| | ligue des anti-cléricaux | |
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buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ligue des anti-cléricaux Sam 2 Avr - 16:27 | |
| Toutes les religions, avec leurs dieux, leurs demi-dieux, et leurs prophètes, leurs messies et leurs saints, ont été créées par la fantaisie crédule des hommes, non encore arrivés au plein développement et à la pleine possession de leurs facultés intellectuelles ; en conséquence de quoi le ciel religieux n'est autre chose qu'un mirage où l'homme, exalté par l'ignorance et la foi, retrouve sa propre image, mais agrandie et renversée, c'est à dire divinisée.
L'histoire des religions, celle de la naissance, de la grandeur et de la décadence des dieux qui se sont succédé dans la croyance humaine, n'est donc rien que le développement de l'intelligence et de la conscience collectives des hommes. A mesure que, dans leur marche historiquement progressive, ils découvraient, soit en eux-mêmes, soit dans la nature extérieure, une force, une qualité ou même un grand défaut quelconques, ils les attribuaient à leurs dieux, après les avoir exagérés, élargis outre mesure, comme le font ordinairement les enfants, par un acte de leur fantaisie religieuse. Grâce à cette modestie et à cette pieuse générosité des hommes croyants et crédules, le ciel s'est enrichi des dépouilles de la terre, et, par une conséquence nécessaire, plus le ciel devenait riche et plus l'humanité, plus la terre devenaient misérables. Une fois la divinité installée, elle fut naturellement proclamée la cause, la raison, l'arbitre et le dispensateur absolu de toutes choses : le monde ne fut plus rien, elle fut tout ; et l'homme, son vrai créateur, après l'avoir tirée du néant à son insu, s'agenouilla devant elle, l'adora et se proclama sa créature et son esclave.
Le christianisme est précisément la religion par excellence parce qu'il expose et manifeste, dans sa plénitude, la nature, la propre essence de tout système religieux, qui est l'appauvrissement, l'asservissement et l'anéantissement de l'humanité au profit de la Divinité. Dieu étant tout, le monde réel et l'homme ne sont rien. Dieu étant la vérité, la justice, le bien, le beau, la puissance et la vie, l'homme est le mensonge, l'iniquité, le mal, la laideur, l'impuissance et la mort. Dieu étant le maître, l'homme est l'esclave. Incapable de trouver par lui-même la justice, la vérité et la vie éternelle, il ne peut y arriver qu'au moyen d'une révélation divine. Mais qui dit révélation, dit révélateurs, messies, prophètes, prêtres et législateurs inspirés par Dieu même ; et ceux là une fois reconnus comme les représentants de la Divinité sur la terre, comme les saints instituteurs de l'humanité, élus par Dieu même pour la diriger dans la voie du salut, ils doivent nécessairement exercer un pouvoir absolu. Tous les hommes leur doivent une obéissance illimitée et passive, car contre la Raison divine il n'y a point de raison humaine, et contre la Justice de Dieu il n'y a point de justice terrestre qui tiennent. Esclaves de Dieu, les hommes doivent l'être aussi de l'Eglise et de l'Etat, en tant que ce dernier est consacré par l'Eglise.
Voilà ce que, de toutes les religions qui existent ou qui ont existé, le christianisme a mieux compris que les autres, sans excepter même les antiques religions orientales, qui d'ailleurs n'ont embrassé que des peuples distincts et privilégiés, tandis que le christianisme a la prétention d'embrasser l'humanité toute entière ; et voilà ce qui, de toutes les sectes chrétiennes, le catholicisme romain a seul proclamé et réalisé avec une conséquence rigoureuse. C'est pourquoi le christianisme est la religion absolue, la dernière religion ; et pourquoi l'Eglise apostolique et romaine est la seule conséquente, légitime et divine. N'en déplaise donc aux métaphysiciens et aux idéalistes religieux, philosophes, politiciens ou poètes : l'idée de Dieu implique l'abdication de la raison et de la justice humaines, elle est la négation la plus décisive de l'humaine liberté et aboutit nécessairement à l'esclavage des hommes, tant en théorie qu'en pratique. A moins de vouloir l'esclavage et l'avilissement des hommes, comme le veulent les jésuites, comme le veulent les momiers, les piétistes ou les méthodistes protestants, nous ne pouvons, nous ne devons faire la moindre concession ni au Dieu de la théologie ni à celui de la métaphysique. Car dans cet alphabet mystique, qui commence par dire A devra fatalement finir par dire Z, qui veut adorer Dieu doit, sans se faire de puériles illusions, renoncer bravement à sa liberté et à son humanité. Si Dieu est, l'homme est esclave ; or l'homme peut, doit être libre, donc Dieu n'existe pas. Je défie qui que ce soit de sortir de ce cercle ; et maintenant qu'on choisisse.
Michel Bakounine
M. Bakounine photographié par Nadar
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Autres articles : Marx-Bakounine et la Commune de Paris ; la Commune de Paris ; l'AIT pendant la Commune de Paris ; Michel Bakounine ; la Commune de Marseille ; Condamnation du communisme autoritaire par M. Bakounine (Daniel Guérin) ; le congrès de Saint Ismier 1872 : la naissance de l'anarchisme ? A propos du fédéralisme libertaire ; Ni clochers, ni minarets ! l'anti-cléricalisme, un combat toujours d'actualité !
A lire : Dieu et l'Etat (brochure Volonté anarchiste) ; les Oeuvres complètes (Champs libres) ; Ecrits libertaires ; Fédéralisme, socialisme et antithéologisme ; Bakounine Politique (Editions du Monde libertaire) ; Michel Bakounine (brochure Graine d'ananar ) ; Bakounine (Madeleine Grawitz) ; L'ordre mon cul, la liberté m'habite !(édition, Esprit frappeur) La religion ? C'est l'opium du peuple (brochure des éditions du Monde Libertaire) Et si Dieu existait, il faudrait s'en débarrasser (brochure des éditions du Monde Libertaire) | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: pareil Sam 2 Avr - 16:28 | |
| Ni clochers, Ni minarets !
NUL n'ignore les descriminations économiques et sociales dont souffrent les jeunes défavorisés des banlieues. Nul n'ignore non plus qu'elles se doublent de discriminations racistes intolérables envers ceux issus de l'immigration, qu'ils soient de la première, deuxième ou troisième génération, naturalisés ou nés français. Dans ces conditions, et vu l'absence de perspectives tangibles d'amélioration de ces dernières, rien d'étonnant à ce qu'il y ait des phénomènes de violences, de casses, de délinquances, mais aussi de révoltes et d'agitations de toutes sortes. Rejetés, montrés du doigt, victimes de vexations policières quand ce n'est pas de bavures, il est clair qu'on ne peut pas demander à tous ces jeunes de se tenir tranquilles et de rester sages comme des images ! Pourtant, c'est ce que voudrait bien ce gouvernement, en digne représentant des intérêts qu'il défend, ceux du Capital. Il a besoin de la paix sociale, y compris dans les cités. Plutôt que de s'attaquer aux racines du mal, et on sait pourquoi, il préfère essayer d'acheter à moindre coût le calme. Alors, après avoir brandi l'épouvantail islamique favorisant ainsi la montée du FN., ce qui l'arrangeait bien, l'État renverse complètement la vapeur. Il décrète, puisque l'Islam est maintenant en nombre de fidèles la deuxième religion de France, qu'il est temps qu'elle s'organise, qu'elle s'intègre à la république et à la laïcité à la française. En somme, il s'agit maintenant de concrétiser ce qui relevait jusqu'à présent du fantasme: l'islamisation de la jeunesse immigrée. On croit rêver, et pourtant c'est ce qui est d'une certaine façon recherché. Le prix à payer pour obtenir la quiétude dans nos cités: livrer les jeunes prolétaires aux imams, comme les chômeurs allemands avaient été livrés en leur temps aux nazis, pour mieux les encadrer et les empêcher de dépasser le stade de la révolte ou de la réaction épidermique. Alors, on nous bassine avec la bonne influence d'un Islam tolérant et ouvert, c'est tout juste si on n'ajoute pas laïc et républicain. C'est un discours qu'on avait déjà entendu, notamment à Neauphle-le-château, où s'était réfugié l'ayatollah Khomeyni, qui tenait exactement les mêmes propos quand il n'était pas encore au pouvoir, et on sait ce qu'il advint. La récidive est venue quelques années plus tard, quand les réfugiés afghans nous expliquaient doctement qu'il ne fallait pas s'inquiéter, le fondamentalisme, c'est un retour aux sources pures de l'islam, il n'a rien à voir avec l'intégrisme chiite iranien ! Effectivement, ce n'est pas pareil, c'est cent fois pire ! Alors, quand maintenant on y rajoute une dimension citoyenne, nouveau concept très à la mode, c'est vraiment se moquer du monde. A moins que citoyen veuille essentiellement dire bon toutou gentil et obéissant, ce qu'on subodore, quand l'État nous parle de citoyenneté, et que mis à la sauce islamique, on puisse traduire par faire filer droit une jeunesse immigrée un peu agitée, et qu'elle reste à sa place, chacun chez soi et les veaux seront bien gardés!
Danger communautariste Peut lui chaut si c'est sur le dos des jeunes (et les filles sont en première ligne de mire) que ce marché est passé, si le risque est grand de voir fleurir l'esprit communautaire. Après tout, l'exemple américain est là pour monter que le capitalisme s'en accommode très bien, au contraire, et c'est tout ce que l'État recherche. D'ailleurs, le communautarisme, ce dernier, les municipalités, les sociétés de transports etc., ne le cultivent-ils déjà pas ? Il suffit d'observer le recrutement effectué pour les agents de sécurité, les médiateurs dans les quartiers, les emplois jeunes dans les bus... Si tu ne veux pas obéir au flic blanc, tu ne va pas désobéir à l'agent de sécurité arabe, si tu refuses ton ticket au contrôleur " gaulois ", va t'expliquer avec le préposé black. Puisque tu te sens le droit de gueuler contre un chef français, tu ne vas pas le faire contre ce patron de ta communauté, dont tous les membres doivent se serrer les coudes. Ce phénomène bien connu est largement utilisé par les patrons de minorités ethniques, et du Sentier à la Défense, nombre de travailleurs (plus ou moins clandestins d'ailleurs) s'y font piéger.
Ni évangiles, ni coran Contre le droit d'abrutir les enfants, de maintenir leurs consciences dans le ghetto de l'obscurantisme, les mollahs feront donc régner l'ordre dans les quartiers. C'est déjà commencé dans certains coins, où au nom d'Allah certains " repentis " font la chasse à tout ce qui n'est pas Halal, parfois pour mieux assurer leurs petits trafics, comme ça tout baigne, c'est tranquille, le quartier ne fait plus parler de lui. La misère reste pourtant. Ce phénomène de l'ordre moral islamique est bien connu en Iran, où ce qu'on appelle là-bas le " Bazar " (les gras commerçants traditionnels) utilise les pauvres, en les recrutant comme gardiens de la révolution islamique. Pendant qu'ils font la chasse aux tenues indécentes et aux mauvaises mœurs, les affaires peuvent prospérer et l'exploitation continuer. Cet exemple est aussi une réponse à la campagne menée par certains et qui voudrait faire accroire que la religion musulmane est une religion progressiste, au prétexte qu'un de ses piliers c'est l'aumône, qu'au moment de l'Aïd, il y a le partage du mouton avec ceux qui n'ont pas les moyens d'en acheter un, que le ramadan, en faisant ressentir la faim, permettrait aux croyants de ne pas oublier ceux qui souffrent de la misère... Ce genre de chanson, on l'a entendu avec les cathos de gauche et leur théologie de la libération. Des foutaises. Comme si la charité n'était pas au contraire une manière de maintenir un ordre établi inique. Si le coran était progressiste, il proposerait plutôt l'extinction du paupérisme avant le prochain croissant de lune ! Pas plus qu'il n'y a les évangiles révolutionnaires avec un Jésus-Christ premier communiste, il n'y a le coran subversif avec un Mahomet prêchant la lutte de classe!
Laïcité ! Idem en ce qui concerne la laïcité. Nous raconter que l'islam qui sera enseigné aux jeunes sera respectueux de la laïcité, c'est méconnaître sciemment que fondamentalement, aussi bien le christianisme que l'islam ou d'autres, les religions cherchent à s'imposer et à couvrir l'ensemble de la société. C'est en fonction du rapport de force institué par les libres penseurs, les athées, les laïcs, qu'elles font mine de s'adapter, qu'elles tolèrent la liberté de conscience. Qu'on leur laisse la bride sur le cou et gare! La calotte a toujours en poche la boite d'allumettes pour embraser les bûchers ! Alors, en fonction de l'influence qu'elles exercent sur la société, les religions adoptent plus ou moins profil bas, mettent plus ou moins de l'eau dans leur vin. Effectivement, à l'aune de la société française, la religion musulmane est très minoritaire, et il ne s'agit pas de hurler avec les lepénistes que Marianne va bientôt porter un tchador, mais tout simplement de constater qu'elle est par contre largement majoritaire dans la classe ouvrière immigrée, et c'est là qu'est le danger (voir communatarisme). Illusion aussi de penser que tous les efforts entrepris, notamment par les femmes, pour sortir de leur rôle d'éternelles mineures voulu par le prophète, seront soutenus par des religieux qui ont tendance, surtout quand ça les arrange, à prendre tout au pied de la lettre. Et dans le genre cultiver le machisme, ils savent faire. En faisant de chacun-chacune un dominant et une dominée, le coran (et les autres livres sacrés) s'opposent à toute idée de libération des individu (e) s! Et par-delà les querelles de chapelle, les déistes de tout poil savent faire l'union sacrée (combat contre la contraception et le contrôle des naissances, contre l'émancipation des femmes, la libération homosexuelle etc.), là-dessus, on peut leur faire confiance! Vachement sympa pour les beurettes, déjà que c'était pas facile pour elles, entre les traditions de la famille musulmane, le père et les grands frères, si en plus il y a des mollahs et leurs affidés à chaque coin de rue, c'est pas ainsi que ça va s'améliorer. Quant à oser prétendre qu'avec l'Islam on peut faire reculer l'échec scolaire, parce que c'est une religion qui soit-disant défend le savoir et les sciences, il fallait le faire! Mais d'un Galilée condamné aux créationnistes américains, des médecins et algébristes arabes suspectés de sorcellerie aux talibans rétrogrades et analphabètes, toute l'histoire des religions crie le contraire!
