LES PAYS DE COCAGNE
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 les tanneries

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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: les tanneries   les tanneries EmptyDim 12 Juin - 15:38

Les 10, 11 et 12 juin 2005 se déroulaient les journées portes-ouvertes
de l'Espace autogéré des Tanneries [1]. Au programme: projections
vidéo,
présentation de luttes de squats en Europe, performances théâtrales,
repas végétaliens, concerts de styles divers, goûter public dans le
jardin ainsi qu'action d'occupation de rue.

Samedi à 15h, la place Dauphine, au croisement de deux grandes rues
commerçantes de Dijon, a été occupée. Alors que les groupes de hip-hop
engagé Calavera et Trauma entamaient un concert sauvage aux côtés d'une
banderole "Espace autogéré des Tanneries", divers stands étaient mis en
place: zone de gratuité avec distribution de vêtements, selon le
principe "prend ce que tu veux, donne ce que tu peux"; un infokiosk à
prix libre avec brochures, livres et autres lectures sur le féminisme,
l'anticapitalisme, les luttes anti-autoritaires, entre autres sujets
brûlants; une expo de photos, affiches et tracts retraçant quelques
épisodes de l'histoire des Tanneries, ainsi que des luttes libertaires
&
intersquat à Dijon [2]; un cybercafé de rue offrant un libre-accès à
Internet via WiFi, sur des machines de récupération utilisant
GNU/Linux.

Autant d'initiatives menées depuis plusieurs années à l'Espace autogéré
des Tanneries, ouvertes aux intéressé-e-s lors des permanences
hebdomadaires, mais qu'il s'agissait de faire sortir des murs pour
disséminer dans la rue. Tous les mercredi, de 16h à 20h, aux Tanneries,
le collectif PRINT [3] ouvre son cybercafé gratuit, et propose un
espace
de lecture, bidouille, discussion autour de l'informatique libre; c'est
aussi le moment d'y retrouver la zone de gratuité, l'infokiosque et
ses archives.

L'action prit fin autour de 17h, après que nombre de passant-e-s se
soient arrêté-e-s pour profiter du concert, emporter de la lecture ou
des vêtements, et lire leurs e-mails pour certain-e-s. Quelques photos
de l'après-midi sont disponibles en ligne [4]. Seule ombre au tableau,
l'agression perpétrée par trois skinheads nazis, peu après la fin du
rassemblement. Après avoir tenté de frapper un militant antifasciste,
ils ont rebroussé chemin en aspergeant les personnes présentes de gaz
lacrymogène...

Du reste, le texte "Tanneries, bilan provisoire et perspectives,
d'octobre 1998 à juin 2005", distribué lors de ces journées
portes-ouvertes, est consultable en ligne [5].

[1] https://poivron.org/pipermail/brassicaliste/2005-June/000002.html
[2] http://dijon.squat.net/
[3] http://print.squat.net/
[4] http://squat.net/gallery/20050611-Tanneries-JPO/
[5] http://squat.net/tanneries/Tanneries-4_pages-200506.pdf
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http://emilie-nihiliste.hautetfort.com
kamchatk
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MessageSujet: ...   les tanneries EmptyMer 26 Juil - 14:56

Cet été, l'Espace autogéré des Tanneries s'offre un chantier permanent.

C'est qu'entre le 19 août et le 3 septembre, des centaines de personnes
risquent de venir s'y retrouver, pour se rencontrer et comploter,
couper
des légumes et les déguster, lire, voir & découvrir ce que les un·e·s
et
les autres auront ramené, partager des expériences et des histoires,
construire une bibliothèque & plus si affinités, se trouver du commun
et
confronter des idées, coordonner des actions & revenir sur des
évènements passés, entre autres mille & une choses qu'on ne peut
lister.

Ce, dans le cadre des rencontres européennes de l'Action Mondiale des
Peuples, qui se tiendront du 19 août au 3 septembre, de manière
éclatée,
tout d'abord, sur cinq lieux dont Dijon, puis de manière centralisée,
avec un regroupement aux Tanneries des divers·es participant·e·s. Parmi
les thèmes qui y seront abordés: pratiques & préservation des espaces
d'autonomie; luttes numériques & défense des serveurs militants; retour
sur l'embrasement social du printemps & perspectives croisées avec les
révoltes d'autres contrées; le ghetto radical et son décloisonnement...

Bref - autant dire qu'on a du pain sur la planche, pour préparer,
construire, aménager des structures d'accueil pour 100, 200... 700?
Nous en appelons donc une fois de plus à la solidarité intersquat &
anarchiste, pour nous aider à mener ce projet à bien, en stressant
moins. Alors si vous aimez la perspective de découper des poutres en
écoutant les Ramones, de peindre des hangars désaffectés en rose,
d'installer un frigo dans une fosse à camion, de danser sur de
l'électro
dans une cuisine pirate, de boire des jus sur le boulevard, de
construire des chiottes sèches et d'arroser le jardin...

