| | l'insoumise | |
| | Auteur | Message |
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buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: l'insoumise Lun 28 Nov - 13:00 | |
| L’INSOUMISE : 1 AN DE DIFFUSION ANARCHISTE À MONTRÉAL! VENDREDI 11 NOVEMBRE: 5 À 8 DE SOUTIEN LIBRAIRE ET LIBERTAIRE
Depuis maintenant un an est ouverte à Montréal la librairie anarchiste l’INSOUMISE, fruit de la réunion de six groupes diffuseurs libertaires, d’individus-es et d'associations diverses ayant participé à sa mise sur pied et à son fonctionnement.
Des centaines de livres, brochures et journaux anarchistes de toute tendances et radicaux de divers horizons, ont enfin pu circuler largement à Montréal grâce à ce lieu libraire ouvert 6 jours par semaine.
Venez fêter avec nous au local de la librairie, au 2033 boulevard Saint-Laurent, de 5 heures à 8 heures en ce 11 novembre, « Jour du souvenir », où les capitalistes célèbrent la chair à canon de toutes leurs sales guerres. Quant à nous, nous nous souviendrons de toutes les insoumises et insoumis anarchistes et libertaires, réfractaires de toujours aux guerres et dont les écrits sont diffusés à la librairie. Pour l’occasion, il y aura plein de nouveautés libraires et diverses boissons pour célébrer. Ce sera aussi une occasion pour les personnes intéressées au projet de discuter avec les diffuseurs responsables de la librairie l'Insoumise.
Bienvenue à tous les camarades et amis-es de la librairie.
Téléphone : (514) 313-3489 email : librairie_insoumise(a)yahoo.ca ou diffuseurslibertaires(a)yahoo.ca | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 19 Mar - 17:01 | |
| ACRATIE et COURANT ALTERNATIF à la librairie anarchiste L’INSOUMISE, Montréal Nous soulignons l’arrivée de 40 nouveaux titres des éditions Acratie à la librairie l’Insoumise ainsi que des publications de l’OCL (Organisations Communiste Libertaire) dont 12 numéros hors-séries de Courant Alternatif sous forme de dossiers spéciaux toujours d’actualité comme «L’arnaque citoyenne, le contrôle social, libération sexuelle, agriculture etc.». Nous recevrons aussi à chaque mois la revue Courant Alternatif de l’OCL. Nous avons regroupés, pour le deux prochaines semaines, tous ces titres sur un rayonnage spécial pour en faciliter la consultation.
SOUTENONS LES EDITIONS ANARCHISTES EN SE PROCURANT LEURS TITRES À L’INSOUMISE.
Librairie L'Insoumise 033 St-Laurent Montréal | |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: ... Sam 25 Nov - 15:40 | |
| Note de lecture « Harcelez les huiles ! », suivi de « Les rebelles en Kaki »
Deux textes sur la subversion dans les forces armées américaines pendant la guerre du Vietnam.
Édité et traduit par SIA, Syndicat Intercorporatif Anarcho-syndicaliste de Caen P.B. 257 - 14013 Caen Cedex France
Cette brochure antimilitariste du SIA de Caen, disponible à Montréal, tombe à point nommé pour rafraîchir la mémoire.
Elle rappelle ce que furent le courage de beaucoup de GI’S au Vietnam dans leur pratique de la subversion et du refus de combattre y compris au coeur de la guerre, leur degré d’insoumission, leurs mutineries et leur stratégie du « fragging » auprès des gradés récalcitrants, jusqu’à la création des « coffee houses », lieux d’échanges et de propagande pour les nombreux journaux antimilitaristes édités par eux-mêmes. Le “fragging” consistait, après plusieurs avertissements, à l’élimination du gradé par l’utilisation d’une grenade à fragmentation. De 800 à 1000 tentatives de « fragging » eurent lieu au cours de la guerre du Vietnam.
« L’absence, depuis le milieu des années 70, d’un mouvement de soldats (…), l’abandon de la conscription, l’image de la force d’interposition humanitaire que cultive l’armée ont amené un affadissement et une raréfaction de la propagande et l’action antimilitariste. » Enfin, si depuis le Vietnam les stratégies militaires ont changé (les équipement et les techniques d’affrontements ne sont plus les mêmes), la guerre en Irak et en Afghanistan rappelle la série de luttes que les déserteurs ou les insoumis ont menés contre l’armée et les mutineries courageuses de certaines compagnies de combat ; leurs luttes exemplaires, en lien avec plusieurs groupes radicaux de leur temps, disent assez combien l’antimilitarisme a fait parti et doit encore faire parti des stratégies révolutionnaires.
En contrepartie, la situation nouvelle au Canada crée par l’engagement des troupes canadiennes, l’impopularité de cet engagement, la militarisation des discours sécuritaires, les tués de plus en plus nombreux peuvent générer à moyen terme un mouvement d’agitation au sein même des forces armées qu’il faut dès à présent anticiper un peu partout. C’est le sens de cette brochure qui fait aussi le lien avec des signes de mécontentement, épars pour le moment, mais suffisamment visibles dans l’armée américaine en Irak.