Mauvais coup C'est donc un bien mauvais coup qui est porté par l'État contre la population immigrée dans toutes ses dimensions. Lutter contre la fleuraison des mosquées n'est pas une tâche aisée, de même que lui faire prendre conscience du piège qui est tendu. Vu le racisme ambiant, et sachant que ceux qui se mobilisent contre la construction de mosquées sont encartés à l'extrême droite, le risque est grand, au nom de la lutte antiraciste, à se retrouver à devoir défendre ces dernières, car il n'est pas question de faire des alliances contre-nature ! En ce qui concerne les anarchistes, qui luttent contre toutes les religions, on ne peut nous soupçonner du moindre racisme mais... A cela s'ajoute la recherche des racines d'une jeunesse balançant entre deux mondes, la volonté de redécouverte culturelle, or la laïcité touche peu de pays musulmans et l'islam y est partie intégrante de l'art et de la culture. Sans oublier le rejet de l'occident, la diabolisation de certaines valeurs parce que liées à ce qui est inaccessible pour toutes tes victimes de la pauvreté. Puisque je n'ai pas les moyens d'avoir tel ou tel objet, de vivre de telle ou telle façon, je décrète que ce n'est pas bien, que c'est impie... La frustration provoque des réactions irrationnelles. Les religieux jouent sur du velours et sont experts en manipulations. Les manifs au Maroc sur la modification du statut de la femme doivent nous alerter sur ce problème : c'est dans les couches pauvres qu'ont été massivement recrutés les " anti-progrès ", c'est dans les classes aisées et cultivées qu'on retrouve les pro. Raison supplémentaire d'être vigilant. Détourner la colère et le ressentiment des jeunes vers des boucs émissaires soigneusement choisis est une grande spécialité religieuse. Notre travail consiste donc à ne pas laisser l'État enfermer dans un ghetto culturel et moyenâgeux toute une frange des classes populaires. Ce dernier sait pertinemment que laisser le terrain aux sectateurs d'Allah, c'est aller au rebours de l'intégration et, malgré ses beaux discours laissant entendre le contraire, il a fait son choix: du moment que rien ne bouge et ne dépasse dans les cités, il s'en lave les mains. D'une certaine façon, on pourrait presque dire que ça arrange bien le patronat: plus la classe ouvrière est divisée, meilleur c'est pour lui. En ce sens, la religion aura encore joué son rôle de véritable poison pour tous les travailleurs. Il est impératif de faire comprendre à la jeunesse immigrée que ce ne sont pas les recteurs de mosquée et autres savants docteurs de la foi qui vont lui donner du boulot (uléma, c'est pas encore reconnu dans les conventions collectives), que ce n'est pas grâce à la prière qu'elle aura une vie décente, que ce n'est pas l'appel du muezzin qui fera tomber les murs invisibles mais ô combien réels du ghetto. En bref, elle n'a strictement rien à gagner à se laisser séduire par la danse du ventre des barbus!
Éric Gava - Groupe de Rouen
affiches anti-cléricales
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autre article : Dieu et l'Etat (extrait du livre de M. Bakounine) ; l'anti-cléricalisme, un combat toujours d'actualité !
A lire : La religion ? C'est l'opium du peuple (brochure des éditions du Monde Libertaire) Et si Dieu existait, il faudrait s'en débarrasser (brochure des éditions du Monde Libertaire) Dieu et l'Etat (Michel Bakounine) | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: pareil Sam 2 Avr - 16:29 | |
| La Religion contre les femmes
des affiches
un site consacré à l'athéisme. "Débattre des origines religieuses de l’oppression des femmes, c’est débattre des fondements symboliques et juridiques du pouvoir et de l'État" (Suzanne Blaise)
Le retour en force du religieux, accompagné d’un développement du fondamentalisme, dans un monde patriarco-capltaliste en crise profonde, ne peut que susciter une immense inquiétude, particulièrement en ce qui concerne les libertés et les droits des femmes. Mais ces pouvoirs patriarco-politico-religleux ne sont pas issus d’une génération spontanée et pour mieux comprendre ce qu’il en est aujourd'hui, un retour aux sources est nécessaire.
Au commencement... étaient les déesses mères Les recherches archéologiques et anthropologiques mettent en évidence l’existence d’un pouvoir religieux féminin et la première hiérarchie : le sacré et le profane. Peu à peu, au cours des millénaires, un semblable divin de sexe opposé s’est imposé, ces déesses mères se retrouvent entourées d'hommes, époux, amant ou fils élu. Cette revanche des dieux mâles implique un meurtre de la mère et la destruction d’une religion et d’une symbolique propre aux femmes a eu lieu lors de la révolution néolithique (8000/2000 av. J-C). Avec la découverte des métaux apportait une longue période de guerres, de conquêtes. Les hommes imposent leur domination et pour ce faire approprient le sacré, fondement originel du pouvoir. Cette appropriation du sacré par les hommes s’accompagne d’une régression progressive du rôle et de la place des femmes dans la société. En orient, au moyen orient une question émerge : " Qui détient la supériorité ? La terre qui reçoit la semence, ou la semence qui fertilise la terre ? " La semence prend le pas, la femme devient une outre vide, n’est plus qu’un réceptacle. Cette conception a la vie dure : pendant la guerre en Ex-Yougoslavie, les femmes musulmanes violées par les soldats serbes devaient donner naissance à des enfants serbes.
Au commencement... était le verbe S’imposent alors les religions du livre : Bible, Torah, Évangiles, Coran. La plupart de ces textes sacrés ont été écrits, copiés, transmis, commentés par des hommes. Le verbe est assimilé comme la semence à un extérieur qui viendrait féconder un intérieur, "une nature". L'homme féconde la femme, détient le langage puisqu’il produit le sperme et assimile le pénis au phallus par un détournement. Encore actuellement le fonctionnement du langage décrit par les psychanalystes est centré sur le fonctionneront du phallus. Pourtant le phallus n'étant pas anatomique, il n’est pas le seul apanage des hommes, les femmes aussi ont affaire à lui. Il est intéressant de noter que Lacan dans ses derniers séminaires, pour contrer l’aspect religieux lié à la fonction paternelle, proposa une autre théorie encore en friche, qui permettrait de problématiser la sexuation sans recourir au phallus.
A suivre… Les femmes écartées de la transmission des écritures y sont peu présentes : deux livres sur quarante-cinq sont consacrés aux femmes dans la Bible. Voilà donc les femmes exclues du symbolique, du sacré et par voie de conséquence du politique, le patriarcat religieux étant à l’origine du patriarcat politique et "voilà pourquoi votre fille est muette" ! Pour justifier une telle exclusion, les femmes ont été décrétées inférieures, impures, porteuses de la faute, et de l'érotisme sacré des temples antiques au culte de la vierge dans les églises, on passe de l’amour qui se célèbre à l’amour qui se consume. Reléguées au rang de reproductrices, enfermées, servantes du seigneur mais " gardiennes du temple ", elles ne sont plus porteuses du sacré mais ne peuvent plus qu'être mères de porteurs du sacré. Ainsi les chrétiens, la vierge Marie, mère de Dieu devient la seule référence symbolique pour les femmes avec la virginité pour fer de lance et l’interdit d’une sexualité qui leur soit propre. Toutes les grandes religions du monde ont pour prêtres des hommes comme dans l'église catholique même si elles y tiennent une place en nombre avec comme rôle majeur : gestation et transmission. "La gestation porte la foi". Cependant durant des siècles, l'Église a pu constituer un refuge pour des femmes qui voulaient échapper à la violence de la société, à la loi du père, au mariage imposé. Elles pouvaient avoir accès à la sainteté (seule forme d'égalité avec les hommes), à la culture, avoir un rôle social, par le biais de l’enseignement, des soins, rôle que la société civile leur refusait. Mais, en règle générale, si elles "en faisaient trop" (certaines femmes d’exception dont des béguines acquierront un statut quasi sacerdotal), l’institution religieuse réagissait par l'élimination physique (bûchers) ou l’intégration forcée en institution (couvents très contrôlés). Avec l’amélioration de la condition des femmes, les vocations religieuses se raréfient tandis que "le religieux" tente un retour en force. Notre époque semble située à la croisée de deux mouvements antagonistes : le retour du religieux accompagné d’un développement du fondamentalisme sur fond de crise économique grave et l'émancipation des femmes, émancipation que ce retour du religieux bat en brèche. On peut constater une ingérence dramatique du pouvoir pontifical et de tous les pouvoirs religieux dans la vie civile, publique et politique (avec l’accord des politiques), aux interventions multiples, systématiques du pape contre les droits des femmes (imposition de normes sexuelles : hétérosexualité, mariage, condamnation de l'homosexualité, de l’avortement, de la contraception, du préservatif malgré les ravages du sida). Ces prises de position publiques vont à l’encontre des exigences de liberté et d'égalité.
Jean-Paul II est parti en croisade Il affirme dans ses encycliques Veritatis splendor ou Evangelum vitae que la loi divine doit primer sur les lois civiles justifiant ainsi des actions commando contre les centres d’interruption volontaire de grossesse, l’opposition au droit des femmes à disposer de leur corps et encourage tous les lobbies de l’ordre moral. Dans sa "lettre aux femmes" de 1995 il définit pour les femmes une "vocation spécifique" précisant que c’est dans le sacrifice et le don de soi que " la femme " peut s’accomplir. Il y rappelle également que l’avortement est un péché et un crime même pour les femmes violées durant la guerre en ex-Yougoslavie, avortement qu’il assimile à un génocide… Ce discours s’accompagne d’une exaltation de la dignité de la " femme " dans sa mission humaine et divine de mère, toujours dans la problématique d’une complémentarité homme-femme. S’il affirme soutenir les droits des femmes au travail, à l'égalité dans la vie publique, il écrit dans le même temps : " l'Église voit en Marie la plus haute expression du génie féminin et trouve en elle une source d’inspiration constante. Marie s’est définie elle-même servante du seigneur. " Cette mariolâtrie de Jean-Paul II peut se rapprocher du gouvernement de Vichy (exaltation d’un "éternel féminin", multiplication des pèlerinages aux sanctuaires mariaux, référence à une "loi naturelle" qui impose à chacun des deux sexes des rôles distincts, célébration de la famille). Cette célébration de la famille est largement reprise par le pape (et par le corps politique dans son entier), lequel pape qui, en 1994 dans sa lettre aux familles écrivait : "la famille constitue la cellule fondamentale de la société". Cette phrase est à rapprocher de celle de Hitler dans Mein Kampf : "La destruction de la famille signifierait la fin de toute humanité supérieure… Le but final de tout développement vraiment organique et logique doit être toujours la famille." Dans cette même lettre aux familles, le pape précise : "la famille est organiquement unie à la nation et la nation à la famille." Il déclare en outre que l'Église ne peut pas être une démocratie. Ce nationalisme, lors de son précédent voyage en France avait déjà été mis en évidence par la célébration de Clovis, induisant une vision théologique de la nation, le mythe d’une identité nationale, idées qui ne peuvent être porteuses que de xénophobie et d’exclusion. Cet été, Jean-Paul II revient. De quelle manière va-t-il encore frapper ? Rappelons-nous que lors de la quatrième journée mondiale de la jeunesse en 1989, il écrivait déjà l'hédonisme, le divorce, l’avortement, le contrôle de la natalité et les moyens de contraception, ces conceptions de la vie s’opposent à la loi de Dieu et aux enseignements de l'Église.
Nelly Trumel - été 1998
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Autres articles : Ni clochers, ni minarets ! ; Féminisme & anarchisme ; Pornographie, libération ou asservissement de la Femme l'anti-cléricalisme, un combat toujours d'actualité ! ; Appel pour pour le soutien aux déserteurs, aux insoumis, aux objecteurs, en Ex-yougoslavie | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Sam 9 Avr - 12:57 | |
| article Michel Onfray: «Mort à Dieu!»
RACHAD ARMANIOS Le Paradis selon le philosophe français Michel Onfray? L'éternelle félicité de l'imbécile heureux. Eve et Satan? De bienvenus contestataires qui rendent aux hommes leur puissance sur eux-mêmes et le monde. Les religions? Des fables pour enfants dont se convainquent les fidèles –victimes de la caste des prêtres, car Onfray conchie les institutions, pas les croyants– par peur d'accepter la finitude de leur existence. Les textes sacrés? De la propagande et un fatras de contradictions d'origine «humaine, très humaine, trop humaine»... En conclusion de son Traité d'athéologie, best-seller qui défraye la chronique française, Michel Onfray, l'anarchiste, le libertaire, l'hédoniste et l'épicurien de toujours, affirme qu'il «n'existe qu'un monde et que toute promotion d'arrière-monde nous fait perdre l'usage et le bénéfice du seul qui soit». Le pamphlétaire –agacé que sa pensée soit réduite à un pamphlet– signe là une véritable arme de destruction massive contre les religions. Un brûlot qui brille par la puissance du verbe, bien que les arguments avancés semblent parfois un peu légers. Cible privilégiée de la kalachnikov verbale d'Onfray, les monothéismes –chrétien, juif et musulman– sont réduits à l'éloge de la pulsion de mort: «La religion du Dieu unique travaille à la haine de soi, au mépris de son corps, au discrédit de l'intelligence, à la déconsidération de la chair, à la valorisation de tout ce qui nie la subjectivité épanouie; projetée contre autrui, elle fomente le mépris, la méchanceté, l'intolérance qui produisent les racismes, la xénophobie, le colonialisme, les guerres, l'injustice sociale.» Selon Onfray, l'affirmation d'un Dieu unique, intolérant et belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix. Vive Dieu, mais mort à la science, à l'intelligence, à la liberté, à tous les livres au nom d'un seul, au plaisir, aux pulsions, à la femme (niée par l'épouse et la mère), déplore le philosophe athée. «Autant dire la vie crucifiée et le néant célébré.»
DIEU N'EST PAS MORT
Or, loin d'être mort, comme l'a proclamé Nietzsche, Dieu –ou plutôt les valeurs judéo-chrétiennes héritées de plus de deux mille ans de «formatage biblique»– imprègne la chair des sociétés occidentales (on rit des propos du pape sur le préservatif, mais on se marie encore beaucoup à l'église...). La fin du monopole des professionnels de la religion sur le religieux a même libéré l'irrationnel et généré une plus grande profusion de sacré, prévient le philosophe. Nous serions dans une ère de «laïcité et d'athéisme chrétiens»: «Travail, Famille, Patrie, sainte trinité laïque et chrétienne» que ne renierait pas le curé de village, proclame Onfray. Le philosophe invite donc à une laïcité postchrétienne, à savoir athée. Militante, radicalement opposée à tout choix de société entre la Bible ou le Coran, cette laïcité défendrait la primauté de la raison et des Lumières sur la «pensée magique» des religions. Noyée dans un verbe qui coule à flots, l'argumentation d'Onfray semble parfois manquer de poids. Ainsi de la thèse de «l'inexistence du Christ», personnage «mythique», que l'on voudrait plus argumentée. Au-delà du pamphlet, le lecteur s'étonnera peut-être du peu de place donné au besoin de sacré comme phénomène anthropologique universel. La laïcité postchrétienne a-t-elle ainsi une chance de séduire? RAs | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 17 Avr - 15:27 | |
| Anticléricalisme n. m
Se dit du mouvement d’opinion qui s’oppose à la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel. Dans un sens plus restreint, l’anticléricalisme est un courant, plutôt politique et laïque, destiné à combattre l’influence politique du clergé et l’immixtion officielle des Églises dans les rouages de l’État. Voir les mots : Cléricalisme, Catholicisme, Église, Enseignement religieux. Ecoles confessionnelles. Pouvoir temporel, Concordat, Clergé, Libre Pensée, etc... | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 17 Avr - 15:30 | |
| G. Brocher Athéisme Encyclopédie anarchiste vendredi 3 décembre 2004.
ATHÉISME
Le mot athéisme est formé de deux mots grecs : (a), particule négative et du substantif (theos) dieu. L’athéisme est la théorie de ceux qui ne reconnaissent pas l’existence d’un dieu quelconque, d’un être supérieur à la nature humaine, d’une intelligence réglant les mouvements de l’univers et intervenant dans les affaires des hommes.
Le contraire d’athéisme est théisme, dont une des formes est le déisme.
Un anarchiste, qui ne veut pas de maître tout puissant sur la terre, pas de gouvernement autoritaire, doit nécessairement repousser l’idée d’un maître omnipotent auquel tout doit être soumis ; il doit, s’il est conscient, se déclarer athée, dans le sens ordinaire, mais cela ne suffit pas pour se rendre compte des difficultés que ce mot a de tout temps soulevées et pour comprendre l’idée qu’on semble avoir adoptée.
L’athéisme a excité la haine, le mépris de ceux qui n’en ont compris ni la philosophie, ni la morale, ni l’histoire. Nous allons, pour commencer, citer quelques appréciations d’auteurs connus.
« L’athéisme est une opinion dénaturée et monstrueuse, difficile à établir dans l’esprit humain, quelque déréglé qu’il puisse être. » (Montaigne.)
