik, en sa qualité d’hôte de cette rencontre.
"C’est là notre lutte, la vôtre et la nôtre, car partout on subit les affres de la misère, de l’ignorance, de l’exclusion et de l’exploitation. Tous les peuples connaissent ce triste sort, c’est pour cela que nous continuons à nous battre pour faire aboutir les justes exigences des peuples indigènes", déclara en outre le même organe de gouvernement autonome.
La rencontre s’est ouverte cette après-midi sur le thème "Autonomie et auto-gouvernement". Pour le lendemain, le 31, trois groupes de travail sont prévus : santé, éducation et femmes. Le 1er janvier, trois autres qui seront : communication, art et culture ; commerce, et défense de la terre. Enfin, le 2 janvier aura lieu la clôture de la rencontre, avec une discussion sur la préparation de la prochaine Rencontre intergalactique.
À l’heure où nous émettons ce premier bulletin, des centaines de femmes et d’hommes venus du Mexique et de nombreux autres pays du monde continuent d’arriver.
Bulletin nº 2 Le 31 décembre 2006.
Compañeros et compañeras, Le dernier jour de l’année a débuté ce matin par l’installation de deux groupes de travail au Caracol zapatiste d’Oventik, au Chiapas, dans lesquels, les peuples zapatistes ont exposé le déroulement quotidien de leur autonomie en matière de l’éducation et de la santé, dans le cadre de la première rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde.
Des milliers de membres des bases de soutien des communautés de l’Armée zapatiste de libération nationale ainsi que plus de 1 500 femmes et hommes venus de 40 pays du monde ont procédé dès 8 heures du matin aux derniers préparatifs des groupes de travail où vont être débattus l’éducation dans l’autonomie, l’élaboration de programmes d’enseignement dans la résistance, le système de santé des peuples zapatistes, les défis que cela représente, les obstacles rencontrés et les petits succès remportés.
Hier après-midi et jusqu’au soir, ce sont les thèmes "Autonomie et Autre Gouvernement" qui ont été abordés par les représentants de chacun des cinq Conseils de bon gouvernement zapatistes. On a pu aussi écouter 35 compañeros et compañeras de nombreux autres pays qui participent à cette rencontre.
Le compañero Jesus et la compañeras Roel, membres du Conseil de bon gouvernement du Caracol de La Realidad, ont expliqué* que "l’un des défis les plus important de l’Autre Gouvernement est la participation à part entière des femmes comme autorités. Quand les JBG (les conseils) ont été créés, déclara Roel, uniquement une femme en faisait partie, mais après trois ans et demi de travail, nous sommes en mesure de dire que nous sommes quasiment représentées à égalité, bien qu’il y ait encore beaucoup de chemin à faire."
La maxime "commander en obéissant", ont-ils poursuivi, "consiste en ceci que c’est le peuple qui décide de la direction à suivre et de la manière dont on va atteindre les objectifs fixés", avant d’ajouter que l’Autre Gouvernement repose sur sept principes fondamentaux : obéir et ne pas commander, représenter et ne pas supplanter [la vox populi], descendre et ne pas grimper, convaincre et non pas vaincre, construire et non détruire, proposer et non imposer.
En ce qui concerne la justice zapatiste, question épineuse, il a été expliqué que différents types de problèmes se présentent, que "nous tentons nous-mêmes de résoudre". "D’abord, nous commençons par enquêter sur l’affaire, puis nous citons à comparaître les parties litigieuses. L’autorité (devant laquelle on comparaît) reste neutre afin de pouvoir écouter les arguments des parties et c’est sur cela qu’elle se base pour que la justice soit appliquée aux coupables, à qui la peine imposée consiste à exécuter des travaux pour le bien de la communauté, de la commune ou de la zone concernée. Dans l’autre gouvernement, la justice ne s’achète pas, ne se négocie pas. Le pouvoir de l’argent ne règne pas sur la justice zapatiste, achevait l’autorité autonome d’une des régions de la Selva."
De son côté, le Conseil de bon gouvernement d’Oventik signalait que, pour les zapatistes : "L’autonomie est un droit universel au sein duquel on peut vivre humainement, dansla liberté, la justice et la démocratie, selon ses propres lois, n’importe où dans le monde. L’autonomie ne se résume pas à un seul mot, mais a besoin d’être définie en parlant de différents aspects et droits : droit à la vie, à la politique, à la justice, à la liberté, à la démocratie, à la santé, à l’éducation, au territoire, etc."
