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 Big Brother au supermarché _ ne consommes plus!

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kamchatka
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kamchatka


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Date d'inscription : 17/12/2006

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MessageSujet: Big Brother au supermarché _ ne consommes plus!   Big Brother au supermarché _ ne consommes plus! EmptyMar 23 Jan - 22:27

SCIENCES ET TECHNOLOGIES - DISTRIBUTION -

Big Brother entre au supermarché
[ 22/01/07 ]

Les spécialistes de la distribution d'outre-Atlantique font appel aux
nouvelles technologies pour lutter contre le vol dans leurs enseignes.
DE NOTRE CORRESPONDANT À PALO ALTO.

Selon l'édition 2005 de la National Retail Security Survey, la grande
distribution a perdu plus de 30 milliards de dollars du fait des vols à
l'étalage et des détournements occasionnés par les salariés eux-mêmes.
Ces
vols représentent entre 1,5 et 2 % du chiffre d'affaires global de
cette
industrie aux Etats-Unis et la moitié des bénéfices avant impôts du
secteur. Les high-tech sont appelés à la rescousse pour limiter cette
forme de délinquance. Selon l'Université de Floride, cette forme de vol
est la plus importante outre-Atlantique, loin devant le vol de
voitures,
les attaques de banque ou le cambriolage des maisons. Pis : le vol à
l'étalage est en forte augmentation ces dernières années et, de plus en
plus, l'apanage de bandes organisées qui seraient responsables de près
de
la moitié de ces détournements.

Selon les spécialistes, la raison de cet « engouement » est toute
simple :
le risque de se faire prendre est peu élevé, les peines encourues
faibles
au regard d'autres formes de délinquance et le bénéfice élevé.

Selon Jumbi Edulbehram, directeur du marketing stratégique de
IntelliVid,
une start-up du Massachusetts qui commercialise des systèmes de vidéo
intelligente pour la grande distribution, la plupart des Etats
américains
ne poursuivent pas pénalement les voleurs pris sur le fait lorsque
leurs
larcins n'atteignent pas, au minimum, plusieurs milliers de dollars. La
plupart du temps, ces derniers s'en tirent avec une amende équivalente
à
celle d'un excès de vitesse sur la route...

Et l'apparition d'Internet et des cyber-marchands vraiment virtuels n'a
fait que rendre la chasse au vol organisé encore plus aléatoire : pour
ne
considérer qu'eBay, 1 % des articles proposés sur ses différents sites
seraient volés - soit environ 400 millions de dollars. Et la police
elle-même admet qu'il est plus difficile de pister les cybervendeurs
d'articles détournés que ceux qui tentent de les écouler aux marchés
aux
puces ou auprès de petits commerçants peu regardants.

L'aggravation de ce phénomène pousse les grandes surfaces à s'en
remettre
aux technologies de l'information. L'une des solutions qu'adoptent de
plus
en plus les grands distributeurs est celle de la vidéosurveillance
intelligente. C'est ainsi que la chaîne CVS, qui dispose d'un réseau de
plus de 5.000 drugstores aux Etats-Unis, a choisi la technologie
d'Intellivid, Video Investigator. Le système permet de connecter le
réseau
de caméras vidéo déjà installées dans les magasins en circuit fermé à
un
ordinateur, dont le logiciel détecte les images suspectes. Par exemple,
le
fait qu'un client prenne une grande quantité d'un même article cher et
de
petite taille. Les drugstores, qui font office de pharmacies aux
Etats-Unis, sont particulièrement concernés, puisque les médicaments
figurent parmi les articles les plus dérobés.
Détecter des articles « oubliés »

Dans sa dernière version, Video Investigator apporte une souplesse
nouvelle aux responsables de la sécurité. Le système informatique de
vidéosurveillance ne leur impose plus de rester face aux écrans de
contrôle. Ils peuvent désormais rester dans le magasin et recevoir des
alertes via des terminaux portables, qui leur permettent de se rendre
beaucoup plus vite sur les lieux où un incident est en train de se
produire.

Des systèmes de surveillance plus sophistiqués encore commencent à être
installés dans les très grandes surfaces discount, comme la chaîne
Target.
Dans certains magasins, ces réseaux sont capables de suivre un client
suspect jusque sur le parking et de filmer sa voiture et bien sûr sa
plaque minéralogique. Si, pour des raisons diverses, aucune procédure
de
flagrant délit n'est pratiquée, le magasin fait passer cette
information
aux autres magasins de la chaîne pour qu'ils repèrent à l'avance ces
visiteurs indélicats.