L’implication des forces armées canadiennes en Afghanistan de plus en plus massif, les discours militaristes qui l’accompagnent, plus visibles chaque jour, semblent ponctuer une interminable escalade de violence pour la défense d’un ordre mondial en train de se resserrer partout. En 2006, plus de 3 700 insurgés et civils ont été tués depuis le début de l'année lors d'attaques ou d'attentats en Afghanistan, soit quatre fois plus qu'en 2005. Les violences liées à l'insurrection sont passées "de moins de 300 par mois à la fin de mars 2006 à plus de 600 à la fin septembre, alors qu'elles étaient d'environ 130 par mois en 2005". La récente manifestation à Montréal pour le rapatriement des militaires canadiens a au moins montré que la lucidité, même réduite en nombre et mouillée de partout, peut tenter de se dresser face à l’endoctrinement militaire. L’insoumission, la désertion, pratiquées massivement pendant la guerre du Vietnam sont quelques unes des valeurs antimilitaristes pertinentes à remettre au goût du jour au-delà du mot d’ordre de rapatriement du contingent militaire. Elles ne sont pas les seules. Refus de l’endoctrinement et théorie révolutionnaire vont de pair avec la possibilité d’une option révolutionnaire, exprimée en des termes les plus adéquats à la richesse de ce projet. Il n’y a donc pas de hasard si parmi les opposants à toute guerre y compris dans sa version moderne de guerre totale au terrorisme - prétexte à un contrôle massif des populations - certains tentent de corriger la légitimité de l’indignation dans le sens de sa propre radicalité et de franchir « les survivances de pensées, d’habitudes et d’intérêts du vieux monde ». Car nous nous heurtons toujours aux formes aiguës de la dépossession.
Il n’est pas vain de constater que les formes de luttes utilisées par un nombre important de GI’S américains au Vietnam pourraient bien être similaires à celles qui seront, un jour prochain, utilisées en Irak et pourquoi pas en Afghanistan par les militaires canadiens. Si l’antimilitarisme semble avoir disparu des campus américains et canadiens, il n’est pas exclu qu’il y revienne assez vite en cas d’extension du conflit en Iran ou en Syrie. On a par ailleurs noté que pendant la guerre du Vietnam, ce sont les engagés et non les conscrits qui « avaient le plus tendance à entrer en rébellion ouverte. » Tous les espoirs sont donc permis puisque pour le moment aucune conscription n’a eu lieu.
Actuellement, le nombre croissant de déserteurs américains dont beaucoup se sont réfugiés au Canada est ainsi un signe clair d’une prise de conscience progressive des enjeux véritables de la guerre en Irak contre le « terrorisme » tout comme le mécontentement grandissant de la population canadienne contre les opération canadiennes Apollo (2001-04), Athena (de 2003 au début de 2006) et Archer dans la région de Kandahar où il n’est plus question de se concilier les populations locales mais de participer comme supplétif à un programme militaire américain d’inspiration colonial.
Enfin la fable du caractère « humanitaire » de la présence des forces canadiennes en Afghanistan et le discours inépuisable de la lutte contre le terrorisme relèvent clairement de la propagande et d’un contrôle social ouvertement discrétionnaire pour chaque état concerné ; un tel discours légitime toutes les attaques et chaque moment répressif de tous les états contre leur propre population comme on peut le constater partout dans le monde.
Ces deux textes ont l’immense mérite de démontrer que l’insoumission sous toutes ses formes est plus que jamais d’actualité.
Titusdenfer666(a)yahoo.fr
Brochure diffusée au Québec par La Sociale (asociale(a)colba.net) et disponible à la librairie L’INSOUMISE, 2033 St Laurent Montréal. Tel: 313-3489. |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Dim 10 Déc - 22:11 | |
| Note de lecture LA CHEVAUCHÉE ANONYME. Une attitude internationaliste devant la guerre (1939-1941) Louis Mercier Vega
Postface de Charles Jacquier Éditions Agone, collection Mémoires sociales
Qui est l’auteur de ce roman qui emprunte aux enjeux historiques de son temps mieux que ne saurait le faire une biographie ou un récit historique ? Louis Mercier Vega (1914-1977) est le pseudonyme de Charles Cortvrin (Autres pseudos : AJOR, Jean Baudant, Courami/Couramy, Damashki, Robert Hersay/R.C., La Paluche, L’Itinérant/L’itinérante, Robert Léger, Liégeois, Carlo Manni, Luis Mercier Vega, Pierre Paillard, Santiago Parane, Charles Ridel, le Parrain, Danton, « A moi seul une fédération de pseudonymes », aimait-il à dire). Il combat en Espagne dans le Groupe international de la colonne Durruti en 1936, puis après la défaite se réfugie en France avant de s’embarquer pour l’Amérique du sud avec quelques camarades dans la même situation que lui. Son livre est le récit de cette errance depuis Marseille, où avec d’autres combattants internationalistes, surveillé par la police française, il rejoint Bruxelles puis Anvers. Embarqué comme marin, il débarque en Argentine puis rejoint Santiago du Chili grâce aux réseaux informels de solidarité. L’intérêt étonnant de ce livre tient aux constantes remarques et réflexions, discussions « in vivo » qui émaillent le récit depuis la recherche d’un point de chute à Marseille jusqu’à cette traversée de