Les représentants du gouvernement autonome d’Oventik ont aussi dénoncé qu’au cours des treize années de lutte écoulées, "le mauvais gouvernement nous a trahis et a essayé de nous anéantir pour mettre fin à notre juste combat. Beaucoup de compañeros et de compañeras ont péri, assassinés par l’armée et par les groupes paramilitaires, sans parler des milliers de personnes déplacées par la guerre".
Actuellement, disent-ils, il n’existe pas de loi ou de système juridique pour faire appliquer la justice, chaque commune élabore d’un commun accord ses règlements internes, d’où "la nécessité que l’on ressent d’élaborer des règles générales à même de nous guider, pour l’ensemble des communes de cette zone".
Quand la parole a été donnée au Conseil de bon gouvernement du Caracol de Morelia, la compañera Ofelia et le compañero Beto ont expliqué que dans cette zone, "on construit de façon équitable le système autonome rebelle zapatiste d’enseignement et celui de la santé". Dans un tel contexte, une des responsabilités qui leur incombent "est de stimuler et d’aider les villages et les communes à développer et à améliorer l’autonomie". Ofelia expliqua qu’une autre de leurs fonctions est "de distribuer de façon équitable les ressources économiques que des hommes, des femmes, des anciens et des enfants du Mexique et du monde entier nous font parvenir en solidarité de manière directe ou par d’autres moyens."
En ce qui concerne la justice, le compañero Beto expliqua rapidement que "leur rôle est de rechercher et de construire un accord commun, et non pas appliquer bêtement la loi. En tant qu’autorités du Conseil de bon gouvernement, nous sommes un pont, nous entamons un dialogue et non une négociation, et c’est par le truchement d’un dialogue que l’on parvient à un accord", avant d’ajouter que "ce n’est pas toujours facile à faire".
Josefina et Miguel, représentant les autorités de Roberto Barrios, ont signalé que "aujourd’hui, nous, les zapatistes, nous récupérons notre culture… En tant que peuples indigènes, nous devons nous organiser d’une nouvelle manière. Nous sommes capables de nous gouverner, de prendre nos propres décisions, nos propres accords, de faire des propositions et d’avoir notre propre pensée".
Ils ont expliqué que les autorités zapatistes ne percevaient aucun salaire pour faire leur travail : "Nous, les zapatistes, nous sommes libres de nous organiser, de nous gouverner et de prendre les décisions selon ce que nous pensons, sans l’exploitation propre aux idées capitalistes. De là l’idée de construire une nouvelle société et une nouvelle lutte, l’idée de construire une unité en tant que peuples indigènes du monde…"
Roberto Barrios étant située dans une des zones où la présence de groupes paramilitaires est la plus forte, ses représentants ont dénoncé le fait que continuent "la pression acharnée des paramilitaires dans notre zone et dans nos communes autonomes et aussi les programmes du mauvais gouvernement qui se fondent sur des idées totalement capitalistes pour diviser et décourager les villages, car il s’agit d’une véritable guerre de basse intensité contre le peuple".
Elías, Estefanía, Joaquiín et Isabel, s’exprimant au nom du Caracol de La Garrucha, ont affirmé que "les peuples indigènes ont le droit à être autonomes au sein de l’État mexicain" et ont revendiqué "leur façon d’être et de travailler collectivement, leur langue et leurs idées qui sont différentes".
"En tant que peuples, nous avons longtemps pratiqué l’autonomie dans les faits, aussi ne demandons-nous rien d’autre que de reconnaître ce qui existe déjà. Mais le mauvais gouvernement ne veut pas nous accorder cette autonomie, parce que comme nous l’avons déjà dit cela signifierait pour lui perdre toute possibilité de s’emparer et de nous spolier de nos richesses et ressources naturelles. Il y aurait de nombreux obstacles pour qu’il puisse appliquer en toute tranquillité ses plans économiques d’exploitation de nos ressources à son profit", signalent-ils.