...et que vous rêvez de passer des nuits devant des ordinateurs pour
écrire ou maquetter, envoyer ou publier, d'apprendre l'électricité en
montant un circuit triphasé, de répondre au téléphone toute la journée,
de fervants moments de vie collective, de récups effrénées à travers la
ville, de projections de films de zombies et de films d'auteur·e·s
aussi, de festins végétaliens, de chaleur tropicale en milieu urbain,
de
découvrir des gens en participant à la mise en place de ce "moment"...
peut-être aurez-vous envie de venir passer quelques jours en notre
compagnie?

Si tel est cas, contactez-nous sans hésiter, soit:
- par mail, en écrivant à stamp-dijon@pgaconference.org
- par téléphone, en appelant au +33-(0)380-666-481

Sur ce, merci, et au plaisir!

* * *

Au fait...

L'espace autogéré des Tanneries est un lieu d'habitation & d'activités
anarchiste situé à Dijon. Squatté en 1998 et longtemps menacé
d'expulsion, il bénéficie aujourd'hui d'une relative stabilité, après
des années de résistance contre la municipalité. Plus d'infos via
http://dijon.squat.net/ & http://squat.net/tanneries/.

L'Action Mondiale des Peuples (AMP, ou PGA) est un réseau international
anticapitaliste & anti-autoritaire, dont les rencontres européennes se
tiennent tous les deux ans environ, et permettent rencontres, débats,
coordinations & actions. Elles se tiendront cette année en France, de
façon partiellement décentralisée, sur initiative de STAMP,
regroupement
affinitaire mais néanmoins éclectique de squatteurs, féministes,
anargeeks, entre autres inclassables, à la ville comme à la campagne.
Plus d'infos & inscription sur http://pgaconference.org/.

--
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kamchatka
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kamchatka


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MessageSujet: ...   les tanneries EmptyJeu 10 Mai - 20:55

Dans la foulée de la manifestive programmée le 19 mai prochain (voir
https://squat.net/pipermail/tanneries-soutien/2007/000002.html), voici
de nouveaux rendez-vous. Faisons croître la pression!


- - - - - - - - - - - - - - - - - -
S A M E D I 9 J U I N 2 0 0 7
- - - - - - - - - - - - - - - - - -

x x x

RDV 14h, place Wilson
Fête de rue contre la destruction
de l'Espace Autogéré des Tanneries!

Occupons la ville: Zone Autonome Temporaire
et visibilité des cultures subversives

x x x

Concerts de rue avec:

Keny Arkana (hip-hop - Marseille);
Guerilla Poubelle (punk-core vitaminé - Paris);
René Binamé (chants subversifs - Bruxelles);

Ainsi que:
Théâtre de rue "Vendez tout!"; infokiosque, tables de presse;
zone de gratuité, prises de parole; et autres surprises...


x x x

18h - Tanneries
Soirée portes ouvertes

x x x

À partir de 18h, soirée Octarine en soutien aux Tanneries, avec:
Byos (electro-dub);
Ditariba (jazz-metal);
La Fondation Phoenix (fusion free metal);
Infrazer (dub);
Manipulators (dub);
Tiko, Jeanjean & Fayabraz (beat box);
Frees be (electro-drum);
Nikotoc (toubad'hour - Nancy);
Radio Station Experience (harddrum'n'bass);

À 19h:
Apéro graff';
DJ's;
Spectacles et jongleries;

À 21h, thème "squats en lutte et solidarités à travers l'Europe":

Projections vidéos;
Interventions & présentations, notamment:
- d'okupas de Barcelone (Catalogne);
- d'ex-occupant-e-s d'Ungdomshuset à Copenhague (Danemark);




- - - - - - - - - - - - - - - -
D I M A N C H E 1 0 J U I N
- - - - - - - - - - - - - - - -

x x x

13h - Tanneries
Portes ouvertes - suite

x x x

À partir de 13h et tout l'après-midi:
JAM BREAK GRAFF';
Sound System & Mix:
- L'Bomby;
- Dirty Larry;
- Nozé;
- Dj Jedi;
- Stef;
Rap: Izo;
SLAM et HUMAN BEATBOX;

À 15h:
Projection du film "Oaxaca vive";
Présentation des luttes à Oaxaca (Mexique):
"d'une ville autogérée à la répression";
Expos sur la commune libre d'Oaxaca;

À 17h:
Projection/présentation sur la biométrie, le fichage ADN, les
nouvelles formes d'enfermement de la jeunesse; des Lycées à la
rue: comment y résister?



- - - - - - - - - - - -
P L U S D ' I N F O S
- - - - - - - - - - - -

Prix:
Le concert de soutien, c'est 5 euros;
Le reste est tout gratuit!