l’Atlantique et l’installation provisoire au Chili. Remarques et réflexions sur le mouvement social, sur les difficultés de se réclamer encore et toujours d’un mouvement social qui vient d’essuyer une terrible défaite, remise en cause et polémique sur les causes de la défaite, commentaires sur l’état présent du monde, sur les conditions de survie d’un milieu libertaire éclaté, débats difficiles et ponctués de doutes mais toujours d’humanité sur les conditions de l’engagement, de la clandestinité, de la reprise individuelle propre au mouvement anarchiste, sur la nécessité de nouvelles pratiques sociales. Rien ne manque pour que l’on comprenne la densité du vécu instable de Vega et de ses camarades, pour que l’on sente avec eux, les enjeux impérieux qu’ils doivent affronter en tant que révolutionnaires avec la vigilance dont dépend leur survie. Les conditions de leurs orientations, de leurs choix, les modalités difficiles d’un combat à continuer sinon à renouveler sont quelques unes des problématiques majeures abordées par le livre sans que rien n’y soit dissimulé, ni les fausses pistes, ni les illusions, ni les incertitudes. La question de l’organisation révolutionnaire revient constamment, omniprésente. La clairvoyance de ces débats et l’appréhension lucide des conditions de la défaite se manifestent également dans l’évaluation contrastée des résultats de l’assaut prolétarien espagnol, question qui demeure au coeur des débats de ces camarades en exil. Cependant, constamment au fil de leur périple, la solidarité trouve un vrai terrain d’expression que le livre rend parfaitement. Les conditions historiques et sociales changent, la conscience des militants évolue, de nouvelles priorités surviennent : néanmoins si la solidarité est toujours omniprésente – les réseaux d’entraide fonctionnent encore – elle ne dissimule pas le désarroi et les nouvelles difficultés des militants libertaires dans les pays d’accueil de l’Amérique du sud. Partout autour d’eux la situation politique et militaire est extrêmement tendue. Le monde change plus vite qu’eux, ils doivent alors trouver en eux-mêmes la force nécessaire pour poursuivre la lutte. L’Allemagne hitlérienne s’apprête à une guerre qu’ils savent inéluctable. Pour les militants, il faut choisir : continuer l’engagement mais sous quelles formes ? Comment ne pas réduire sa volonté de construire un monde meilleur à des pratiques fantomatiques ou simplement militaires, pour eux qui ont refusés la militarisation des milices anarchistes ? Le mouvement anarchiste est divisé entre pacifistes et internationalistes, quelle voie faut-il choisir ? Ce livre est riche d’enseignement : il engage à une problématique que tout révolutionnaire devrait se poser quotidiennement. Quel est le meilleur chemin pour accéder à une prise de conscience réelle, quelle pratique pour quelle théorie, comment ne pas sombrer, quelles sont les priorités d’un combat social ? Comment réactualiser sa pensée et sa pratique dans un monde en constant bouleversement ? Marianne Henckel écrit en épilogue de ce récit (p.213) : « À regarder de près nous ne sommes pas absents du combat, si nous menons le nôtre, tout en connaissant et en développant celui des autres. Nous dirions même que notre combat dépend étroitement de la connaissance de celui des autres. Les chausse-trappes se préparent évidemment bien à l’avance. Pour ne pas y tomber nos généralités préventives ne sont pas suffisantes. (…) » Critique lucide et exigeant de la révolution espagnole écrasée, Vega écrira dans la revue Témoins N° 12-13 de 1956, l’article Fidélité à l’Espagne, sous la signature de Louis Mercier alias Charles Ridel : « Bâtie sur des hommes, la Révolution espagnole n’est ni une construction parfaite ni un château de légende. La première tâche nécessaire à notre équilibre est de réexaminer la guerre civile sur pièces et sur faits et non d’en cultiver la nostalgie par nos exaltations. Tâche qui n’a jamais été menée avec conscience et courage, car elle eût abouti à mettre à nu non seulement les faiblesses et les trahisons des autres, mais aussi nos illusions et nos manquements, à nous, libertaires. La manie qui consiste à vanter nos actes d’héroïsme et nos capacités d’improvisation est mortelle, parce qu’elle réduit au seul plan individuel la recherche des solutions sociales et efface, par un artifice de propagande, les situations auxquelles nous fûmes incapables de faire face. La tendance à magnifier les militants de la C. N. T. et de la F. A. I. masque notre impuissance à œuvrer efficacement là où nous nous trouvons, où nous travaillons et sommes en mesure d’intervenir. Elle est trop souvent évasion hors de notre temps et hors de notre monde. Sans compter que les militants espagnols eux-mêmes s’en trouvent allégés de leurs propres responsabilités, se voient suspendus comme images de saints qu’ils savent ne pas être, et figés dans des attitudes alors qu’il leur faut agir les yeux ouverts. » [Consulter le site : http://raforum.apinc.org/article.php3?id_article=3874] Ce livre est un magnifique rappel qu’en dehors de tout exotisme militant, notre impuissance ou notre puissance à changer les conditions de survie actuelles dépend de notre volonté à les changer dans notre quotidien immédiat, avec naturellement la mentalité correspondante.