Ils ont ajouté : "L’autonomie que nous voulons et pour laquelle nous luttons se heurte de plein fouet à la souveraineté du pays. Ce n’est pas que nous voulions nous séparer du Mexique pour former une nation à part, ça c’est le prétexte utilisé par les ennemis des peuples indigènes pour leur nier le droit à l’autonomie qu’ils exigent en tant que peuples. Mais ce dont nous sommes sûrs, c’est que l’autonomie renforce la démocratie dans notre pays."
Les paroles des différents conseils de bon gouvernement ont été suivies d’une série de questions et de réponses concernant la construction de l’autonomie zapatiste, après quoi ce fut le tour de l’exposé des différentes expériences de lutte dans d’autres pays du monde, avec une incise particulièrement importante concernant la défense des prisonniers politiques.
Aujourd’hui, en plus des groupes de travail su les thèmes de "L’Autre Santé et l’Autre Éducation", il est prévu dans la soirée un groupe sur le thème "Femmes, défis et perspectives". Et à la nuit tombée, les peuples zapatistes et les peuples du monde réunis en ce jour à Oventik fêteront avec la musique, avec la danse et des activités culturelles, le treizième anniversaire du soulèvement armé qui surprit le monde entier le 1er janvier 1994. | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Sam 6 Jan - 16:29 | |
| Fin de la Première Rencontre entre les peuples zapatistes et les peuples du monde
Clôture et groupe de discussion préparatoire concernant la Rencontre intergalactique
2 janvier : À 14 h 45 aujourd’hui, heure du Sud-Est, le commandant Tacho du Comité clandestin révolutionnaire indigène (CCRI) déclarait formellement close la Première Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde, au cours d’une brève mais émouvante cérémonie à laquelle ont participé les plus de 200 autorités autonomes appartenant aux cinq conseils de bon gouvernement et aux communes autonomes rebelles zapatistes, ainsi que plusieurs membres du CCRI et le lieutenant-colonel insurgé Moisés, de la Commission intergalactique de l’EZLN.
“Nous autres, tous et toutes les zapatistes, nous avons encore tant de questions à vous formuler, à poser, pour écouter votre parole. Mais nous nous sommes dit que les réponses à ces questions se situent sur le terrain de l’action. Là où nous résistons dans nos tranchées, là où se situe la raison, transformons l’apathie en une autre éducation”, déclara Beto au nom des conseils de bon gouvernement, des communes autonomes et des peuples zapatistes.
Après quatre jours de travaux au cours desquels les zapatistes ont exposé pour la première fois tous ensemble la construction de leur autonomie dans le domaine de l’éducation, de la santé, de la dimension de genre, du commerce, de la communication, de l’art, de la culture et de la terre, Beto a remercié toutes les personnes présentes de leur participation à cette rencontre : “Nous sommes un miroir pour observer et nous regarder. Merci, frères. Merci, sœurs. Merci peuples, collectifs et organisations.”
Le matin, les hommes et les femmes venus de 47 pays du monde ont participé au groupe de discussion préparatoire de la prochaine Rencontre intergalactique. On a évoqué plusieurs lieux possibles, nommé une série de thèmes à traiter et émis différentes propositions concernant son organisation.
Voici les paroles du lieutenant-colonel insurgé Moisés, de la Commission intergalactique de l’EZLN, s’adressant au groupe de discussion préparatoire de la Rencontre intergalactique :
“Nous allons ouvrir cette session plénière en profitant de cette Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde pour connaître vos idées en ce qui concerne la Rencontre intergalactique appelée dans la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone, afin de lutter ensemble contre le capitalisme et le néolibéralisme.
“Nous sommes réunis pour rassembler les idées que vous avez apportées pour lutter ensemble contre le capitalisme et le néolibéralisme. Dans la Zezta internationale, l’EZLN a clairement dit que ce n’est pas elle qui allait dire comment on va faire et ce qu’on va faire pour lutter. Nous pensons que cela doit venir de tous et de toutes.
“Nous profiterons des dernières heures qui nous restent de cette rencontre qu’ont préparée les peuples zapatistes pour aborder le travail de préparation de l’Intergalactique.
