LES PAYS DE COCAGNE
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 rhino

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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: rhino   rhino EmptySam 23 Avr - 14:10

Genève/article
Menacé d'évacuation, Rhino prépare sa riposte


DIDIER ESTOPPEY

Paru le Samedi 23 Avril 2005 in Le courrier



. LOGEMENT - Le Municipal vient de refuser l'urgence pour une motion de soutien aux plus anciens squatters de Genève. Ceux-ci planchent sur un projet d'initiative.

Leur installation a beau remonter à seize ans: les habitants de Rhino, le plus ancien squat de Genève, vivent avec appréhension un compte à rebours qui pourrait bien déboucher cette fois sur une imminente évacuation. Toutes les négociations avec les propriétaires des deux immeubles du boulevard des Philosophes et de celui de la Tour ayant échoué, la bataille s'est portée sur le front juridique. Mais les démarches en cours arrivent à bout touchant et risquent fort de voir les squatters déboutés. Ceux-ci se préparent donc à mener le combat sur le front politique, planchant sur un projet d'initiative cantonale visant à déclarer d'intérêt public les deux bâtiments. Une autre bataille politique vient d'être mise en échec au Conseil Municipal. Craignant une prochaine évacuation, la socialiste Virginie Keller Lopez a tenté, mardi dernier, de faire voter l'urgence sur une motion de soutien aux squatters. Ce texte demande au Conseil administratif de jouer les intermédiaires en vue d'un rachat des deux immeubles, ou à tout le moins d'entreprendre des démarches pour reloger les 66 habitants (dont dix enfants) de Rhino. C'est pour deux petites voix que l'urgence a été refusée, trop d'élus de l'Alternative s'étant attardés à la buvette...
Le bref débat préalable n'en a pas moins permis d'identifier les fronts, la gauche appelant la Ville à ses responsabilités face à cette septantaine de personnes qui risquent de se retrouver à la rue et la droite campant sur des positions strictement légalistes: «Pour nous, l'urgence consiste à rétablir une situation de droit à Rhino», a tonné la démocrate-chrétienne Alexandra Rys. Une intransigeance dont s'indigne Virginie Keller-Lopez: «On ne peut nier une réalité qui a pris vie depuis seize ans. D'autant moins que Rhino a mené une lutte exemplaire contre la spéculation. Si le nouveau projet immobilier table sur des logements subventionnés plutôt que sur des appartements de luxe, c'est bien grâce à Rhino.»
Les habitants de Rhino sont eux aussi choqués par ce vote. «Nous sommes surpris de constater que la perspective de voir 66 personnes mises à la rue ne suscite pas plus d'émotion, lance Maurice Pier, l'un des vétérans du 12 boulevard de la Tour. Pour le Municipal, des squatters ne sont visiblement pas des êtres humains. C'est comme si le politique se substituait à la justice pour nous déclarer illégaux. Alors que, depuis huit ans, nous avons vainement tenté toutes les démarches possibles et imaginables pour trouver une solution avec les propriétaires et sortir de l'illégalité».


RECOURS EN CASCADE

Reste que, même si l'émotion est vive, une évacuation imminente n'est qu'une possibilité parmi différents scénarios. Rhino et l'Asloca ont certes perdu leur recours contre le projet de transformation des deux immeubles. Mais cette décision fait l'objet d'un autre recours auprès du Tribunal administratif (TA). Celui-ci est à la fois saisi par les propriétaires d'une demande de levée de l'effet suspensif, ainsi que d'une requête en irrecevabilité du recours, explique Carlo Sommaruga, l'avocat de l'Asloca et de Rhino. Si l'effet suspensif est levé avant un jugement sur le fond, le procureur général hésitera probablement à faire évacuer les habitants, estime MeSommaruga. «Par contre, si le recours est jugé irrecevable ou rejeté, le risque d'une évacuation est bien réel.» Resteraient alors deux voies juridiques aux habitants: un recours au Tribunal fédéral, avec de très faibles chances de succès selon l'avocat, ou une demande de procédure d'évacuation prononcée en bonne et due forme par le Tribunal de première instance, qui pourrait retarder l'opération.
Mais on en est point encore là. Pour l'instant, c'est sur le front politique que les habitants de Rhino préparent la parade. Actuellement à l'étude au sein de la Chancellerie, leur projet d'initiative, s'il aboutit, n'offre évidemment aucune protection dans l'immédiat contre une éventuelle évacuation. Mais l'objectif des initiants à plus long terme, s'ils sont suivis par le peuple, est de pouvoir se réapproprier tout ou partie des deux immeubles après expropriation par l'Etat au nom de l'intérêt public.