« Il n’y a d’athéisme que dans la froideur, l’égoïsme, la bassesse. » (Madame de Staël.)
« Si l’athéisme ne fait pas verser le sang des hommes, c’est moins pour l’amour de la paix que par indifférence pour le bien. » (J.-J. Rousseau.)
« Une preuve que l’athéisme n’est pas enraciné dans les coeurs, c’est la démangeaison de le répandre ; quand on ne se méfie pas de ses opinions on n’a pas besoin de leur chercher des appuis et des défenseurs : on veut convaincre les autres afin de se persuader soi-même. » (A. Bacon.)
Toutes ces phrases de philosophes sont bien creuses ; on peut, en quelque mots, en détruire l’effet. Nous espérons démontrer, dans cet article, que toutes les objurgations jetées à la face des athées sont absolument sans fondement.
Voyez plutôt la phrase du célèbre philosophe anglais, auteur du Novum Organum. Quel parti ne cherche pas à faire des prosélytes ? N’ont-ils pas tous des journaux, des livres pour défendre leurs idées ? Les chrétiens ne sont-ils pas les premiers à prêcher dans leurs églises, à envoyer des missionnaires ? Faudrait-il donc croire que tous doutent des dogmes qu’ils enseignent ? Pourtant, nous savons qu’il y a des chrétiens, ou simplement des théistes, bien convaincus des dogmes qu’ils cherchent à répandre.
« L’athéisme, a dit Bossuet, appauvrit l’humanité et lui ôte les plus grands biens : Dieu, l’âme, l’immortalité. »
A cela nous pouvons répondre que l’existence d’aucun de ces biens n’a été prouvée scientifiquement et que tout esprit libre peut légitimement douter de cette existence ou même la nier. Toutes les sectes religieuses prétendent que l’athéisme conduit au mal, que les athées sont nécessairement des hommes vicieux qui ont adopté les idées athées comme défi à la divinité justement offensée par leur vie scandaleuse.
Nous ne voulons pas nous arrêter ici pour demander la définition des mots vertu, vice, dont les acceptions varient avec chaque individu, chaque pays, chaque époque, chaque profession.
Les croyants affirment que parmi les causes directes de l’athéisme, on trouve le défaut d’éducation, les sociétés perverses, une vie licencieuse. Or, toute personne qui s’est donné la peine d’étudier sans parti pris reconnaît que les athées sont peut-être les gens les plus vertueux, les plus honorables, les plus dévoués à l’humanité. Qui pourrait être comparé aux frères Reclus, ces modèles de tout ce qu’il y a de bon, quoique nettement anarchistes et athées ! Quelles nobles figures que celles de Kropotkine, de Bakounine, de Tchernychevsky, de Myskhine, de Shelley, de Carlyle, de Holcroft, d’Owen, de William Morris qui tous ont lutté pour l’athéisme et la liberté ! Et en France, n’a-t-on pas vu des hommes comme Sylvain Maréchal, Lalande, Laplace, Helvétius, Berthelot, tous des modèles de vertu et de science ? Nous verrons dans la suite de cette étude que depuis les plus anciens temps, depuis Confucius, Lao-Tsée, depuis Gautama Cakya-mouni, dit le Bouddha, depuis les anciens philosophes grecs jusqu’à nos jours, les athées, les agnostiques qui, pour moi, sont des athées puisqu’ils n’affirment pas l’existence d’un dieu quelconque loin d’être des dévergondés ou de malhonnêtes gens ont été des modèles de tout ce qu’il y a de louable.
Les statistiques des prisons, des pénitenciers des États-Unis prouvent que ces établissements sont remplis d’hommes pieux, élevés dans des milieux religieux, ayant conservé toute leur vie leurs idées théistes, tandis que les athées, quoique nombreux dans la population, sont pour ainsi dire inconnus parmi les pensionnaires de l’État. S’il s’y trouve des personnes athées, ce sont des hommes qui ont été condamnés comme politiciens, avocats d’idées anarchistes, ou pour des discours nettement blasphématoires, chose qu’interdisent les lois de plusieurs États américains et même la législation anglaise. Il suffit encore à présent de nier Dieu dans des discours publics pour que les juges théistes condamnent un orateur à plusieurs mois de détention, ce qui est arrivé, il n’y a pas longtemps, au propagandiste Gott qui a été condamné à plusieurs mois de prison pour avoir distribué des brochures athées, bien que son nom signifiât Dieu ; ce pauvre homme est mort en prison.
Bradlaugh, le grand orateur anglais, qui avait excité tant de haines et s’était exposé à tant de poursuites par ses discours athées fut expulsé de la Chambre des Communes parce qu’il avait déclaré, lors des élections, que le nom de Dieu n’avait aucune signification pour lui. Etant l’idole de la population ouvrière de Northampton, il fut réélu après chaque annulation et il réussit à faire abolir le serment obligatoire en Angleterre.
Bradlaugh a écrit que l’athéisme conscient donne plus de possibilités pour le bonheur humain que tout système basé sur le théisme et que la vie des vrais athées est plus vertueuse parce que plus humaine que celle des croyants à une divinité ; l’humanité des dévots étant souvent neutralisée par la foi avec laquelle cette humanité est nécessairement constamment en conflit.
« L’athéisme bien compris n’est pas une simple incrédulité, une froide et aride négation ; c’est au contraire une fertile affirmation de toute vérité prouvée, il comprend l’assertion positive de l’action de l’humanité la plus élevée. » (A Plea for Atheism.)
L’athée ne dit pas : « II n’y a pas de dieu, car il est impossible de prouver une négation. Il dit : Je ne sais pas ce que vous voulez dire par Dieu, je n’ai aucune idée de Dieu ; le mot Dieu, pour moi, est un son qui ne me fournit aucune affirmation claire ou distincte. Je ne nie pas Dieu parce que je ne puis nier ce dont je n’ai aucune conception et dont la conception chez ceux qui croient en Dieu est si imparfaite, qu’ils sont incapables de me la définir. Si pourtant on veut définir Dieu comme une existence autre que l’existence dont je fais partie, j’affirme qu’un tel Dieu est impossible. »
La difficulté initiale dans toute polémique religieuse, c’est en effet de définir le mot Dieu. Il est également impossible d’affirmer ou de nier toute proposition à moins qu’il y ait chez l’affirmateur ou le négateur un accord sur la signification de chaque mot de la proposition. Je trouve, dit Bradlaugh, ce mot fréquemment employé par des personnes instruites qui se sont fait une réputation dans diverses branches des sciences, plutôt pour déguiser leur ignorance que pour expliquer ce qu’elles savent. Diverses sectes de théistes attribuent à ce mot des significations, mais souvent ces significations se contredisent elles-mêmes. Chez les Juifs monothéistes, chez les chrétiens trinitaires, chez les soniciens ou unitaires, chez les anciens polythéistes, chez les calvinistes, le mot Dieu, dans chaque cas, exprime une idée absolument irréconciliable avec les idées des autres sectes.
Lorsque les croyants cherchent à s’entendre sur une signification, ils n’arrivent à rien. Lorsque le théiste affirme que Dieu est un être différent, séparé de l’univers matériel, quand il orne cet être hypothétique de nombreux attributs : omniscience, omnipotence, omniprésence, immuabilité, immortalité, parfaite bonté, l’athée peut répondre : « Je nie l’existence d’un tel être parce que cette définition théiste est contradictoire en elle-même et contraire à l’expérience journalière. »
L’un des plus remarquables poètes et critique du XIXè siècle en Angleterre, Matthew Arnold, fils du grand éducateur et pasteur qui a rendu fameuse l’école de Rugby, écrit dans son célèbre ouvrage Littérature et Dogmatisme :
« Examinons le terme suprême dont est remplie la religion, le terme Dieu. L’ambiguïté dans l’usage de ce mot est à la racine de toutes nos difficultés religieuses. On s’en sert comme si c’était une idée parfaitement définie et certaine dont nous pourrions extraire des propositions et tirer des conclusions. Par exemple, j’ouvre un livre et je lis : Nos sentiments de la morale nous disent telle et telle chose et notre sentiment de Dieu d’un autre côté nous dit telle chose. Or, la morale représente pour tout le monde une idée définie et certaine, l’idée de conduite humaine réglée d’une certaine manière. Ici le mot Dieu est employé avec le mot morale comme si le premier représentait une idée aussi définie que le second. Mais le mot Dieu est le plus souvent employé dans un sens pas du tout scientifique ni précis : mais comme un terme de poésie, un terme jeté à un objet pas du tout clair pour l’orateur - un terme littéraire - et l’humanité le prend dans des sens différents selon que diffère la conscience psychologique. »
« Dieu est le nom que depuis le commencement des temps jusqu’à nos jours les hommes ont donné à leur ignorance (Max Nordau, Morale et Évolution de l’Homme). » Si l’on parle à l’athée d’un Dieu créateur, il répond que la conception d’une création est impossible. Il nous est impossible de nous représenter en pensée que rien puisse devenir quelque chose ou que quelque chose puisse devenir rien. Les mots création et destruction dénotent un changement de phénomène, ils ne dénotent ni origine ni cessation de la substance.
Le théiste qui parle de Dieu créant l’univers doit supposer ou bien que ce Dieu l’a tiré de soi-même ou bien qu’il l’a produit de rien. Mais le théiste ne peut regarder l’univers comme une évolution de la déité, parce que cela identifierait l’univers et la déité, cela serait du panthéisme (du grec pan toute chose et théos dieu). Il n’y aurait pas de distinction de substance, pas de création. Le théiste ne peut non plus regarder l’univers comme créé de rien, puisque selon lui la déité est nécessairement éternelle et infinie. L’existence de dieu éternelle et infinie exclut la possibilité de la conception du vide qui doit être rempli par l’univers créé. Nul ne peut penser à un point de l’étendue ou de la durée et dire : Voici le point de séparation entre le créateur et la créature. Il est aussi impossible de concevoir un commencement absolu ou une fin absolue de l’existence.
L’athée affirme qu’il connaît les effets, que ceux-ci sont à la fois causes et effets, causes des effets qu’ils précèdent et effets des causes qui les précèdent. Donc pas de création, pas de créateur.
Aucun des croyants n’a une idée autre que celle d’un Dieu anthropomorphe (c’est à dire à forme humaine) ; chacun se représente un Dieu sous la forme d’un vieillard, assis sur un trône et planant dans les nuages.
Raphaël et les peintres de la Renaissance l’ont peint sous la forme d’un vieillard à longue barbe, volant par les airs et vêtu d’une vaste robe. Dans les tableaux d’église, même par des peintres de génie, comme Michel Ange, on voit cette déité peinte en chair et en os, tantôt la tête ceinte d’une auréole, survivance du culte du soleil, tantôt formant le centre d’un triangle.
Dans mes voyages en Russie, j’ai souvent vu des paysans qui, avant de se découvrir en entrant dans une chambre, cherchaient l’image que les orthodoxes ont généralement dans un angle de leurs chambres et quand ils ne voyaient pas l’icône, demander « Gdié Bogh. » (Où est Dieu ?) Pour eux, ce morceau de bois peint placé dans un cadre doré, était bien Dieu, un portrait de Dieu.
L’évêque américain Brown, qui a été deux fois condamné par ses pairs pour hérésie, a écrit dans son livre « Christianism and Communism » : « Mon Dieu est une trinité dont la matière est le Père, la Force est le Fils, et la Loi le Saint Esprit » ; dans un autre endroit, il dit : « Dieu est la nature et les travailleurs. »
L.K. Washburn écrit : « Nous nous servons du mot Dieu et il n’y a pas deux personnes qui aient la même idée de ce que le mot Dieu signifie. » Dans le Truth-Seeker le même auteur dit : « II règne une notion assez nuageuse de la divinité, notion qu’il serait bien difficile d’exprimer en paroles. »
La bible nous parle de dieux (Elohim, pluriel de El, dieu sémite) créant la lumière avant le soleil, formant de ses mains d’abord un être hermaphrodite, homme et femme, puis, dans un second récit de la création, Yaveh (Dieu d’une tribu du SinaÏ) formant un être isolé et, pendant son sommeil, lui arrachant une côte pour en fabriquer une femme. Il plante des arbres exprès pour faire succomber ses créatures. De son ciel, il ne voit pas ce qui se passe dans le jardin d’Eden et descend pour s’y promener et surveiller la conduite des deux époux, il leur coud des vêtements. Dieu se fait voir à Moïse face à face, une autre fois, il ne se montre que de dos. Dieu, de son doigt, grave les commandements sur la pierre, ailleurs, il lutte toute une nuit avec Jacob sur les rives du Jabbok, il est vaincu par l’homme : Dieu est donc un être matériel.
Tous les livres sacrés de l’Orient qui parlent des dieux en font des êtres , humains supérieurs. Le Nouveau Testament dit que Dieu est esprit,ce qui ne veut rien dire, car pour la plupart des hommes, la lumière, la chaleur sont des esprits, tandis que ce ne sont que des manifestations des mouvements de la matière. Ce qu’en psychologie, on appelle esprit n’est qu’une des fonctions du cerveau, donc une manifestation de la matière. Dieu serait donc matériel, chose aussi absurde qu’impossible. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 17 Avr - 15:30 | |
| Voyons à présent ce que pensent de Dieu quelques écrivains remarquables :
Le grand inventeur Th. A. Edison a dit : « Dieu ? Un être suprême, assis sur un trône accordant aux individus humains une paix éternelle ou les condamnant à des châtiments sans fin pour ce qu’ils ont pu faire ou manqué de faire sur la terre ? Cette pensée me paraît aussi fallacieuse que répugnante... Aucun des dieux des différentes théologies n’a jamais été prouvé... Je n’ai jamais vu la plus légère preuve scientifique des théories religieuses sur le ciel et l’enfer, sur la vie future pour les individus, ou de l’existence de Dieu. » (Columbian Magazine, Janvier 1911.)
Le Jéhovah du Pentateuque était un meurtrier, un bandit, il aimait les offrandes de chair humaine. Les dieux d’Homère étaient lascifs et dépravés. Les dieux des sauvages sont simplement des chefs sauvages. Dieu est donc une image de l’esprit (Winwood Reade, Martyrom of Man (Le Martyre de l’Homme). Le grand physiologiste américain L. Burbank a dit : « Le ciel et l’enfer des croyants n’existent pas. Ils ne pourraient exister s’il y avait un maître tout-puissant et juste. Aucun criminel ne pourrait être aussi cruel qu’un Dieu qui plongerait les êtres humains dans l’enfer. »
« Cherchez les annales du monde entier, découvrez l’histoire de toute tribu barbare, et vous ne trouverez aucun crime qui soit descendu à une plus grande profondeur d’infamie que ceux que Dieu a commandés ou approuvés. Pour ce Dieu, je ne trouve pas de mots pour exprimer mon horreur et mon mépris, et tous les mots de toutes les langues seraient à peine suffisants. » (Ingersoll.)
L’un des plus grands poètes, Shelley, a écrit : « Tout esprit réfléchi doit reconnaître qu’il n’y a pas de preuve de l’existence d’une déité. Dieu est une hypothèse, et comme telle a besoin de preuve. L’onus probandi est à la charge des théistes (c’est à dire ce sont les théistes qui doivent prouver cette existence). »
Cette idée (l’existence de Dieu) a empêché les progrès de la raison. (d’Holbach.)
S’il y a un Dieu, nous lui devons notre intelligence, mais notre intelligence nous dit clairement qu’il n’y a pas de Dieu. Donc Dieu nous dit qu’il n’y a pas de dieu (Rabindranath Tagore, grand poète hindou).
L’Homme est le dieu d’aujourd’hui, et la crainte de l’homme a remplacé la vieille crainte de Dieu. (Max Stirner).
