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| Ingouvernable? | |
| | Auteur | Message |
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buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: Ingouvernable? Lun 7 Mai - 11:06 | |
| Soyons ingouvernables ! L’élection de Nicolas Sarkozy consacre la victoire d’un projet de casse sociale et de répression policière. Il aura été le candidat le plus ouvertement favorable aux patrons et à la classe dominante et il entend gouverner en servant aux mieux les intérêts du Medef. Il faut dès maintenant se préparer à riposter aux attaques à venir. Sur ce plan Sarkozy a clairement annoncé la couleur : casse du droit du travail avec le contrat unique, aménagement libéral des 35 heures, restriction du droit de grève, renforcement autoritaire du régime, durcissement sécuritaire, répression dans les quartiers populaires et intensification de la chasse aux sans-papiers. C’est un véritable défi auquel vont être confrontés les classes populaires et le mouvement social et syndical. Face à un gouvernement et un patronat de combat il n’y a aucun crédit et aucune confiance à accorder au Parti socialiste cantonné dans une opposition parlementaire inoffensive et stérile, et qui de plus partage une bonne partie des orientations de l’UMP (casse des retraites, expulsion des sans-papiers…). Les travailleurs et les travailleuses n’ont rien à gagner à se laisser enfermer dans l’espoir hypothétique du redressement d’un Parti socialiste de plus en plus à droite. Pour gagner plus il faudra lutter plus. La campagne électorale aura été marquée par des conflits sociaux (PSA-Aulnay, Airbus-Eads…) qui doivent inspirer les combats de demain. Mais pour mettre un coup d’arrêt au rouleau compresseur libéral il faut dépasser les batailles sans stratégie, les protestations sans lendemains et défendre une orientation autonome et unitaire des mouvements sociaux, déconnectée des calendriers politiciens et du jeu institutionnel. Alternative libertaire, le 6 mai 2007 | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Lun 7 Mai - 12:08 | |
| Dijon, fin de soirée. La rumeur court d'un rassemblement à 21h place de la Libération, en face de la Mairie. Sur place, entre 200 et 300 personnes sont rassemblées. Un groupe entreprend d'escalader la façade de la Mairie, pour y décrocher le drapeau bleu-blanc-rouge, et tenter de le brûler, sans grand succès.
À l'annonce qu'une centaine de sarkozystes sont rassemblés autour de drapeaux place Wilson, un cortège se met en branle, derrière une banderole "rage sociale", accompagnée de divers slogans. Finalement, la manif bifurque en direction du siège de l'UMP, protégé par une rangée de CRS, qui improvisent une protection avec une barrière de chantier.
Des écharpes commencent à recouvrir les visages, et divers slogans apparaissent sur les murs, comme "chassons la racaille policière", "quand les urnes mènent à l'impasse, reste l'insoumission", "violences policières, autodéfense populaire!". Après quelques minutes de face à face, le cortège fait marche arrière, pour contourner le dispositif policier.
De l'autre côté, rebelotte. Des fumigènes et pétards sont allumés, et quelques projectiles atteignent les forces de l'ordre. Alors que la situation se tasse et que la manifestation commence à se disperser, la police a le bon goût de charger. Des barricades s'improvisent alors, à base de bacs à fleurs et d'arbustes, pendant que des poubelles sont incendiées.
Des gaz lacrymogènes font refluer partie des manifestant-e-s vers le centre ville, qui ne parviennent cependant pas à se regrouper. Certains souhaitent marcher sur la ville, tandis que d'autres cherchent la confrontation avec la police. L'initiative vient alors d'un bord inattendue: c'est armée d'un djembé qu'une manifestante s'attaque à la vitrine d'un magasin Hugo Boss, bientôt suivie par d'autres énervé-e-s.