Important:
Dans le cadre d'un processus de lutte et de rapport de force
diversifié pour garder l'Espace autogéré des Tanneries, nous
avons choisi, pour le 9 juin, d'organiser une occupation festive
de la ville.

Laissez vos comportements sexistes, homophobes, racistes et
relous à la maison, ainsi que vos éventuels chiens qu'on aime
bien, eux, mais qui n'ont RIEN Ã faire aux Tanneries.

Il s'agit d'une manif/rencontre autogérée, ce qui signifie que
tout coup de main pour l'organisation des deux jours sera plus
que bienvenu, dans la semaine précédente, ou sur le moment. Nous
en aurons bien besoin.

Logement:
Il est possible de dormir sur place, en prévenant à l'avance.
Écrivez-nous à tanneries@squat.net, ou appelez au 0-380-666-481.


Sans oublier:

- - - - - - - - - - - - -
M A R D I 1 2 J U I N
- - - - - - - - - - - - -

x x x

16h — Tribunal de Grande Instance de Dijon
Rassemblement en soutien aux inculpé·e·s de Oaxaca

x x x

Un rassemblement de soutien est organisé devant le tribunal de grande
Instance pour le procès des personnes ayant participé à une action
de
soutien à Oaxaca, au Consulat du Mexique de Dijon, en août dernier.
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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: ...   les tanneries EmptyJeu 17 Mai - 13:17

samedi 19 mai — 15h — place du Bareuzai — Dijon
Manifestive contre la destruction de l'Espace Autogéré des Tanneries
··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··:··

+-------------------------------------------+
| L'Espace Autogéré des Tanneries s'exprime |
| sur les manifestations anti-Sarkozy |
+-------------------------------------------+

Droit de réponse à la Gazette de Côte-d'Or
==========================================

Dans un article intitulé « Anars de vivre » [1], la Gazette de
Côte-d'Or
offre une tribune confortable et sans polémique à quelques pontes
locaux
de l'UMP. Ceux-ci crachent confortablement insultes et haine sur les
participant·e·s à la manifestation anti-Sarkozy du 6 mai au soir.
François-Xavier Dugourd, conseiller municipal, y affirme de surcroît
« que la plupart des fauteurs de troubles viennent des Tanneries, cet
endroit qui ne cesse de poser des problèmes ». Alexis Billebault,
rédacteur en chef de la Gazette, reprend par la suite à son compte
cette
affirmation sans la moindre distanciation, en parlant des
« artistes »
qui se seraient « défoulés » sur du mobilier urbain. Foin de
déontologie, il ne s'est évidemment pas donné la peine de venir nous
demander notre point de vue sur la question.

De notre coté, nous tenons donc à remercier M. Dugourd de la grande
popularité qu'il ne cesse de nous prêter... dans l'espoir de nous
criminaliser. Cependant, et malgré la solidarité que nous ressentons
vis Ã
vis de ceux que le programme sécuritaire et ultra-libéral de M.
Sarkozy
menace et révolte, nous tenons à préciser que quelques centaines de
dijonnais·e·s n'ont, ce soir-là , pas attendu les Tanneries pour
descendre dans la rue et exprimer leur colère.

Réponse à l'UMP : casseurs de vies
==================================

Au lendemain des élections, François-Xavier Dugourd, conseiller
municipal UMP, ne perd pas de temps pour donner la couleur des
coups-bas
que son parti nous prépare, à base d'agitation sécuritaire, de
manipulation politique et de calomnie facile.

Au sujet de la manifestation spontanée ayant rassemblé plusieurs
centaines de personnes criant leur indignation dans les rues
dijonnaises
dimanche dernier, M. Dugourd affirme dans la Gazette de Côte-d'Or, que
« la plupart des fauteurs de troubles viennent des Tanneries, cet
endroit qui ne cesse de poser des problèmes » [2].

Nous n'oserons mettre en doute l'expérience de terrain de M. Dugourd
en
matière de manifestations gauchistes, ni sa capacité à mettre à nu
en un
coup d'oeil une foule masquée, de nuit, à plusieurs dizaines de
mètres
de distance. Non, nous nous contenterons de rappeler l'évidence :
depuis
toujours, réactionnaires et policiers n'ont de cesse de criminaliser
ceux & celles qui contestent leur autorité ; et voudraient localement
détruire notre espace autogéré.

Alors que la police, et en écho la plupart des médias, tronquent les
chiffres pour minimiser l'étendue de la révolte qui a embrasé le
pays,
des banlieues au centre-ville, à l'annonce du résultat des
élections [3], les autorités semblent en passe de se livrer à une
nouvelle chasse aux sorcières: en plus des jeunes de banlieue, c'est
au
tour de la gauche radicale, des milieux anarchistes et autonomes
d'être
visés.

