LES PAYS DE COCAGNE
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 le chat noir

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buenaventura
Langue pendue
buenaventura


Nombre de messages : 2539
Date d'inscription : 17/02/2005

le chat noir Empty
MessageSujet: le chat noir   le chat noir EmptyLun 17 Oct - 19:58

Au sommaire :
- Mourir à Moronvilliers
- CRS et dangerosité des trains de déchets nucléaires
- Manif anti-déchets nucléaires à Bar le Duc
- Adeva et contrat du "pays Vitryat"
- Social
- Panique à la centrale de Nogent
- "La cour des miracles" du Faubourg de Laon
- La CGT est plus pronucléaire que jamais
- Edito de CA n° 152

MOURIR à MORONVILLIERS

Le samedi 10 septembre dans la matinée, nous nous sommes rendus à une
bonne vingtaine de personnes à Pontfaverger. Rappelons que cette
commune
abrite la base militaire de Moronvilliers où le C.E.A. pratique des
essais
dits froids en utilisant des répliques d'un modèle de bombe nucléaire

est remplacée la matière nucléaire comme le plutonium par de l'uranium
appauvri et parfois quelques grammes de plutonium pour analyser comment
réagissent les explosifs chimiques qui sont dans la bombe.
Il s'agissait avant tout de coller l'affiche de la coordination «
Nucléaire : La voie criminelle » et de tenter de rencontrer la
population
qui bien souvent travaille sur ce site, en lui distribuant un tract
d'informations connues (1) dans le but que les langues se délient. Ce
tract dénonçait les conditions de travail des salariés embauchés par
des
entreprises
sous-traitantes du C.E.A, considérés comme de véritables « trimardeurs
»
du nucléaire militaire.
Le tract se terminait par une dénonciation de la course à l'extension
et à
la sophistication de l'arsenal nucléaire. Pour nous, « lutter contre
les
futures catastrophes... passe aujourd'hui par l'exigence de la
fermeture
de ce site de Moronvilliers ».
Ce n'était pas la première fois que des antinucléaires se rendaient
dans
cette commune ; voici quelques années les portes se refermaient et les
rues se vidaient. Là, nous sommes, dès notre arrivée, tombé sur la
sortie
de l'école communale. Même après avoir lu notre texte nous n'avons pas
ressenti d'agressivité à une notable exception près « Vous voulez que
ce
canton meure !Š » de Š l'antiquaire du coin. Les langues ont commencé à
se
délier lorsqu'un habitant est sorti de sa maison pour nous dire qu'il
avait travaillé sur le site (avec la personne de 35 ans qui vient de
mourir d'un cancer), en bleu de travail mais avec des chaussures de
sécurité dans le démontage d'une aire bétonnée contaminée par des
expériences à l'air libre. Nous apprendrons que d'autres personnes
viennent de décéder et que d'autres sont bien malades.
Au cours de ces rencontres avec les parents d'élèves, un boulanger nous
confia avoir employé la personne qui venait de disparaître, et il mis
en
doute aussitôt l'origine possible de cette disparition en lien avec son
activité dans le camp atomique du CEA. Il invoqua alors sa
contamination
par l'amiante au cours d'emplois antérieurs. Son voisin renchérira sur
cette hypothèse, mais nous apprîmes dans les minutes qui suivirent que
celui-ci faisait partie du contingent de gendarmes du canton affecté au
camp. Nous rétorquions à cette habile façon de noyer le poisson si l'on
peut dire (stratégie probable de défense du CEA) qu'il existait dans le
domaine de l'amiante un protocole très rigoureux d'intervention sur les
sites depuis la contamination de centaines de milliers de personnes
(2),
ce qui sans doute ne devait pas exister au sein du camp et encore moins
pour les trimardeurs précaires du nucléaire, qu'il soit civil ou
militaire.
Cette pratique comme cette situation d'une grande opacité, nous amène à
penser qu'il réside à cet endroit autant de sécurité qu'il en résidait
sur
les sites des essais nucléaires du Pacifique à Moruroa pour les
populations locales comme pour les travailleurs et les militaires. On
parle désormais de 150 000 personnes contaminées victimes de près ou de
loin dans l'océan Pacifique et dans le Sud de l'Algérie à la suite des
tirs de bombes atomiques. Là encore la stratégie du secret défense et
du
mensonge d'Etat fini bien par éclater au grand jour grâce à
l'opiniâtreté
des populations polynésiennes et la mobilisation bien tardive des
candides militaires. C'est tout le sens que nous voulons donner à notre
action afin que ce centre militaire atomique soit fermé et que toute la
lumière soit faite sur la VOIE CRIMINELLE DU NUCLEAIRE.