ASSOCIATION ILLÉGALE?

Dans l'immédiat, c'est toutefois une autre menace qui pèse sur Rhino: l'association risque d'être dissoute. Bénédict Fontanet, l'avocat des propriétaires (injoignable hier), a en effet introduit auprès du Tribunal de première instance une action visant à proclamer illégale l'association, estimant qu'elle viole le droit public. Le juge Michel, qui instruit l'affaire, a dores et déjà statué sur les mesures provisionnelles, mais refuse de nous communiquer son verdict avant que les parties n'en aient connaissance. Si ces mesures sont accordées, Rhino se verra bloquer l'accès à ses comptes. Mais plus que cette éventuelle mesure, c'est le fond de la décision que devra prendre le juge qui inquiète Maurice Pier: «L'argumentaire de MeFontanet consiste à dire que nous poursuivons, derrière nos buts affichés, un but caché contraire à la loi. Si la justice lui donne raison, cela pourrait créer un dangereux précédent pour d'autres associations. On pourrait tout aussi bien incriminer, par exemple, toutes celles soutenant les sans-papiers.»
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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: ...   rhino EmptySam 30 Avr - 12:14

Genève/article
Rhino vise la brèche ouverte par la victoire du Carlton


DIDIER ESTOPPEY

Paru le Samedi 30 Avril 2005



. LOGEMENT - Les habitants du plus ancien squat de Genève veulent faire déclarer d'intérêt public les deux bâtiments qu'ils occupent.

Les habitants de Rhino se voient offrir un bref répit: la justice a refusé des mesures provisionnelles qui leur auraient bloqué l'accès à leur compte bancaire (lire notre édition du 23 avril). Mais le juge devra encore trancher sur le fond d'une requête, déposée par le propriétaire des deux bâtiments occupés depuis seize ans au boulevard des Philosophes et à celui de la Tour: elle vise à déclarer illégale l'association Rhino. Les squatters sont par ailleurs dans l'attente d'une autre décision, du Tribunal administratif cette fois, qui pourrait signifier leur évacuation.
C'est donc sur le plan politique, comme nous l'annoncions la semaine dernière, que leur collectif a décidé de passer à l'offensive: le texte de leur initiative cantonale a été publié hier dans la Feuille d'avis officielle (FAO). Les initiants ont donc jusqu'au 29 août pour récolter dix mille signatures. Objectif: faire adopter par le peuple un projet de loi déclarant d'intérêt public les deux bâtiments. Et permettre l'expropriation des actuels propriétaires par l'Etat en vue d'un rachat par la Ville.
Celle-ci a en effet déjà donné son accord de principe pour acquérir la parcelle et les bâtiments, et les remettre en droit de superficie aux habitants. Mais les négociations entamées avec le propriétaire n'ont jamais pu aboutir. «Notre projet est une réelle alternative à la spéculation immobilière, explique Maurice Pier, l'un des habitants. Nous tablons sur un investissement de 3,5 millions de francs de la part de la Ville, qui correspond à l'estimation foncière actuelle. Ce qui nous permettrait d'offrir des logements à septante-cinq personnes pour 367 francs mensuels la pièce. Avec les loyers, la Ville rentabiliserait son investissement. Il n'en coûterait donc rien au contribuable.»