“Cette rencontre à laquelle nous participons aujourd’hui n’est pas encore la Rencontre intergalactique, il faut encore rassembler des idées et penser. Nous devons d’abord proposer quelque chose, ensuite retourner chez nous pour savoir ce qu’en pensent les autres, en discuter dans nos milieux respectifs, enrichir la proposition et la renvoyer à la Rencontre.
“Nous ne partirons pas d’ici avec tout décidé sur ce que sera l’Intergalactique, il faut continuer à poser des questions. Il y a beaucoup d’idées, compañeros et compañeras, et nous allons voir ensemble laquelle nous semble la meilleure. Mais nous n’allons pas prendre des accords ici, nous allons seulement rapporter dans nos pays respectifs des idées qui devront être discutées là-bas.
“Nous avons besoin d’unir notre pensée et nos idées. Nous sommes tous d’accord sur le fait que nous devons nous affranchir du néolibéralisme mais encore faut-il savoir ce que nous allons faire pour y arriver. De toutes nos têtes sortira la façon dont nous allons lutter.
“L’idée est donc que dans cette réunion nous présentions nos différentes propositions.
“Compañeros et compañeras,
“Un total de 2 085 personnes venues de 47 pays du monde ont participé à cette Première Rencontre des peuples zapatistes et des peuples du monde.
“À part cela, il y a aussi la presse alternative, qui a accompli un très gros travail à notre avis. Nous reconnaissons ce travail fourni par vous tous.
“Avant d’écouter vos idées et votre pensée en ce qui concerne l’Intergalactique, je vais vous faire passer la liste des propositions qu’ont envoyées de nombreux compañeros et de nombreuses compañeras sur le site de la Zezta internationale, tout au long de l’année écoulée.”
PROPOSITIONS CONCERNANT LES THÈMES À TRAITER LORS DE LA PROCHAINE RENCONTRE INTERGALACTIQUE :
Quelle sorte de système et de société voulons-nous ?
Éducation, art, musique, fêtes, un travail collectif qui ne laisse pas les personnes du monde sans voix au chapitre.
Les drogues et la façon dont le système s’en sert...
Organisation à la campagne. Les prix des produits sur le marché. L’absence d’un marché juste. Projets de développement rural durable avec l’agriculture biodynamique.
Stratégies de lutte contre les industries multinationales qui pillent l’environnement des pays pauvres.
La lutte contre la mondialisation capitaliste et la lutte pour la mondialisation de l’humain.
L’expérience zapatiste comme exemple d’autonomie.
Actions dans les universités pour contrecarrer le néolibéralisme.
Formation politique dans les communautés qui luttent contre l’impérialisme et le néolibéralisme.
Développement de stratégies d’accumulation de force sociale consciente.
Approfondir les concepts d’horizontalité, d’autonomie et de diversité.
Prisonniers indigènes.
Discussion politique sur le capitalisme dans sa phase néolibérale.
Que signifie vouloir être de gauche ?
Les jeunes et leurs problèmes.
Qu’est la solidarité internationale et que pourrait-elle être ?
Les expériences victorieuses de luttes dans chaque pays, pour qu’à la fin de la rencontre tout le monde rentre chez soi ou dans son pays avec un répertoire d’actions possibles qui ont marché ailleurs.
Débattre la nécessité de construire un espace de coordination qui ne soit pas une plate-forme électorale de plus mais permette de développer une stratégie d’accumulation de force sociale consciente, qui soit une outil de ceux d’en bas.
Réflexion sur la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone et possibilité d’y apporter quelque chose.
Politiques énergétiques et néolibéralisme (luttes liées au pétrole, au gaz, à l’électricité, par exemple contre leur privatisation).
Eau et néolibéralisme (luttes liées à l’accès à l’eau potable, par exemple contre leur privatisation).
Fermeture d’entreprises non rentables (occupation et reprise d’entreprises fermées par leur patron “parce qu’elles n’étaient pas rentables”, et création de coopératives de production).
Genre et orientation sexuelle (luttes liées à l’égalité dans la dimension du genre, les droits humains des femmes, des gays et des lesbiennes, le travail sexuel).
Protection de la nature et de l’environnement (luttes contre la pollution des rivières, la coupe des arbres par les grandes compagnies forestières, luttes contre le double tranchant dudit “développement durable”, l’appropriation de la “biodiversité” par les multinationales).
