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| fédération anarchiste | |
| | Auteur | Message |
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buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: fédération anarchiste Lun 28 Nov - 14:36 | |
| Les événements qui agitent les banlieues françaises depuis près de deux semaines sont bien l'expression d'une révolte dont on ne peut nier l'aspect politique. On ne peut nier l'existence d'une situation émeutière contre des représentants ou des symboles d'un ordre social inégalitaire, raciste et oppressant qui considèrent la jeunesse des quartiers populaires comme une -racaille- devant être nettoyée au -Kärcher- puis moisir en prison. Dans ce contexte, mettre le feu à une voiture, à un bâtiment public ou à des commerces est un acte politique, qui même si nous pouvons nous interroger sur le bien fondé de ces actions, notamment sur le fait qu'elles nuisent plus aux classes populaires qu'à a la bourgeoisie et aux vrais responsables de cette situation sociale, reste le seul moyen d'expression d'une jeunesse à qui la société n'offre aucune autre perspective que la galère, la frustration et le flicage. Nier les origines sociales de cette violence est le premier outil qui permet de mettre en place des politiques répressives de criminalisation de la misère et des banlieues.
A force d'ignorer que c'étaient des humains qui vivaient dans ces cités dortoirs construites à la va-vite hors des villes où furent parqués les immigrés et les pauvres. Ces cités qui sont un condensé de toutes les erreurs urbanistiques et donc de toutes les difficultés de vie pour les individus. Ces cités où il n'y a aucun espace de socialisation pour se retrouver. Ces cités où le chômage et la misère sont le quotidien des adultes et le devenir des enfants. Il n'était pas nécessaire d'être sociologue ou devin pour prévoir ce qui se passe aujourd'hui. Quand on nie l'individu a ce point il est naturel qu'il se révolte. Quand les politiques se scandalisent du non respect des jeunes de banlieue pour les institutions républicaines Ils semblent oublier que la République ne les a guère pris en considération depuis des décennies.
Mais au fil de déconvenues électorale et de provocations d'un Ministre de l'intérieur qui a le « sens du dialogue », ces êtres marginalisés, bafoués et sans cesse montrés du doigt se sont révoltés spontanément. Il n'y a guère que le Ministre de l'intérieur pour croire à une organisation structurée. Les responsables ce sont bien ceux qui ont permis la construction de telles « cités » et ceux qui ont laissé se dégrader les conditions de vie de ces populations en ne leur apportant pas l'aide et le soutien dont elles avaient besoin.
Le quadrillage des quartiers par les forces anti-émeutes et par les unités de choc de la police appuyés par des hélicoptères volant toute la nuit au ras des habitations ainsi que le rappel de réservistes ne sont qu'une surenchère militaire du gouvernement qui ne contribuera qu'a attiser le feu et la colère. Des milliers d'interpellations et de gardes à vue, plus de 700 mises en examen pour des motifs fréquemment farfelus et des preuves le plus souvent inexistantes dans des conditions de défense désastreuses ne régleront en aucune façon le malaise social des banlieues et de la jeunesse.
L'application de mesures légales exceptionnelles comme le couvre feu relevant des lois spéciales datant de la guerre d'Algérie est une véritable provocation à l'adresse de la jeunesse en colère ainsi qu'un danger fondamental pour les libertés publiques. Le texte de loi prévoit sur simple ordre des préfets l'instauration de couvres feux, des perquisitions de jour et de nuit, l'interdiction de séjour ou l'assignation à résidence pour toute personne menaçant, selon les critères du gouvernement, l'ordre public, l'interdiction de rassemblement, la fermeture des cinémas, des théâtres, des cafés, et des lieux de réunion, mais aussi le contrôle de la presse écrite, télévisuelle et radiophonique ainsi que le web.
Après la répression systématique des mouvements sociaux et syndicaux (intervention du GIPN contre les postiers de Bègles, inculpations massives des anti-OGM, l'assaut héliporté du GIGN et des commandos-marine contre les mutins du « Pascal Paoli »), l'Etat prépare la guerre sociale contre les pauvres et contre tous les résistants à cette société de classes. La fuite en avant du gouvernement dans une dérive fascisante inquiétante doit mobiliser toutes les composantes du mouvement social et syndical pour organiser la défense de nos libertés et de nos conquêtes sociales.
Oui il y a des raisons de se révolter, mais brûler des voitures (appartenant à des personnes parfois aussi pauvres), frapper au hasard ne fait que du tort et ne fait que renforcer tous les replis identitaires (qu'ils soient nationalistes ou religieux). Notre révolte doit prendre sa source contre les véritables responsables de la misère et de la précarité installée : le capitalisme et l'Etat. Et notre révolte ne prendra de sens qu'en s'organisant contre le capitalisme et ses effets destructeurs, en s'organisant dans les quartiers contre les huissiers, contre des logements trop chers, pour des vrais services publics (égalité d'accès passant par la gratuité des transports...)…
La Fédération anarchiste exige le retrait des forces répressives, le retrait et l'abrogation des mesures d'urgence et des lois d'exception, l'arrêt des poursuites judiciaires contre les jeunes révoltés, la libération de toutes les personnes emprisonnés ainsi que la lumière sur les circonstances de la mort de Ziad Benna et Bouna Traoré. La Fédération anarchiste tient à témoigner son soutien aux habitants, aux familles, ainsi qu'aux travailleurs des quartiers victimes de la violence sociale de certains émeutiers comme celle de la police.
Mettre en échec ce gouvernement fascisant, méprisant et arrogant ne pourra se faire que sur le terrain du rapport de force : la construction d'un mouvement social débarrassé des parasites politiciens et bureaucrates, fonctionnant et se coordonnant sur la base du fédéralisme libertaire, de la gestion et de la démocratie directe dans une perspective de transformation révolutionnaire de la société constitue la condition indispensable à la conquête de l'égalité économique et sociale, gage de la liberté et de la sécurité pour toutes et pour tous !
Qui sème la misère récolte la colère ! Pour une société égalitaire et libertaire La révolution reste à faire !
Fédération anarchiste Secrétariat aux relations extérieures 145 rue Amelot 75011 Paris relations-exterieures(a)federation-anarchiste.org | |
| | | kamchatk Invité
| Sujet: .. Jeu 8 Juin - 20:07 | |
| Motions adoptées au 63ième Congrès de la Fédération anarchiste francophone 3-4 et 5 juin 2006 à Merlieux (Aisne)
SEULE LA LUTTE PAIE
Le mouvement dit “ anti-CPE ” du printemps dernier a, une fois de plus, démontré que seule la lutte payait. A la suite des émeutes de banlieues en novembre 2005, ce mouvement a représenté un grave danger politique pour le gouvernement. En effet, nous avons constaté par endroit une convergence réelle entre la révolte des jeunes en banlieue, au lycée et à l’université.
Ces luttes sont une réponse adaptée à la paupérisation, à la précarisation et à la répression. Ce processus d’accroissement de l’exploitation se développe depuis des années, sous tous les gouvernements, et renforce la domination économique et sociale.
Au cours de la lutte “ anti-CPE ”, des modes d’organisation, basés sur des assemblées générales souveraines et décisionnelles, des occupations et des blocages de l’économie se sont développés. Ils préfigurent les luttes de demain et même une nouvelle façon d’appréhender l’organisation sociale.
Par ces recours à des formes d’action directe, les jeunes et les moins jeunes renouent avec les principes et les pratiques de la lutte collective initiés, il y a 100 ans par la Charte d’Amiens, et mis en œuvre, notamment lors des grèves et occupations de 1936.