PÉTITIONS CLASSÉES

Mais n'y a-t-il pas un brin d'égocentrisme dans la démarche visant à faire voter tout un canton pour préserver le bien de quelques squatters? Ceux-ci s'en défendent. D'abord parce que quelque cinq cents habitants ont passé par Rhino en seize ans. Mais aussi parce que leur projet continue à miser sur un taux de rotation important des locataires. Il inclut notamment quinze chambres d'étudiants, en collaboration avec la coopérative Cigue. Sans parler des multiples activités festives et culturelles qui seront maintenues à Rhino.
Preuve de l'intérêt général que susciterait la cause de Rhino: deux pétitions, lancées en 1997 et 2001, qui ont recueilli trois mille cinq cents signatures chacune. Le Grand Conseil vient de les classer par un vote compact de la droite. Les initiants rappellent surtout le succès remporté en votation, le 28 novembre dernier, par les référendaires du Carlton, qui contestaient la vente de cet hôtel à un privé. Une vague antispéculative sur laquelle ils espèrent bien surfer, vu les difficultés actuelles des Genevois d'accéder à un logement à prix décent.
La vaste coalition dont avaient bénéficié les référendaires du Carlton reste cependant à construire. Pour l'heure, SolidaritéS est le seul parti à avoir déclaré son soutien à l'initiative. Socialistes et Verts ont été approchés. «On ne les a pas sentis vraiment emballés», admet Anne-Catherine, présidente de l'association Rhino. L'Asloca, qui publiait elle aussi dans la FAO d'hier son initiative sur l'affectation au logement social d'une partie de l'or de la BNS, ne semble pas très chaude. «Nous n'avons pas été approchés formellement, précise son avocat Carlo Sommaruga. Mais à titre personnel, je trouve un peu tardive l'initiative de Rhino. Si le projet de construction démarre avant un vote populaire, ça risque de faire monter les enchères et de compliquer les choses.»
Autre inconnue que les habitants de Rhino n'excluent pas: se voir évacués avant même que leur initiative ait pu aboutir. Ils n'en seront pas moins dans la rue le 1er Mai pour entamer leur moisson. I
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MessageSujet: .   rhino EmptySam 27 Aoû - 11:35

bé cé fait !!!!!!!!!!!!!!
bravo o rhinottes et rhinautes ....

lu dans le courrier de ce vouik-end ...

Rhino signe un nouveau succès qui devrait redonner du poil à la bête. En moins de quatre mois, les habitants du plus célèbre squat genevois ont récolté largement plus que les 10000 signatures nécessaires à faire aboutir leur initiative. Celle-ci vise à sortir une fois pour toutes les deux immeubles squattés depuis seize ans des griffes de leur propriétaire en faisant reconnaître le caractère d'utilité publique du «projet Rhino». Les paraphes ont été déposés hier par une délégation composée d'une vingtaine d'occupants «cornus», renforcée par des élus de l'Alternative.
L'initiative lancée fin mai apparaît un peu comme la solution de la dernière chance, les 65 occupants de l'immeuble à la corne ayant tiré pratiquement leurs dernières cartouches sur le terrain juridique. Une évacuation manu militari n'est dès lors plus exclue à moyen terme. Politiquement, toutefois, une telle décision est rendue plus délicate du fait de l'existence de l'initiative.
Occupant de la première heure, Maurice Pier s'est dit «touché» par l'accueil rencontré dans la population. Celui-ci démontrerait l'attachement des Genevois de la ville et du canton à faire perdurer l'expérience d'habitat collectif et de lieu de culture que constitue le projet Rhino. L'immeuble serait aussi un «témoin de la triste histoire de la spéculation et de la crise du logement depuis les années 1980», d'après M.Pier.
Celui-ci se réjouit d'autant plus du soutien de la population que la solution proposée est pour le moins taboue: l'expropriation du propriétaire! Une fois celle-ci prononcée en vertu de l'intérêt public et la société Vergell Casa dûment indemnisée (à hauteur de 3 millions de francs, selon les squatters, qui se basent sur le montant figurant dans l'autorisation de construire), Rhino et la Coopérative de logement pour personnes en formation obtiendraient un droit de superficie. En échange de quoi, ils devraient s'acquitter d'un loyer à la Ville de Genève. In fine, l'opération ne coûterait pas un sou à la collectivité, avancent les initiants.
Par le passé, la Ville de Genève avait déjà tenté de se porter acquéreur des immeubles Rhino pour un montant de l'ordre de 3 millions, rappelle pour sa part Virginie Keller Lopez, conseillère municipale (socialiste) en Ville de Genève. L'offre avait été jugée peu intéressante par le propriétaire. Celui-ci est désormais en possession d'une autorisation de transformation, laquelle a toutefois donné lieu à une série de batailles juridiques non achevées. Tout comme l'histoire de Rhino... I
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MessageSujet: ...   rhino EmptyDim 5 Fév - 22:22