La réaction du pouvoir en place est à l'image de son désarroi :
c'est
bien parce que tous types de gens se sont rencontrés autour d'une
même
colère ce dimanche soir — étudiant·e·s, jeunes de banlieue,
militant·e·s
encarté·e·s ou non, travailleurs comme précaires ; c'est bien
parce que
cette révolte est plurielle malgré la répression féroce, qu'elle
n'a ni
drapeau ni porte-parole, que les autorités sont désorientées.

Dès lors, le scénario est bien rôdé : pour étouffer la réalité
d'une
colère qui traverse toute la société, on invente des responsables,
que
l'on stigmatise dans le même temps comme extrémistes, dans l'espoir
de
décourager la population de s'y associer ; diviser, pour mieux
régner.

* * *

Depuis 1998, l'Espace autogéré des Tanneries développe des cultures
de
rupture avec les logiques de marché et le culte de l'autorité. C'est
au
quotidien que s'y expérimente l'anarchie ; non pas celle de la loi du
plus fort, que nous laissons à l'UMP et à ses semblables, mais celle
d'une recherche d'égalité dans les rapports, de solidarité dans les
pratiques, d'autonomie dans les activités.

On comprendra dès lors facilement que l'UMP n'ait eu de cesse de nous
attaquer, puis de demander notre expulsion. Qui plus est, le large
succès rencontré par nos initiatives depuis 10 ans n'a pas été de
nature
à calmer les ardeurs répressives de ceux qui rêvent de
« nettoyer » le
pays de ses contestataires.

C'est bien parce que des centaines de personnes nous apportent chaque
semaine leur soutien, en assistant aux concerts, en participant à nos
ateliers, en construisant des projets dans nos locaux, en se mobilisant
à nos côtés... que ces messieurs vomissent insultes et accusations
fantasmées.

* * *

En croyant nous décrédibiliser, ils courent cependant le risque de se
dévoiler. Les émeutier·e·s d'hier et de demain n'ont clairement pas
besoin de nous pour agir, et personne n'est dupe du fait que ce qui a
poussé des milliers de personnes à laisser exploser leur indignation
partout en France tient aux politiques mortifères d'un Sarkozy. À qui
la
responsabilité d'une révolte ? Quelle est la légitimité d'un
président
qui a construit son élection sur l'écrasement des populations
précaires,
l'exploitation populiste de la peur et la complicité sans faille des
patrons des plus gros groupes médiatiques français relayant ses
mensonges et assurant sa propagande ?

Pour autant, nous ne pleurerons pas les trois vitrines brisées Ã
Dijon,
dont certains voudraient qu'elles causent tant d'émoi. N'est-il pas
indécent de se lamenter sur le bout de verre qu'un institut bancaire
devra changer, quand c'est quotidiennement que le gouvernement (et les
banques qui le soutiennent) cassent la vie de milliers de gens, que des
sans-papiers sont déportés par la police, que des manifestant·e·s
sont
réprimés brutalement ?

Alors que tout annonce une violence sociale décuplée à l'encontre
des
pauvres, exclu·e·s et autres traqué·e·s, nous choisissons la
résistance
et la solidarité. Nous maintiendrons nos pratiques et nos idées, et
refuserons de jouer le jeu de la division, qui consiste à se
distancier
des révolté·e·s et à criminaliser les « mauvais »
contestataires, puis
la contestation dans son ensemble.

Cette basse attaque de l'UMP est donc une occasion ; celle, pour nous,
de dire notre solidarité avec les « connards » (dixit Louis de
Broissia), qui, dimanche soir, ont gâché la fête de ce dernier.


Espace Autogéré des Tanneries,
10 mai 2007, Dijon.


[1] L'article est visible en ligne sur :
http://www.gazette-cotedor.fr/?id_art=444-anars-de-vivre

[2] Propos raportés par la Gazette de Dijon dans ce même article.

[3] Selon une dépêche émise par REUTERS le 07 mai, les chiffres
communiqués par la DGPN sont largement inférieurs aux bilans
régionaux.
Ci-dessous, l'info reprise par Le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30799028@7-37,0.html

--
Espace Autogéré des Tanneries tanneries at
squat.net
17 bd. de Chicago (+33 | 0) 3 80 666
481
21000 Dijon
http://squat.net/tanneries/
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buenaventura


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MessageSujet: ..   les tanneries EmptySam 19 Mai - 15:38

| L'Espace Autogéré des Tanneries s'exprime |
| sur les manifestations anti-Sarkozy |
+-------------------------------------------+

Droit de réponse à la Gazette de Côte-d'Or
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Dans un article intitulé « Anars de vivre » [1], la Gazette de
Côte-d'Or
offre une tribune confortable et sans polémique à quelques pontes
locaux
de l'UMP. Ceux-ci crachent confortablement insultes et haine sur les
participant·e·s à la manifestation anti-Sarkozy du 6 mai au soir.
François-Xavier Dugourd, conseiller municipal, y affirme de surcroît
« que la plupart des fauteurs de troubles viennent des Tanneries, cet
endroit qui ne cesse de poser des problèmes ». Alexis Billebault,
rédacteur en chef de la Gazette, reprend par la suite à son compte
cette
affirmation sans la moindre distanciation, en parlant des
« artistes »
qui se seraient « défoulés » sur du mobilier urbain. Foin de
déontologie, il ne s'est évidemment pas donné la peine de venir nous
demander notre point de vue sur la question.