Il reste que, si le gouvernement a reculé sur la question du CPE, il s’agit d’une victoire socialement importante mais relative. Les mesures anti-sociales continuent de s’appliquer, à commencer par ce qui reste de la loi dite “ d’égalité des chances ” (apprentissage dès 14 ans, travail de nuit dès 15 ans…).
Manifestement, les salarié.e.s, même très massivement présent.e.s dans les rues, ne sont pas entré.e.s dans une logique de grève reconductible et d’affrontement avec l’Etat.
De leur côté, les organisations syndicales, par un mot d’ordre très réducteur (retrait du CPE), des moyens d’action volontairement très limités (journées d’action) et les arrières-pensées électorales, n’ont pas permis non plus la généralisation du mouvement.
Les militant.e.s de la Fédération Anarchiste, massivement impliqué.e.s dans cette lutte contre la précarisation, affirment que cette victoire partielle n’est qu’un début. Elle doit déboucher sur d’autres luttes, plus fortes et plus déterminées pour offrir d’autres débouchés.
Cette lutte montre également qu’il est inutile de se fourvoyer dans les urnes, tant il est vrai que ce ne sont pas les barricades de bulletins de vote qui permettront une transformation sociale significative.
Enfin, la Fédération Anarchiste rappelle que la Grève Générale ne prend sens que si elle est autogestionnaire et expropriatrice, seule condition pour détruire le capitalisme qui n’est ni réformable ni amendable.
Fédération Anarchiste 63ème Congrès Merlieux le 04 juin 2006
Agir au lieu d’élire
Les militants et militantes de la Fédération anarchiste, réunis en leur 63ème congrès à Merlieux les 3, 4 et 5 juin 2006, réaffirment leur ferme opposition à la soumission électorale.
Nous rejetons ce système dit représentatif de délégation de pouvoir sans contrôle réel (absence de mandats impératifs, contrôlables et révocables), intimement lié à l’exploitation capitaliste auquel il sert d’alibi.
Il importe aux anarchistes de lutter contre toute forme d’aliénation de l’autonomie des individus et contre toute médiation qui va à l’encontre des intérêts de la classe dominée et ce au moment où une campagne d’intoxication culpabilise ceux et celles qui refusent d’adhérer par un acte de délégation de pouvoir à un système républicain perpétuant l’injustice sociale sur laquelle il est basé.
Il importe également de lier ce combat à toutes les luttes d’émancipation, contre l’ordre sécuritaire et toutes les formes de domination.
Au-delà d’une position anti-électorale construite et confortée par des constats et analyses successifs tout au long de l’histoire, il nous semble crucial de réaffirmer cet engagement à un moment où sur des thèmes comme la sécurité, l’immigration, la famille… nous vivons la montée d’un discours réactionnaire transcendant le clivage gauche-droite.
Face à ceci, aux côtés d’une campagne de sensibilisation sur cette dérive, il est important de refuser de cautionner un processus électoral qui se nourrit de ces discours et conforte l’exploitation capitaliste et l’oppression étatique, sources réelles des problèmes auxquels il prétend s’attaquer.
Enfin, il nous faut plus que jamais dénoncer les mascarades électorales de tous types qui tuent dans l’œuf tout développement d’un mouvement social autonome.
Les anarchistes entendent, par le développement des pratiques et des idées libertaires dans le mouvement social et syndical s’opposer à cette logique de délégation de pouvoir.
Pour contrer l’argument récurrent voulant que le système représentatif, malgré tous ses défauts, est le seul moyen viable d’organisation, il est impératif d’opposer des alternatives concrètes et crédibles.
La Fédération anarchiste :
incite tous les exploité-e-s et opprimé-e-s à rejeter les illusions électorales et à opter pour l’action directe et sa coordination sur le mode fédéraliste ;
défend l’autonomie des luttes et des organisations du mouvement social contre les intérêts politiciens des partis ;
soutient toutes les expériences d’autogestion et de libre fédération permettant aux individus et groupes d’individus de se réapproprier localement la gestion de leurs communes, de leurs lieux de travail et de leurs environnements.
La généralisation des pratiques fédéralistes et autogestionnaires, permettant une véritable gestion collective, locale et globale de la société, constitue un cadre rendant possible la décroissance. Ce n’est qu’en laissant les individus décider eux-mêmes de l’utilité commune que l’on parviendra à construire une société respectueuse de l’être humain et de l’environnement.
La Fédération anarchiste s’associera aux actions des individus et organisations poursuivant le même but et développant les mêmes pratiques.
Fédération Anarchiste 63ème Congrès Merlieux le 04 juin 2006 |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Lun 18 Déc - 12:52 | |
| Dans le cadre de sa campagne "agir au lieu d'élire" décidée lors de son 63e congrès de Merlieux, la Fédération anarchiste diffuse le tract 4 pages suivant à 30 000 exemplaires. Il sera également inséré dans le Monde libertaire # 1459 sortant le 14 décembre.
Accés au tract au format .pdf (281 kilos octets) : http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf
Accès aux textes du tract : http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63
Voici le premier des 3 textes du 4 pages :
Les élections sont généralement considérées comme le moment démocratique par excellence, l’essence même de la participation des citoyens au pouvoir, l’expression de leur souveraineté. Et lorsque la déception face aux partis, sourds aux attentes de la population, fait douter de la pertinence du vote, le sentiment citoyen finit toujours par reprendre le dessus. Nombreux sont en effet ceux qui, lassés des politiques inégalitaires et antisociales constamment mises en oeuvre par les gouvernements successifs, n’ont plus l’espoir que le vote pourra amener un quelconque changement. Cependant, rabâché à l’extrême, le discours citoyenniste classique qui souligne l’importance du vote, véritable « devoir civique », conduit invariablement à mener le peuple aux urnes afin qu’il réaffirme sa soumission électorale. Et même ceux qui ont compris l’inefficacité totale du vote se persuadent bien souvent de son importance en évoquant le fait que l’élection constitue le dernier petit pouvoir qui leur reste, ou le fait qu’il s’agit, finalement, d’un droit chèrement conquis qu’il ne faut pas abandonner, sauf à faire le jeu des extrémistes qui ne manqueront pas, eux, d’en user.
Histoire d’une usurpation
Mais le mythe du droit de vote comme une liberté chèrement conquise au fil des siècles doit être combattu, car en effet la réalité est presque inverse. Certes, l’on est passé d’une monarchie absolue à un système représentatif dans lequel les individus peuvent voter pour désigner leurs dirigeants, mais il est bien difficile de parler de la conquête d’un droit. Tout juste pourrait on parler de la concession progressive d’une bien maigre liberté. Car l’histoire de la constitution de l’Etat est celle de la confiscation par les dominants de la capacité de s’auto-organiser du peuple. L’histoire de l’humanité est marquée par la volonté de quelques uns de s’imposer sur tous les autres. Parce qu’elle faisait usage de sa force au détriment de tous, une minorité d’individus a gagné du pouvoir à travers les siècles. Qu’était le système féodal si ce n’est le droit du plus fort à commander, sous prétexte qu’il pouvait protéger la population tout autant que la détruire ? Partout, localement, des seigneurs se sont imposés et ont maintenu dans leur dépendance des habitants qui ne demandaient qu’à vivre simplement leur vie et jouir paisiblement de leur travail. Et la construction de l’Etat est le résultat des guerres de conquête qui ont permis à un seigneur devenant roi de monopoliser le pouvoir qu’il confisquait aux autres seigneurs. Des territoires de plus en plus larges ont été ainsi conquis par une même personne, qui a centralisé les capacités de répression et prélevé l’impôt afin de maintenir son armée, destinée à garder le peuple docile et à permettre d’autres conquêtes. C’était l’apparition de la monarchie ou le pouvoir d’un seul. Ainsi, concentrant le pouvoir des seigneurs vaincus, le roi s’est approprié et a unifié la domination de toutes les populations locales. Déjà privés de la possibilité de gérer eux-mêmes leurs affaires, les individus ont alors en outre vu le centre de décision s’éloigner d’eux, au profit d’un souverain qui a légitimé sa domination en affirmant en tenir le droit de Dieu lui-même. Et dans leur volonté de puissance, les rois successifs ont cherché à unifier le territoire, imposer une langue et une culture officielle, la leur, mouvement qui s’est amplifié en France après la révolution de 1789.