Une rue plus loin, c'est une banque qui est attaquée, alors que les manifestant-e-s se dispersent, et que le drapeau français brûle, cette fois pour de bon, au sommet d'une poubelle. Plus tard, un McDo voit sa vitrine abimée, tandis que le contrôle policier se reserre. Un petit groupe de manifestant-e-s se voit poursuivi par une voiture de flics, qui se gare en travers et plaque au sol deux personnes chopées au hasard, les rouant de coups.
Il semblerait que la police ait procédé à au moins trois arrestations. Pendant la manifestation, les médias locaux annonçaient que des incendies avait commencé en divers points des banlieues dijonnaises. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Lun 7 Mai - 12:15 | |
| Bordeaux, nuit du 6 au 7 mai 2007 -
Au moins six interpellations, environ deux mille manifestants, un CRS très
légèrement blessé.
Manifestation itinérante, Victoire-> Mairie -> Grand Théâtre -> SaintMichel ->
Victoire -> Mairie. C'est sur ces deux dernières étapes, Victoire et Mairie, que
les flics ont chargé et capturé. Place de la Victoire (côté rue Elie-Gentrac) environ 23h30 les cars de CRS
commencent à arriver: 1 personne capturée, violemment, par les flics de la BAC
suite à un jet de bouteille de verre. Place de la mairie, une heure plus tard : Environ 10 cars de CRS. Jets de
bouteilles, tirs de flashball et gaz lacrymogènes sur la masse (environ mille
manifestants). Au moins cinq capturés (c'est basé sur le témoignage d'une seule
personne...).
Techniques des flics :
- BAC (15 hommes) partant de derrière les CRS en courant pour essayer de choper
des gens qui lancent des projectiles. - Capture au hasard (dont Tony L., qui n'a absolument rien fait) par des flics en
civils mêlés à la manif. - pour vider la place Pey-Berland : charges des CRS de vingt mètres en courant,
en criant et en tapant sur leurs boucliers, pour impressionner. La foule court et
les CRS donnent des coups de pied à certains manifestants qui sont tombés à
terre. -charges centrifuges pour évacuer la place dans différentes rues.
Un blessé très léger chez les flics (à la cuisse) ("par jet de projectile, blessé
ou contusionné, on ne sait pas encore", entendu de d'une chef flic.
AU TRIBUNAL LUNDI ! Les 6 (ou plus) interpelés passeront sans doute au tribunal
de Bordeaux lundi 7 mai (en général c'est à partir à partir de 14 heures) en
comparution immédiate. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Lun 7 Mai - 13:39 | |
| Petit bilan de la "manif"de Rouen... (suspens....)
Départ à 21h15 de l'hôtel de ville aux doux chants des "Sarkozy... Enculé" le long de la rue Lecanuet. passage place cauchoise sans plus de heurts que ça (mis à part une petite altercation avec la société protectrice des poubelles....). Crystalisation de la manif sur le boulevard des belges (entre cauchoise et rectorat). Première rafle de la BAC en avant de cortège (coté rectorat) et déploiement de CRS à l'arrière... Bref le vrai encerclement... Il pousse le cortège vers place du vieux... Dissolution...
Fin du premier acte... rideau???
Et non, reformation à l'hôtel de ville, on prend les mêmes et on recommence... cette fois, toujours au doux son des "sarkosy... E...", descente de la rue de la république puis prise d'assau........ des voies du TEOR (et non.. pas du local UMP ni du café d'en face ou ça faisait la bringue)... Arrêt devant le théâtre des arts et là... déploiement policier (CRS/BAC + garde mobile tout frétillant) impressionnant... gazage... Dispersion par paquet. le plus gros remonte à l'hôtel de ville via un tas de rue dont je connais pas le nom... Et là, dispersion du gros groupe, éparpillement un peu partout... Vers 23h30, la place de l'hôtel est assiègé par les CRS, pas moyen de passer. Les différents groupes se dispersent...
Fin du deuxième acte... rideau???
Presque. juste des micros incendies de poubelle éparpiller dans les rues (de la place Cauchoise à l'hôtel de ville). ça doit pas faire loin d'une bonne quarantaine à ce que j'ai vu mais j'ai pu en raté.