Les théistes, tout en ne s’entendant pas sur la signification de leur Dieu, s’accordent fort bien pour attaquer l’athéisme. La Bible a déjà dit : L’insensé a dit dans son coeur : "Il n’y a pas de Dieu." Le philosophe Cousin, l’un des protagonistes de la philosophie officielle sous l’Empire, a dit que l’athéisme était impossible. D’autres voudraient faire croire que l’athéisme conduirait nécessairement au malheur et au crime. Cependant, Voltaire, déiste et adversaire de l’athéisme a dit : « Le chancelier de l’Hôpital, athée, n’a fait que de sages lois, il n’a consulté que la modération et la concorde ; les fanatiques (c’est à dire les croyants, pour Voltaire), ont commis la Saint-Barthélémy ; Hobbes, athée, mène une vie tranquille et innocente ; les fanatiques de son temps inondèrent de sang l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande ; Spinoza était, non seulement athée, mais il enseigna l’athéisme et ce ne fut pas lui assurément qui prit part à l’assassinat de Barneveldt..., ce ne fut pas lui qui déchira les deux frères de Witt en morceaux et qui les mangea sur le gril. Peuplez une ville d’Epicures, de Protagoras, de Desbarreaux de Spinoza, peuplez une autre ville de jansénistes et de molinistes, dans laquelle, croyez-vous qu’il y aura plus de troubles et de querelles ? » Voltaire a dit aussi : « II est beaucoup plus agréable de passer sa vie auprès des athées qu’avec les superstitieux. L’athée, dans son erreur, conserve sa raison, qui lui coupe les griffes, mais le fanatique est atteint d’une folie perpétuelle qui aiguise les siennes. »
Un apologiste du christianisme, le pasteur James Buchanan, dans son livre Faith in God and Modem atheism compared (La foi en Dieu et l’athéisme moderne comparés) divise les diverses variétés d’athéisme en quatre classes.
1°) L’hypothèse aristotélique, qui affirme que l’ordre actuel de la nature ou le monde tel qu’il est constitué à présent existe de toute éternité et qu’il n’aura jamais de fin. 2°) L’hypothèse épicurienne qui reconnaît l’éternelle existence de la matière et du mouvement et qui attribue l’origine du monde, soit avec Epicure à un concours fortuit d’atomes, soit avec des savants modernes à une loi de développement progressif à l’évolution. 3°) Le système stoïque qui affirme la coexistence et la coéternité de Dieu et du monde, représentant Dieu comme l’âme du monde, ni antérieur au monde, ni indépendant de lui. et soumis, comme la matière, aux lois du destin. 4°) L’hypothèse panthéiste qui nie la distinction entre Dieu et le monde. Selon ce principe, l’univers est Dieu et Dieu est l’univers.
Nous avons déjà parlé du panthéisme, il nous suffira de dire que le panthéisme, quoique apparemment plus logique que le théisme ou le déisme, n’est qu’une hypothèse aussi peu démontrable que le théisme pur. La difficulté d’expliquer l’origine de la matière est aussi grande, soit qu’on appelle celle-ci Dieu, soit qu’on en fasse une émanation de la déité ; ce n’est qu’une logomachie, malgré le génie de philosophes comme Spinoza qui ont soutenu le panthéisme.
La théorie stoïque n’est, après tout, qu’une forme du panthéisme, avec, peut-être, moins de base solide que celui-ci.
Il ne reste guère que les théories d’Aristote et d’Epicure, qui forment vraiment la base des sciences physiques modernes, toutes fondées sur l’atomisme bien que les savants actuels aient poussé plus loin que les anciens l’étude des atomes, dont chacun peut se diviser en des millions de parcelles, tout en restant de la matière en mouvement. Ces atomes, ces ions, sont absolument indépendants d’une volonté supérieure dans un ciel inexistant.
« L’athéisme moderne se présente, dit le Grand Larousse, avec une originalité, une profondeur, une puissance logique, un génie que les âges antérieurs n’ont pas connus. Ce n’est plus une sorte d’anomalie dans le développement historique, mais le terme d’une lente évolution de l’humanité, évolution théologique, évolution scientifique, Il se pose hardiment comme l’affranchissement suprême de l’esprit, l’expression la plus haute de la dignité et par là même, de la conscience humaine. Il nous montre la science écartant les hypothèses qui ne sont pas susceptibles de vérification, substituant les lois aux causes, les propriétés aux forces ; la logique renversant la méthode qui déduisait le monde physique et le monde moral d’un Dieu antérieurement défini, n’acceptant d’autre critère que l’accord de la raison et de l’expérience, la morale dorénavant instituée, indépendante de toute institution divine, relevant des lois inhérentes à la nature humaine, non de la volonté, du bon plaisir d’un roi du ciel. »
Dans la Grande Encyclopédie, M. Marion, qui pourtant n’est pas tendre. pour le mot athée, écrit :
« On comprend que le vulgaire, qui a sa conception très arrêtée et très étroite de la divinité et qui n’en admet pas d’autre, qualifie d’athéisme toute doctrine tant soit peu différente de l’ordinaire anthropomorphisme, de la croyance courante à un Dieu personnel, intervenant sans cesse, dans les choses humaines. n est surtout ridicule de reprocher aux savants d’être athées - la science comme telle est athée par nature, en ce qu’elle a pour objet unique d’étudier le comment des choses, leur mécanisme, la liaison nécessaire des causes et des effets, sans s’embarrasser des questions d’origine première et de fin. Si Laplace a répondu à quelqu’un qui s’étonnait de ne pas trouver le nom de Dieu dans sa mécanique céleste : "Je n’ai pas besoin de cette hypothèse", ce n’est là que l’expression toute simple d’un état d’esprit naturel aux savants en tant que savants, c’est à dire en tant qu’observateurs des conséquences. Les philosophes eux-mêmes, depuis Descartes et surtout depuis Kant, ont été de plus en plus unanimes à admettre que rien dans le monde ne se fait que selon des lois immuables résultant de la nature des choses ; de sorte que c’est presque tout philosophe digne de ce nom qui devra être qualifié d’athée, à prendre pour juge l’opinion vulgaire qui entend par Dieu une puissance indépendante de toute loi, capable d’intervenir à tout instant dans la marche de l’univers. Pas un métaphysicien, si respectueux soit-il de la croyance populaire, qui n’en cherche une interprétation plus profonde, inconciliable avec la science. »
Le philosophe français qui signe du pseudonyme "Vallée du Mont-Ari" (Lettres sur la Vie vue avec le simple bon sens) dit :
« Àmes yeux, la croyance en Dieu-Idée a une telle influence sur l’état social que je ne puis me dispenser de revenir sur ce Rien, cette Nullité, ce Non-être, ce Néant, cet Impossible, ce Dieu de toutes les religions qui, sous les noms de Brahmah, Javeh, Jehovah, Elohim, etc., de par les résultantes qu’il a déterminées depuis que les hommes ignorants ou astucieux l’ont créé, est l’Immoralité même. Comment ne pas voir que c’est cette erreur qui, par le fanatisme, maintient les états d’êtres inférieurs actuels ? C’est vraiment commode, un Dieu pour certains individus dont la conscience et la réflexion ont été annihilées par cette croyance...
»Toute leur existence se passe à commettre les pires méfaits, les malhonnêtetés les plus criantes... et quand ils sentent que la tombe va s’ouvrir, ils adressent un acte de contrition à cette Hideur qui avait permis leurs crimes et elle leur ouvre toutes grandes les portes de son "Paradis" où ils jouiront éternellement du plus grand bien-être, après avoir joui pendant toute leur vie terrestre au détriment d’autrui. Tandis que certain pauvre diable qui aura vécu chichement, péniblement, souffreteusement, douloureusement, et honnêtement pendant toute sa vie en servant humblement les riches exploiteurs, ira en enfer si, contraint par la misère, il est surpris volant quelque denrée alimentaire ou quelques sous chez un de ses exploiteurs qui le tuera simplement avant qu’il ait eu le temps de manifester son repentir à Dieu... 0 stupidité ! »
»C’est cette insanité repoussante qui fait dire à ses représentants autocrates et omniscients que la guerre est nécessaire et qu’elle donne la victoire aux armées qui la servent... C’est la croyance en cette Fiction qui est cause de tout le mal que nous pouvons constater par l’obscurité intellectuelle et la stagnation mentale dans lesquelles sa crainte maintient l’humanité... »
Cette page virulente n’est qu’un exposé de l’objection que les philosophes opposent au dogme de l’existence d’un Dieu tout puissant et tout sage : l’existence du mal physique et moral. On ne comprend vraiment pas comment des êtres raisonnables peuvent avaler les boniments des prêtres de toutes les religions ; et pourtant l’immense majorité des hommes se soumettent benoîtement à ce que les représentants de la superstition religieuse leur commandent.
Vallée du Mont-Ari dit encore : « Il existe des êtres ayant des prétentions d’être à l’avant-garde des idées et considérant comme inutile le temps passé à combattre l’idée de Dieu. On peut se demander comment un homme sensé peut douter de la nécessité et de l’efficacité du combat de l’homme conscient contre la croyance en l’existence de Dieu. Il faut vraiment qu’il n’ait jamais pris la peine de réfléchir sur l’importance de cette question, ou qu’il ne puisse pas en voir toute l’importance... le sort de l’humanité y est intimement lié.
"L’athée... croit à la possibilité d’une justice sans Dieu ; justice dont les plateaux de la balance n’auront plus à subir les influences actuelles ignobles de cette monstruosité. »
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| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 17 Avr - 15:31 | |
| Voyons à présent les prétendues preuves de l’existence de Dieu. Le premier argument que tout chrétien lance dans une discussion avec un athée, c’est celui de Fénelon et de Bossuet qu’on a redit à satiété : il faut un horloger pour faire une montre, un peintre pour faire un tableau, il faut donc un auteur à toute chose, cet auteur, je l’appelle Dieu, donc Dieu existe. Cet argument n’a pas plus de valeur qu’une bulle de savon ; s’il a fallu un créateur pour créer le monde, qui a créé ce créateur et le créateur de ce créateur ? et ainsi de suite à l’infini. La preuve théiste n’est qu’une pétition de principe, car c’est l’affirmation de la création, parce que ce que ce créateur existe ; or, ce créateur premier ne peut être, puisqu’on peut toujours le reculer et, de plus, la création n’a pas été prouvée et ne le sera probablement jamais, car la science se passe très bien de l’idée de création.
Fénelon croit avoir tout dit en opposant l’idée de Dieu au hasard. Or, le hasard ne serait encore qu’un Dieu, tandis que la science telle qu’elle existe aujourd’hui, reconnaît des lois, pas un hasard ; ces lois sont éternelles autant qu’on peut le déduire de toutes les observations. Donc pas de Dieu. Les arguments de Fénelon sont parfois de purs enfantillages, ainsi : "Si l’eau était plus ou moins dense qu’elle n’est, elle ne pourrait supporter des vaisseaux", ce qui revient à dire que les eaux ont été créées pour porter des navires et non que les bateaux ont été inventés pour naviguer sur les eaux.
"Si la terre était plus ou moins dure qu’elle n’est, elle ne pourrait pas être cultivée ou bien elle ne pourrait pas supporter l’homme." Toujours le fameux principe : C’est Dieu qui a créé tout cela pour l’homme, pour le bien de cet homme, le favori de Dieu. Les serpents venimeux, les bêtes sauvages, les scorpions, les punaises, les poux, les bactéries pathogènes, la fièvre thyphoïde, la lèpre, la tuberculose, les mouches cancéreuses, etc., ont donc été créés pour le bien de ce bien-aimé de la divinité ?...
Tout le livre de Fénelon, qu’on employait de mon temps dans les classes de philosophie, est plein d’arguments de la force de celui de la densité des eaux, la beauté de la nature, l’instinct des animaux. Fénelon écrit des choses aussi étonnantes que celle-ci : "Toutes les qualités des personnes et des choses viennent de Dieu, l’intelligence est une qualité, donc Dieu nous donne l’intelligence, donc Dieu existe. De même pour nos idées claires ou de sens commun. De même pour nos pensées supérieures. Un moment de réflexion suffirait à un enfant pour découvrir la faiblesse d’une telle argumentation. C’est toujours la pétition de principe. L’évêque de Cambrai commence par admettre le dessein d’un être supérieur, au lieu de nous prouver que cette intelligence suprême existe.
Un autre argument tout aussi ridicule, c’est celui de la beauté du corps humain : « Si la tête était moins grosse elle n’aurait aucune proportion avec le reste de la machine. Si elle était plus grosse, outre qu’elle serait disproportionnée et difforme, elle accablerait le cou et courrait le risque de faire tomber l’homme du côté où elle pencherait un peu trop. » L’auteur ne connaissait pas tous les animaux monstrueux : le plésiosaure, le ptérodactyle, etc., à qui on a donné le nom absurde d’antédiluviens et qui ont probablement existé pendant des milliers d’années, tant que les situations climatiques leur ont permis de se nourrir quoique leurs corps, selon nos idées modernes, soient disproportionnés et mal conditionnés. Après avoir lu Fénelon, aucun lecteur intelligent ne manquera de reconnaître qu’il n’y a trouvé nulle preuve valable de l’existence de Dieu.
Les preuves dites métaphysiques ne valent pas mieux. L’apologiste catholique J.-J.- Auguste Nicolas, dans ses Etudes philosophiques sur le Christianisme (4 volumes in-8°, 1842-45) souvent réimprimés, croit avoir découvert une nouvelle preuve de l’existence de Dieu. Pour lui la meilleure démonstration de cette existence c’est que l’homme a conçu l’idée même de la divinité. Toute autre idée se rapporte à la matière, qualités et défauts, beauté, laideur sont toujours le résultat d’une comparaison tacite, or Dieu ne peut-être comparé à rien. Cet argument est fallacieux car pour l’immense majorité des êtres qui ont cru ou qui croient encore à Dieu, cette déité est bien un être ou, comme le dit la Bible, un Dieu vivant, - il n’y a que les êtres matériels qui soient doués de la vie. Ce n’est qu’assez tard que l’esprit humain s’est élevé, si l’on peut parler ainsi, à l’idée d’un esprit qui, même alors était doué de toutes les fonctions de l’être humain. Ecoutez deux chrétiens discuter, ils vous parleront de l’oeil de Dieu, du doigt de Dieu, de la main de Dieu, de l’esprit de Dieu, de la volonté de Dieu, de la colère de Dieu, etc,.
Les apologistes chrétiens donnent comme preuve de l’existence de Dieu l’idée d’infini qu’a l’homme. Or, l’homme, en général, ne raisonne pas sur l’infini, seuls les mathématiciens se rendent compte, et encore assez imparfaitement de l’infini. Pour le théiste, Dieu est fini puisqu’il est limité par l’univers, ou pour le croyant par la terre et le ciel, c’est-à-dire par les nuages et l’atmosphère. Comme il est impossible que deux corps puissent occuper le même espace, Dieu ne peut exister s’il est infini, puisque la matière est limitée et que l’esprit infini devrait être limité par l’espace occupé par la matière.
Un argument très souvent employé, c’est l’affirmation de la reconnaissance universelle par les êtres humains de l’existence de Dieu. Or, les voyageurs modernes ont découvert de nombreuses tribus qui n’ont aucune idée d’un être supérieur gouvernant la terre et les cieux. Le grand ouvrage du savant Frazer (Le Rameau d’Or), donne bien des exemples de cette absence complète de connaissance d’un dieu. Les Bouddhistes véritables, qui sont athées, se comptent par millions ; les disciples de Confucius ne connaissent pas non plus de dieu. Parmi les savants modernes, il est rare de trouver un théiste. Tous les vrais savants comme Berthelot, Lalande, Laplace, Tyndall, Huxley, Haeckel, Ostwald, etc., sont, ou nettement athées, ou positivistes ou agnostiques, les deux derniers déclarent que puisque l’esprit humain ne saurait arriver à découvrir les causes premières, il s’abstiennent de s’en occuper. Or, comme ils n’admettent pas un Dieu selon l’idée ordinaire, et la définition générale, ils sont en réalité athées pour les théistes.
