Trois ancien-ne-s habitant-e-s du squat des Sauges font recours
contre leur condamnation à 45 jours de prison ferme
pour avoir occupé une maison vouée à la démolition
et débouché les toilettes intentionnellement obstruées par les proprios.
Venez les soutenir à cette occasion
les 28 et 29 août 2007
au tribunal de Montbenon à Lausanne dès 8h30!
Des nouvelles de l'ancien squat des Sauges
Alors que les merdias dominants se gargarisent contre les squatteureuses de
Rhino ou de la Tour qui ont l'outrecuidance d'empêcher les propriétaires légaux
de réaliser leurs projets avalisés par un permis de construire, à Lausanne, des
anciens squats prouvent qu'une telle autorisation ne s'accompagne pas
automatiquement du début effectif du chantier. L'histoire du squat de
la RiPoste n'est plus à présenter: évacué deux fois début 2004, il est resté
vide et muré plus de trois ans, jusqu'à ce que récemment des travaux de
démolition commencent, sans que pour autant un projet de construction ne pointe
le bout de son mufle… La Poste, propriétaire de la parcelle, invoquait pourtant
au moment de l'évacuation un permis de construire et le prochain début des
travaux pour justifier le recours à la force.
Le cas du squat des Sauges est lui aussi emblématique. Fin mars de cette année,
un juge prononce des mesures d'extrêmes urgence et laisse quatre jours aux
habitant-e-s pour quitter leur lieu de vie. Raison invoquée: toujours le permis
de construire qui vient d'être accordé et un devis d'une entreprise de
démolition. Les squatteureuses refusent ce délai, mais décident de partir après
10 jours. Il faut dire que les menaces de prétention civile à hauteur de 30'000
francs et la condamnation à 45 jours de prison ferme (contre laquelle une
procédure est en cours) étaient déjà suffisamment lourdes pour ne pas avoir
encore à se frotter à un lâcher de chiens de garde…!
La maison qui abritait le squat des Sauges a bel et bien été démolie dans les
jours qui ont suivi le déménagement, mais pour faire place à un terrain vague.
Le chantier de construction a commencé il y a peu, soit plus de trois mois plus
tard. Ce départ précipité ne se justifiait donc aucunement et un délai
raisonnable aurait très bien pu être laissé aux squatteureuses. La justice s'est
une fois de plus empressée de se ranger du côté de la spéculation immobilière,
au détriment de celles et ceux qui souhaitent développer des formes de vie qui
tentent de s'affranchir des logiques de profit.
Car au-delà des aspects de procédure juridique ou administrative, la question
qui se pose aujourd'hui est: comment on veut vivre la ville, comment on veut
vivre notre vie. Et pour y répondre, nul besoin d'autorisation ou de caution des
autorités politiques. Aujourd'hui, face à la vague toujours plus forte qui sévit
en Europe contre les espaces alternatifs, la solidarité, la créativité et la
détermination sont nos seules chances de survie.
Trois ancien-ne-s habitant-e-s du squat des Sauges passent en procès contre leur
condamnation à 45 jours de prison ferme pour avoir occupé une maison vouée à la
démolition et débouché les toilettes intentionnellement obstruées par les
proprios. Venez les soutenir à cette occasion les 28 et 29 août prochain au
tribunal de Montbenon à Lausanne dès 8h30!
Les maison à celles et ceux qui les habitent!
Contre toutes les oppressions! Contre toutes les expulsions!
Le crime, c'est pas les squats, c'est la propriété!!!