Le droit de vote ou le pain et les jeux du cirque
Les révolutions qu’a connues notre pays ont ont eu pour effet de progressivement mettre en place le droit de vote des citoyens, mais cette mise en place est le résultat de l’action des dirigeants eux-mêmes : lorsque la religion a faiblit, que les christianismes se sont multipliés, il devenait trop difficile de justifier la royauté de droit Divin. Il fallait inventer la souveraineté du peuple, artifice consistant à dire que le pouvoir était l’expression de la volonté des citoyens et qu’il n’existait que par eux. Dès lors, il semblait difficile de ne pas permettre à certains citoyens de voter périodiquement pour exercer leur souveraineté. Au fil du temps, les masses devenant de plus en plus instruites, le droit de vote a été élargi, avec parcimonie, et depuis peu (1944 seulement en France), tout homme et toute femme majeur-e peut participer aux consultations organisées par le pouvoir. Mais l’octroi progressif du droit de vote n’a été qu’un moyen pour les gouvernants de domestiquer les foules en cachant l’honteuse appropriation dont leur pouvoir est issu. Totalement illégitime d’un point de vue historique et moral, parce qu’issu de la loi du plus fort, le pouvoir, après s’être auto-légitimé par la religion, s’auto-légitime maintenant par les élections.
Agir au lieu d’élire
Participer aux consultations électorales ne signifie donc en réalité qu’accepter ce système, montrer et renouveler sa croyance en la légitimité d’un pouvoir que jamais nous n’avons mis en place. Car loin d’être l’expression de la volonté populaire, le gouvernement est le résultat de la dépossession du peuple de sa capacité de régler lui-même son existence. Les rois et autres gouvernants successifs ont étendu leur domination à des territoires si vastes qu’il nous paraît aujourd’hui impossible de les gérer autrement que par des représentants ; c’est parce que nous avons oublié qu’avant la monopolisation du pouvoir, c’est localement que les gens s’organisaient, car leur travail, leur voisinage, leur commune constituaient l’essentiel de leur vie, comme c’est finalement toujours le cas pour nous. Désormais, la plupart des gens ne parviennent plus à envisager de se passer de dirigeants ; la complexité et le gigantisme de la société nous dépassent. Mais il ne faut pas s’arrêter à la déresponsabilisation à laquelle mène la représentation : admettre les chefs, c’est accepter la soumission et oublier que personne n’est mieux placé que nous pour gérer notre propre vie. Confier tout pouvoir à des dirigeants pour cinq ans, c’est nous dessaisir de nos affaires, oublier nos responsabilités en mettant notre existence entre les mains d’inconnus qui jamais ne chercheront à nous connaître ni à se préoccuper de nos besoins. Peut-être qu’une nation entière, dans toute son étendue, ne peut être gérée par ces citoyens eux-mêmes ; c’est la raison pour laquelle il nous faut repenser notre organisation et relocaliser les prises de décision. C’est le seul moyen par lequel nous nous réapproprierons notre propre existence, la seule façon de remettre à l’endroit un système qui fonctionne à l’envers, où le peuple « souverain » est dominé, déresponsabilisé et, finalement, oublié par des dirigeants qui, arrivés au pouvoir, n’ont plus en tête que de faire marcher l’économie tout en conservant leur position d’influence. Car qu’ils soient de gauche ou de droite, les partis, parce qu’ils acceptent l’existence du pouvoir, parce qu’ils cherchent à le conquérir et à l’utiliser pour gérer la société, ne font que faire perdurer des structures de domination qui ravalent l’individu au rang d’objet à administrer. Les élections ne serviront jamais à redonner au peuple la capacité de décider. Plutôt qu’élire, il faut donc plus que jamais agir.
Simon - groupe Louise Michel de la FA | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Lun 18 Déc - 13:00 | |
| Vous pouvez télécharger le 4 pages au format .pdf (281ko)sur le lien suivant : http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf
Vous pouvez avoir accès aux textes du tract sur le lien suivant : http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63
Si le mot "autogestion" n'est arrivé que tardivement dans notre vocabulaire, il recouvre pourtant une histoire riche et ancienne et représente un ensemble de pratiques populaires actuelles et d'horizons culturels bien différents.
Le mot qui signifie littéralement "gestion par soi même" a surtout circulé dans les années 60. Il désigne des formes d'organisation, souvent à grande échelle, dont l'objectif est de permettre à des travailleurs, des usagers, des consommateurs, ou n'importe quel autre groupe social, de s'organiser eux-mêmes pour gérer directement : production, consommation, biens ou services en commun, habitat, luttes sociales...
Des travailleurs redémarrent l'entreprise abandonnée par les patrons, des consommateurs se rassemblent et créent une coopérative de produits alimentaires, des citadins se regroupent et se mettent en relation directe avec un agriculteur, des parents créent une association pour ouvrir une crèche parentale ou une école associative, des habitants créent une association de quartier... L'autogestion trouve la place qu'on lui accorde.
Il n'existe aucun modèle d'autogestion, ce qui est un signe de profond pluralisme. Mais ses caractéristiques sont de conjuguer démocratie directe, refus des rapports hiérarchiques, recherche de l'égalité économique et sociale, partage des savoirs et des responsabilités voire des biens, autonomie et transparence des décisions. L'autogestion est à la fois un outil d'organisation et une éthique, un but à atteindre et la méthode employée pour y parvenir.
En partant de la Commune de Paris de 1871 où les Parisien-nes insurgé-es et assiégé-es s'approprient et organisent la vie quotidienne dans la capitale, en passant par les épisodes révolutionnaires et les insurrections populaires de divers pays dont l'Espagne et son formidable mouvement autogestionnaire de 1936 à 1939... en arrivant aujourd'hui aux entreprises sans patrons d'Argentine et d'ailleurs... les aspirations les plus profondes pour s'émanciper se sont souvent exprimées à travers des épisodes autogestionnaires.
L'autogestion, comment ?
L'autogestion, organisée sur un plan fédéral (communal, régional, par branche d'activités...) est une proposition d'organisation, où personne -homme ou femme, français ou non, salarié ou chômeur...- n'est écarté. Elle part d'une démarche simple qui est de rassembler des personnes concernées par un centre d'intérêt et qui souhaitent produire leurs modes de décision, contrôler leur expression, leurs revendications, sans récupérations. Elle n'empêche pas la délégation mais la contrôle strictement : rotation des fonctions, transparence et accès aux informations, contrôle de l'application des décisions, assemblées souveraines, refus de professionnaliser la fonction de représentant...