Descartes, dans son Discours sur la Méthode, après avoir fait table rase de toutes les théories philosophiques enseignées avant lui, recule devant les conséquences de sa négation, finit par admettre l’existence d’un Dieu, sans pouvoir toutefois le définir, il se base sur l’existence des causes et effets, démonstration qui revient à celle de Fénelon, il dit : « Nous sommes assurés que Dieu existe parce que nous prêtons attention aux raisons qui nous prouvent son existence. Mais après cela il suffit que nous nous ressouvenions d’avoir conçu une chose pour être assurés qu’elle est vraie, ce qui ne suffirait pas si nous ne savions pas que Dieu existe et qu’il ne peut être trompeur. » De nouveau pure assertion, mais aucune preuve.
J.-J. Rousseau, déiste comme Voltaire, donne deux preuves de l’existence de Dieu :
1° L’idée du premier moteur ou l’origine du mouvement, et 2° l’autre, celle des causes finales. Nous savons à présent que toute dans l’univers est en mouvement, que toutes les molécules des corps sont retenues ensemble par le mouvement de ces molécules et que pas n’est besoin d’un être supérieur pour entretenir ce mouvement et le diriger ; c’est une loi immuable de la nature. Les découvertes (Becquerel, Curie, Le Bon, Rutherford, Carnot, Meyer, Herz, Helmholz, Roentgen, Gresnel, etc.), l’ont surabondamment démontré. La preuve dite des causes finales revient à dire que Dieu créa l’univers pour servir à l’homme, c’est ce que prêchent les théologiens. Quelques philosophes ont osé déclarer qu’ils ignoraient complètement le but de Dieu. Les athées répondent : l’univers n’a aucune destination et ne peut en avoir.
Preuves qu’on trouve dans les traités de théodicée employés dans les lycées 1° La loi morale qui dicte ses arrêts dans le sanctuaire de la conscience suppose un législateur. Nous ne sommes pas les auteurs de cette loi, le plus souvent en désaccord avec nos penchants. Ce législateur c’est Dieu ; donc Dieu, etc. 2° La sanction de la loi morale, insuffisante ici-bas, suppose une sanction ultérieure, qui, elle-même ne saurait avoir lieu sans un juge suprême, rémunérateur et vengeur. Ce juge, c’est Dieu donc. 3° Nous avons l’idée de perfection ; or, cette idée implique l’existence, car une perfection à laquelle il manquerait l’existence serait une perfection imparfaite, ce qui est absurde, cette perfection, c’est Dieu donc, etc. 4° Tout ce qui est rigoureusement renfermé dans l’idée d’une chose doit en être affirmé ; or, l’existence actuelle est renfermée dans l’idée d’être nécessaire, donc il existe un être nécessaire : Dieu. 5° Tout attribut suppose une substance qui ne peut être moindre que l’attribut lui-même ; or, l’éternité et l’immensité sont des attributs infinis ; donc ils supposent une substance infinie (Newton, Clarke). | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Dim 17 Avr - 15:31 | |
| Le Dr Carret (Démonstrations de l’Inexistence de Dieu), analyse les preuves données par Saint Anselme, Saint Thomas d’Aquin, Gastrelle, La Luzerne, Newton, Clarke, Hancock, Woodward, etc., mais il fait comprendre tout le vide des prétendues preuves.
Retournons aux arguments contre l’existence de Dieu ; on ne peut les appeler preuves puisque l’on ne peut prouver une négation, comme nous l’avons déjà dit, mais on peut prouver que l’idée d’un Dieu tout puissant et bon est absurde. Le raisonnement d’Epicure, célèbre philosophe grec, est resté invincible. Le voici tel que nous le connaissons d’après la réfutation de Lactance, père de l’Église :
Le mal existe ; or de deux choses l’une : 1° Dieu sait que le mal existe, veut l’empêcher et ne le peut pas... un tel Dieu serait impuissant, donc inadmissible. 2° Dieu ne sait pas que le mal existe... un tel Dieu serait donc aveugle et ignorant, donc inadmissible.
On ne voit pas d’autre hypothèse possible. Donc Dieu n’existe pas.
Les croyants se sont acharnés contre le dilemme d’Epicure. Ils veulent faire croire que le mal existe parce que le premier homme a désobéi en Eden et que ce mal sert à améliorer l’homme lui-même. Ce châtiment infligé à la descendance tout entière des coupables serait assez épouvantable pour faire douter de l’existence d’un Dieu si atroce. Mais tout souffre dans la nature ; tous les animaux, depuis les plus grands aux microscopiques souffrent de leur naissance à leur mort, les plantes elles-mêmes souffrent et périclitent, la nature brute elle-même n’échappe pas aux transformations et à ce que nous appelons la mort.
Les molécules, les métaux mêmes se transforment peu à peu, il y a donc souffrance partout. Un Dieu immuable et bon ne saurait exister. Il est vrai que des philosophes, comme le baron de Colins et ses disciples croient, à la suite de Descartes, que les animaux sont insensibles, que ce sont des machines. Cette théorie ne supporte pas l’observation exacte des animaux, et puis la machine elle-même ne se détraque-t-elle pas, de plus ne peut-on pas considérer le travail comme une peine ? Il est vrai qu’elle n’a pas de nerfs et de cerveau qui font que les êtres animés se rendent compte de la douleur, mais la matière se transformant, se gâtant est une preuve que le mal existe partout et pourtant les animaux n’ont pas mangé la pomme avec Eve.
Les scientistes chrétiens, qui ont tant d’adeptes en Amérique et aussi en Europe, prétendent que la souffrance n’est pas réelle, qu’elle est une conséquence de notre imagination. Ceux qui osent dire cela n’ont jamais visité les hôpitaux ni les asiles d’aliénés ; ils n’ont pas entendu les cris de douleur que poussent les malades, les blessés. Ces scientistes chrétiens n’ont jamais guéri de vraies douleurs, pas plus que les prières ou les visites aux lieux de pèlerinage ne le font. Quand l’auto-suggestion est terminée, les maux recommencent.
Le mal existe donc et un Dieu qui l’aurait créé, le sachant et le voulant est incompréhensible, impossible.
Si Dieu ne sait pas que le mal existe, la chose est encore plus absurde, cela ressemblerait au Dieu de la Bible qui ne sait pas ce qui se passe dans le paradis terrestre et est obligé de s’y promener pour voir ce qu’y faisaient les nouveaux époux. Ce serait comme Jupiter qui descend sur la terre pour juger des abominations qui s’y commettent et punit du déluge de Deucalion et Pyrrha les humains pour le crime du roi Lycaon.
Un Dieu comme celui de la Bible ou des Métamorphoses ne peut être admis que par des esprits bornés.
S’il y a un Dieu pourquoi y a-t-il tant de religions ? Les prêtres prétendent tous que leur Dieu est le seul vrai Dieu. Or, il y a une infinité de religions et de sectes qui ne croient pas au Dieu des autres religions. S’il y avait un Dieu, n’aurait-il pas fait en sorte que tous les humains le reconnaissent ? Le Dr Carret résume ainsi cette objection :
De trois choses l’une. 1° II y a un Dieu, ce Dieu a voulu se manifester aux humains et le nombre des religions prouve qu’il n’a pas réussi. Dans ce cas, Dieu est impuissant, donc inadmissible : tous les cultes sont absurdes et tous leurs dieux sont faux. 2° II y a un Dieu : ce Dieu n’a pas voulu être connu de nous et ne se soucie aucunement de nos adoration. En ce cas, tous les cultes sont absurdes et tous leurs dieux sont faux, car aucun ne ressemble au Dieu réel. 3 ° II n’y a pas de Dieu. En ce cas, tous les cultes sont absurdes.
Aucune autre supposition n’est possible.
Les athées se servent encore d’autres arguments pour combattre la croyance : l’impossibilité du libre arbitre ; l’inexistence d’une âme mortelle ; la différence entre la volonté et le libre arbitre, etc. Tout cela devra faire le sujet d’autres articles dans l’Encyclopédie.
Les Spirites qui se démènent tant à présent et dont beaucoup ne croient pas en Dieu, croient à la survivance de l’âme après la mort. L’Institut métapsychique de Paris et The Society for psychical research de Londres, cherchent à prouver cette survivance, mais toutes leurs expériences ne prouvent rien jusqu’ici et toutes les manifestations dont parlent les métapsychiques n’ont encore rien produit de convaincant. Nous pouvons admettre que l’âme n’est qu’une fonction du cerveau et qu’aussitôt que la mort survient, il n’y a plus d’âme et que les molécules du cerveau se désagrégeant, il ne peut y avoir d’immortalité.
Donc pas plus d’âme que de Dieu et le raisonnement d’Epicure reste inébranlable.
On a donné le nom d’épicuriens aux amis de la bonne chère. Sans être des ascètes, on peut aimer le bien, se dévouer à l’humanité, c’est ce que voulait Epicure. Il mettait le bonheur dans la satisfaction des besoins intellectuels et moraux.
Son disciple Lucrèce, dans son grand poème De Naturâ Rerum le fait bien comprendre.
Dans tous les temps, l’histoire a dû reconnaître la parfaite honnêteté des athées. L’antiquité a cité comme des modèles de vertu des athées comme Diagoras, de Milo, qui se rattachait à l’école de Leucippe ; Théodore et Evhémère, sortis de l’école de Syrène ; Straton de Lampsaque, Métrodoros, Plysemos, Hermachos, Polystratos, Basilides, Protarchos.
On peut aussi inclure parmi les athées toutes les écoles philosophiques grecques depuis Thaïes (Anaximène, Anaxagore, Achellaos), jusqu’à Socrate qui fut condamné à mort sur une accusation d’athéisme. Parmi les athées, il faut comprendre Hérédité, Empédocle, Démocrite, Pyrrhon et toute l’école sceptique (Timon, A. Aenesidème, etc.) ; l’école stoïque (Zenon, Aristo de Chios, Cleantes, etc.).
L’athéisme a toujours été admis par les esprits éclairés de l’antiquité, mais l’établissement d’une religion officielle dans la plupart des États a empêché parfois l’enseignement de cette doctrine. Les gouvernements se sont toujours servi de leur autorité, et des persécutions pour écraser la terrible négation qui, du coup ébranlait toute religion et tout respect pour l’État.
Les athées étaient obligés, sous peine de mort ou de ruine, de mettre un frein à leur franchise. Montaigne, la Boétie, Charron, Giordano Bruno, Vanini étaient athées, mais ils n’osaient pas le proclamer et les deux derniers ont payé de leur vie les doutes qu’ils faisaient entrevoir sur l’existence de Dieu.
Au XVIIIe siècle, Helvétius, d’Holbach, d’Alembert, Diderot étaient des athées, Voltaire et Rousseau qu’on a souvent accusés d’athéisme étaient déistes, de même que Robespierre. Par contre, Marat, Babeuf, Buonarotti étaient athées, aussi ont-ils été salis par tous les écrivains réactionnaires.
Les socialistes du commencement du XIXe siècle n’avaient pas encore secoué l’esprit théiste quoique pour eux le mot Dieu n’eût pas grande signification.
En Allemagne, Kant, Schopenhauer, Nietzsche, et leurs disciples, ne reconnaissaient aucun Dieu.
Karl Marx, Engels, Lassale, Kautski, étaient athées, ainsi que les Hégéliens et les socialistes démocrates, mais pour ne pas choquer les masses, ils s’abstenaient d’attaquer l’idée théiste.
Il y a de très nombreux prêtres catholiques et pasteurs protestants qui ne croient pas en Dieu, mais par lâcheté, par peur de perdre leur gagne-pain ou leur position sociale, ils se gardent de faire voir ce qu’ils pensent. Je l’ai remarqué bien des fois et quelques-uns de ces fourbes me l’ont avoué, ils continuent à prêcher ce qu’ils considèrent comme des mensonges. On ne peut que plaindre ces hommes malhonnêtes envers eux-mêmes.
Quelle différence avec Lalande, le grand savant, continuateur du dictionnaire des athées de Sylvain Maréchal. Quoique mal vu de Napoléon à cause de ses opinions, il a écrit :
« Je me félicite plus de mes progrès en athéisme que de ceux que je puis avoir faits en astronomie. Le spectacle du ciel paraît à tout le monde une preuve de l’existence de Dieu. Je le croyais à 19 ans, aujourd’hui, je n’y vois que de la matière et du mouvement. »
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G. Brocher
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Ouvrages le plus souvent consultés par moi
Mauthner. Der Atheismus und seine Geschichte im Abendiand. (L’Athéisme et son histoire en Occident), 4 volumes, très grand 8°. (Le titre de cet ouvrage n’est pas exact, c’est plutôt une histoire de la libre pensée en Europe.) Robertson. A short History of Freethought (Brève histoire de la libre pensée). The Faiths of the World (Les croyances du monde), 8 volumes 8°. Bradiaugh. A Plea for Atheism (Défense de l’Athéisme). Franck. Dictionnaire des Sciences philosophiques Fénelon. Existence de Dieu Bossuet. Connaissance de Dieu et de soi-même Caro. L’Idée de Dieu. Proudhon. De la Justice dans la Révolution et dans l’Église Colins. De la Justice hors de la Révolution et hors de l’Église, 3 v, 8°. La Science, 3 v. 8°. La Science Sociale, 5 v.8°. Hugentobler. Extinction du Paupérisme. (Exposé de la philosophie athée de Colins.) Kropotkine. La morale (dans la traduction espagnole). Lewes Istorya Philosophyi (traduction russe de Spasovitch et Névédomsky. Brucker. Historia critica philosophial. Bartholomess. Doctrines religieuses de la philosophie moderne. Damiron. Histoire de la philosophie au XVIIIe siècle. Cousin. Histoire générale de la philosophie. Taine. Les Philosophes français au XIXe siècle. Feuerbach. Geschichte der neueren Philosophie (Histoire de la philosophie moderne). Bauer (Kuno). Istorya philosophyi (traduction russe). Laforest. Philosophie Ancienne, 2 v. 8°. (Au point de vue catholique.) Nietzsche. Ainsi parlait Zarathoustra. Schopenhauer. Die Welt aïs Wille (Le Monde comme volonté). Naquet. Religion, propriété, famille. Saîsset (A). Essai de Philosophie religieuse. Saîsset (A). Dieu et son Homonyme. Vallée du Mont-Ari. Lettres sur la vie vue avec le simple bon sens. Trazer. The Golden Bough. 12 volumes (Le Rameau d’Or). (Les trois premiers seuls ont été traduits en français). Darwin. L’Origine des espèces. Darwin. Origine de l’homme. Vogt (Cari). De l’homme. Buchner. Force et Matière. Carret (Dr). Démonstration de l’Inexistence de Dieu. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Mer 19 Oct - 13:09 | |
| LA FAVOLA DI CRISTO
Inconfutabile dimostrazione della non esistenza di Gesù
libro-denuncia www.LuigiCascioli.it
Prima confutazione delle prove portate dalla Chiesa, nella persona
di don Enrico Righi, sull¹esistenza storica di Gesù, detto il Cristo
di Luigi Cascioli
Questo documento è rivolto e inviato ai seguenti ministri della Chiesa dai quali si attende una risposta:
don Enrico Righi
cardinale Camillo Ruini
cardinale Giacomo Biffi
cardinale Angelo Sodano
vescovo Flavio Roberto Carraro
cardinale Dionigi Tettamanzi
monsignor Gianfranco Ravasi
cardinale Tarcisio Bertone
cardinale Crescenzio Sepe
ufficio stampa VATICANO
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Giuseppe Flavio.