Bonjour,
Voici deux annonces concernant le Bistr'ok.
Nous sommes ouverts :

Du lundi au vendredi de 12h00 à 14h30 (repas de midi)
Du lundi au jeudi soir de 19h00 à 24h00 (cuisine traditionnelle chinoise durant le mois de février)
Les vendredis soirs, selon programmation concerts, dès 20h30


et jeudi 16 févr. musique tzigane...
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MessageSujet: ..   rhino EmptyMer 15 Fév - 12:02

Programme du Bistr'ok de cette semaine:

-Jeudi 16 soir en acoustique dès 22h musique tzigane (ça devait avoir lieu
la semaine passée mais ils se sont portés pâles)

- Vendredi 17 disco Electro dès 22h , DJ Steph Dès., jusqu'à 2h, le
concert
en première partie de la Mamie Electro est repoussé à avril,

et la cuisine chinoise continue jusqu'à la fin février du lundi au jeudi
soir (dès 19h30)
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kamchatk
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MessageSujet: ...   rhino EmptyJeu 29 Juin - 15:39

Les propriétaires de l'immeuble genevois occupé par le collectif Rhino ont perdu leur bras de fer contre les squatters. Le Tribunal fédéral (TF) a rejeté le recours qu'ils avaient déposé contre une décision du Tribunal administratif de Genève.

Les juges de Mon Repos ont en effet confirmé le verdict du Tribunal administratif (TA) genevois. En janvier dernier, l'instance cantonale avait annulé une ordonnance d'évacuation du procureur général Daniel Zappelli.

Elle avait jugé, contrairement au procureur, que l'ordre public n'est pas troublé par le squat. Selon sa jurisprudence, l'ordre public est rétabli à partir du moment où un propriétaire s'accommode, même momentanément, de la présence de squatters. Le Rhino, qui existe depuis 1988, se trouve dans ce cas, avait considéré le TA.

En dernière instance, le TF a confirmé l'arrêt de la juridiction genevoise. Ses considérants n'ont pas encore été publiés, seul le dispositif a été diffusé. Un émolument judiciaire de 3000 francs a été mis à la charge des deux sociétés recourantes. Celles-ci devront en outre verser aux squatters une indemnité de 2000 francs à titre de dépens.

Les squatters ont le sourire
Les squatters de Rhino ont le sourire après le rejet par le TF du recours des propriétaires de l'immeuble qu'ils occupent. Le procureur général ne pourra plus ordonner d'évacuation sans disposer au préalable d'un jugement. Les propriétaires devront dorénavant passer par un tribunal pour obtenir que les occupants de leur immeuble quittent les lieux. Une procédure qui prendra au minimum une année, a indiqué l'avocat des squatters de Rhino, Pierre Bayenet.

L'arrêt du Tribunal fédéral est une très bonne nouvelle non seulement pour les occupants de Rhino, mais également pour toutes les personnes qui ne sont pas propriétaires de leur logement. «Nous sommes très contents», a poursuivi Pierre Bayenet. Les squatters vont maintenant mener un autre combat au Tribunal fédéral. «Nous allons recourir contre l'invalidation par le Grand Conseil genevois de l'initiative de Rhino», a relevé Pierre Bayenet. Celle-ci demande d'exproprier les propriétaires de l'immeuble.

En marge :

Propriétaires déterminés
Les propriétaires des immeubles occupés attendent de leur côté de prendre connaissance des considérants de l'arrêt du Tribunal fédéral avant de décider de la suite à donner à leur combat.
«L'objectif de mes clients est toujours de récupérer les biens dont ils sont spoliés par la force», a souligné l'avocat Malek Adjadj.
Affaire politique
Devenue un enjeu politique, l'affaire du squat Rhino a donné lieu à une initiative populaire des squatters.

Ceux-ci demandaient à l'Etat de Genève d'exproprier les propriétaires.