Cette proposition autogestionnaire trouve déjà un écho concret et quotidien si l'on songe aux dizaines de milliers d'associations en France, aux centaines d'entreprises coopératives, aux systèmes d'échanges locaux (SEL), aux coopératives de consommateurs (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne, coops bios…), aux comités de lutte (sans papiers, mouvements contre le CPE…)… Ces formes d'autogestion partielle sont autant d'affirmations de nos capacités et de nos désirs à décider nous mêmes, voire à gérer directement tout ou partie de la société.
L'autogestion, pourquoi ?
La démocratie parlementaire repose sur une prétendue égalité des droits qui fait bon ménage avec l'injustice sociale ; son fonctionnement repose sur une délégation des pouvoirs vers les élu-es. Nous n'avons aucun moyen de contrôler voire révoquer ces carriéristes de la politique qui défendent trop souvent des intérêts qui ne sont pas les nôtres (financements occultes, détournements de biens publics, privatisations des services publics, lois anti sociales, soumission à l'oligarchie capitaliste...). En démocratie parlementaire, il y a bien un clivage entre riche et pauvre, entre élu et électeur.
Pendant que les trahisons, l'exploitation, l'injustice de classe, le racisme, l'expression brutale du Pouvoir... sont légitimées par ces élites, qu'elles soient politiques, patronales ou économiques, l'autogestion propose à tous un formidable antidote collectif qui peut permettre une émancipation de ces tutelles. La réapropriation de nos outils de travail, de notre cadre de vie, de nos méthodes de lutte collective, de nos modes de décision... sont un apprentissage quotidien vers l'autonomie et la liberté, contre le capital et les politiciens, qu'ils soient fascistes ou d'extrême gauche. Quand nous nous regroupons et que nous trouvons les moyens d'exprimer nous-mêmes l'injustice, les politicards ne servent plus à rien.
Pour les anarchistes, l'autogestion généralisée, que nous qualifions de "libertaire" (c'est à dire associée aux valeurs d'égalité, d'entraide, d'émancipation politique et économique), est le plus sûr chemin vers la responsabilisation et l'intérêt collectif, la démocratie directe, l'abolition du patronat, à la recherche d'une cohésion sociale qui échappe aux règles capitalistes de la concurrence et aux lois autoritaires d'organismes pourtant censés nous représenter.
Si nous appelons à s'abstenir aux élections, c'est parce que nous pensons que les systèmes de représentation parlementaire ne sont pas émancipés du capital, et pérennisent un système politique qui s'est délégitimé. Notre proposition alternative est une société d'égaux où chacun-e doit avoir le droit de s'associer aux autres, pour participer, décider, et mandater - autrement qu'avec un bulletin de vote, tous les cinq ans- des représentants qui doivent rendre compte devant leurs mandataires. Si nous nous abstenons, c'est que nous assumons nos responsabilités en appelant à ne pas se reposer sur le personnel politique ; c'est surtout pour appeler à construire quotidiennement l'autogestion, depuis nos lieux de travail jusque dans nos quartiers ou associations. C'est un plus sûr chemin vers la liberté que la dépendance aux politiciens offerte par la représentation parlementaire ! | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: .. Lun 18 Déc - 15:08 | |
| Vous pouvez télécharger le 4 pages au format .pdf (281ko)sur le lien suivant : http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf
Vous pouvez avoir accès aux textes du tract sur le lien suivant : http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63
Le bilan écologique, tant dans les pays industrialisés, que dans les pays pauvres, s’avère particulièrement mal en point. Il semble y avoir accord unanime sur cette question. C’est la résolution du problème qui soulève des divergences profondes et c’est un euphémisme. L’effet de serre s’affirme de plus en plus, les ressources en eau et en énergies fossiles s’épuisent, la fertilité des sols diminue sous l’effet des produits chimiques… conjugués à cela, s’ajoute l’augmentation de la population mondiale. Il y a comme une impasse !
Le risque de la barbarie
Le capitalisme, système mondialisé, pour pouvoir survivre, se contraint à produire toujours plus.et donc à accroître les problèmes. Ses partisans, les libéraux de tous bords, des plus durs aux plus flexibles, qui ne peuvent se résoudre au partage des richesses, vont pourtant avoir à sortir de ce cul-de-sac. L’innovation technologique est une fuite en avant qui ne pourra au mieux que décaler à brève échéance le problème. La décroissance, c’est-à-dire la réduction de la consommation d’énergies fossiles, d’eau et de matières premières, n’est ainsi pas une question idéologique mais une nécessité. Sur quels facteurs vont-ils agir : imposer des quotas à la population (ex : droit de se chauffer l’hiver a minima) ? Limiter l’accès à l’eau potable ? Souiller des régions entières par des déchets industriels ? Entretenir des foyers de guerre pour limiter le nombre d’individus ? … étant entendu, que les classes dirigeantes ne remettront pas en cause leur propre niveau de vie, car elles, selon leurs critères, elles le méritent ! … Plusieurs scénarios sont possibles qu’on peut réduire à un mot : l’éco-fascisme !
Des atouts de la simplicité volontaire…
Un autre courant de pensée, avec lequel nous avons des affinités, met en avant la simplicité volontaire. Effectivement, les anarchistes ont toujours été sensibles à l’action individuelle. “ La propagande par le fait ” aujourd’hui, c’est, entre autres, consommer différemment. Même si ce n’est pas toujours possible, il s’agit de privilégier l’alimentation biologique et végétale, les producteurs locaux, la circulation en transport en commun ou à vélo, la pratique du compost à partir des déchets alimentaires, ce qui permet d’alléger de 30 % les poubelles des foyers et favorise le tri des autres déchets pour leur recyclage éventuel… Il existe mille et un autres trucs pour réduire son impact écologique. Pour cela, il n’est point besoin d’attendre que la ou le bon-ne candidat-e soit élu-e ! C’est aussi tenir une certaine cohérence avec un discours écologiste. Faire des choix dans sa consommation revient ainsi à pratiquer le boycott, qui, on l’oublie trop souvent, est une arme préconisée par le syndicalisme révolutionnaire, aux côtés du sabotage et surtout de la grève générale. Et selon le principe des petits ruisseaux faisant les grandes rivières, l’accumulation de ces changements individuels, si elle témoigne d’une évolution culturelle de la population, aura un certain poids économique.
… à ses limites
Mais, il ne s’agit pas de se leurrer non plus sur la portée de cet impact, de cet engagement. Les secteurs parmi les plus dévoreurs d’énergie et les plus polluants sont l’agriculture industrielle, le complexe militaro industriel, les transports et chacun d’entre nous est isolé face à cela : que peut-on faire face à la cherté du train par exemple ? Sa gratuité, donc une autre répartition des coûts, implique des décisions collectives, politiques. Que ce soit la question de l’énergie, des pratiques agricoles, c’est bien toute l’organisation sociale qui est à repenser.
Pour cela, faut-il s’emparer des rênes de l’Etat ? Faut-il siéger au Parlement pour prendre les bonnes lois ? Beaucoup de progressistes y ont cru et y croient encore. L’Histoire de la social-démocratie au pouvoir est pourtant révélatrice : il n’y a pas eu de changements dans les rapports sociaux. Les fameux “ acquis ” ont été conquis de hautes luttes, par la grève et la manifestation, face à des gouvernements de droite ou de gauche, et non concédés par des gentils ministres soucieux des classes populaires.