Autre usage original d'une caméra : la technologie d'Evolution
Robotics.
Cette start-up californienne créée en 2002 a développé un système de
reconnaissance de formes pour détecter des articles sciemment « oubliés
»
par les clients sur la partie inférieure du caddy lorsqu'ils passent
aux
caisses. Des caméras sont donc désormais installées à ces caisses,
placées
très près du sol - à hauteur des roues du chariot pour filmer tout ce
qui
éventuellement s'y trouve. Lorsque c'est le cas, l'article est filmé
puis
l'image est aussitôt numérisée et comparée aux centaines d'articles les
plus communément dérobés. Lorsque le système l'a identifié, il
l'enregistre automatiquement dans la saisie effectuée, sans aucune
intervention humaine. « Cela fonctionne exactement de la même façon
qu'avec la technologie RFID, sauf qu'il n'y a pas besoin d'installer
l'infrastructure indispensable à la lecture à distance de ces
micropuces
», remarque Alex Hudnut, le patron d'Evolution Robotics. Selon la
start-up, les algorithmes de reconnaissance de forme qu'elle a
développés
sont aussi utilisés par des robots en environnement hostile (après un
incendie ou un tremblement de terre, par exemple) et par les
militaires...

Malgré l'originalité de cette solution, la technologie RFID commence,
elle
aussi, à être utilisée par les grandes surfaces pour des raisons
sécuritaires. Cette fois, il ne s'agit plus de protéger les articles
qui
se trouvent dans le chariot de supermarché, mais le chariot lui-même.
En
effet celui-ci a une valeur marchande estimée à environ 100 dollars aux
Etats-Unis et un grand nombre d'entre eux disparaissent, détournés pour
des raisons diverses. Il y a quelques mois, une chaîne de supermarchés
de
Seattle, Saar's Marketplace, a donc commencé à tester, dès l'ouverture
d'un de ses nouveaux magasins, la technologie de la firme
GateKeeperSystems. Il s'agit tout simplement d'équiper les chariots
d'une
puce RFID et d'installer à la limite des parkings qui entourent la
grande
surface un réseau d'antennes. Dès que le chariot franchit ces limites
virtuelles, les capteurs de signaux RFID reçoivent un signal qui permet
de
déclencher automatiquement un blocage complet des roues. Impossible de
lui
faire quitter ce périmètre autrement qu'en le portant, ce qui attire
immanquablement l'attention...
« Flicage » des clients

Progressivement, au fur et à mesure que le coût d'une puce RFID
baissera
grâce à sa généralisation, son usage sera banalisé. Encore réservée aux
articles de luxe ou à forte marge, celle-ci devrait bientôt être
installée
sur les articles les plus courants. Déjà, la firme Levi's a reconnu
qu'elle testait dans une grande surface l'incorporation de puces RFID
dans
ses célèbres jeans. De fait, ce système n'est pas uniquement destiné à
lutter contre le vol à l'étalage. En effet, la technologie RFID
permettra
de suivre à la trace le parcours d'un article dès qu'il est livré par
un
fournisseur. Et elle fournira donc une réponse au problème des articles
qui sont volés, avant même leur exposition sur les présentoirs.

Quoi qu'il en soit, le recours de plus en plus systématique à ces
nouvelles technologies n'ira pas sans poser quelques problèmes. Déjà
des
voix s'élèvent aux Etats-Unis sur le « flicage » des consommateurs, y
compris honnêtes, induit par ces systèmes hautement informatisés. C'est
le
cas notamment de Katherine Albrecht, directrice de Consumers Against
Supermarket Privacy Invasions and Numbering, qui dénonce de façon
particulièrement active le recours de plus en plus important à la
technologie RFID pratiqué par la grande distribution aux Etats-Unis.
Mais
ces voix seront-elles entendues, face à l'enjeu économique que
représente
le coût des vols ? Ce coût est d'autant moins caché aux consommateurs
que
les grandes surfaces reconnaissent qu'elles l'incorporent dans le prix
des
articles et que ce sont donc les clients honnêtes qui paient pour les
autres.
MICHEL KTITAREFF
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