Voilà, la suite au prochain épisode!!! | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Lun 7 Mai - 15:52 | |
| juste un petit mot d'impressions de la (des) manif d'hier soir à Paris à laquelle je ne regrette pas d'être allée ! Les flics ont eu énormement de difficulté à disperser la place de la bastille où a peu près 5000 personnes ont commencées à affluer à partir de 21h30. La place étaient totalement encerclée et malgré des tirs incessant de Lacrymo de droite et gauche, les manifestants ont tenus bon très longtemps puis ont été explosés en de nombreux groupes se retrouvant la plupart du temps derrière les barrages de flics, ce qui a multiplié les points d'affrontements. Vers 23h00 Je me suis retrouvée dans un "cortège" d'à peu près 400 personnes de gens très divers mais assez jeunes en majorité, dans la partie gare de lyon-ledru rollin-daumesnil et ce qui m'a frappé c'est l'ambiance de solidarité qui régnait entre les gens et surtout il y avait un consensus total sur le fait de mettre un bordel maximum : barricades, vitrines de boutiques de luxe brisées, voitures renversées; comme ci une fois que les urnes ont parlé en faveur d'une france "fascisante" il n'y avait plus de raison de se revendiquer du "respect de la démocratie" et du pacifisme... | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Lun 7 Mai - 18:04 | |
| Manif à Nantes – 22 interpellations au minimum > > > Dès 20h30 une centaine de manifestant-e-s s’étaient déjà rassemblé-e-s > place royale à Nantes. Une demie-heure plus tard nous étions au moins > 500 à partir en manif. > La manif s’est d’abord dirigée vers la place Graslin et n’a cessé de > grossir - au plus fort de la manif nous étions au moins 3000.. > Nous avons continué rue voltaire en direction de la permanence de > François Pinthe, candidat UMP aux prochaines législatives, permanence > évidemment bien protégée par la police, nous sommes ensuite redescendus > vers le siège de l’UMP, > A ce niveau là, rue de Strasbourg, lieu des premiers affrontements un > peu sérieux, la manif s’est scindée en deux pour se regrouper un peu > plus tard sur le cours des 50 Otages et marcher en direction de la > préfecture où des affrontements violents ont encore eu lieu. A ce moment > là, il y avait encore plus d’un millier de manifestant-e-s face au CRS. > > Selon Presse-Océan : > A0h15, 22 interpellations étaient à noter. Officiellement aucun blessé > n’était à déplorer… > > Pour ce qui est du nombre d’interpellations on peut leur faire > confiance, pour ce qui est du nombre de blessés ce n’est pas le cas, > j’en ai vu un partir dans l’ambulance des pompiers, il avait été tiré au > Flash Ball et était sans doute gravement touché puis qu’inconscient. > > Ce matin une société de nettoyage s’activait pour faire disparaître > toute trace de l’émeute. > > J’ai plus de cinquante ans et je n’ai jamais vu un soir d’élections > comme celui-là à Nantes.
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| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Mer 23 Mai - 12:35 | |
| tract diffusé à rennes lors de la manifestation du 16 mai (info de l'AFP ci-dessous)
LES ELECTIONS NE CHANGENT RIEN - SEULE LA LUTTE PAYE !