Ils rêvaient de changer le système, c’est le système qui les a changés
Les écologistes au pouvoir ont fait comme les socialistes : ils rêvaient de changer le système de l’intérieur, c’est le système qui les a changés. Les socialistes de tous pays se sont réconciliés avec l’entreprise, c’est-à-dire avec le capitalisme. Une ministre Verte (Voynet) a pu aller jusqu’à signer un décret d’enfouissement de déchets radioactifs entre autres compromissions. Faut-il s’en étonner ? Pouvait-elle faire autrement ? Certes, la solidarité gouvernementale et donc l’abandon de sa particularité “ écologiste ” faisait loi. Mais, si on se livre à une réflexion sur ce que ce sont réellement les institutions de la démocratie parlementaire bourgeoise, et non sur ce qu’elles prétendent être, on s’aperçoit qu’elles sont au service des intérêts du monde de l’économie : légalisation des extensions d’élevages intensifs pourtant hors normes, budgets de recherche, développement des services publics après guerre quand les entreprises étaient trop faibles pour avoir leurs propres infrastructures, privatisation et bradage des secteurs rentables de ces mêmes services publics maintenant que l’intérêt privé capitaliste dispose des moyens pour prendre le relais… Quand on est au gouvernement ou au Parlement : comment modifier les pratiques agricoles face aux lobbies ? Comment démanteler le complexe militaro industriel ? Comment recollectiviser la gestion de l’eau et des déchets ? Comment revoir la politique des transports face aux pétroliers et aux constructeurs automobiles ? Comment rénover les logements face aux propriétaires privés ? Ainsi, le projet de Loi sur l’eau de la ministre de l’écologie, Dominique Voynet, pourtant ambitieux à son origine, s’est littéralement asséché après le moulinage des lobbies et le recadrage des parlementaires et ministres de l’Ecologie successifs.
L’écueil est patent et conforme à la constitution des institutions en milieu capitaliste.
Y croire encore ?
Il se trouve qu’une partie de la gauche de la gauche, écologiste engagée, n’est pas loin de partager cette analyse. Pourtant, cette mouvance s’évertue à vouloir présenter un-e candidat-e, beaucoup sans illusions certes, mais au motif de faire connaître les idées antilibérales et de décroissance en utilisant les outils du système. Or, une campagne électorale, spécialement présidentielle, outre qu’elle sollicite la signature de 500 élus locaux, coûte très cher. Pour espérer rentrer dans ses frais, il importe de recueillir au minimum 5 % des voix. Donc, il faut que les gens qui y croient votent pour ce ou cette candidat-e anti système, en quelque sorte légitiment le système de la délégation de pouvoir sans contrôle et le passage dans les mass-médias officiels comme lieux de débats sincères : soutenir le système alors qu’on est anti-système ? N’est-ce pas un peu schizophrène ? De deux choses, l’une : ou les institutions capitalistes sont vérolées et donc à détruire ou elles sont acceptables ? Soit l’on accepte ses règles et on attend son tour, soit on dénonce sans relâche l’illusion de changer les choses par la voie électorale. Laquelle voie, avec toute l’énergie dépensée à présenter un ou une candidat-e, à être comme les autres, contredit le discours sur l’action directe, extra parlementaire, et risque d’encourager au contraire à l’attente du sauveur, à la résignation et à l’apathie.
Alors, on fait quoi ?
Aussi, le combat à mener est, selon nous, double :
Il s’agit d’abord d’un combat culturel : changer les mentalités et les pratiques par l’exemple et l’information juste, au sein de la population, sans élitisme.
Ensuite, y a-t-il une autre voie que reprendre en main l’économie : c’est-à-dire en finir avec la propriété privée des moyens de production et de distribution ? C’est seulement si l’outil de production est aux mains de la population, s’il est autogéré, débarrassé de la logique de profit, que le circuit économique pourra prendre en compte les facteurs écologistes, être relocalisé, car tel sera l’intérêt des individus. Pour en arriver là, il faut susciter le désir du changement auprès de la classe laborieuse ou qui chôme car elle est la plus nombreuse, en finir avec l’aliénation à la marchandise dernier cri. Seuls, l’action directe des individus (comme le fauchage volontaire de champs d’OGM ou la grève…), leur coordination par le biais du mandatement révocable, le refus des privilèges, l’impossibilité de l’enrichissement personnel par accumulation de biens, sont à même de nous faire sortir de l’impasse écologique et sociale dans laquelle l’Etat, le capitalisme et la facilité nous ont mis. C’est d’un changement de civilisation dont nous avons besoin, la réappropriation de la chose publique, de la politique par les individus eux-mêmes, c’est-à-dire une nouvelle éthique d’organisation. Le refus de la délégation sans contrôle, sans débats initiaux, donc l’abstention aux élections parlementaires et étatiques sont un pas. Il n’est pas négligeable de priver les acteurs et actrices du système de la légitimité dans laquelle ils/elles se drapent, grâce à nos voix. Et si l’on veut que les individus puissent réellement choisir et agir, l’égalité économique et sociale est incontournable. L’égalité sociale c’est reconnaître à chaque individu, quelque soit son origine ou son sexe, qu’il/elle soit apprenti-e ou ingénieur-e, aide-soignant-e ou chirurgien par exemple, le même droit aux richesses sociales et à la prise de décision pour ce qui les concerne. Il faut briser la hiérarchie du métier, constitutive aussi des classes sociales. Il faut s’affranchir des préjugés de classe et revoir l’éducation, y compris de soi-même, à la responsabilité écologique et sociale. Cela implique la transparence dans les informations, d’avoir du temps pour étudier les problèmes et en discuter. C’est une révolution dans le travail qu’il faut : quoi produire ? Quel impact social (quantité et pénibilité du travail nécessaire…) et écologique il en résulte (ressources consommées, pollution générée…) ? Pour ne pas être refusée massivement et pour espérer réussir, la décroissance ne peut être qu’associée au partage des richesses et des décisions.
Croissez et multipliez ?
Pour 2050, la population est estimée à 9 milliards d’individus ! 50 % de plus qu’aujourd’hui ! La question démographique demeure taboue mais il faudra visiblement rompre avec les politiques pro-natalistes, donc s’affranchir des préjugés religieux et patriotiques. La belle formule de “ la maternité consciente ” revendiquée par les féministes trouve une alliée de choix avec la décroissance. Pour différentes raisons, nous sommes même plusieurs à aller jusqu’à pratiquer l’abstention… d’enfanter, à ne pas confondre avec l’abstinence !
Le pari libertaire
La tâche, pour immense et complexe qu’elle paraisse, est incontournable et incompatible avec simplement un changement de personnel au gouvernement. Mais elle est aussi stimulante. Que les humains soient capables de s’autogouverner, tel est le pari libertaire : un pari sur la responsabilité. Alors l’écologie est-elle soluble dans les élections ?
Je crois que ce qui précède en a fait le procès. Si l’on veut rompre avec les pratiques actuelles, commençons par ne plus signer de chèque en blanc à un quelconque individu, à lui confier du pouvoir, car il en abusera. Le problème n’est pas que tel ou telle soit aux manettes du char de l’Etat, car c’est d’un véhicule propre, autogéré et pacifique dont l’Humanité a besoin. L’Etat à terre : place à la libre association des individus, des communes et des régions, c’est-à-dire à la liberté ; et, simultanément, place au véritable socialisme, à chacun-e selon ses besoins, c’est-à-dire à l’égalité et à l’entraide. Pourquoi jouer à faire des ronds dans la piscine électorale, alors qu’il y a la mer à côté ?