De notre coté, nous tenons donc à remercier M. Dugourd de la grande
popularité qu'il ne cesse de nous prêter... dans l'espoir de nous
criminaliser. Cependant, et malgré la solidarité que nous ressentons
vis Ã
vis de ceux que le programme sécuritaire et ultra-libéral de M.
Sarkozy
menace et révolte, nous tenons à préciser que quelques centaines de
dijonnais·e·s n'ont, ce soir-là , pas attendu les Tanneries pour
descendre dans la rue et exprimer leur colère.

Réponse à l'UMP : casseurs de vies
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Au lendemain des élections, François-Xavier Dugourd, conseiller
municipal UMP, ne perd pas de temps pour donner la couleur des
coups-bas
que son parti nous prépare, à base d'agitation sécuritaire, de
manipulation politique et de calomnie facile.

Au sujet de la manifestation spontanée ayant rassemblé plusieurs
centaines de personnes criant leur indignation dans les rues
dijonnaises
dimanche dernier, M. Dugourd affirme dans la Gazette de Côte-d'Or, que
« la plupart des fauteurs de troubles viennent des Tanneries, cet
endroit qui ne cesse de poser des problèmes » [2].

Nous n'oserons mettre en doute l'expérience de terrain de M. Dugourd
en
matière de manifestations gauchistes, ni sa capacité à mettre à nu
en un
coup d'oeil une foule masquée, de nuit, à plusieurs dizaines de
mètres
de distance. Non, nous nous contenterons de rappeler l'évidence :
depuis
toujours, réactionnaires et policiers n'ont de cesse de criminaliser
ceux & celles qui contestent leur autorité ; et voudraient localement
détruire notre espace autogéré.

Alors que la police, et en écho la plupart des médias, tronquent les
chiffres pour minimiser l'étendue de la révolte qui a embrasé le
pays,
des banlieues au centre-ville, à l'annonce du résultat des
élections [3], les autorités semblent en passe de se livrer à une
nouvelle chasse aux sorcières: en plus des jeunes de banlieue, c'est
au
tour de la gauche radicale, des milieux anarchistes et autonomes
d'être
visés.

La réaction du pouvoir en place est à l'image de son désarroi :
c'est
bien parce que tous types de gens se sont rencontrés autour d'une
même
colère ce dimanche soir — étudiant·e·s, jeunes de banlieue,
militant·e·s
encarté·e·s ou non, travailleurs comme précaires ; c'est bien
parce que
cette révolte est plurielle malgré la répression féroce, qu'elle
n'a ni
drapeau ni porte-parole, que les autorités sont désorientées.

Dès lors, le scénario est bien rôdé : pour étouffer la réalité
d'une
colère qui traverse toute la société, on invente des responsables,
que
l'on stigmatise dans le même temps comme extrémistes, dans l'espoir
de
décourager la population de s'y associer ; diviser, pour mieux
régner.

* * *

Depuis 1998, l'Espace autogéré des Tanneries développe des cultures
de
rupture avec les logiques de marché et le culte de l'autorité. C'est
au
quotidien que s'y expérimente l'anarchie ; non pas celle de la loi du
plus fort, que nous laissons à l'UMP et à ses semblables, mais celle
d'une recherche d'égalité dans les rapports, de solidarité dans les
pratiques, d'autonomie dans les activités.

On comprendra dès lors facilement que l'UMP n'ait eu de cesse de nous
attaquer, puis de demander notre expulsion. Qui plus est, le large
succès rencontré par nos initiatives depuis 10 ans n'a pas été de
nature
à calmer les ardeurs répressives de ceux qui rêvent de
« nettoyer » le
pays de ses contestataires.

C'est bien parce que des centaines de personnes nous apportent chaque
semaine leur soutien, en assistant aux concerts, en participant à nos
ateliers, en construisant des projets dans nos locaux, en se mobilisant
à nos côtés... que ces messieurs vomissent insultes et accusations
fantasmées.