L'élection à la présidence de Nicolas Sarkozy suscite à juste titre de l'inquiétude chez les travailleurs, jeunes, sans-papiers. qui ont tout à perdre de la politique pro-patronale et répressive de ce très grand bourgeois, qui déclara cyniquement : «Je serai un président comme Louis de Funès dans le Grand restaurant : servile avec les puissants, ignoble avec les faibles. J'adore. » Son programme électoral était clair: restriction des libertés syndicales et du droit de grève, fin du CDI avec le contrat de travail unique, augmentation et dérégulation du temps de travail, casse des régimes spéciaux de retraites, privatisation des universités et de l'éducation nationale, baisse des impôts (pour les plus riches), suppression des droits de succession et de donation, renouvellement du parc nucléaire, institutionnalisation de la xénophobie ("Je veux souligner qu'en matière d' immigration les problèmes sont plus devant nous que derrière nous") et du respect de l'autorité de l'Etat, service civil obligatoire, accroissement du budget militaire en vue de l'implication de la France dans les conflits mondiaux. Pour autant, Sarkozy n'est pas un homme neuf. Ainsi, chargé de mission en 1987-88 pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques au ministère de l'Intérieur, il continue à couvrir les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl, il est Ministre du Budget de 1993 à 1995, puis Ministre de l'Intérieur de 2002 à 2004, Ministre de l'Économie de mars à novembre 2004, et à nouveau Ministre de l'Intérieur de 2005 à 2007. Le collectif Ré-So , loin d'être révolutionnaire, a estimé qu'une vingtaine de points du programme de Jean-Marie Le Pen avait déjà été appliqué par Sarkozy lors de ses mandats ministériels concernant les mesures principalement anti-immigrés. Où étaient donc passés ces dernières années les militants et sympathisants de gauche que l'on voyait manifester par dizaines de milliers contre l'arrivée de Le Pen au second tour de laprésidentielle de 2002?
Ce "sauvageon" de Chevènement vaut bien cette "racaille" de Sarkozy.
Pour leur part, les anarchistes n'oublient pas la politique anti-sociale et sécuritaire menée par la gauche gouvernementale depuis plus de 30 ans. Pour ne citer que les exemples les plus récents: la création des premiers centres de rétention; le fichage ADN, initié par la gauche en 1998, et qui permet maintenant de ficher des militants anti-OGM, anti-CPE ou même des enfants mineurs; la Loi sur la Sécurité Quotidienne de Daniel Vaillant, qui criminalisait déjà le regroupement dans les halls d'immeuble et la fraude multi-récidiviste dans les transports en commun (la gauche peut bien ensuite hurler à la manipulation politique par Sarkozy de l'émeute de la gare du nord). Quant à l'ex-LCR Julien Dray, loin de critiquer la politique sécuritaire de Sarkozy, il qualifiait son bilan sur la sécurité de "mitigé"
Avec la Gauche, on aurait sauvé les meubles?
Sur la casse sociale menée par la gauche, le bilan serait bien long, rappelons-nous seulement que la loi de Martine Aubry sur les 35 heures a été un outil de flexibilisation et de diminution du coût du travail. C'est aujourd'hui un lieu commun que de dire que la gauche a plus privatisé que la droite: France Télécom, la SNCF, Airbus. Jospin et Chirac signaient au sommet européen de Barcelone en 2002 l'allongement de 5 ans de la durée du travail en Europe. Quant à la précarité, le "contrat première chance" de Royal exonérant les patrons de versement de salaires et de cotisations aurait eu vocation à remplacer le "contrat première embauche" de Villepin. La précarité se traduit depuis 30 ans par les petits boulots nommés par les gouvernements successifs TUC, SIVP, intérims, CDD, CES, CEC, contrats d'adaptation, contrats de retour à l'emploi, RMI, contrats de qualification, stages, emplois jeunes, RMA. assortis d'aides publiques monumentales octroyées au patronat.
Magouillages politiciens: les chameaucrates à l'ouvre de la décomposition électoraliste.
