Sommaire et Editorial du n°28 de La Sociale, feuille d'infos du Groupe
D'Anarchistes de Lille et Environs (GDALE)
Editorial : Poussez, poussez !
Ces derniers temps le capitalisme et ses zélotes ont un peu mal à la gueule, il
faut bien le dire. Alors que la crise financière n’en finit plus de faire
pleurnicher les vaillant-e-s éditorialistes de la presse au garde-à-vous, qui
n’osent plus soulever le moindre tapis de peur d’y trouver un bon gros scandale
financier de plus, ça craque un peu partout dans la finance, l’économie « réelle »
et les gouvernements. Afin de satisfaire les appétits contrariés de leurs
gloutonNEs actionnaires, les grosses boîtes prennent la « crise » économique comme
prétexte pour mettre en place des plans prétendûment sociaux en cascade, qui vont
se traduire par une vraie catastrophe, « sociale » justement. Des centaines de
milliers de travailleureuses au chômage, qui vont entraîner dans leur sillage les
sous-traitants et leurs employéEs, le petit commerce (qu’on appelle poliment «
emplois induits ») et la consommation en général. Précipitez-vous, grande braderie
sur les 4x4 et les écrans plats !
Pendant ce temps le gouvernement continue à détricoter les droits sociaux en
décalant la mise en retraite d’office à 70 ans, en voulant nous faire bosser le
dimanche, en sabotant l’inspection du travail, etc. Face à cela, alors que les
raisons de tout casser sous les yeux des caméras de vidéo-surveillance se
multiplient, les syndicats français sont désespérément sages. Non mais qu’est-ce
qu’ils attendent ? L’apocalypse nucléaire ? Patience, on y viendra...
Mais va falloir qu’il se calme le gouvernement ! D’ailleurs il semble qu’il
commence à le comprendre, à la lumière du bazar joyeusement concocté par nos amiEs
grecQUEs. En effet, la conjonction entre une jeunesse révoltée et des
travailleureuses qui le sont tout autant est un cocktail explosif, capable de péter
à la gueule de n’importe quel petit apprenti dictateur. Alors on commence à lâcher
du lest. Parce que, au cas où certain-e-s ne l’auraient pas compris, ce
gouvernement est comme tous les autres. Son objectif prioritaire n’est pas
d’appliquer les recettes de l’ultra-libéralisme à tout crin, mais de rester en
place. Alors on contredit ce qu’on racontait la veille : finalement
l’ultra-libéralisme économique et social n’est pas la seule recette de gouvernement
possible. On peut racheter des banques. On peut renoncer à la réforme des lycées.
On peut augmenter le minimum vieillesse. On peut fourguer une prime de 200 euros à
4 millions d’allocataires de la CAF. On pourra peut-être bientôt renoncer à faire
travailler les genTEs le dimanche, alors qu’illes en avaient touTEs tellement
envie. Camarades, c’est le moment de gueuler : grande braderie sur les primes, «
coups de pouce » et mesurettes ! Peut-être qu’une fois à court de pognon à
saupoudrer, ilLes finiront par vider leurs fauteuils ?
Combien tu veux pour ta vieille bagnole ? Et elle roule ? Si tu m’achètes un
appart’, je te file une Mercedes ! Voilà où en sont nos gouvernements et nos
agences immobilières : attention on revient à l’âge du troc. Bientôt l’abolition de
la monnaie ? Pas si sûr : les cadeaux bonux qu’accorde le gouvernement à tour de
bras ne représentent pas grand chose si on les compare à ceux octroyés aux grands
mamamouchis de la loterie financière et aux pertes de revenus que vont essuyer les
salariéEs licenciéEs qui vont venir grossir les légions d’inscritEs qu’une ASSEDIC
en pleine fusion-démolition n’arrive déjà plus à gérer. Y a de quoi s’énerver, non
?
Allez allez ! Y a plus qu’à pousser !
Sommaire
- Afghans, un charter de moins.
- Vive le Sabotage !
- Grèce : Emeute, Yeah !
- La Solidarité Internationale et la Libertad
- Logiques de Profit, Logiques de Mort.
Textes disponibles en ligne sur : http://lille.cybertaria.org/rubrique71.html
GDALE : http://lille.cybertaria.org/rubrique16.html