Stef@ Groupe Jes Futuro de la Fédération anarchiste - Lorient
Qu'est ce que la Fédération anarchiste ?
La Fédération anarchiste est un groupement de militants politiques organisé sur le principe du libre fédéralisme (c’est-à-dire la libre association) garantissant aux groupes et aux individus qui la composent la plus grande autonomie afin de permettre le pluralisme des idées et des actions, dans le cadre d’un pacte associatif que nous appelons nos “ principes de base ” (disponibles sur demande). C’est notre outil de lutte qui doit être fonctionnel et rationnel. Nous rejetons en effet tout fétichisme d’organisation.
Pas de hiérarchie donc pas de chefs chez nous! C’est à tou.te.s les militant.e.s qu’il appartient de faire progresser leur organisation. Nous ne reconnaissons pas la division dirigeant/exécutant, la participation effective des militant.e.s aux structures collectives de l’organisation est un principe d’éthique et de solidarité. Ces structures fédérales sont: le Monde libertaire hebdomadaire, Radio libertaire, hier parisienne, aujourd’hui planétaire, et la librairie Publico, à Paris également. En dehors de ces oeuvres fédérales les groupes ont aussi des locaux, souvent des librairies, éditent des revues, menant ainsi leur propre activité au niveau local.
Les buts de la FA
Nous sommes pour une révolution radicale et globale, à la fois économique et sociale; pour détruire la société fondée sur la propriété privée ou étatique des moyens de production et de consommation; pour la suppression de toutes les formes d’exploitation, de hiérarchie, d’autorité.
Cette phase de destruction est nécessaire et c’est sans doute pour cela que certains ne voient ou ne veulent voir les anarchistes que comme des partisans fanatiques du désordre. Qu’ils regardent autour d’eux et qu’ils nous expliquent comment faire pire!
Les anarchistes sont, au contraire, partisans d’une société organisée d’une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes. Il s’agit, dans le cadre d’une société libertaire, non pas de gouverner les hommes mais d’administrer les choses au profit de la collectivité toute entière.
Nous voulons construire une société libre sans classes ni État, sans patrie ni frontières, avec comme objectifs: l’émancipation des individus; l’égalité sociale, économique et politique; la liberté de création; la justice; l’éducation libertaire et permanente; l’organisation sociale sur les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs (autogestion) ; la démocratie directe; une économie tournée vers la satisfaction des besoins ; l’abolition du salariat ; l’écologie; la libre union des individus ou des populations ; la liberté d’expression ; la libre circulation des individus.
Voilà en quelques lignes un aperçu de ce que veulent construire les militants et militantes de la Fédération anarchiste. Rendre possible l’édification d’un ordre social fondé sur l’entraide, la solidarité, sur le respect absolu de l’intégrité physique et morale de l’individu, voilà l’idéal qui nous anime et que nous souhaitons partager avec le plus grand nombre pour un monde meilleur.
www.federation-anarchiste.org | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Mar 26 Déc - 22:01 | |
| Ici et maintenant L'anarchisme comme alternative à l'autoritarisme, au capitalisme, au nationalisme...
En accès libre et gratuit sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/video/xub80_icimaintenantfederationanarchiste
Numérisé à partir de la vidéo au format VHS "Ici et maintenant" Durée 35 minutes
Sujets abordés : Qu'est ce que l'anarchisme ? Le féminisme, l'antimilitarisme, l'anticapitalisme, l'anticléricalisme, la lutte contre les racismes et les nationalismes... Extraits du 58ième Congrès de la Fédération anarchiste de 2000 à Perpignan Espagne révolutionnaire Ecole libertaire Bonaventure...
Vidéo produite en 2001 par L'art ou cochon - les films Buenaventura et la Fédération anarchiste (groupe Puig Antich)
Réalisation Christophe Cuello et Stéphane Goxe, prise de son Guillaume Picard
la vidéo est disponible au format VHS à la librairie du Monde libertaire 145 rue Amelot 75011 Paris (et bientôt sous la forme d'un DVD) | |
| | | kamchatka Langue pendue
Nombre de messages : 530 Date d'inscription : 17/12/2006
| Sujet: ... Mar 2 Jan - 8:51 | |
| *** Histoire et actualité de la Charte d'Amiens https://www.dailymotion.com/farennes/video/xw4bh_charte-damiens-histoire-et-actualit durée 64 minutes
Enregistré à Rennes le 4 novembre 2006 par le groupe La Sociale de la Fédération anarchiste - Rennes
“Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination des efforts ouvriers [..] par la réalisation d’améliorations immédiates [..] Mais cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation sociale.“
La Charte d’Amiens, fondement du syndicalisme révolutionnaire sert aujourd’hui encore de référence à la plupart des organisations syndicales françaises, qui se gardent bien pourtant de la mettre en pratique ! Plus d’un siècle après, si l’organisation du travail et son corollaire, l’exploitation capitaliste, ont considérablement changé sur la forme, le fond reste le même : la propriété privée des moyens de production garantit les bénéfices des actionnaires des grands groupes multinationaux. Pour sa part, l’Etat reste l’outil de régulation et de répression des rapports sociaux dans l’intérêt de la classe politique et économique dirigeante. La lutte des classes est donc toujours d’actualité ! Le paysage syndical français a fortement changé : bien que divisées, les confédérations évoluent vers un syndicalisme intégré, co-législateur et cogestionnaire. Mais des syndicats de lutte (CNT, SUD, sections syndicales combatives de confédérations), émergent aussi, tout en restant très minoritaires. De plus, la lutte anti-CPE du printemps 2006 et les révoltes des banlieues de l’automne 2005 interpellent les militants révolutionnaires. Pour que l’action syndicale reprenne sens dans la perspective émancipatrice de la Charte d’Amiens, les anarchistes ont un grand rôle à jouer dans le monde du travail. Au delà du syndicalisme, c’est dans l’ensemble des luttes sociales (sans-papiers, mouvement des chômeurs, comités de quartier...) que les libertaires s’investissent quotidiennement. La spécificité de l’analyse libertaire questionne également les rapports de production et la nature du travail en tant que tel. Face au renforcement de l’Etat sécuritaire, aux dégradations environnementales et à la diminution générale du coût du travail, les anarchistes portent toujours l’espoir d’une autre société où nous travaillerons tous, moins et autrement, avec comme finalité le bien-être et la liberté communs.
*** Decroissance et revolution avec J.P. Tertrais
Réunion publique du groupe La Sociale de la Fédération anarchiste (Rennes), vidéo tournée le 28 mars 2006
Pour visionner la réunion publique sur votre écran, cliquez sur le lien ci-dessous : https://www.dailymotion.com/video/xuj8q_decroissance-revolution-tertrais-fa Durée 60.40 minutes
POUVONS-NOUS FAIRE L’ECONOMIE D’UNE REVOLUTION SOCIALE ?
La réalité est d'une clarté aveuglante...pour qui veut bien ouvrir les yeux ! Depuis le néolithique, toute évolution des sociétés s'accompagne d'une transformation du milieu, mais jusqu'au 18e siècle, les blessures infligées aux écosystèmes demeurent dérisoires. Après la révolution industrielle, les dégâts vont s'accélérer de manière vertigineuse, au point qu'aujourd'hui l'empreinte écologique de l'humanité, dans son ensemble, dépasse de plus de 20 % les capacités de régénération de la planète. C'est bien l'oeuvre du capitalisme auquel le gaspillage est inhérent : pour que les profits se maximalisent, il fallait une surproduction qui maintienne les prix le plus bas possible pour consommer à outrance. A 100 dollars le baril de pétrole, combien vaudra la vie humaine ?