La période est propice aux tripatouillages politiciens. Du côté de "l'opposition", on n'a qu'un seul mot à la bouche: arrêtons les manifs anti-sarkozy , le seul enjeu qui vaille consiste à voter pour la gauche les 10 et 17 juin. Forte de ses 1,93%, MG Buffet cherche un accord avec le PS pour rester au Palais Bourbeux. Dominique Strauss-Kahn cherche à faire son OPA sur le PS au nom de la "gauche efficace". Ségolène Royal s'auto-mandate déjà candidate pour la présidentielle de 2012. L'ex-ministre PCF et camarade privatiseur Gayssot propose la création d'une nouvelle formation politique abandonnant la référence au PC. La LCR veut présenter plus de 500 candidats aux législatives pour "résister" à Sarkozy. A droite, au grand jeu des plats de lentilles: le député européen Jean-Luc Bennhamias quitte les Verts pour le Mouvement démocrate de Bayrou. Védrine, Kouchner sont pressentis pour les affaires étrangères. Anne Lauvergeon, PDG de la multinationale nucléaire AREVA, très proche conseillère de Mitterrand, et Allègre ont été contactés pour des ministères. L'aventurier Bernard Tapie avait déjà choisi son camp avant le premier tour, et le nom de l'ex secrétaire générale de la CFDT Nicole Notat a également été cité par "Libération" comme possible membre du gouvernement.
Et il y en a encore pour dire que la Gauche et la Droite, « c'est pas pareil »?
Le futur modèle politique du Parti Socialiste français, Tony Blair, déclara lors de sa visite en France à propos de Nicolas Sarkozy: "Je suis absolument certain qu'il sera très bien. Il n'a pas besoin de mon conseil, parce qu'il a fait une campagne extraordinaire". Le Jeudi 26 Avril, plus de 350 dirigeants d'entreprises se sont réunis à Paris dans une salle prêtée par le PDG de LASER, filiale des Galeries Lafayette et de la BNP, dans laquelle l'ancien président du groupe Yves Saint-Laurent faisait le lien entre Ségolène Royal et les entreprises avec l'aide du directeur du développement international chez Suez Environnement. L'actuel directeur général d'Orange France (groupe France Télécom), Jean-Noël Tron, était présent au premier rang. Devant cet aréopage de patrons, même Michel Rocard n'a pas caché sa surprise : "On est en train de se battre pour une candidate socialiste et je me retrouve dans une réunion de patrons" !
La dictature c'est ferme ta gueule, la démocratie, c'est cause toujours.
Devant cet assemblage de salmigondis nauséabonds fleurant bon la merdasse politicarde, il est de toute première urgence de revenir aux fondamentaux, à savoir l'engagement sur le seul terrain qui vaille pour les travailleurs, celui de la lutte des classes. Là aussi, il ne manque pas freins, et les organisations de travailleurs, censées les représenter, sont plus que jamais engluées dans la cogestion, le paritarisme et les arrière-pensées politiciennes. A la veille de leur entrevue avec Sarkozy, les syndicats ne semblaient que critiquer sa "méthode" de mener la casse sociale. Les bureaucraties syndicales veulent encore et toujours apparaître comme des partenaires sociaux, il est donc essentiel de "négocier, concerter et consulter". A contrario, il ne leur semble pas urgent de chercher à mobiliser les salariés ! Ainsi, il est bien regrettable que les 8 syndicats de la SNCF aient décidé de reporter à "un moment opportun" un projet de grève nationale, initialement programmée pour le 5 juin, au motif selon Sud-Rail, que cela était trop près du premier tour des législatives, et risquait donc d'être contre-productif. Et pourtant ! Les sujets revendicatifs à la SNCF comme ailleurs ne manquent pas: orientations du fret, budget 2007 qui prévoit 2.500 réductions d'emplois, service minimum. A l'issue de la réunion avec Sarkozy, les syndicats ont été rassurés (pas nous !): "Sur l'essentiel des décisions concernant le domaine social, (...) il devrait être réservé un espace de dialogue, voire de négociations, avec les syndicats". Toujours dans la même veine "combative", lors du comité central d'entreprise de PSA, 5 syndicats sur 6 ont donné un avis favorable à la mise en oeuvre du plan d'accompagnement des 4.800 suppressions d'emplois prévues chez PSA Peugeot-Citroën. Aux dernières nouvelles, la famille Peugeot dormirait sur ses deux oreilles...
Retroussons nos manches !