Titusdenfer666(a)yahoo.fr
Ce livre est diffusé au Québec par La Sociale et disponible à la librairie L’INSOUMISE, 2033 St Laurent Montréal. Tel: 313-3489. _______________________________________________ | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Lun 18 Déc - 15:09 | |
| La librairie offre un choix de revue, de livre (neufs ou usagés), de brochures, de journaux, représentant différentes tendances de la mouvance libertaire. On y trouve aussi des livres et de la documentation sur les autochtones.
2033 St Laurent Montréal. Tel: 514-313-3489 Heures d’ouvertures : Lundi fermé – mardi/mercredi 12H-18H – Jeudi/vendredi 12H-20H Samedi/dimanche 12h-17
LES BRISEURS DE MACHINES, de Ludd à José Bové Nicolas CHEVASSUS-AU-LOUIS – Seuil
Les " fauchages volontaires " de champs d'OGM par José Bové et ses amis expriment une forme radicale de résistance à un développement technique considéré comme injuste et néfaste. Cette violence a une longue histoire, trop peu connue, qui débute avec les bris de machines textiles dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle sous la conduite d'un légendaire " général Ludd ". Le luddisme est né, et connaîtra en Europe divers avatars pendant tout le XIXe siècle, pour ressurgir aujourd'hui. Longtemps considérées, tant par les théoriciens du capitalisme que par le mouvement ouvrier, comme des mouvements réactionnaires de refus du " progrès ", ces révoltes sont, depuis peu, réexaminées. Les études historiques désormais portent un regard bien moins dédaigneux sur les briseurs de machines ; la recherche économique réinterprète le luddisme comme l'expression d'une alternative à la production de masse choisie par la première révolution industrielle ; une nouvelle critique de la société industrielle, à partir des années 1970, a pris pour cible la mécanisation et l'automatisation ; et des mouvements actuels, comme les fauchages d'OGM, sans se référer explicitement au luddisme, en reprennent les grands thèmes et les modes d'action. C'est à retrouver cette histoire et à évaluer sa signification sociale qu'est consacré ce livre. Alternant récits et analyses, il a pour fil directeur l'idée que le choix d'introduire une machine ou une nouvelle technologie est un choix politique. Loin d'être neutre, ou inexorable comme on le croit trop souvent, la mécanisation et l'automatisation procèdent toujours de l'exercice d'un pouvoir, au profit d'un groupe humain et au détriment d'un autre. [http://www.decitre.fr/livres/fiche.aspx?code-produit=9782020825610]
LES BOUTEILLES SE COUCHENT Patrick STRARAM - Allia
Les bouteilles se couchent est une plongée dans les dérives nocturnes d’un groupe où l’on retrouve Guy Debord et Ivan Chtcheglov, membres de l’Internationale Lettriste que Straram rejoindra en 1953, ainsi que Jean-Michel Mension (auteur de La Tribu, également chez Allia), Jacques Blot, Jean-Claude Guilbert, Michèle Bernstein (c’est avec elle qu’il fera une virée au Havre sur les traces de Sartre et de la petite ville de La Nausée)... L’arpentage du quartier latin s’effectue en zigzag. Les circuits se terminent toujours dans des salles enfumées et houleuses où les idées fusent. L’écrivain Patrick Straram (1934-1988) fut, dans les années 70/80, l’une des figures marquantes de la contre-culture québécoise. Non seulement comme poète (auteur d’une douzaine de titres dont Irish coffees au No Name Bar et Vin rouge Valley of the Moon, éd. L’hexagone) mais aussi comme créateur du Centre d’art de l’Elysée (premier cinéma d’art et essai à Montréal) et animateur à Radio-Canada, d’abord d’une série d’émissions (Une demi-heure avec... Boris Vian, Samuel Beckett, les trains, le blues, etc) puis d’une centaine d’heures de Blues clair. Ce titre, emprunté à Django Reinhard figurera d’ailleurs en tête de tous ses livres à partir de 1983. Il fut également l’un des éléments clés de l’aventure de la revue « Parti pris » (magazine nationaliste et anticolonialiste 1963/1968) et correspondant à Montréal des « Cahiers du cinéma ». Ce livre est tiré des archives du fond Straram de la bibliothèque du Québec. [Jacques Josse - 20 juin 2006 (http://www.remue.net/spip.php?article165)]
FRACTURES D’UNE VIE Charlie BAUER, Agone.
Ne racontant pourtant que sa vie, Charlie Bauer rappelle presque un demi-siècle d'histoire de France, qui commence dans un quartier ouvrier à la périphérie de Marseille, dans les années 1950, où il se forge à la religion populaire d'alors, le communisme ; une formation complétée par le pillage, en bande organisée, des magasins et des trains. L'engagement du PC dans la guerre d'Algérie provoque la première rupture : l'auteur et ses amis soutiennent le FLN algérien. Arrêté, Charlie Bauer est condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Son quotidien est désormais rythmé par ses transferts d'une maison centrale à une autre ; il passera neuf années en cachot ou dans des quartiers de haute sécurité (QHS). Libéré après quatorze ans de détention, il revient vite à une vie de clandestin où il croise Jacques Mesrine en activiste contre les QHS, avant de replonger pour dix ans, jusqu'en 1988. Ce livre paraît deux ans plus tard. Quinze ans après, cette réédition poursuit le témoignage d'une vie de résistance à l'ordre social dominant.