Nous ne pouvions pas quitter ce village sans subir un contrôle de la
gendarmerie. C'est un « site sensible » surveillé en permanence par 21
gendarmes sur les 24 que compte cette brigade ! Alors que 4 d'entre
nous
n'avaient pas leurs papiers sur eux dont 2 mineurs, nous avons été
surpris
de la réaction des forces de répression qui ne nous ont pas ennuyés, se
fiant aux déclarations orales des contrôlé/e/s. Du jamais vu ! Comme
quoi,
le moral des troupes n'y est plusŠ
A suivre.

(1) La porte de la cuve des essais dits froids a sauté en novembre
2004,
plusieurs travailleurs de ce site viennent de mourir d'un cancer,
d'autres
ont bien des soucis de santéŠ. Voir Chat Noir 4 et 6.
(2) L'extrême nocivité de l'amiante est connue depuis... 1906 ! Il a
fallu
attendre près d'un siècle pour que l'Etat français prenne des mesures.
A
noter que le désamiantage est loin d'être terminé et que l'amiante, par
exemple, est encore utilisé dans la fabrication de plaquettes de frein
en
Europe de l'Est, plaquettes que l'on retrouve en France chez certains
revendeurs...

http://journal-lechatnoir.site.voila.fr
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buenaventura
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buenaventura


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MessageSujet: ..   le chat noir EmptyJeu 1 Déc - 15:06

Le Chat Noir n° 8 nouvelle série est sorti

<http://monsite.wanadoo.fr/pascaloclreims/>

Au sommaire :
- Mourir à Moronvilliers
- CRS et dangerosité des trains de déchets nucléaires
- Manif anti-déchets nucléaires à Bar le Duc
- Adeva et contrat du "pays Vitryat"
- Social
- Panique à la centrale de Nogent
- "La cour des miracles" du Faubourg de Laon
- La CGT est plus pronucléaire que jamais
- Edito de CA n° 152

DANS LES QUARTIERS
DANS LES ENTREPRISES EN LUTTE :
PAS DE JUSTICE PAS DE PAIX !

Les circonstances de la mort de Bouna Traore (15 ans), de Ziad Bena (17
ans) et de l'hospitalisation de Muhittin Altun sont le résultat d'une
scène ordinaire en banlieue où l'arrogance policière sème une
quasi-terreur permanente.
Si ces jeunes se sont enfuis, ce n'est pas parce qu'ils avaient quelque
chose à se reprocher mais uniquement pour éviter de passer une nuit au
poste de police. N'ayant pas leurs papiers sur eux, cette issue ne
faisait aucun doute s'ils se faisaient attraper. En période de Ramadan,
passer une nuit en garde à vue était exclu pour ces trois jeunes. Ils
décident donc de fuir, la police aux trousses. Celle ci est aujourd'hui
suspectée de non-assistance à personne en danger si ce n'est pire...
Ces
deux morts ont été la goutte qui a fait déborder le vase, ou plutôt
qui a
mis le feu aux poudres. Des voitures sont retournées, brûlées.
Certains
discutent des méthodes y compris parmi ceux qui reconnaissent le
désastre
social des banlieues. Etat et médias peuvent moudre leurs mauvais
grains
! Mais nous ne sommes pas tous dupes. La révolte
réagissant à ces deux décès qui succèdent à bien d'autres (des dizaines
de jeunes sont tombés sous les balles de la police ces dernières
années)
rencontre celle d'une situation sociale pourrissante. Gouverné à droite
ou à gauche, l'Etat a pour seule politique la ghettoïsation et
l'encadrement policier. Par cela, il encourage toutes les dérives de
ses
hommes de mains : les policiers et peut-être demain les militaires. Les
révoltes de ces dernières semaines peuvent être l'objet de
désapprobations bien pensantes mais la révolte brute à laquelle nous
assistons est le seul moyen d'expression qu'a trouvé cette jeunesse
sans
perspectives.