* * *

En croyant nous décrédibiliser, ils courent cependant le risque de se
dévoiler. Les émeutier·e·s d'hier et de demain n'ont clairement pas
besoin de nous pour agir, et personne n'est dupe du fait que ce qui a
poussé des milliers de personnes à laisser exploser leur indignation
partout en France tient aux politiques mortifères d'un Sarkozy. À qui
la
responsabilité d'une révolte ? Quelle est la légitimité d'un
président
qui a construit son élection sur l'écrasement des populations
précaires,
l'exploitation populiste de la peur et la complicité sans faille des
patrons des plus gros groupes médiatiques français relayant ses
mensonges et assurant sa propagande ?

Pour autant, nous ne pleurerons pas les trois vitrines brisées Ã
Dijon,
dont certains voudraient qu'elles causent tant d'émoi. N'est-il pas
indécent de se lamenter sur le bout de verre qu'un institut bancaire
devra changer, quand c'est quotidiennement que le gouvernement (et les
banques qui le soutiennent) cassent la vie de milliers de gens, que des
sans-papiers sont déportés par la police, que des manifestant·e·s
sont
réprimés brutalement ?

Alors que tout annonce une violence sociale décuplée à l'encontre
des
pauvres, exclu·e·s et autres traqué·e·s, nous choisissons la
résistance
et la solidarité. Nous maintiendrons nos pratiques et nos idées, et
refuserons de jouer le jeu de la division, qui consiste à se
distancier
des révolté·e·s et à criminaliser les « mauvais »
contestataires, puis
la contestation dans son ensemble.

Cette basse attaque de l'UMP est donc une occasion ; celle, pour nous,
de dire notre solidarité avec les « connards » (dixit Louis de
Broissia), qui, dimanche soir, ont gâché la fête de ce dernier.


Espace Autogéré des Tanneries,
10 mai 2007, Dijon.


[1] L'article est visible en ligne sur :
http://www.gazette-cotedor.fr/?id_art=444-anars-de-vivre

[2] Propos raportés par la Gazette de Dijon dans ce même article.

[3] Selon une dépêche émise par REUTERS le 07 mai, les chiffres
communiqués par la DGPN sont largement inférieurs aux bilans
régionaux.
Ci-dessous, l'info reprise par Le Monde :
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30799028@7-37,0.html

--
Espace Autogéré des Tanneries tanneries at
squat.net
17 bd. de Chicago (+33 | 0) 3 80 666
481
21000 Dijon
http://squat.net/tanneries/
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MessageSujet: ...   les tanneries EmptySam 19 Mai - 18:00

Cerise sur le tilleul, les « Tanneries » s'installent dans les arbres !
=======================================================================

Pour clore en beauté la manifestation du 19 mai, l'Espace Autogéré des
Tanneries s'invite pour quelques jours place des Ducs de Bourgogne.
Sur terre et dans les airs, c'est une Zone Autonome Temporaire !

Les « Tanneries », 10 printemps
-------------------------------

L'Espace Autogéré des Tanneries est un lieu autonome d'activités
culturelles, sociales et politiques ouvert en 1997 sur une partie du
site des anciens abattoirs, appartenant à la mairie de Dijon.
Menacées par un projet de vente de l'ensemble du site à un trust de
santé privé, les « Tanneries » sont entrées en mars dernier dans une
nouvelle phase de résistance.

La racine du problème
---------------------

Suite aux premières mobilisations, M. Rebsamen, maire de Dijon, a
proposé à la Générale de Santé de ne pas inclure dans le contrat de
vente les parcelles sur lesquelles sont situées les « Tanneries ».
M. Barbon, directeur régional de la Générale de Santé, nous a
d'ailleurs
confirmé que la construction de leur mégapôle hospitalier privé ne
nécessitait effectivement pas de prendre ces terrains... pour
l'instant.
Il nous a cependant révélé que la propositon de contrat contient une
clause qui leur permettra pendant quinze ans d'acheter le terrain sur
lequel nous sommes, à tout moment et en exclusivité.

Jusqu'où on grimpe ?
--------------------

Nous ne pouvons accepter de nous retrouver en permanence à la merci des
volontés d'extension de la Générale de Santé. Nous en sommes d'autant
plus inquiets que M. Barbon nous a confirmé que le contrat de vente
devrait se conclure courant juin.

Sachant que notre avenir se décide donc dans le mois à venir, nous
demandons :
* que la mairie s'engage au plus tôt à prolonger la convention
d'occupation de l'Espace Autogéré des Tanneries ;
* que la clause d'exclusivité ne soit pas applicable en l'état.

Après dix ans d'existence, notre légitimité ne devrait pas être à
prouver. Nous souhaitons que tous les acteurs concernés puissent
prendre
part aux négociations et nous voulons enfin obtenir des positionnements
clairs.

Nous créons aujourd'hui cette Zone Autonome Temporaire Aérienne et
Terrestre (Z.A.T.A.T.) devant la mairie afin de visibiliser notre
détermination de rester le plus longtemps possible boulevard de
Chicago.