LE CULTE DE LA CHAROGNE Anarchisme, un état de révolution permanente (1897-1908) Albert LIBERTAD – Agone
On adore ou on déteste le personnage et ses écrits. Pas de demi-mesure avec Libertad, cet homme qui a voulu faire de sa vie une illustration de l’anarchie vécue au quotidien, un « état de révolution permanente ». Critique acerbe du militantisme, de la démocratie et de l’électoralisme, de la vie quotidienne, de la valeur et de la marchandise... rien ne trouve grâce à ses yeux. Et ne se contentant pas de dénoncer par écrit, il passe à la pratique, fonde les Causeries populaires, porte la contradiction dans les réunions publiques, participe à de nombreuses manifestations violentes malgré son infirmité et pratique l’amour libre. Dans ses articles, le style est flamboyant et l’attaque fait mouche à chaque fois. Gaetano Manfredonia prend avec justesse sa défense dans la postface (« Libertad était un camarade ! »). (http://www.avoixautre.be/article.php3?id_article=964)
---------------------------- DE Raoul VANEIGEM :
POUR L’ABOLITION DE LA SOCIÉTÉ MARCHANDE - Payot L’ART DE NE CROIRE EN RIEN - Payot BANALITÉS DE BASE - Verticales LE CHEVALIER, LA DAME, LE DIABLE ET LA MORT – Le cherche midi éditeur DE L’INHUMANITÉ DE LA RELIGION - Denoël TRAITE DE SAVOIR VIVRE À L’USAGE DES JEUNES GÉNÉRATIONS – Folio
----------------------------- De Guy DEBORD
ŒUVRES –Quarto, Gallimard LA SOCIÉTÉ DU SPECTACLE - Folio
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Emma GOLDMAN
L’ÉPOPÈE D’UNE ANARCHISTE : New York 1886, Moscou 1920 – Complexe
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ENRICO MALATESTA
AU CAFÉ, SUIVI DE ENTRE PAYSANS – Bibliothèque anarchiste, Phénix éditeur. Que deviennent l’anarchie dans les dialogues de comptoir ? L’anarchie est-elle en droit une doctrine constituée, figée ? Tel est le thème de réflexion développé par Malatesta dans cet incontournable du genre. | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Dim 3 Juin - 20:30 | |
| LIBRAIRIE ANARCHISTE L’INSOUMISE 2033 St Laurent Montréal. Tel: 313-3489
Karl Kraus - Peter Watkins - Constant - Guy Debord – Castoriadis - Claude Lefort - Frantz Jung- Carnino - CQFD - Offensive - Cahiers Spartacus - Camillo Berneri- Archinov- Marcel Ollivier- Albert Parsons - August Spies - Larry Portis - Jeanne Humbert -
KARL KRAUS LES DERNIERS JOURS DE L’HUMANITÉ Éditions Agone
Le chef d’oeuvre de Kraus. « Un appel à résister. Karl Kraus, contre l’empire de la bêtise : Les médias disposent des moyens d’entretenir l’illusion d’une équivalence entre liberté et liberté de la presse, alors que cette dernière signifie surtout liberté des industriels qui possèdent la presse. Sous l’apparence du « débat public », les journalistes dominants ont réussi à imposer leurs normes à des militants et à des intellectuels. Karl Kraus fustigeait déjà ces formes de « bêtise » dans les années 1930. » (Alain Accardo)
Les faits mis en scène ici par Karl Kraus se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; les récits prennent vie sous forme de personnages, les personnages dépérissent sous forme d’éditorial ; la chronique a reçu une bouche qui la profère en monologues, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes – bien des hommes n’en ont plus qu’une. Quiconque a les nerfs fragiles, bien qu’assez solides pour endurer cette époque, qu’il se retire du spectacle.
PETER WATKINS MEDIA CRISIS Éditions Homnisphères
L’auteur des films LA COMMUNE (Paris 1871), Doriane Film, 2000 ; PUNISHMENT PARK, Doriane Film, 1971 ; mais aussi LA BOMBE (The War Game) ; CULLODEN, etc. nous livre son manifeste politique et culturel, un essai critique sur les mass medias et leur impact dévastateur : "tu mens à la caméra, tu mens à ta mère, tu mens à tout le monde" !
CONSTANT, UNE RÉTROSPECTIVE. Musée PICASSO, Antibes.