Car la mondialisation du capitalisme anéantit dans un même mouvement l'homme et le milieu naturel : d'un côté, perturbations climatiques, perte de biodiversité, épuisement des ressources, déforestation..; de l'autre, plus de un milliard d'habitants vivant avec moins de un dollar par jour, 840 millions en sous-nutrition chronique, l'Afrique, continent sinistré, des inégalités qui explosent (la fameuse « fracture sociale »).
Alors que chaque année, plus de dix millions d'enfants meurent de maladies qui auraient pu être évitées, la communauté internationale s'est engagée à faire reculer la pauvreté d'ici à 2015. Donc, près de cent millions d'enfants vont mourir d'ici cette échéance ! Peut-on accepter ce défi cynique, oubliant qu'une révolution sociale assurerait rapidement une redistribution des richesses, dont se préoccupe, paraît-il, la Banque mondiale ?
Parce qu'il est fondé sur la concentration, sur l'accumulation du capital, le capitalisme ne peut assurer le partage des richesses produites. Il est par conséquent acculé à une croissance sans fin, dans le seul but d'empêcher le niveau de l'emploi de se détériorer trop rapidement et les pauvres de se révolter. Or cette croissance n'est plus possible sans compromettre les conditions de vie des générations futures. Jusqu'à quand une redistribution des miettes suffira-t-elle à maintenir un semblant de cohésion, de paix sociale ?
Aujourd'hui, la fonction idéologique du concept pervers de développement durable (et des mystifications qui lui sont associées : commerce équitable, entreprise citoyenne, placement éthique, économie sociale et solidaire...) est de faire croire que l'on peut résoudre les problèmes environnementaux dans le cadre du système qui les a créés. Le marché comme remède aux maux du marché.
Il faudrait croire que, dans le cadre du capitalisme, la société civile peut constituer un contrepoids aux tendances totalitaires des Etats et des marchés (alors que les 10.000 lobbyistes pour 626 députés à Bruxelles prouvent chaque jour le contraire). Il faudrait croire que le consommateur dispose d'un pouvoir considérable. Mais pourquoi attendre que des produits toxiques soient en rayons pour les boycotter ? Pourquoi ne pas s'organiser pour ne pas fabriquer ces produits nocifs ? Et si c'était seulement par lâcheté, par crainte de remettre en cause les rapports sociaux de production ? Sicco Mansholt lui-même, qui a dirigé la Commission européenne dans les années 70, affirmait : « Pour que l'humanité survive, il faut que le capitalisme meure ». Et s'il s'agissait d'un avertissement d'une grande lucidité ?
Faire croire à un capitalisme à visage humain constitue une imposture criminelle à l'égard des générations futures à qui nous sommes en train de construire des cimetières. Et même pour certains, la décroissance doit être soutenable...pour le capitalisme, bien sûr, ce qui est aberrant puisque ce système ne peut survivre sans croissance. Suivre les gourous de service dans leurs hypothèses fallacieuses, dans leurs discours lénifiants, dans leurs injonctions infantilisantes condamnerait nos propres enfants à des conditions de vie de plus en plus terribles : c'est chaque jour que le capitalisme accentue ses ravages; trop de temps a déjà été perdu par les partisans du réformisme, du parlementarisme.
On ne saurait prétendre résoudre une crise de civilisation ni par des textes législatifs, ni par des mesures fiscales, ni par des remaniements ministériels, mais bien par une rupture avec le système actuel. Il s'agit, non pas d'aménager, mais de rompre avec un mode de production, de transformation, de distribution qui conduit à la fois à une impasse énergétique et à une impasse sociale. La présence, par exemple, de produits biologiques dans les rayons des grandes surfaces constitue, non pas une victoire sur la nourriture frelatée, mais une défaite face à la grande distribution capitaliste. Nous ne ferons pas l'économie d'une révolution sociale. | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: ... Sam 2 Juin - 13:46 | |
| 64ième Congrès de la Fédération anarchiste 26-27-28 mai 2007 à Ganges (34)
Motion de congrès
Auto-organisation des travailleurs-euses, Auto-organisation des lieux de vie !
Aujourd'hui plus que jamais le capitalisme précarise et parque les travailleurs-euses. Sous couvert de rénovations urbaines et de Grands plans de ville, les politiques, de gauche comme de droite, n'ont eu qu'un seul but: la gestion sécuritaire de l'espace urbain et rural. Habitat social, HLM et zones pavillonnaires ne sont là que pour mieux contrôler les groupes sociaux. Un exemple parmi tant d'autres: si les banlieues protestent, on les karchérise.
L'espace géographique n'est plus le résultat d'une politique, plus ou moins vague, d'urbanisme, mais bel et bien une construction intentionnée de l'Etat pour contrôler au mieux, efficacement, les populations enclines à la révolte: expulsions de squats politiques à travers l'Europe, répression des sans domicile fixe (lois anti-mendicité, anti-bivouac,...), gestion para-militaire des banlieues (renforcement des milices appelées « municipales », création de la police régionale des transports, utilisation massive des CRS,...)... Répression à tous les étages !
Même les couches moyennes commencent à en sentir l'effet... Avec la multiplication des zones et banlieues pavillonnaires où la voiture est essentielle ! Là se retrouvent des politiques régressives. Politique sécuritaire: caméras de surveillance, interventions brutales des forces de l'ordre, transports en commun desservant très mal les banlieues populaires, tarifs exorbitants, propagande publicitaire du tout voiture,... Politique conomique libérale: endettement des foyers, destruction du tissu socio-économique, ventes à la découpe,... De même, les sans logis et les sans logés* sont une variable d'ajustement du marché immobilier, tout comme les chômeurs-euses pour le marché de l'emploi.
Le/la locataire n'est finalement qu'un-e travailleur-euse. Flexibilité au travail: flexibilité géographique. Lors de certaines délocalisations, n'explique-t-on pas aux salarié-e-s qu'ils /elles peuvent garder leur travail... à condition qu'ils/elles déménagent à l'autre bout de l'Europe ? Et que penser des zones franches urbaines (et autres manipulations) qui réduisent les charges sociales et fiscales que les entreprises payent à la collectivité ? Et les centres villes, où habitent souvent les plus riches, qui font s’envoler le prix de l'immobilier ? Sous couvert de rénovation, ils/elles créent une plus value financière et donc des loyers hors de prix pour les précaires et les travailleurs-euses modestes.
Nous proposons de nous organiser collectivement, sur les lieux de travail... et nos lieux de vie ! Nous ne devons plus laisser le terrain de certaines luttes, comme celles du logement. Quand nous parlons de luttes sur le logement, nous n'entendons pas les seules luttes des sans-logis ou mal logés, mais bien de toutes les luttes qui remettent en question continuellement la spéculation du logement: auto-réquisition, squats artistiques, habitats alternatifs, nomadisme, gratuité des transports urbains, lieux associatifs et syndicaux autonomes des institutions publiques, etc... Nous devons développer les liens, et bien plus, entre les « précarisé-e-s du logement ». Concrètement, cela peut passer par un travail de terrain. En s'associant à des initiatives de résistances et de solidarités, à des comités de sans-logis, des collectifs de dénonciation de la politique urbaine. En réquisitionnant des bâtiments pour et avec les sans-logis et les mals logés, en s'opposant aux expulsions.