La révolte, c'est ce qui reste à ceux qui n'ont rien, c'est la dignité
de
celle et ceux qui refusent la résignation.

Qui sème la misère récolte la colère !
Oui la vie dans les cités c'est la violence au quotidien :
La violence de se voir refuser tout emploi alors qu'on a tous les
diplômes nécessaires mais pas le bon profil.
La violence de voir enchaîner mission d'intérim sur petit boulot
travaux
d'esclaves payés des miettes.
La violence d'être déjà en échec scolaire avant même d'avoir commencé
ces
études.
La violence de s'entasser dans des taudis parce qu'il n'y a pas de
logements.
La violence quotidienne des brimades policières.
La violence d'une société hypocrite qui ne laisse le choix entre le
communautarisme et la schizophrénie.
Ceux qui brûlent leurs voitures et les écoles comme les ouvriers qui
font
la ronde pour protéger leurs voitures, comme les élèves et leurs
parents
qui pleurent devant la destruction des derniers équipements collectifs
présents dans les cités ouvrières, tous savent que la
responsabilité de la situation incombe au système capitaliste, de ses
flics et de leurs meurtres, de ces gouvernements, de vingt ans de
chômage
de masse.
Des bureaucrates du parti socialiste comme des députés de l'UMP en
viennent maintenant à réclamer l'armé. Ils veulent décréter l'état
d'urgence. L'heure n'est donc plus aux débats interminables mais à
notre
réaction politique immédiate.

Ne nous laissons pas diviser !
Quand les banlieues sont soumises au chômage de masse, le patronat et
le
gouvernement continuent de programmer des licenciements et des
réductions d'effectifs. 500 licenciements ont ainsi été perpétrés chez
PSA à Aulnay-sous-Bois ; bel avenir promis à la jeunesse des
environs...
Avant tout incendie en banlieue, l'Etat envoyait ses unités d'élite
contre les travailleurs de la SNCM, arrêtant des dirigeants qui
risquent
jusqu'à vingt ans de prison ! Quand des postiers avaient réclamé des
comptes à leurs dirigeants lors d'un projet de restructuration : même
punition. Toute lutte est donc dans le collimateur de l'Etat qui montre
son véritable visage : celui d'une bande d'hommes armés au service
exclusif de la Bourgeoisie.

Il faut saisir toutes les occasions d'unifier la colère populaire
contre
les pyromanes gouvernementaux.
Des appels à la grève ont été lancés à la SNCF, dans des entreprises
publiques comme privées : mobilisons-nous pour la radicalisation de ces
grèves et pour la grève illimitée !
Unissons-nous contre la militarisation opposons-nous au couvre feux.
Dans
les lycées les facs et les entreprises, toutes et tous en grève sur
nos
revendications traditionnelles mais surtout pour sortir Sarkozy.
Mobilisons-nous pour dire non aux rafles d'étrangers en situation
irrégulières, non aux provocations policières et à l'intervention de
l'armée, pour exiger le remboursement par l'état des dégâts dont il est
responsable.

Contre la marche vers la dictature : Unifions et amplifions les luttes.

Organisation Communiste Libertaire Reims
BP 1213
51058 Reims CEDEX

http://journal-lechatnoir.site.voila.fr

Encore plus efficace :
http://journal2-lechatnoir.site.voila.fr

Les émissions radios :
http://reimsradioprimitive.free.fr

Consultez le site de l'OCL
http://oclibertaire.free.fr

OCL Reims
http://monsite.wanadoo.fr/pascaloclreims/
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