Constant Nieuwenhuis, dit Constant, fonda le mouvement artistique Cobra, prit contact avec le Bauhaus imaginiste, participa aux réunions fondatrices de l’I.S. à Alba en Italie, puis adhéra à l'Internationale situationniste en 1958. Auteur du projet NEW BABYLON, Constant rêve d'un urbanisme "unitaire", il veut inventer des villes où la circulation, les relations, les activités s'accomplissent librement et où la vie échappe aux contraintes des métropoles modernes. Seul, puis avec des assistants, Constant a commencé à construire les maquettes aériennes de sa cité idéale, moins maquettes que sculptures, à en dessiner plans et vues, moins exercices d'architecte qu'improvisations de peintre et de graveur. CORRESPONDANCE, TOME 6, GUY DEBORD Fayard
« C'est en 1979 que Guy Debord décide, une première fois, de quitter un Paris qui à ses yeux avait, depuis longtemps déjà, tout perdu de son charme. Si le siège de l'état-major s'est déplacé, l'état de guerre, pour lui, reste permanent depuis la situation en Italie, dont il donne une analyse lucide dans sa préface à la quatrième édition italienne de 'La Société du spectacle', jusqu'à celle de l'Espagne de l'après franquisme, qui le conduit à mener campagne en faveur des 'autonomes' emprisonnés à Ségovie, le tout entrecoupé de 'jours tranquilles' passés ici ou là, durant lesquels conseils, traductions et publications se succèdent. Le 5 mars 1984, le mystérieux assassinat de son ami éditeur le pousse dans un nouveau type de combat, cette fois contre une presse particulièrement déchaînée et hostile. De ces années pleines de bruit et de fureur en tout genre, beaucoup de choses vont être retenues et analysées qui alimenteront les prochains Commentaires sur la société du spectacle. »
SOCIALISME OU BARBARIE – ANTHOLOGIE Textes de Cornelius Castoriadis, Claude Lefort, Daniel Mothé, Pierre Souyri, Albert Véga, Jean-François Lyotard.
Pendant la seconde moitié du XXe siècle, le monde a semblé divisé en deux camps irréductiblement opposés. Mais, derrière les mots - " socialisme ", " plan ", " marché " -, quelle était la véritable nature des systèmes qui s'affrontaient ? Le groupe " Socialisme ou Barbarie " (1949-1967), qui publia la revue du même nom, a essayé de montrer que, pour ce qui est du sort réservé aux hommes, il y avait une unité profonde entre les deux systèmes. Cette double critique sans concessions - menée dans un isolement presque total - a semblé confirmée par les révoltes ouvrières de 1953 et 1956 à l'Est, par la contestation de plus en plus générale des formes d'organisation sociale dans les années soixante à l'Ouest. Mais comment agir pour transformer la société, comment lutter ou s'organiser en rompant avec les pratiques qui ont mené à l'échec le mouvement ouvrier traditionnel ? Le monde a changé depuis et, sur certains points, leur intérêt est historique - mais l'histoire peut avoir un très grand intérêt ! Sur d'autres points, ils sont plus actuels que jamais.
FRANZ JUNG - LE CHEMIN VERS LE BAS CONSIDÉRATIONS D’UN RÉVOLUTIONNAIRE ALLEMAND SUR UNE GRANDE ÉPOQUE (1900-1950) Agone éditeur
Qui veut comprendre l’échec de la révolution allemande et la décennie qui a précédé la Seconde Guerre mondiale ne peut ignorer les faits. Ils permettent de comprendre comment a pu s’étendre, à la manière d’un ulcère cancéreux, l’épouvantable sentiment de vide auquel étaient en proie tous ceux qui croyaient pouvoir encore s’appuyer sur quelque chose, ne fût-ce que le souvenir de leur existence politique. Si, après un tremblement de terre, les survivants conservent quelque espoir de voir le soleil réapparaître un jour à l’horizon, ceux d’entre nous qui allèrent au tapis, furent rejetés ou choisirent de prendre la fuite n’avaient, eux, plus rien à attendre. La vie continuait en surface, mais l’épanouissement, qui fonde la prétention individuelle à l’existence, s’était brutalement arrêté. Ainsi s’expliquent l’apathie, l’indifférence et la montée du cynisme. S’il se passait encore quelque chose, on ne le voyait plus qu’à travers une épaisse cloison de verre… Successivement poète, romancier, journaliste, soldat, dramaturge, agent d’assurance, délégué KAPD auprès du Komintern, Franz Jung (1888–1963) n’a jamais séparé la révolte artistique de la révolution sociale. Quand de nouvelles générations voudront « repartir à l’assaut du ciel », elles devront notamment s’approprier l’expérience de ces avant-gardes esthétiques et politiques allemandes dont Jung fut un acteur et un témoin de premier plan.
LA TYRANNIE TECHNOLOGIQUE, Guillaume Carnino, Celia Izoard, Cédric Biagini. Éditions l’Échappée
Après le travail et le sommeil, la troisième activité des occidentaux est de regarder la télévision. 80% de la population française possède un téléphone portable contre moins de 5% dix ans plus tôt. Créée en 1998 dans un garage, la société Google est aujourd’hui cotée en bourse et valorisée à près de 75 milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, les ventes d’antidépresseurs ont doublé. Les nouvelles technologies, fer de lance et alibi d’une industrie obsédée par la rentabilité, participent chaque jour un peu plus à la destruction du lien social et à la disparition des formes anciennes de sociabilité, d’organisation du travail et de la pensée. Leur diffusion massive et leur omniprésence posent les bases d’une véritable mutation anthropologique comparable à l’apparition de l’écriture. Si l’alphabétisation fut bien souvent la compagne de l’émancipation, les technologies contemporaines préparent et organisent un monde fondé sur la vitesse, l’immédiateté, la superficialité, le profit et la mort.