Jeudi dernier, le Grand Conseil genevois a jugé leur démarche irrecevable par 58 voix contre 11 et deux abstentions.

A l'exception des socialistes, tous les partis ont estimé que le texte était non conforme au droit supérieur.

Le collectif veut maintenant recourir contre l'invalidation de son initiative
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catastrofe
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MessageSujet: Re: rhino   rhino EmptySam 22 Juil - 10:49



c cool kils aient gagné!pour 1 fois,ce n'est pô les grosses légumes ki ont gagné...

cat cat

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kamchatk
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MessageSujet: ...   rhino EmptyJeu 7 Sep - 0:19

Lu ds le ghi (quelle presse là aussi...)de poncifs en raccourcis...

bref...

alors que faire?

SQUAT RHINO - Vers l'expulsion


Par Charles-André Aymon, 7 septembre 2006

Un à un les derniers obstacles à une évacuation tombent.

L'occupation a été déclarée illégale par le Tribunal fédéral.

Les soutiens aux squatteurs se font de plus en plus rares.


Le glas sonne pour les squatteurs qui occupent depuis 1988 les immeubles du 12-13 boulevard de la Tour et 24 boulevard des Philosophes. Face au propriétaire qui cherche à récupérer son bien, le collectif Rhino a ouvert de nombreux contre-feux juridiques et politiques. Aujourd'hui, ils tombent un à un, ouvrant la voie à l'expulsion.
Avantages privés
Le premier coup est venu en juin. L'initiative cantonale qui demandait l'expropriation des lieux pour cause d'utilité publique a été déclarée irrecevable par le Grand Conseil. Pas démontés, les défenseurs de Rhino ont recouru fin juillet au Tribunal fédéral. «Notre initiative demande de constater l'intérêt public d'une possible expropriation par une collectivité publique. Elle n'est pas l'expropriation elle-même!», résume Maurice Pier, porte-parole de Rhino. En clair, une fois le droit d'exproprier donné aux autorités, il sera toujours assez tôt pour se demander si l'action est légale ou non.

Mais ce juridisme tarabiscoté peine à convaincre même les sympathisants de Rhino. Le conseiller administratif socialiste Manuel Tornare a ainsi demandé un avis de droit sur la question. Le texte - que personne n'est pressé de voir rendu public, mais dont GHI s'est procuré copie - est accablant. Les juristes insistent dans leurs conclusions sur le côté non constitutionnel de l'expropriation qui «vise en réalité exclusivement à procurer à deux coopératives privées [Rhino et Ciguë] un avantage qui est de nature purement individuelle.» Bref, il est à peu près certain que ce n'est pas de là que viendra le sauvetage de Rhino.
Arrêté noyé
Aussi les défenseurs des squatteurs ont-ils ouvert un autre front, au Conseil municipal cette fois. En mai, la gauche de la gauche lançait un projet d'arrêté. Le texte demandait à son tour l'expropriation de la parcelle en faveur d'une coopérative, pour «cause d'utilité publique».

Le projet sera présenté au Parlement communal fin septembre ou début octobre. Mais déjà les Verts et le PS, qui soutenaient le texte, ont fait savoir en sous-main qu'ils abandonnaient leurs alliés d'un jour en rase campagne. Et sans ces voix déterminantes, l'arrêté boira la tasse. «Ça m'étonnerait qu'il soit accepté», concède d'ailleurs Maurice Pier, le représentant des squatteurs.
Bail tacite
C'est pourquoi les Rhino portent le feu juridique plus loin et ont saisi le Tribunal des baux et loyers. Selon Pierre Bayenet, leur avocat, «au vu des frais d'entretien et de rénovation investis dans les immeubles, nous estimons être au bénéfice d'un bail tacite». La procédure est pendante depuis un an et rencontre l'incompréhension du défenseur du propriétaire. «Si je vole votre voiture et que j'en change les pneus. Est-ce que je peux dire que vous me l'avez prêtée?», ironise Me Adjadj. De toute façon, le propriétaire pourra toujours résilier ce bail s'il est reconnu. Rhino ne trouvera donc pas non plus son salut dans cette procédure.
Début de la fin
Il reste à s'adresser à nouveau au Tribunal fédéral. Mais là également, les choses prennent mauvaise tournure. Certes, les juges suprêmes ont annulé fin juin l'avis d'expulsion prononcé par le procureur général Daniel Zappelli. Mais, rappelle Me Adjadj, le TF a précisé que «les lieux étaient la légitime propriété de notre client et a fait remarquer le caractère illicite de l'occupation. Pour les squatteurs, c'est le début de la fin». Le défenseur du propriétaire confirme d'ailleurs l'ouverture d'une procédure civile. Celle-ci prendra de longs mois mais l'avis du TF y pèsera comme la voix d'un oracle du droit et l'expulsion deviendra alors inévitable.