+----------------------------------------------------------------+
| Bourgeonnez avec nous ! |
| ----------------------- |
| |
| Nous vous invitons à nous accompagner dans cette occupation de |
| la place des Ducs de Bourgogne durant les prochains jours. |
| |
| À l'ombre des arbres centenaires, Chicago vient vers vous |
| pour : |
| * toute la journée : lectures, discussions, infokiosques, |
| friperie gratuite ; |
| * un concert acoustique du groupe /Désinvolte/ ; |
| * et sous réserve de météo et d'électricité favorables, |
| un cinéma en plein air avec différents courts-métrages sur |
| les espaces autogérés en Europe, samedi et dimanche à 21h. |
| |
| Semez le mot autour de vous ! |
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les tanneries Empty
MessageSujet: ..   les tanneries EmptyMer 23 Mai - 14:29

L'Espace autogéré des Tanneries vient de remporter une première
victoire, et vous invite à venir fêter ça les 9 et 10 juin.

D'ici là, voici un récit des récents évènements, suivi d'un court
bilan.


Manifestive et occupation des arbres: un récit
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Samedi 19 mai 2007, centre ville de Dijon. La manifestive de soutien à
l'Espace Autogéré des Tanneries commence par la lecture d'un texte de
solidarité en provenance de Barcelone, où, au même moment, se tient une
manifestation de défense des espaces autonomes, clôturant quinze jours
d'actions mené-e-s par les squatteurs et squatteuses barcelonais-es.

Un cortège déterminé et festif d'environ 400 personnes parcours les
rues
de Dijon, derrière une banderole « Défendons les espaces autogérés! »
[1], au rythme d'une batucada hybride parigo-freiburgo-lyonnaise [2]
(« big up » aux samba kids !). Outre les bulles [3,4,5] et pancartes
[6,7,8] portées par les manifestant·e·s, des affiches et détournements
sont collés sur les murs et vitrines de la ville tout au long du
parcours [9].

Au moment de la dispersion, le cortège se dirige vers le square situé
derrière la mairie. Sur place, des grimpeur·euse·s s'encordent et se
hissent rapidemment au sommet des arbres [10] avec hamacs, vivres,
bâches et banderoles, pendant qu'est distribué un tract intitulé
« cerise sur le tilleul » [11]. Il est annoncé l'occupation aérienne et
permanente du parc, soutenue par diverses activités au sol, dans
l'attente d'un engagement ferme de la mairie sur l'avenir des
Tanneries.

De grandes banderoles sont suspendues entre les arbres [12,13], pendant
qu'en contrebas, sont installés un stand de frites « Do It Yourself »
[14], des tables de presse [15], ainsi qu'un grand nombre d'affiches et
photos représentant dix ans de mémoire des Tanneries, tout le long des
grilles du square.

Le soir venu, le maire demande à la police d'intervenir pour faire
évacuer le parc et mettre un terme à l'occupation des arbres, mais la
préfecture lui répond qu'elle ne dispose pas des forces nécessaires.
Le
directeur de cabinet du maire et des élu·e·s [16] se rendent alors sur
place la nuit venue, pour demander la fin de l'occupation. Nous
refusons. Quelques minutes plus tard, promesse est faite de renouveller
la convention d'occupation jusqu'en 2011. A défaut de papier signé, les
occupant·e·s restent dans les arbres, et passent une première nuit en
hauteur pour maintenir la pression.

Le collectif se réunit, et accepte de quitter le parc à une condition:
que la convention signée ne puisse pas être cassée, si la Générale de
Santé venait à acquérir le terrain actuellement occupé par l'espace
autogéré. Après avoir obtenu un accord ferme sur ce point et avoir
réceptionné, dimanche midi, la convention prolongée signée de la main
du
maire, nous mettons fin à l'occupation.

[1] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1429-small.jpg
[2] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1395-small.jpg
[3] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177757.jpg
[4] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177758.jpg
[5] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177759.jpg
[6] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1358-small.jpg
[7] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/P1010079-small.jpg
[8] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/P1010112-small.jpg
[9] http://squat.net/tanneries/images/photos/IMG_1418-small.jpg
[10] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1444-small.jpg
[11] http://squat.net/tanneries/documents/Tanneries_-_Tract_Occupation_20070519.pdf
[12] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1497-small.jpg
[13] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/IMG_1482-small.jpg
[14] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177772.jpg
[15] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177770.jpg
[16] http://squat.net/tanneries/images/photos/20070519/177766.jpg



Dernière rencontre au cabinet du maire
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Au lendemain de l'action, nous nous sommes rendus à la mairie, pour
discuter des termes de la garantie vis à vis de la Générale de Santé.
Nous avons obtenu qu'une clause soit ajoutée au contrat en cours de
négociation, indiquant que même si le terrain que nous occupons était
cédé, notre convention avec la mairie resterait valide.