DEUX REVUES DE PLUS DIFFUSÉES PAR L’INSOUMISE :
CQFD : Mensuel de critique et d’expérimentations sociales. Les regards et critiques diffusés par ce tabloïd ont une histoire nourrie de divers approches, recherches et faits du passé et du présent. Sans affiliation aux idéologies prétendument émancipatrices qui ont marqué le XXe siècle, CQFD se propose de faire connaître la permanence des attitudes réfractaires qui continuent, quoiqu’il en soit, dans le monde d’aujourd’hui.
OFFENSIVE veut contribuer à une offensive réelle contre le capitalisme et l'exploitation, pour une refondation de la société sur les valeurs de solidarité, d'égalité sociale et de liberté. Le dossier de son premier numéro s'intitulait « cassez vos télés ». Le dernier numéro, disponible à l’Insoumise, traite de l’ENGAGEMENT. Au sommaire : « Qui sommes-nous ? | Le militant funambule, la soutenable légèreté de l’être | La mémoire sociale, une arme de subversion massive | Révolution.com | L’art de l’esquive, ou comment les porte-parole de la contestation s’acoquinent avec les médias | Je suis donc je lutte ? | Droit dans le mur, à propos de l’impuissance politique contemporaine | Être révolutionnaire | Le projet de société n’appartient pas qu’aux militant-e-s | Militant et dominant ? | La scission, le cas d’information et réflexion libertaires. »
Enfin de nombreux titres de la Collection LES AMIS DE SPARTACUS sont à nouveau disponibles
L'association "Les amis de Spartacus" constituée en 1979, pour assurer la continuité des éditions des "Cahiers de Spartacus" fondées en 1934 par René Lefeuvre, leur principal animateur jusqu'à sa mort survenue en 1988, rassemble des individus, bénévoles, unis dans un projet d'offrir au lecteur un certain nombre de textes oubliés, méconnus ou apportant un éclairage nouveau pour contribuer, sur des bases non sectaires, au débat nécessaire entre tous ceux et toutes celles qui ne se résignent pas à accepter le monde tel qu'il est et n'ont pas perdu l'espoir d'un changement social radical.
I.C.O. LA GRÈVE GÉNÉRALISÉE, MAI-JUIN 68. Spartacus
Lorsque, ces dernières années, des décisions gouvernementales – sur les retraites, sur le contrat de travail – ont mobilisé contre elles une partie non négligeable de la population, le cri de «Grève générale » a retenti ici et là. L’exemple de mai 1968, pour lointain qu’il soit, est le plus proche que nous ayons. Dans cette brochure que les travailleurs qui formaient Informations Correspondance Ouvrières ont tirée à chaud de leur participation au mouvement, on verra en particulier s’esquisser une caractéristique essentielle de la grève générale dans une société comme la nôtre : c’est que, pour survivre, et avec eux toute la population, les grévistes seront très rapidement confrontés à la nécessité de remettre en route la production, à leur façon et à travers leur propre organisation.
RÉVOLUTIONNAIRES EN CATALOGNE. Groupe DAS - Marcel Ollivier
Deux textes d’époque : Ce que sont la C.N.T et la F.A.I. et Les journées sanglantes de Barcelone de Marcel Ollivier.
HAYMARKET POUR L'EXEMPLE. Albert Parsons, August Spies.
4 mai 1886, des milliers de travailleurs, sur la place de Haymarket, protestent contre l'assassinat de gréviste à l'usine McCormick. Une bombe, un policier est tué, et s'ensuivit une fusillade qui fit six victimes chez les policiers et un nombre déterminé de morts et de blessés chez les travailleurs. Ce fut l'occasion d'une chasse aux anarchistes, aux militants syndicalistes révolutionnaires. Parmi eux, huit furent inculpés : les auteurs et deux autres furent pendus. Ils avaient écrit sur leur vie, sur leurs combats, sur leurs convictions.
I.W.W. LE SYNDICALISME RÉVOLUTIONNAIRE AUX ÉTATS-UNIS. Larry Portis
"La mission historique de la classe ouvrière est de supprimer le capitalisme. L'armée des producteurs doit être organisée non seulement pour la lutte quotidienne contre les capitalistes, mais aussi pour prendre en mains la production quand le capitalisme aura été renversé. En nous organisant par les industries, nous formons la structure de la nouvelle société à l'intérieur même de l'ancienne" (préambule de la Constitution des Industrial Workers of the World). Première manifestation du syndicalisme révolutionnaire aux États-Unis.
LA MAKHNOVCHTCHINA Archinov
L'insurrection révolutionnaire en Ukraine de 1918 à 1921.
JEANNE HUMBERT ET LA LUTTE POUR LE CONTRÔLE DES NAISSANCES Roger-Henri Guerrand et Francis Ronsin
Anarchiste et pacifiste, Jeanne Humbert milite pour la liberté sexuelle et, à partir des années 1910, mène le combat des néo-malthusiens pour la liberté de la contraception et de l’avortement.
GUERRE DE CLASSE EN ESPAGNE Camillo Berneri
Douze articles que Camillo Berneri écrivit pour le journal « Guerra de classe », en plein cœur de la révolution espagnole, avant d’être assassiné par les staliniens durant les journées sanglantes de Barcelone, le 5 mai 1937. Ces textes sont une base essentielle pour qui veut saisir les problématiques et les urgences auxquelles furent confrontées les révolutionnaires en Espagne. _______________________________________________ | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Jeu 9 Oct - 12:11 | |
| ** George ORWELL À MA GUISE, Chroniques (1943-1947) - Agone
Préface de Jean-Jacques Rosat & Postface de Paul Anderson.