Modèles d’organisation et démocratie de base.
Démocratisation du savoir et de l’information (luttes contre le pouvoir des trusts médiatiques, pour la circulation horizontale de l’information, création de médias alternatifs, d’universités populaires, etc.)
Luttes contre la répression policière ou militaire. Débat sur la “sécurité” comme concept répressif... Quel sorte de sécurité voulons-nous ?
Actions directes globales autonomes et circuits de coopération globaux autonomes.
La lutte contre la mondialisation capitaliste.
Comment nous soutenir mutuellement par-delà les frontières internationales.
Actions pour améliorer la vie des communautés avec un développement durable.
Création de réseau ouverts contre le système.
Les accords de libre-échange et l’unification de l’Amérique latine.
La lutte pour le contrôle des marchés financiers.
Migrations.
Sur l’écheveau relationnel de la culture matriarcale/patriarcale.
Créer des espaces alternatifs de participation et de formation pour les enfants et les adolescents.
PROPOSITIONS SUR L’ORGANISATION PRÉALABLE À LA RENCONTRE INTERGALACTIQUE :
Que l’on réalise plus d’une Rencontre intergalactique
Que la Rencontre intergalactique soit un ensemble de rencontres dans le monde entier
Que l’on réalise plusieurs rencontres préliminaires par pays et par continent
Que l’on crée un chat sur Internet pour dialoguer, et des cybergroupes avec des modérateurs pour ceux qui ne pourraient pas participer à la rencontre.
Que la rencontre porte le nom de la Commandante Ramona
Créer un chat sur Internet avant l’Intergalactique pour financer de manière solidaire le voyage de ceux qui ont besoin d’unir leurs forces.
SUR LES PARTICIPANT(E)S À LA RENCONTRE INTERGALACTIQUE :
Que l’on encourage la participation de ceux d’en bas
Former des réseaux de soutien financier pour que puissent participer des personnes des mouvements d’en bas qui n’en ont pas les moyens (principalement d’Afrique, d’Amérique et d’Asie).
Que l’on invite à participer les partis politiques d’Amérique latine qui revendiquent le socialisme.
Que priorité soit donnée à la participation des peuples indiens.
Que l’on tienne compte des mouvements et des réseaux de jeunes.
PROPOSITIONS PAR PAYS OU CONTINENT :
Réaliser plusieurs rencontres européennes dans le courant de l’été 2006.
Echanges d’expériences de femmes de Bolivie avec des compañeras de l’EZLN.
Organiser des réunions en commissions pour préparer des propositions par régions sur le continent américain.
Réaliser une rencontre au Costa Rica, pour discuter d’une théorie “en bas et à gauche”.
Proposition de réunions à Chicago.
Proposition de créer une liste de courrier de Chiliens ayant adhéré à la Zezta et qui voudraient participer à la diffusion et à la discussion de la Sixième Déclaration de la forêt Lacandone.
ACTIVITÉS PRÉPARATOIRES À LA RENCONTRE INTERGALACTIQUE :
En plus de la Consultation cybernétique, 19 activités préparatoires à la Rencontre intergalactique, dans 16 villes de 9 pays du monde.
Les villes et les dates de ces rencontres sont :
Montevideo, Uruguay (juin 2006) Brasilia, Brésil (juin 2006) La Garriga, Catalogne (mai 2006) Rosario, Argentine (avril 2006) Paraná, Argentine (avril 2006) Chicago, Illinois, USA (mars 2006) Cosenza, Italie (mars 2006) Oxnard, USA (mars 2006) Hommage à la Commandante Ramona, New York. Los Ángeles, USA (mars 2006) San Salvador, El Salvador (février-mars 2006) Paraná, Argentine (février 2006) Vancouver, Canada (février 2006) Barcelone, Catalogne (février 2006) Buenos Aires, Argentine (février 2006) Madrid, Espagne (février 2006) Soirée débat au bar D’Antigua, New York Journées du 18 et 19 février à Barcelone Allemagne (janvier 2006) Buenos Aires, Argentine (décembre 2005) Bisegna, Italie (septembre 2005) Barcelone, Catalogne (juillet 2005)
Traduit par Ángel Caído.
Source : http://cspcl.ouvaton.org/article.php3?id_article=428 | |
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