Ne sombrons pas dans l'illusion malsaine d'une défaite électorale. Les élections, quel qu'en aurait été le résultat, n'auraient pas pu constituer une quelconque victoire. Seule notre mobilisation, dans la rue, dans les entreprises, nous rendra victorieux. Ainsi, le 10 Mai, 5.000 personnes ont manifesté dans les rues de Chambéry en soutien à trois militants syndicaux menacés de licenciement pour avoir participé à une précédente manif suivie d'un envahissement des bureaux EDF. Les étudiants de Tolbiac ont réussi à bloquer leur fac une journée entière. Les salariés d'Airbus-EADS, grâce à leur grève de 3 semaines, ont obtenu 500 euros de prime et 2,5% d'augmentation de salaire. A Saint-Gobain, les salariés, au bout d'une semaine de grève, ont obtenu 80 euros d'augmentation de salaire. Rappelons-nous aussi la victoire des étudiants au printemps 2006 sur le retrait du CPE.
Quelles perspectives?
Les manifestations principalement menées par la jeunesse doivent pouvoir déboucher sur autre chose que la répression des militants et des révoltés avec ou sans conscience politique; faute de quoi, la résignation devrait encore gagner du terrain. La société fonctionne dans l'intérêt d'une minorité d'actionnaires toujours plus riches au détriment d'une majorité de travailleurs. L'Etat est le gardien de l'enclos: nous n'avons que le droit de bosser et de voter, c'est à dire fermer notre gueule. Aujourd'hui, s'il est nécessaire de se mobiliser contre la répression et les régressions sociales, menées par n'importe quel gouvernement, il est important de comprendre que le capitalisme n'est pas réformable. Face à la baisse généralisée du coût du travail, à la banalisation de la schlague contre les mouvements sociaux, il n'y a pas d'alternative: il faut changer la société. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable de peser dans les organisations de changement social, aujourd'hui réformistes comme le sont les confédérations syndicales. Nous devons transformer ces organisations de masse, aujourd'hui outils d'accompagnement en outil de lutte (comme ils le furent autrefois !). Les exploités doivent s'organiser pour être plus nombreux dans les luttes sociales. Pour gagner sur nos revendications de liberté et d'égalité économique et sociale, il faudra mener la grève générale. A terme, nous exproprierons les patrons, et gérerons collectivement la société dans notre intérêt propre. En attendant, soyons nombreux dans la rue, et pas dans les isoloirs : cela devient plus qu'urgent !
http://filinfo.frane3.fr/popup_afp.php?nameRegion=ouest&id=%20070516191426.uh0xo1n5 RENNES, 16 mai 2007 (AFP) - 21h14 Plusieurs centaines de manifestants anti-Sarkozy à Nantes et à Rennes
Environ 200 personnes ont manifesté mercredi soir à Rennes contre le président de la République Nicolas Sarkozy et 500 autres se sont réunies en assemblée générale en fin d'après-midi à Nantes, ont constaté des journalistes de l'AFP. A Rennes, 200 manifestants, membres notamment de Sud étudiants et de la Fédération anarchiste, se sont rassemblés vers 19h00 dans le sud de la ville. Ils ont ensuite entrepris une marche en direction de la prison puis du centre-ville aux accents de "Police partout, justice nulle part". A Nantes, 500 militants, selon la police, se sont réunis vers 18H00 dans le centre-ville. De jeunes manifestants ont pris la parole afin de manifester leur hostilité à Nicolas Sarkozy. Au début de la soirée, 200 d'entre eux environ ont scandé le slogan "Sarko facho".
----------------------------------------------------------------- Merci de répondre à contact(a)farennes.org
Groupe la Sociale de la Fédération Anarchiste c/o Local "la commune" 17 rue de chateaudun 35000 Rennes
Tel/Rep: 02 99 67 92 87 www.farennes.org
Permanences au local "la commune" les Mercredis et Samedis de 14h à 18h Vente du Monde Libertaire - dans le haut de la Place des Lices les Samedis de 11h à 13h | |
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