En dernier recours, les squatteurs pourront faire appel à l'opinion publique. Mais la population, qui considérait ces Robin des bois d'un œil amusé et souvent complice, souffre comme jamais de la crise du logement. Elle les regarde désormais comme des nantis qui profitent de logements spacieux au centre-ville pour quelques centaines de francs par mois. Rhino risquerait alors de sortir par la petite porte de la politique genevoise dans laquelle il s'était pourtant bruyamment invité il y a 18 ans.
Commentaire
CAA A la fin des années 80 un mouvement fort contre la spéculation immobilière s’est développé à Genève, aboutissant à des occupations d'immeubles. Au vu de la situation à l’époque - de nombreux bâtiments restaient volontairement vides - on pouvait comprendre l'exaspération des squatteurs et leurs actions coup de poing.

Aujourd'hui, le taux de vacance des logements est de 0,15% et trouver un appartement relève du miracle. Les occupants de Rhino sont donc objectivement des nantis façon piano, belle auto et digicode qui paient un loyer ridicule pour vivre au centre-ville dans un immeuble du 19e siècle.

Certes leurs leaders parlent encore «d'accorder à chaque être humain un et un seul logement», afin de court-circuiter les spéculateurs «à l'appétit insatiable». Mais au fond, ils agissent en défenseurs d'un petit cercle de privilégiés qui se sont approprié des logements. Ainsi, sous prétexte que le propriétaire manquerait d'éthique, on vient lui dire que son bien ne lui appartient plus.
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kamchatk
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MessageSujet: ...   rhino EmptyJeu 7 Sep - 12:07

Il est de toute évidence plus aisé, non de faire la critique d'une situation , mais d'adhérer à une pensée unique, monolithique, qui de raccourcis en poncifs, dégrade tout ce qui ressemble à la tentative, aux possibles différents, du médiocre donné en pâture.

Dès lors, évidement, l'on évitera comme la peste, les essentiels et ses processus qui nous mènent à nos faillites. L'on éludera avec soin, les analyses critiques pour converger-panurge, et continuer plus loin les leurres, les creux, les vides : à l'image des cervelles indigentes de celles et ceux qui insupportent les remises en questions, les déconstructions de modèles dominants.

Ainsi, l'on conçoit l'habitat, concrètement ou par omission, non comme les occasions d'émancipations, de rapport à autrui construits et partagés, les espaces de bien-être conjugués, mais comme les lieux de confinement définitifs, jetés aux bans, comme la matérialisation des enfermements successifs : scolaires, laborieux, sociaux et de genre.

infantile, servile, c'est la comparaison qui domine. Jaloux de la situation d'autrui, contrit de colère aux espaces ouverts dont seul nous n'aurions ni l'idée, ni la force ni le courage de convoquer.

Alors, dans la justification de son néant à sois, il suffit de biaiser, disqualifier les tentatives, peut-être contestables, mais alors contestons! et cessons enfin la posture partielle et partiale du camp des ineptes.
Il n'est pas de camp, mais des réfections a mener ensemble, in-polluéEs des schémas, des stigmates simplistes et réducteurs, qui nous errent aux vents misères.

Rhino est une tentative. Des espérances menées de concert, pour les pires mais aux postulats des meilleurs, qui nécessite la critique dialectique, non les jugements définitifs et petit-bourgeois, d'ignorantEs confortablement visséEs dans leurs certitudes-repères de façade, à in exister autrui pour taire sa frustration et sa détresse pusillanime de toute puissance terminée.
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