Nouvelle traduction de l’anglais par Frédéric Cotton et Bernard Hoepffner (texte intégral)
« Pendant quelques années, Orwell a disposé dans l’hebdomadaire Tribune d’une chronique de mille mots où il jouissait de la plus entière liberté dans le choix de ses sujets et dans l’expression de ses idées. Il y traite aussi bien de la bombe atomique que des amours des crapauds, de la guerre froide que de l’arrivée du printemps. Contemporaines de la rédaction de La Ferme des animaux et de l’élaboration de 1984, ces chroniques sont généralement considérées comme le meilleur du journalisme d’Orwell. Elles n’étaient jusqu’à présent que partiellement accessibles en français. Ce volume en fournit la traduction intégrale, accompagnée d’une riche introduction de l’éditeur anglais et d’un appareil de notes à l’usage du lecteur français. »
** Michel CHUECA DÉPOSSÉDER LES POSSÉDANTS- Agone
La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906)
Textes réunis & présentés par Miguel Chueca, de Édouard Berth, Henri Girard, Jean Jaurès, Hubert Lagardelle, Paul Louis, Fernand Pelloutier, Émile Pouget, Georges Sorel et Henri Van Kol.
La grève générale exprime, d’une manière infiniment claire, que le temps des révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l’homme, de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la grève générale entendent faire disparaître tout ce qui avait préoccupé les anciens libéraux : l’éloquence des tribuns, le maniement de l’opinion publique, les combinaisons de partis politiques. Ce serait le monde renversé, mais le socialisme n’a-t-il pas affirmé qu’il entendait créer une société toute nouvelle ?
On ne sait plus grand-chose de ce que furent les origines du syndicalisme français, et notamment du débat qui vit s’affronter les porte-parole du tout jeune mouvement syndical et ceux du socialisme politique, alors faible et divisé. Comme on a oublié la différence radicale entre le socialisme par en haut et le socialisme par en bas, fondé sur la grève générale.
Ce recueil permettra de mieux connaître la nature et les mobiles d’un mouvement qui tenta de donner à la classe ouvrière le sentiment de la formidable puissance dont elle dispose. Ce même sentiment qui, dès 1879, avait inspiré à un ouvrier cette pensée : « Les patrons s’inclineront devant nous car nous sommes les producteurs, et quand les bras ne se mettent pas au travail, le capital tombe. »
** Revue AGONE numéro 40 « L’INVENTION DE L’IMMIGRATION »
Quelques articles : Naissance d’un problème – Les maliens à l’Élysée : chroniques d’une visite forcée – Mériter d’être français – Les immigrés du BTP à l’ombre de la pénurie de main d’œuvre – Le « problème des banlieues » au prisme de la division du travail journalistique - etc.
L’idéologie de l’état français a-t-elle changée depuis les colonies ? Exemple :
« En nous rejoignant, vous rejoignez une longue histoire, une langue présente sur les cinq continents, de nombreuses pages de gloire et hélas quelques épisodes sombres. Vous rejoignez un pays qui est né à l’ombre des grandes cathédrales – et je trouve particulièrement émouvant que cette maison, cette préfecture de police, soit dressée si près de Notre-Dame-de-Paris – mais qui respecte les autres croyances et philosophies. Vous rejoignez un pays de mers et de montagnes, de villes et de campagnes, de monuments anciens et récents, qui disent sa gloire et sa grandeur. Et désormais vous appartiennent – comme à nous – Chartres et Versailles, la tour Eiffel et Chambord, le mont Saint-Michel et le Louvre, Victor Hugo et Debussy, Delacroix et Rodin. Soyez fiers d’être désormais français, comme nous sommes heureux de vous recevoir parmi nous. »
(Extrait du discours de M. Builly, sous-directeur de la citoyenneté, lors d’une cérémonie de remise des décrets de naturalisations à la préfecture de police de Paris, 23 février 2006)
** René RIESEL – Jaime SEMPRUN CATASTROPHISME, ADMINISTRATION DU DÉSASTRE ET SOUMISSION DURABLE –Encyclopédie des nuisances
Extraits : Le programme de la décroissance, tel que Latouche le propose au citoyennisme décomposé comme à l’écologisme en quête de recomposition, n’est pas sans évoquer celui tracé en 1995 par l’américain Rifkin, dans son livre La fin du travail.(p. 73) Le goût de la conformité vertueuse, la haine et la peur panique de l’histoire, sinon comme caricature univoque et fléchée, ont atteint un point tel qu’à côté de ce qu’est aujourd’hui un citoyenniste, avec ses indignations calibrées et labellisées, son hypocrisie de curé, sa lâcheté devant tout conflit direct, n’importe quel intellectuel de gauche des années cinquante ou soixante passerait presque pour un farouche libertaire débordant de combativité et d’humour. (p. 83)
La librairie propose toujours de très nombreux ouvrages soldés sur la question sociale, les amérindiens, le féminisme radical, l’écologie. | |
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