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 Les Jardins de Cocagne font des petits un peu partout

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AuteurMessage
Piero
Bavard
Piero


Nombre de messages : 16
Date d'inscription : 22/02/2005

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MessageSujet: Les Jardins de Cocagne font des petits un peu partout   Les Jardins de Cocagne font des petits un peu partout EmptyMar 2 Aoû - 17:36

Cocagne un jours, cocagne toujours.....

ANNE VIRLOGEUX


AGRICULTURE - Les initiatives visant à promouvoir l'agriculture contractuelle de proximité se multiplient. Il s'agit de trouver une alternative concrète à la globalisation des marchés.

Les Jardins de Cocagne, l'Opération Tournerêve, le Lopin bleu. Le point commun entre ces associations aux noms poétiques? La mise en oeuvre d'une «agriculture contractuelle» de proximité. Leur but: donner une autre valeur à l'agriculture en recréant un lien direct entre producteurs et consommateurs.
Le concept d'agriculture contractuelle de proximité est né au Japon, dans les années soixante avec la création des «Teikei» (traduire par «mettre le visage du paysan sur les aliments»). Aujourd'hui près d'un habitant sur quatre participe à un teikei.
Expériences multiples
En Suisse, les Jardins de Cocagne, pionniers de l'agriculture contractuelle de proximité, fêtent leur 27eannée d'existence. La formule est toujours la même: en échange de quelques heures de travail à la coopérative et d'un prix fixé à l'avance, les adhérents récupèrent chaque semaine leur «panier» de fruits et légumes. Au départ simple coopérative maraîchère, les Jardins ont depuis étendu leur champ d'action, en développant des activités hors production de légumes (soutien de projet de développement au Sénégal, etc.).
Et le système fait des émules. En 2003, L'Affaire Tournerêve étend le concept à d'autres aliments de base (huile de tournesol, lentilles, flocons d'avoine...).
Devant le succès de ces entreprises, d'autres projets ont vu le jour. A la suite d'un appel lancé dans nos pages par un lecteur, un Lopin bleu, qui reprend le modèle de Tournerêve a été crée à Neuchâtel. A Prilly, plusieurs consommateurs se sont mis en relation avec un maraîcher afin de mettre en place Le Jardin potager, une coopérative «bio».
La France voisine n'est pas en reste: crées en 2001, les Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (AMAP) se multiplient. On en trouve notamment une à Annemasse.
Ces associations commencent à réfléchir ensemble aux moyens d'améliorer le concept. L'an dernier, le premier colloque international sur les «contrats locaux entre agriculteurs et consommateurs» s'est tenu à Aubagne (France). Un second colloque est prévu en décembre 2005 au Portugal sur «les relations de citoyenneté entre urbains et ruraux».
Bio or not bio
Si ces expériences restent pour le moment anecdotiques en regard de la production totale de biens agricoles, l'engouement des consommateurs pour cette «autre» agriculture est certain. Peur liée aux multiples scandales alimentaires qui continuent de défrayer la chronique, recherche d'une alimentation plus «authentique», les raisons sont multiples. «Les gens veulent désormais savoir ce qu'ils ont dans leur assiette», estime Reto Cadotsch, membre de l'opération Tournerêve.
Les coopératives qui pratique l'agriculture contractuelle ne sont pas toujours labellisées «bio» mais doivent répondre à certaines normes en matière d'écologie.
Quand aux agriculteurs, cette expérience leur permet d'assurer l'écoulement d'une partie au moins de leur production à un prix équitable. Sachant que depuis 1990, près du quart des exploitations genevoises ont disparu, la chose a son importance.
Choix citoyen
Les initiateurs sont cependant conscients des limites du système. «Cocagne est arrivé à son extension maximale, un agrandissement n'est pas souhaitable», peut-on lire sur le site internet des Jardins. Mieux vaut en effet favoriser la création de nouveaux projets qu'agrandir les sites existants. Le lien direct entre agriculteurs et consommateurs doit rester une des bases du système.
«Il est évident que nous n'avons pas l'ambition de nourrir tous les consommateurs», poursuit Reto Cadotsch. Cependant, «produire 10% de l'alimentation de base à Genève ne représenterait pas un exploit et pourrait donner lieu à un débat politique intéressant», estime-t-il. Il suffit d'une véritable volonté citoyenne de la part des consommateurs. «L'agriculture, c'est l'affaire de tous. Si les gens veulent un minimum de garantie, ils doivent faire un choix», affirme M.Cadotsch.
A long terme, le choix doit aussi être politique. «La grande distribution pourrait, dans certains domaines, se cantonner à distribuer les produits et jouer un moindre rôle dans la fixation des prix», conclut-il.

Le Courrier, 02.08.2005, NAC
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