Conoscere Giuseppe Flavio nelle sue caratteristiche religiose e politiche è determinante per comprendere la confutazione del cosiddetto ³testamentum Flavianum² dal quale la Chiesa trae quella che per essa rappresenta la prova fondamentale dell¹esistenza storica di Gesù. Nato nel 38 e morto intorno all¹anno 100, Giuseppe Flavio fu testimone oculare dell¹ultimo periodo dell¹era messianica e dell¹evoluzione religiosa ebraica che seguì la guerra giudaica del 70. Politicamente simpatizzò per Roma e religiosamente fu un così convinto seguace della fede ebraica da ritirarsi nel deserto per passarvi tre anni della sua giovinezza in meditazioni e preghiere. Discendente da una famiglia di sacerdoti farisaici, ricevette incarichi parareligiosi che svolse con tanto zelo da meritarsi l¹incarico di recarsi a Roma per ottenere la liberazione di alcuni sacerdoti che erano stati arrestati dal procuratore Felice. Entrato nella convinzione che un¹attesa passiva del Messia basata sulla rassegnazione e la preghiera, quale era quella praticata dai Farisei, non avrebbe dato nessun risultato finché la Palestina sarebbe rimasta sotto l¹occupazione romana, considerando che i principi morali esseni erano gli stessi di quelli farisaici per ciò che riguardava l¹eternità dell¹anima e la resurrezione dopo la morte, prese la decisione di passare all¹essenismo rivoluzionario pur conservando quei principi di moderazione e di saggezza che dovevano essere seguiti prima di dare inizio ad una vera e propria rivolta armata.
Fu per questa sua politica basata sulla prudenza e la riflessione che lo portava ad osteggiare l¹estremismo zelota, che nel 64 Giuseppe Flavio fu incaricato dal Sinedrio di recarsi in Galilea per convincere i rivoluzionari a procrastinare la guerra che stavano preparando contro Roma. (I rivoluzionari venivano chiamati Galilei perché era in Galilea che organizzavano le scorribande sulla Palestina e gli attacchi contro i soldati romani). Fallito come moderatore, Giuseppe Flavio si ritrovò coinvolto nella guerra del 66 che combatté con la qualifica di ufficiale dell¹esercito rivoluzionario finché, in seguito all¹assedio della città di Iotapala, nella quale si era rifugiato con i compagni, non fu costretto alla resa. Per sfuggire alla cattura che avrebbe comportato una condanna alla crocifissione, Giuseppe Flavio con quaranta dei suoi soldati si nascose in una cisterna dove rimase finché non prese la decisione di darsi volontariamente la morte secondo quelle convinzioni essene che furono seguite nel 74 anche da Eleazaro nell¹assedio di Masada nel quale si suicidarono con la spada 1000 guerriglieri seguendo un ordine di morte basato sull¹estrazione dei loro nomi. Il capo si uccideva per ultimo. Ma, a differenza di Eleazaro, che mantenne la parola, Giuseppe Flavio, dopo aver assistito ai suicidi, invece di darsi la morte convinse l¹ultimo dei suoi dipendenti che era rimasto vivo con lui, di rinunciare alla morte e di consegnarsi prigionieri ai romani. Condotto davanti a Vespasiano, che dirigeva allora la guerra contro l¹esercito giudeo, era l¹anno 67, Giuseppe Flavio, improvvisandosi profeta, gli preannunciò che presto sarebbe diventato imperatore di Roma. Avveratasi la profezia nel 69, Vespasiano, ricordandosi di lui per la profezia che gli aveva dato, lo tirò fuori dalla prigione e lo affiancò come persona meritevole di fiducia, al figlio Tito che nel frattempo aveva preso il suo posto di generale in Palestina. Terminata la guerra giudaica, con la disfatta dell¹esercito giudaico, Giuseppe Flavio venne con Tito a Roma dove visse come ospite della corte Imperiale attendendo ai suoi lavori storici. Fu in seguito a questo comportamento amicale che ricevette dalla famiglia imperiale Flavia che Giuseppe, da buon ruffiano, aggiunse al suo nome, in segno di riconoscenza, l¹appellativo di Flavio. Per quella libertà che i romani concedevano a tutte le religioni, Giuseppe Flavio rimase fino in ultimo un fervente sostenitore della religione ebraica e su di essa educò i figli.
Quello che rimarchiamo nei suoi scritti è la convinzione che sempre rimase in lui di sostenere una politica di distensione tra il mondo ebraico e Roma, convinzione che espresse attraverso l¹esaltazione del pacifismo delle comunità essene e il disprezzo verso l¹estremismo di quei zeloti rivoluzionari che dopo il 70 lottavano ancora contro Roma. Una politica sicuramente basata sull¹ipocrisia dal momento che il programma esseno, anche se in una forma apparentemente non guerriera, considerava nel suo concetto di universalità l¹annientamento totale di ogni altra ideologia religiosa che si sarebbe realizzato con l¹avvento del loro Messia. Giuseppe Flavio, quale seguace dell¹essenismo, rimase fino alla morte nell¹attesa di quel Messia celeste il cui avvento veniva sollecitato dalla corrente spiritualista come risulta dalle prime lettere di Paolo di Tarso, dai terapeuti d¹Egitto seguaci del logos di Filone, e dall¹ultimo capitolo dell¹Apocalisse nel quale l¹autore si rivolge a lui dandogli l¹appellativo di Gesù. Giuseppe Flavio visse fino all¹ultimo giorno nella ferma credenza dell¹ebreo esseno che attende ancora l¹avvento del Cristo spiritualista (dire Cristo o Messia è la stessa cosa essendo Cristo la traduzione in greco della parola ebraica Messia).
Fatta questa breve esposizione sulla persona di Giuseppe Flavio, dalla quale risulta sopra ogni cosa la sua fedeltà alla religione ebraica, passiamo ora ad analizzare i due passi dai quali la Chiesa trae le testimonianze dell¹esistenza storica di Cristo.
Prima testimonianza.
La prima testimonianza viene tratta da ³Antichità Giudaiche².
«Ci fu verso questo tempo Gesù, uomo saggio, se pure bisogna chiamarlo uomo: era infatti autore di opere straordinarie, maestro di uomini che accolgono con piacere la verità, ed attirò a se molti Giudei, e anche molti dei greci. Questi era il Cristo. Quando Pilato udì che dai principali nostri uomini era accusato, lo condannò alla croce. Coloro che fin da principio lo avevano amato non cessarono di aderire a lui. Nel terzo giorno apparve a loro nuovamente vivo: perché i profeti di Dio avevano profetato queste e innumerevoli altre cose su di lui. E fino ad oggi non è venuta meno la tribù che da lui sono detti cristiani» (Ant, Giud. 18,63-64).
Analisi della citazione:
1) Basta prendere in esame l¹affermazione nella quale viene riconosciuto che Gesù è il Cristo, cioè quel Messia annunciato dai profeti che il mondo ebraico attendeva ancora, per renderci subito conto che non può essere stata scritta da Giuseppe Flavio quale seguace fedele della sua religione.
Come può un ebreo che aspetta ancora il Messia riconoscere che si è realizzato e, per giunta, nella persona di un fondatore di un¹altra religione? Un¹incoerenza che portò Voltaire a esclamare: «Se Giuseppe Flavio era così convinto che Gesù fosse il Cristo, perché non si è fatto cristiano?».
2) Come avrebbe potuto osare Giuseppe Flavio, mentre era ospite della famiglia imperiale, manifestare tanta ammirazione verso questo Messia quando i suoi seguaci, chiamati cristiani, erano considerati i peggiori nemici di Roma?
3) Come ha potuto scrivere Giuseppe Flavio che fu Ponzio Pilato a condannare Gesù quando nel capitolo di ³Antichità giudaiche² che riguarda Pilato riporta di lui tutti i particolari, compresi i più marginali, e nessuna menzione fa di questo processo che, stando alla chiesa, coinvolse sommi pontefici, re e tutta la popolazione di Gerusalemme senza contare i terremoti che lo seguirono e gli oscuramenti del sole?
4) Come può uno scrittore attento e perfezionista nell¹esposizione dei fatti, come lo era Giuseppe Flavio, aver introdotto questo passo fra due fatti che retoricamente lo escludono? Come può aver intromesso un fatto tutt¹altro che nefasto nel pieno di una cronaca riportante una serie di sciagure? L¹apologia di un uomo giusto che aveva predicato la verità, che aveva compiuto miracoli, che continuava ancora ad essere seguito anche dopo la morte da coloro che lo avevano amato durante la vita, inserito tra due avvenimenti riportanti uno una strage di giudei e l¹altro una crocifissione di sacerdoti, risulta così fuori ogni logica da farlo apparire come i cavoli a merenda.
Questo passo, mai nominato in tutte le diatribe che ci furono tra gli oppositori del cristianesimo che negavano l¹incarnazione e i padri della Chiesa che la sostenevano, quali Ireneo, vescovo di Lione nella seconda metà del II secolo, Clemente Alessandrino (150-215) che lo avrebbero certamente citato per dimostrare la storicità di Cristo, fu per la prima volta menzionato da Eusebio da Cesarea, nel 324 suscitando il legittimo sospetto che fosse stato proprio lui ad inventarselo, sospetto che divenne certezza allorché il patriarca Fozio dichiarò esplicitamente che nella copia che lui aveva di ³Antichità Giudaiche², una delle pochissime non manipolate che erano ancora rimaste in circolazione, Giuseppe Flavio non faceva nessuna menzione di Gesù e dei suoi miracoli. (J.P. Pigne, Patrologie Cursus Conpletus, Series Graeca, Tomus CIII. Pfozius Costantinopolitanus Patriarca).
Un¹altra prova che ci conferma che il passo è stato interpolato ci viene da Rylands il quale ci dice che uno studioso del XVI secolo, di nome Vossius, aveva ancora un esemplare manoscritto di ³Antichità Giudaiche² nel quale mancava ogni riferimento a Gesù. (Gordon Ryland, Did Jesus Ever Live?, Watts & Co., London, 1929. Pag. 20).
Storia e analisi di una grossolana falsificazione.
In seguito alla separazione che avvenne intorno al 150 tra i materialisti (sostenitori dell¹incarnazione) e gli gnostici che sostenevano un Messia spirituale che aveva preso dell¹uomo soltanto le apparenze, sorsero diatribe tra le più accese.
I materialisti, che da ora in poi chiameremo i ³nuovi cristiani² per distinguerli da quelli che già da prima di loro venivano chiamati così dai pagani perché sostenitori di un Cristo che doveva ancora venire, sprovvisti come erano di testimonianze che dimostrassero l¹esistenza storica del loro Messia incarnato a cui avevano dato il nome di Gesù, furono costretti a costruirsele.
Fu in questo periodo, cioè nella seconda metà del II secolo che s¹inventarono i quattro vangeli canonici, gli atti degli Apostoli e manipolarono le lettere di Paolo di Tarso che Marcione aveva portato nel 144 a Roma da Sinope sul mar Nero.
Ma per quanto questi nuovi cristiani cercassero di costruire l¹esistenza del loro Messia incarnato nella maniera più convincente, i primi documenti che scrissero, essendo basati su ricopiature e manipolazioni tra le più sfrontate, vennero fuori pieni di tutte quelle contraddizioni e incoerenze che cercarono poi di riparare nel corso degli anni che seguirono via via che esse venivano fatte oggetto di contestazione e spesso di derisione da parte della critica avversaria. I quattro vangeli, privi tutti della nascita di Gesù, cominciavano con un Messia che aveva dato inizio alle predicazioni partendo da Cafarnao all¹età di trenta anni esattamente come veniva sostenuto nel vangelo di Marcione scritto nel 140 con la sola differenza che in quello di Marcione era essenzialmente spirituale (gnostico) mentre in quello dei nuovi cristiani era dichiarato uomo a tutti gli effetti.
È importante sapere, per comprendere come i primi documenti riferentisi a Gesù fossero stati tratti da altri scritti, che intorno al 160 Marcione accusò pubblicamente i neo-cristiani di aver costruito i loro vangeli ricopiandoli dal suo. Le nascite furono aggiunte nei vangeli di Matteo e di Luca soltanto tra il III e il IV secolo allorché i padri della Chiesa dovettero giustificare la natura umana del loro Gesù dandogli una nascita terrena, quella nascita che come conseguenza portò l¹invenzione di Maria e di Giuseppe. I contrasti nei luoghi e nei tempi e le contraddizioni storiche esistenti tra la nascita riportata da Matteo e quella riportata da Luca dimostrano nella maniera più evidente quanto nel IV secolo la Chiesa stesse ancora annaspando per dare alla figura di Gesù una personalità umana. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Mer 19 Oct - 13:12 | |
| Fatta questa breve esposizione sulla persona di Giuseppe Flavio, dalla quale risulta sopra ogni cosa la sua fedeltà alla religione ebraica, passiamo ora ad analizzare i due passi dai quali la Chiesa trae le testimonianze dell¹esistenza storica di Cristo.
Prima testimonianza.
La prima testimonianza viene tratta da ³Antichità Giudaiche².
«Ci fu verso questo tempo Gesù, uomo saggio, se pure bisogna chiamarlo uomo: era infatti autore di opere straordinarie, maestro di uomini che accolgono con piacere la verità, ed attirò a se molti Giudei, e anche molti dei greci. Questi era il Cristo. Quando Pilato udì che dai principali nostri uomini era accusato, lo condannò alla croce. Coloro che fin da principio lo avevano amato non cessarono di aderire a lui. Nel terzo giorno apparve a loro nuovamente vivo: perché i profeti di Dio avevano profetato queste e innumerevoli altre cose su di lui. E fino ad oggi non è venuta meno la tribù che da lui sono detti cristiani» (Ant, Giud. 18,63-64).
Analisi della citazione:
1) Basta prendere in esame l¹affermazione nella quale viene riconosciuto che Gesù è il Cristo, cioè quel Messia annunciato dai profeti che il mondo ebraico attendeva ancora, per renderci subito conto che non può essere stata scritta da Giuseppe Flavio quale seguace fedele della sua religione.
Come può un ebreo che aspetta ancora il Messia riconoscere che si è realizzato e, per giunta, nella persona di un fondatore di un¹altra religione? Un¹incoerenza che portò Voltaire a esclamare: «Se Giuseppe Flavio era così convinto che Gesù fosse il Cristo, perché non si è fatto cristiano?».
2) Come avrebbe potuto osare Giuseppe Flavio, mentre era ospite della famiglia imperiale, manifestare tanta ammirazione verso questo Messia quando i suoi seguaci, chiamati cristiani, erano considerati i peggiori nemici di Roma?
3) Come ha potuto scrivere Giuseppe Flavio che fu Ponzio Pilato a condannare Gesù quando nel capitolo di ³Antichità giudaiche² che riguarda Pilato riporta di lui tutti i particolari, compresi i più marginali, e nessuna menzione fa di questo processo che, stando alla chiesa, coinvolse sommi pontefici, re e tutta la popolazione di Gerusalemme senza contare i terremoti che lo seguirono e gli oscuramenti del sole?
4) Come può uno scrittore attento e perfezionista nell¹esposizione dei fatti, come lo era Giuseppe Flavio, aver introdotto questo passo fra due fatti che retoricamente lo escludono? Come può aver intromesso un fatto tutt¹altro che nefasto nel pieno di una cronaca riportante una serie di sciagure? L¹apologia di un uomo giusto che aveva predicato la verità, che aveva compiuto miracoli, che continuava ancora ad essere seguito anche dopo la morte da coloro che lo avevano amato durante la vita, inserito tra due avvenimenti riportanti uno una strage di giudei e l¹altro una crocifissione di sacerdoti, risulta così fuori ogni logica da farlo apparire come i cavoli a merenda.
