Le 17 novembre, à l'heure de midi, une vingtaine de clowns ont pénétré
en
chantant dans le réfectoire du Lycée de la Vallée de Chevreuse (91).
Cet
établissement, situé dans la technopole de Saclay qui regroupe des
laboratoires du CEA, CNRS, Polytechnique, Danone… expérimente un
dispositif biométrique pour contrôler le flux des élèves au self.
Tandis
que certains improvisaient un sketch et donnaient des tracts, les deux
lecteurs biométriques ont été totalement détruits à coups de marteau.
Ils
avaient improvisé à cet effet un périmètre de sécurité pour protéger
les
personnes présentes. Alors que les individus déguisés sortaient du
lycée,
des surveillants et des élèves les ont violemment pris à partie. 3
personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles ont
comparu hier après-midi au tribunal d'Evry, le procès étant reporté au
16
décembre. Les dégâts sont estimés à plus de 15 000 euros. Cette action
est
revendiquée par un collectif qui dénonce les dispositifs de
surveillance
et de contrôle social, dont la surenchère est entretenue par les
instituts
de recherche et les industries High Tech.
Notons que l'installation du lycée de la Vallée de Chevreuse est
rigoureusement conforme aux consignes du GIXEL, le lobby des industries
de
l'interconnexion, des composants et des sous ensembles électroniques,
qui
conseille dans son « Livre Bleu » remis au gouvernement : « La sécurité
est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une
atteinte
aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la
population
les technologies utilisées, et parmi celles ci, la biométrie, la
vidéosurveillance et les contrôles. Plusieurs méthodes devront être
développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire
accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées par un effort de
convivialité par une reconnaissance de la personne et par un apport de
fonctionnalités attrayantes :
Education dès l'école maternelle, les enfants utilisent cette
technologie
pour rentrer dans l'école, déjeuner à la cantine…. » (...)