Par ailleurs, la mairie, qui souhaitait de toute évidence calmer
l'affaire avant la fête de rue que nous annoncions pour le 9 juin,
veille des élections législatives, a annoncé sa volonté de négocier
avec
nous sur l'après 2011. Sans nous montrer fermé·e·s au dialogue, nous
avons à ce sujet affirmé clairement que la nouvelle signature ne nous
engageait absolument pas à partir après 2011.

Après 10 ans de vie et construction sur un site, nous souhaitons
toujours rester le plus longtemps possible, quelles que soit les
énormes
pressions financières sur ce terrain ou les possibilités de relogement.


Au conseil municipal du lundi 21 mars 2007
------------------------------------------

La droite locale, qui, la semaine dernière, nous accusait dans la
presse
d'avoir « organisé » les émeutes du 6 mai au soir et se plait à nous
voir depuis quelques années comme grand responsable de l'« insécurité »
à Dijon, n'a pas tardé à contre-attaquer.

En ouverture du Conseil Municipal, grand show politique depuis sa
retransmission sur internet, Yves Japiot de l'UMP, a demandé des
comptes
au maire sur la prolongation de la convention, annoncée par voix de
presse le matin même, et a rappelé de quelle manière « scandaleuse
» une
nous avions « squatté » le conseil municipal de mars dernier. Il a
ensuite interpellé le maire sur le fait que le renouvellement de la
convention encourageait un foyer de « subversion » (citant nos tracts),
et qu'il laissait en cadeau à la future mairie, par un coup de force,
une hypothèque sur l'avenir de ces locaux. Et de continuer sa tirade en
souhaitant que nous « trouvions du travail » (!), « but de tout homme »
et que la mairie ne permette la poursuite que des activités jugées
« utiles » dans des locaux qu'elle fournirait.

François Rebsamen lui a longuement répondu, confirmant qu'il avait pris
la responsabilité de proroger notre convention de 3 ans dans des termes
inchangés, jusqu'en juin 2011, poursuivant ainsi: « Maintenant, il faut
être un peu patient, M. Japiot, les élections auront lieu au mois de
mars de l'année prochaine. [...] Mais, ce qu'un maire a fait, un autre
maire peut le défaire et donc vous pourrez largement faire campagne
pour
annoncer que vous supprimerez le bail des "Tanneries" » avant de
conclure par « Je vous souhaite bien du courage ! ».


Conclusion (provisoire)
-----------------------

Nous retenons pour notre part, après deux nouveaux mois de lutte, que
les occupations de Conseil Municipal et de la Générale de Santé, les
présences aux meetings électoraux, les centaines de mails et de coups
de
téléphones reçus par la mairie, les pourparlers avec les divers acteurs
du projet d'urbanisme, les tracts et affiches dans toute la ville, les
nombreuses lettres de soutien de collectifs et d'associations, les
actions de solidarité internationales à Berlin, Barcelone ou
Copenhague,
l'occupation des arbres devant la mairie n'auront pas été en vain.
C'est bien cette mobilisation massive aux stratégies multiples qui nous
aura permis de gagner de nouveau une relative tranquilité.

Cette lutte nous a aussi démontré à quel point les projets qui menacent
des espaces précieux devaient être surveillés et combattus le plus tôt
possible pour espérer pouvoir les contre-carrer. Aujourd'hui, nous
avons
obtenu une victoire, temporaire certes, mais qui prouve, et c'est
primordial, que des rapports de force et actions directes peuvent
toujours aboutir et permettent de se faire entendre. Cela renforce
notre confiance dans notre capacité à lutter encore, avec vous, le jour
où l'avenir des « Tanneries » sera de nouveau menacé.

Nous n'aurions rien pu faire sans le soutien de toutes celles et ceux
pour qui « Les Tanneries » comptent et qui se sont bougé·e·s à Dijon ou
à des centaines de kilomètres. Nos pensées vont tout spécialement aux
autres espaces autonomes actuellement menacés, des squats barcelonais à
la Rigaerstraße et au Köpi à Berlin, en passant par le KTS à Freiburg,
ou Ifanet à Thessalonique, sans oublier les ex-occupant·e·s
d'Ungdomshuset à Copenhague. C'est vers eux que nous souhaitons
maintenant porter notre solidarité. Les temps qui viennent ne
s'annoncent pas faciles, alors profitons du répit accordé ici pour
multiplier subversions et solidarités.


Invitation à fêter ça, les 9 et 10 juin
----------------------------------------

Dans la mesure où la mairie a cédé sur nos revendications, nous
conservons les concerts et portes-ouvertes annoncés pour les 9 et 10
juin, mais acceuillerons l'ensemble des activités aux Tanneries. Ce
sera
pour nous l'occasion de fêter 10 ans d'espace autogéré, de présenter
nos
activités et de visibiliser d'autres résistances en cours.
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