Questo passo, mai nominato in tutte le diatribe che ci furono tra gli oppositori del cristianesimo che negavano l¹incarnazione e i padri della Chiesa che la sostenevano, quali Ireneo, vescovo di Lione nella seconda metà del II secolo, Clemente Alessandrino (150-215) che lo avrebbero certamente citato per dimostrare la storicità di Cristo, fu per la prima volta menzionato da Eusebio da Cesarea, nel 324 suscitando il legittimo sospetto che fosse stato proprio lui ad inventarselo, sospetto che divenne certezza allorché il patriarca Fozio dichiarò esplicitamente che nella copia che lui aveva di ³Antichità Giudaiche², una delle pochissime non manipolate che erano ancora rimaste in circolazione, Giuseppe Flavio non faceva nessuna menzione di Gesù e dei suoi miracoli. (J.P. Pigne, Patrologie Cursus Conpletus, Series Graeca, Tomus CIII. Pfozius Costantinopolitanus Patriarca).
Un¹altra prova che ci conferma che il passo è stato interpolato ci viene da Rylands il quale ci dice che uno studioso del XVI secolo, di nome Vossius, aveva ancora un esemplare manoscritto di ³Antichità Giudaiche² nel quale mancava ogni riferimento a Gesù. (Gordon Ryland, Did Jesus Ever Live?, Watts & Co., London, 1929. Pag. 20).
Storia e analisi di una grossolana falsificazione.
In seguito alla separazione che avvenne intorno al 150 tra i materialisti (sostenitori dell¹incarnazione) e gli gnostici che sostenevano un Messia spirituale che aveva preso dell¹uomo soltanto le apparenze, sorsero diatribe tra le più accese.
I materialisti, che da ora in poi chiameremo i ³nuovi cristiani² per distinguerli da quelli che già da prima di loro venivano chiamati così dai pagani perché sostenitori di un Cristo che doveva ancora venire, sprovvisti come erano di testimonianze che dimostrassero l¹esistenza storica del loro Messia incarnato a cui avevano dato il nome di Gesù, furono costretti a costruirsele.
Fu in questo periodo, cioè nella seconda metà del II secolo che s¹inventarono i quattro vangeli canonici, gli atti degli Apostoli e manipolarono le lettere di Paolo di Tarso che Marcione aveva portato nel 144 a Roma da Sinope sul mar Nero.
Ma per quanto questi nuovi cristiani cercassero di costruire l¹esistenza del loro Messia incarnato nella maniera più convincente, i primi documenti che scrissero, essendo basati su ricopiature e manipolazioni tra le più sfrontate, vennero fuori pieni di tutte quelle contraddizioni e incoerenze che cercarono poi di riparare nel corso degli anni che seguirono via via che esse venivano fatte oggetto di contestazione e spesso di derisione da parte della critica avversaria. I quattro vangeli, privi tutti della nascita di Gesù, cominciavano con un Messia che aveva dato inizio alle predicazioni partendo da Cafarnao all¹età di trenta anni esattamente come veniva sostenuto nel vangelo di Marcione scritto nel 140 con la sola differenza che in quello di Marcione era essenzialmente spirituale (gnostico) mentre in quello dei nuovi cristiani era dichiarato uomo a tutti gli effetti.
È importante sapere, per comprendere come i primi documenti riferentisi a Gesù fossero stati tratti da altri scritti, che intorno al 160 Marcione accusò pubblicamente i neo-cristiani di aver costruito i loro vangeli ricopiandoli dal suo. Le nascite furono aggiunte nei vangeli di Matteo e di Luca soltanto tra il III e il IV secolo allorché i padri della Chiesa dovettero giustificare la natura umana del loro Gesù dandogli una nascita terrena, quella nascita che come conseguenza portò l¹invenzione di Maria e di Giuseppe. I contrasti nei luoghi e nei tempi e le contraddizioni storiche esistenti tra la nascita riportata da Matteo e quella riportata da Luca dimostrano nella maniera più evidente quanto nel IV secolo la Chiesa stesse ancora annaspando per dare alla figura di Gesù una personalità umana.
Le diatribe tra i nuovi cristiani e tutta la parte religiosa opposta, costituita da pagani, ebrei e gnostici, si protrassero in un libero scambio di espressione fino a quando Costantino non arrivò alla decisione di fare del cristianesimo la religione di Stato sia per porre termine ai disordini sociali che i seguaci di questa nuova religione generavano a fine ricattatorio contro lo Stato attraverso continue sommosse e ribellioni e, soprattutto, con la renitenza al servizio militare, e sia perché, coinvolgendo tutti i ceti, gli apparve la più idonea per divenire la religione dell¹Impero. Forti, così, dell¹appoggio che gli veniva dai vari editti di Costantino, quali quello del 313 che concedeva ai cristiani la libertà di stampa e la salvaguardia dalle ingiurie degli eretici, quello del 315 che minacciava di severe punizioni gli ebrei che avessero ostacolato i loro correligionari a convertirsi al cristianesimo, quello del 319 che concedeva speciali immunità e privilegi ai sacerdoti cristiani, quello del 324 nel quale egli stesso si dichiarava essere passato al cristianesimo ed esortava tutti i sudditi a convertirsi a questa religione, e dalle tante altre leggi che tendevano ad eliminare in maniera sempre più decisa il paganesimo, l¹ebraismo e lo gnosticismo, i padri della Chiesa, tra i quali primeggiarono Eusebio e Ambrogio da Milano, operarono le maggiori contraffazioni sui Testi Sacri e i libri storici, contraffazioni che sfrontatamente imposero ricorrendo a quelle ritorsioni e punizioni che seguivano una condanna di eresia di cui ne conosciamo bene il seguito.
Ritirati il più possibile dalla circolazione il libri di Giuseppe Flavio, i padri della Chiesa cercarono di sostituirli con edizioni totalmente contraffatte. Tolsero i passi che compromettevano la figura di Cristo, quali quelli che si riferivano alla famiglia degli Asmonei della quale è indubbio che Giuseppe Flavio ne abbia largamente parlato essendo stata la principale promotrice delle guerre giudaiche, e aggiunsero quelli che gli avrebbero permesso di sostenerne la storicità.
È a questo punto che uscì una versione in lingua latina della ³Guerra Giudaica² firmata da un certo Egesippo, dichiarato scrittore cristiano del II secolo di cui nessuno fino ad allora aveva mai sentito parlare e del quale si conoscevano soltanto i passi citati da Eusebio. La scelta di questo nome Egesippo è già di per se più che sufficiente per dimostrare l¹intenzionalità a costruire un falso per l¹equivocità che esso rappresenta da momento che un libro firmato con questo nome, derivando dal greco ³Ioseppus², che significa appunto Giuseppe, lo si sarebbe potuto far passare per quello autentico scritto da Giuseppe (Flavio). Ma oggi tutti gli esegeti, esclusi quelli che sono condizionati da un servilismo ecclesiastico, sono concordi nel riconosce che questa versione della ³Guerra Giudaica², attribuita a Egesippo, fu scritta da Ambrogio da Milano (Santo).
Eusebio (chiamato dagli esegeti ³il falsario per antonomasia² per le innumerevoli contraffazioni operate sui libri storici e su gli stesse Testi Sacri) autore del libro ³Historia ecclesiastica², per giustificare le falsità che s¹inventava le faceva passare per informazioni che gli erano venute dai libri di Egesippo, informazioni che, ammesso pure che siano state veramente scritte alla fine del II secolo, ci portano a chiederci da dove fossero state prese dal momento che si riferiscono a fatti accaduti comunque 150 anni prima.
Per via delle contestazioni che gli storici rivolgevano ai frati amanuensi per aver fatto sparire la ³Guerra Giudaica² originale, la Chiesa fu costretta a rimettere in circolazione nel VI secolo un¹edizione di Giuseppe Flavio che in realtà non era altro che la riproduzione di quella di Egesippo che è quella che ci è pervenuta.
Guy Fau, esegeta francese, ex monsignore e professore di teologia convertitosi all¹ateismo, ha dichiarato che è impossibile conoscere la verità storica messianica attraverso lo studio della ³Guerra Giudaica² della quale oggi disponiamo, tanto le falsificazioni e le interpolazioni l¹hanno resa incomprensibile.
Stimolati dal successo che ebbero nel mondo cristiano le contraffazioni che i padri della Chiesa operarono sulle opere di Giuseppe Flavio attraverso le loro traduzioni, numerosi furono coloro che negli anni che seguirono vollero fare altrettanto introducendo ciascuno nella propria versione ciò che più riteneva favorevole per dare una credibilità storica al cristianesimo.
Nel VI secolo ci fu una traduzione della ³Guerra Giudaica² in lingua siriaca alla quale fu dato il nome di ³V libro dei Maccabei² (titolo giustificato dal fatto che ³La Guerra Giudaica² di Giuseppe Flavio comincia dalla rivolta dei Maccabei). Un¹altra elaborazione delle ³Antichità Giudaiche² fu eseguita nel X secolo da un certo Yosef ben Gorion che si firmò con lo pseudonimo di Yosippon (Yosippon sta per Giuseppe). | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Mer 19 Oct - 13:12 | |
| Ce ne furono altre nel XII secolo in lingua armena e slava che furono presentate come traduzioni eseguite direttamente dalla prima versione di Giuseppe Flavio scritta in aramaico che risultarono essere una volgare elaborazione di quella attribuita ad Egesippo.
Fatta questa breve cronistoria delle falsificazioni che furono eseguite sui libri di Giuseppe Flavio, dalla quale possiamo comprendere come i cattolici abbiano sempre cercato di dimostrare l¹esistenza di Gesù attraverso la falsificazione dei documenti, ritorniamo sulla famosa prova, chiamata ³Testamentun Falvianum², che la Chiesa stessa è stata costretta ad ammettere di essere falsificata, almeno in parte, per via della identificazione del Cristo nella persona di Gesù e del riconoscimento della sua resurrezione che un ebreo non avrebbe mai potuto riconoscere né tanto meno sostenere.
«Tolte queste due affermazioni, sostiene la Chiesa per rendere credibile tutto il resto della testimonianza, che molto probabilmente sono state aggiunte da una mano pietosa mossa da un eccesso di fede, tutto il resto non può essere contestato perché Giuseppe Flavio, sapendo che Gesù era esistito, doveva pur dire qualche cosa su di lui». Altro sofisma a cui ricorre ancora una volta la Chiesa per affermare una sua verità, che in questo caso è rappresentato dal presupposto errato di dare per certa l¹esistenza di Gesù.
Ma come dimostrare che tutto il resto, tolta l¹affermazione che riconosceva Gesù per vero Messia, era stato scritto veramente da Giuseppe Flavio?
Questa dimostrazione che ha sempre messo in grosse difficoltà la Chiesa perché tra i contestatori ce ne sono anche di cattolici, ci viene fornita da Vittorio Messori nel suo libro ³Ipotesi su Gesù² (pag. 197) dicendoci che un certo Prof. Shlomo Pines ha scoperto che in un¹opera araba del X secolo, ³Storia universale di Agapio², vescovo di Hierapoils, viene riportato il Testamentum Flavianum nella sua forma originale, cioè senza quelle ³espressioni di fede² che, secondo la Chiesa, erano state aggiunte in buona fede da una mano pietosa. Questo è il passo che il prof. Pines ha trovato su ³Storia Universale di Agapio²:
«A quell¹epoca viveva un saggio di nome Gesù. La condotta era buona, ed era stimato per le sue virtù. Numerosi furono quelli che, tra i giudei e le altre nazioni, divennero suoi discepoli. Pilato lo condannò ad essere crocifisso e a morire. Ma coloro che erano divenuti suoi discepoli non smisero di seguire il suo insegnamento. Essi raccontarono che era apparso loro tre giorni dopo la sua crocifissione e che era vivo. Forse era il Messia di cui i profeti hanno raccontato tante meraviglie».
Come si vede, le frasi ³egli era il Cristo² e ³apparve loro nuovamente vivo² che vengono riconosciute false per la loro forma affermativa, vengono trasformate la prima sotto una forma dubitativa e la seconda in un racconto da poter essere entrambe accettate anche se scritte da un ebreo. Interessante, poi, è l¹osservazione di Pines (riportata da Messori) che, per controbattere l¹obiezione di coloro che potrebbero vedere nell¹eliminazione delle frasi compromettenti un¹ulteriore falsificazione, dice che non si può ammettere che un ecclesiastico, come Agapio, abbia potuto togliere dal testo proprio quelle espressioni che per lui avrebbero rappresentato la testimonianza storica di Cristo.
A questo punto due sono le cose, o Pines e Messori, che lo sostiene, sono degli ingenui, o loro credono che noi siamo dei minchioni. Chi altri, più di un ecclesiastico, avrebbe avuto interesse di togliere le parole che rendevano evidente la falsità del passo? Chi altri più di un prete avrebbe avuto l¹interesse di togliere l¹impedimento che rendeva inaccettabile la testimonianza di Giuseppe Falvio?
A proposito di ³Ipotesi su Gesù² di Messori posso dire e dimostrare che mai fu stampato nulla di più ateo di questo libro; soltanto il fatto che esso basi la dimostrazione dell¹esistenza di Gesù su delle ipotesi, dimostra nella maniera più evidente che colui che lo ha scritto è il primo a dubitare di ciò che sostiene.
Seconda prova: fratello di Gesù.
La seconda prova dell¹esistenza di Gesù la Chiesa la trae da un passo di ³Antichità Giudaiche² nel quale si parla di un certo Giacomo che fu condannato alla lapidazione nell¹anno 62:
«Con il carattere franco e audace che aveva, Anano pensò di avere un¹occasione favorevole alla morte di Festo mentre Albino era ancora in viaggio: così convocò i giudici del Sinedrio e introdusse davanti a loro un uomo di nome Giacomo, fratello di Gesù, che era soprannominato il Cristo, e certi altri, con l¹accusa di avere trasgredito la legge, e li consegnò perché fossero lapidati» (Ant. Giud. XX-200).
Questa presentazione di un personaggio dichiarato fratello di Giacomo il cui nome viene fatto seguire dal soprannome Cristo come se si volesse attraverso questa specificazione confermare che sia proprio il Gesù della Chiesa, avendo tutte le caratteristiche di una forzatura operata per introdurlo nella storia, continua ad alimentare quelle polemiche che, perpetuandosi ormai da secoli, possono essere definitivamente eliminate soltanto da un¹attenta analisi dei fatti.
Chi era Anano? Anano era un giovane religioso che dopo essersi distinto nella lotta contro i rivoluzionari zeloti venne eletto nel 62 Sommo Sacerdote dal re Agrippa. Alla morte del procuratore Festo, avvenuta soltanto tre mesi dopo avere assunto questa carica, seguendo l¹impulso del suo carattere, che Giuseppe Flavio ci presenta risoluto e ardito, Anano pensò che sarebbe stata cosa gradita al nuovo procuratore Albino se gli avesse fatto trovare ammazzati dei malfattori che non potevano essere che dei rivoltosi zeloti se intendeva riconfermare con la loro morte la sua fedeltà a Roma. Ma, purtroppo, invece di ricevere il plauso che s¹aspettava, Anano pagò la sua iniziativa con la destituzione dalla carica di Sommo Sacerdote per aver contravvenuto alla legge che riservava le condanne a morte soltanto a un tribunale romano.
E chi era questo Giacomo, fratello di Gesù, del quale ci parla Giuseppe Flavio?