Il n'y a pas un chemin unique vers l'autogestion; mais l'autogestion sera le chemin vers l'émancipation de chacun et chacune. Dans chacune de nos démarches, nous devons appliquer, expliquer et démontrer nos valeurs politiques: libertés, émancipation, autogestion, fédéralisme,... Ce n'est qu'en mettant en pratique nos fonctionnements collectifs (rencontres, débats, dialogue, démocratie directe,...) que l'on peut convaincre et fédérer, que l'on pourra créer la solidarité... par le fait ! Créons, Re-créons, développons des lieux de vie autonomes pouvant regrouper les travailleurs-euses, les prolétaires, les artistes, les étudiant-e-s, etc... Discutons et débattons d'alternatives à l'habitat que l'on nous propose. Portons hors de l'entreprise et des mouvements sociaux nos pratiques autogestionnaires.
* Bâtiments vides
Fédération anarchiste Le 27 mai 2007
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Motion « Urgence sociale »
Avec 85% de participation à la dernière élection, le programme de casse sociale et de répression mis en place par le capital, déjà bien initié par les gouvernements précédents , de droite comme de gauche, se retrouve encore plus en position de force.
Les plus précaires, les immigrés avec ou sans papiers, les sans domicile, les mal logés vont être particulièrement touchés par la radicalisation de la répression et la suppression du peu de droits à l’accès à la solidarité (CMU ...).
Les perspectives dans le monde du travail ne sont guère brillantes. Les centrales syndicales, loin de construire la mobilisation sociale, se résignent en échange de leur survie à négocier la remise en cause du droit de grève, du code du travail , du contrat de travail et de faire passer pour de nouveaux droits la flexisécurité qui n’est que la perte des acquis collectifs de la classe ouvrière. L’application de l'accord majoritaire entre syndicats dans les entreprises s'assortit de la dérogation à la hiérarchie des normes inscrite dans le droit du travail, le patronat pourrait faire entériner par les syndicats eux-mêmes des mesures régressives : augmentation du temps de travail sans rémunération supplémentaire, travail le dimanche… Encore plus vite qu’hier, les salariés se retrouvent dans l’isolement, la mise en concurrence, la précarité. Par cette nouvelle organisation du travail, les possibilités de s’organiser et de se défendre vont très vite être réduites à néant.
Avec la mise en place du programme ultra-sécuritaire qui nous est promis, l’état va exercer une répression sans frein et sans contrôle de tous les mouvements de contestation s’échappant des manifestations encadrées par les partis ou les syndicats institutionnels. La justice pourra condamner très sévèrement (peines de prison ferme) les manifestants ou militants "serrés" par les flics et accusés sans preuve (pour outrage ou rébellion).Ces condamnations serviront d'exemple pour tenter de faire taire toute velléité de révolte des opprimés.
En contraste avec la résignation d'une majorité de la population, qui n'a pour alternative politique qu'une gauche idéologiquement moribonde, une gauche de la gauche de plus en plus consensuelle et éclatée, des centrales syndicales s’enfonçant encore plus dans la cogestion et abandonnant la lutte de classe, la bataille contre le C.P.E. ou celle des ouvriers d'Airbus Industries par leur dynamisme et leur auto-organisation (action directe) nous ont montré que des leviers existent pour faire basculer la situation et faire échouer les attaques qui nous sont lancées.
Organisons-nous dès maintenant contre le boulot de sape des directions des centrales syndicales et des partis, nous devons engager la résistance sur des bases autogestionnaires. Nous , militants anarchistes, nous nous trouverons aux côtés de tous ceux qui luttent contre l’exploitation et l’oppression.
L’urgence sociale est à la lutte !
Fédération anarchiste le 27 mai 2007 | |
| | | buenaventura Langue pendue
Nombre de messages : 2539 Date d'inscription : 17/02/2005
| Sujet: .. Lun 19 Mai - 14:33 | |
| Les politiques migratoires continuent de se durcir, en France comme dans la plupart des autres pays riches (et de manière coordonnée pour l’Union européenne) : le nouveau gouvernement met en place un ministère de l’Immigration et de l’Identité nationale, promulgue de nouvelles lois rendant encore plus difficiles le regroupement familial et la régularisation des sans-papiers, crée des brigades entièrement dédiées à la chasse aux sans-papiers, annonce des objectifs chiffrés en termes d’expulsion… L’Etat réduit ainsi les personnes à des chiffres, à la manière d’un stock de marchandise. Interviennent d’ailleurs aussi des enjeux économiques : côté pile, « immigration choisie »… par les (et au profit des) patrons ; côté face, l’Etat place les travailleurs sans papiers dans une situation de fragilité administrative qui les met à la merci des exploiteurs. Cette politique a des accents xénophobes et racistes, flagrants lors des contrôles au faciès.
Suite à ces contrôles – et rafles – les migrants sans papiers, majeurs comme mineurs, sont souvent placés en rétention. Les centres de rétention sont des lieux d’enfermement administratif réservés aux sans-papiers. En 2007, plus de 35 000 personnes ont été enfermées dans les centres de rétention français, ceux des DOM-TOM étant particulièrement abjects. Dans ces centres, pour la plupart saturés, les détenus peuvent être fortement réprimés, leurs droits sont bafoués. La nourriture parfois périmée, les conditions d’hygiène parfois douteuses, notamment à Nanterre et à Marseille, la chaleur étouffante en été, le froid glacial en hiver, l’absence d’espaces de promenades, aucun cadre médical ni psychologique et l’inexistence de recours de manière générale engendrent chez certains retenus un désespoir les poussant à l’automutilation, à la grève de la faim et parfois même au suicide. Suite à la vague de révoltes de début 2008, les mesures de répression ont été durcies : humiliations quotidiennes, fouilles permanentes, tabassage et gazage. A l’échelle européenne, le prétexte de l’harmonisation est avancé dans le but de porter la durée légale de rétention à 18 mois. Il existe également le problème des zones d’attente internationales dans les aéroports, où les retenus sont soumis aux seules lois de la police de l’air et des frontières. En cas d’expulsion, quasi systématique, elle se fait vers le dernier pays de transit, parfois inconnu du migrant.
En tant qu’anarchistes, nous sommes opposés à toute forme d’enfermement (prisons, hôpitaux psychiatriques, centres de rétention…). Priver un être de liberté est un acte barbare, avilissant et constitue une torture physique et psychologique. L’enfermement à long terme conduit à une mort lente, et même à court terme les dégâts sont considérables, voire irréversibles. Il prive l’individu et ses proches de droits fondamentaux comme le droit à une vie sociale et familiale, le droit à l’intimité, le droit à la sexualité. Il s’accompagne, en plus, généralement de brimades, coups et humiliations. L’enfermement est à ce point insupportable qu’il pousse nombre de détenus à attenter à leur vie, la mort représentant une échappatoire à une vie inhumaine. C’est une des pires formes d’oppression.
Ni patries ni frontières ! Liberté de circulation et d’installation pour tous ! Stop au pillage des pays pauvres ! Arrêt des rafles ! Arrêt des expulsions ! Fermeture des centres de rétention ! A bas les prisons, toutes les prisons !
Fédération anarchiste
65e Congrès du Villard (Creuse) réuni les 10,11 et 12 mai 2008 | |
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