Prima di rispondere a questa domanda bisogna innanzitutto tenere presente che il termine Gesù non ebbe nel primo secolo e per tutta la prima metà del secondo il significato di nome proprio, come s¹intende oggi, ma soltanto quello di appellativo come tutti gli altri che si davano al Salvatore del popolo d¹Israele, quali Messia, Signore e Cristo. Ciò esclusivamente perché il ³Salvatore² d¹Israele, non essendosi ancora realizzato nella persona di nessuno, non poteva assolutamente avere un nome.
Il nome Gesù assunse il significato di nome proprio soltanto nella seconda metà del II secolo quando i nuovi cristiani presentarono il Messia nella persona di un uomo che era esistito come ci viene confermato da Celso che nel 180 esplicitamente accusò i nuovi cristiani di questo abuso:
«Colui al quale avete dato il nome di Gesù era in realtà un capo brigante» (Celso - ³Contro i Cristiani²).
Chiarito così come nel primo secolo i termini di Gesù, Signore, Messia e Cristo erano tutti appellativi dallo stesso significato, nella certezza che Giuseppe Flavio fosse a conoscenza di questa sinonimia, non possiamo evitare di sorprenderci di come abbia potuto scrivere nel 95 una frase che può risultare soltanto insulsa, se non addirittura ridicola, con uno qualsiasi degli altri appellativi come, per esempio ³Cristo²: «Onano introdusse davanti al Sinedrio un uomo di nome Giacomo, fratello di Cristo, soprannominato Cristo», e di conseguenza concludere che il nome di Gesù nasconda in realtà un nome proprio.
Fatta questa prima osservazione, continuiamo nella nostra analisi considerando questa fratellanza che Giuseppe Flavio pone tra Giacomo il Minore e questo qualcuno a cui è stato dato il soprannome di Cristo. Se questo Giacomo, detto il Minore, risulta essere fratello di colui al quale veniva dato l¹appellativo Cristo e di Signore, di conseguenza egli sarà anche fratello di un altro Giacomo, detto il Maggiore, e di un Simone che vengono dichiarati anch¹essi, come viene confermato dagli stessi Testi Sacri e da un abbondate documentazione extratestamentaria, fratelli di Cristo e del Signore.
Chi erano Giacomo il Maggiore e Simone fratelli di Giacomo il Minore? Erano due rivoluzionari zeloti che furono crocifissi a Gerusalemme nel 46 dal procuratore Tiberio Alessandro: «Sotto l¹amministrazione di Tiberio Alessandro, Giacomo e Simone, figli di Giuda il Galileo, furono sottoposti sotto processo e crocifissi; questi era il Giuda che, come ho spiegato sopra, aveva aizzato il popolo alla rivolta contro i Romani mentre Quirino faceva il censimento in Giudea» (Ant. Giud. XX-122).
Come si vede, siamo di fronte a quella famiglia asmonea che fu la principale autrice delle rivoluzioni messianiche: Giuda il Galileo, promotore della rivolta del censimento, e tre dei suoi figli i cui nomi sono Giacomo il Maggiore, Simone e Giacomo il Minore ai quali possiamo aggiungere, già che ci siamo, un certo Giuda che risulta anche lui essere un fratello di questo Cristo-Signore che, da quanto ci riferisce Eusebio, ci apparteneva nella maniera più inequivocabile alla famiglia asmonea di Giuda il Galileo quale discendete della stirpe di Davide: «Della famiglia del Signore rimanevano ancora al tempo di Domiziano (81-96) i nipoti di Giuda, detto fratello del Signore secondo la carne, i quali furono denunciati sotto l¹accusa di essere appartenenti alla famiglia di Davide» (Epifanio- Hist. Eccl. III-20,1).
Questo Giuda, i cui nipoti sono accusati di appartenere a quella famiglia di Davide che nell¹era messianica aveva dato tanti problemi a Roma e continuava a darne anche dopo la guerra giudaica del 70 attraverso i suoi discendenti quali sostenitori rivoluzionari di un Messia che ancora aspettavano, era un altro figlio di Giuda il Galileo che aveva fatto parte di quella banda di Bohanerges, condotta dal fratello primogenito, che fu metamorfizzata nella squadra di Cristo con opportune modifiche dei loro nomi, come nel caso di questo Giuda il cui soprannome di Taddeo (Theudas), che significa coraggioso, fu trasformato nel nome proprio di un discepolo.
Ci sarebbero ancora tante osservazioni da fare su questo passo riportato da Epifanio per dimostrare come la Chiesa si regga su una sequela di improvvisazioni e di abborracciamenti a cui è stata sempre obbligata a ricorrere per otturare quei buchi che via via si aprivano nel tempo, quale quello che riguarda la verginità della Madonna che fu stabilita dai teologi soltanto dopo il IV secolo dal momento che lo stesso Epifanio, padre della Chiesa, dichiara di ignorarla se ancora attribuisce agli inizi del quattrocento una fratellanza carnale tra Giuda e il Signore (Gesù). | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Mer 19 Oct - 13:13 | |
| La Chiesa per quanto possa rigirare la frittata non potrà mai dimostrare attraverso la frase riportata su ³Antichità Giudaiche², anche se l¹avesse veramente scritta Giuseppe Falvio, che il fratello di Giacomo il Minore sia il suo Gesù crocifisso nell¹anno 33 per la contraddizione che c¹è tra la sua stessa affermazione che lo vuole discendente di Davide, e la realtà storica che ci dà per certo che nel 62, cioè quando fu lapidato Giacomo, il Messia della stirpe di Davide era ancora lontano dal venire.
A questo punto, stando così le cose, non ci resta che rivolgere alla Chiesa una sola domanda perché tutto il suo castello crolli:
Il Vostro Gesù è o non è della stirpe di Davide?
Se lo è non può essere quello da voi dichiarato crocifisso nel 33, se non lo è allora il vostro Gesù è un personaggio che viene escluso dalla storia.
Ma chi erano allora quei cristiani che la Chiesa sostiene essere i seguaci del Gesù morto nel 33?
La risposta sarà data in maniera esauriente allorché ³sbugiarderò² quella che don Enrico ha portato come prova riferendosi alla lettera che Plinio il Giovane scrisse da Bitinia all¹Imperatore Traiano. Una cosa per volta! Ma prima di chiudere, voglio ritornare sulla frase in oggetto per apportare in essa quella piccola modifica che, togliendola dal ridicolo datole da un falsario, la renderebbe logica letteralmente e storicamente accettabile come sarebbe risultata se fosse stata scritta veramente da Giuseppe Flavio che avrebbe messo il nome proprio di colui al quale l¹appellativo Gesù si riferisce:
«Anano convocò i giudici del Sinedrio e introdusse davanti a loro un uomo di nome Giacomo, fratello di Giovanni, che era soprannominato Cristo, e certi altri, con l¹accusa di avere trasgredito la legge, e li consegnò perché fossero lapidati».
Sicuramente anche Epifanio dovette accorgersi del pericolo che veniva da una fratellanza che, basata com¹era su due appellativi che, riferendosi al primogenito di Giuda il Galileo, portavano agli Asmonei, se cercò di rattoppare la gaffe specificandone il padre:
«In quel tempo Giacomo, fratello del Signore, poiché anch¹egli era chiamato figlio di Giuseppe e Giuseppe era il padre di Cristo» (ist. Eccl. II-1,2).
È così che la Chiesa ha costruito la sua storia!
Agli oppositori che chiesero a Epifanio dove avesse preso questa informazione riguardante la paternità di Gesù e Giacomo il Minore, della quale nessuno fino ad allora aveva mai parlato, candidamente rispose che l¹aveva tratta dai libri di Egesippo.
Santificazione dei fratelli zeloti.
San Giacomo il Minore:
Dal testo ecclesiastico ³Santi di Pienza²:
«Nel Nuovo Testamento si parla diverse volte di un apostolo di nome Giacomo, chiamato anche Giacomo di Alfeo (per distinguerlo da Giacomo il Maggiore figlio di Zebedeo), fratello di Gesù (cugino), figlio di Maria di Cleofa. Viene martirizzato nel primo secolo, così come viene raccontato da Giuseppe Flavio e Egesippo (Eusebio), vittima del fanatismo giudaico.
Capitò che alcuni dei seguaci delle varie sette, prendendo spunto dal vangelo di Giovanni (10-7), gli chiesero chi fosse la porta delle pecore e siccome Giovanni rispose che era il Signore, molti credettero in Gesù. Gli Scribi e i Farisei, preoccupati di questa sua affermazione, si riunirono e chiesero a Giovanni di ritrattare ciò che aveva detto gridandolo forte dal pinnacolo del Tempio.
Quando fu sul pinnacolo egli gridò a gran voce: «Perché m¹interrogate sul Figlio dell¹uomo che siede in cielo alla destra della grande Potenza e tornerà sulle nubi del cielo?».
Gli Scribi e i Farisei, contrariati da quanto aveva detto Giacomo, salirono sul pinnacolo e lo gettarono giù. Giacomo non morì dopo la caduta e così iniziarono a lapidarlo. Giacomo si rigirò e in ginocchio pregò per i suoi carnefici. Frattanto uno dei presenti, che di mestiere era lavandaio, afferrato uno di quei bastoni con cui si battono i panni, lo vibrò sul capo di Giacomo e così lo martirizzò. I fedeli lo seppellirono in un luogo vicino al Tempio, dove ancora una lapide lo ricorda» (Viene festeggiato il 3 marzo insieme a s. Filippo).
Questa versione della morte di Giacomo il Minore, che è quella riconosciuta formalmente dalla Chiesa, non doveva essere ancora conosciuta nel IV secolo quando Epifanio lo fece morire di vecchiaia: «Giacomo il Minore era un asceta. Si asteneva dal lavarsi e non si tagliava mai i capelli né la barba. A forza di pregare, la pelle dei ginocchi gli era diventata dura come quella dei cammelli».
Giacomo il Maggiore:
«Giacomo il Maggiore fu, con i suoi fratelli Giovanni e Pietro, tra i discepoli prediletti del Signore.
Gli Atti degli Apostoli narrano che Giacomo fu fatto uccidere di spada da Erode Agrippa a Gerusalemme intorno al 44, ma la tradizione orale, riportata da San Isidoro da Siviglia, vuole che sia morto a Compostela in Galizia (Spagna) dove si era recato per predicare il Vangelo. Sulla sua tomba fu eretto, quale protettore della Spagna, il celebre santuario divenuto meta di numerosi pellegrinaggi con scalo a Gerusalemme» (per ulteriori informazioni turistiche rivolgersi al proprio parroco).
Una speranza svanita.
(L¹ossario di S.Giacomo).
Tre anni addietro, tutto il mondo cristiano fece salti di Gioia perché era arrivata finalmente la prova che dimostrava l¹esistenza storica di Cristo: a Gerusalemme era stata rinvenuta un¹urna funeraria risalente all¹anno 62 sulla quale c¹era scritto: «Qui giace Giacomo, fratello di Gesù».
Ormai non ci potevano essere più dubbi, la scritta era così chiara e specifica nella data e nei nomi da lasciare perplessa una gran parte degli stessi esegeti.
Numerose furono le mail che mi arrivarono da parte dei credenti e dei non credenti. Mentre i primi mi deridevano i secondi mi facevano presente il loro smarrimento. Nelle mie risposte, secche e laconiche, certo come sono che Gesù è una costruzione della fine del secondo secolo, dissi semplicemente che non poteva essere che un falso. Stavo preparando la confutazione della scoperta basandomi principalmente sul fatto che Giuseppe non poteva essere nominato nel 62 dal momento che egli è apparso sui testi sacri soltanto tra il III e il IV quando si diede a Gesù una nascita terrestre, allorché uscì lo scandalo della falsificazione, scandalo che fu pressoché taciuto dai mass media italiani per quel servilismo verso il Vaticano che li aveva portati precedentemente a divulgare la scoperta più che in ogni altra nazione al mondo. Un silenzio così totale da esserci, dopo due anni dall¹accertamento del falso, persone che credono ancora all¹autenticità di questa scoperta, tanto che un¹associazione cattolica di Arezzo mi ha chiesto ultimamente, in un tono di derisione e di compatimento, come potessi insistere a sostenere la non esistenza storica di Gesù dopo il ritrovamento dell¹ossario. Uno dei primi giornali stranieri ad informare sul falso fu ³Archeology² che così scrisse il 18 giugno 2003:
«Il vero dramma del cristianesimo è che, dopo 2000 anni, i cristiani ancora cercano febbrilmente le prove dell¹esistenza di Gesù. E attenderanno purtroppo ancora poiché la recente scoperta che aveva dato un pallore di speranza al cuore di alcuni si è rivelata purtroppo un¹impostura supplementare che s¹iscriverà nella lunga lista delle menzogne e contraffazioni praticate dalla Chiesa. In ottobre 2002, André Lamare, direttore della scuola di Alti Studi, aveva annunciato come avvenimento sensazionale la scoperta di un¹iscrizione su un ossario di Gerusalemme. Il contenitore d¹ossa portava, apparentemente, una prova dell¹esistenza di Gesù Cristo per via di una menzione, in aramaico, di ³Giacomo² fratello di Cristo. L¹ossario avrebbe dunque contenuto i resti del fratello di Gesù. Se questa notizia ha trasportato al settimo cielo alcuni credenti, altri, facenti parte della gerarchia cattolica, l¹accettavano piuttosto male poiché l¹esistenza di un fratello distruggeva l¹idiota dogma della verginità della Madonna. La soluzione è venuta il 18 giugno 2003 da un¹analisi effettuata dal dipartimento della Antichità Israelita: l¹urna è autentica ma le iscrizioni sono recenti, esse sono state apportate con lo scopo di dare un senso religioso all¹oggetto. Si tratta quindi di una falsificazione e il proprietario dell¹ossario certo Olan Golan, è sospettato di esserne lui l¹artefice. Bisogna rimarcare che questa contraffazione ha fortemente deprezzato l¹oggetto archeologico».
Dal settimanale ³Time² del 30 giugno 2003, pag. 14: «La più antica e unica prova della vita di Gesù che poteva venire da un contenuto funerario di pietra che si riteneva custodire frammenti ossei di Giacomo, fratello di Gesù, è stato dichiarato un falso dall¹Autorità Israeliana delle Antichità. Il gruppo di esperti ha trovato incongruenze nella patina e nel linguaggio dell¹iscrizione sulla tomba, ³Giacomo, fratello di Gesù² che la collocano in tempi moderni.
Dal giornale ³Liberazione² del 23 ottobre 2003:
«Il 21 giugno 2003 è stato arrestato dalla polizia israelita Odan Golan accusato di essere il responsabile della falsificazione operata sull¹ossario. Degli strumenti utilizzati per eseguire questo arresto sono stati trovati presso il suo domicilio insieme ad altre falsificazioni in fase di realizzazione. Il valore dell¹ossario è così passato da più di un milione di dollari praticamente a nulla. Odan Golan, in seguito al processo, è stato condannato a sei mesi di reclusione e a un risarcimento verso lo Stato Israeliano di un milione di dollari». (Sembra che tra i libri di Odan Golan sia stato trovato un manuale sui metodi da seguire per operare le falsificazioni firmato da³Epifanio²).
La prossima confutazione delle prove riguardanti l¹esistenza storica di Cristo, portate dalla Chiesa nella persona di don Enrico, riguarderà la testimonianza di Tacito Cornelio.
Luigi Cascioli
www.LuigiCascioli.it
Tel. 0761910283
Luigi Cascioli è disponibile al rilascio interviste e commenti,
conferenze presso scuole, università, associazioni culturali, etc.
per illustrare e dibattere il tema che "Cristo non è mai esistito" e il libro-denuncia
³La favola di Cristo - Inconfutabile dimostrazione della non esistenza di Gesù²
libro che dovrebbe essere adottato nelle scuole a beneficio della razionalità dei ragazzi e degli adulti
www.LuigiCascioli.it
per informazioni, inviti a conferenze e interviste contattare:
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