LES PAYS DE COCAGNE
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 fédération anarchiste

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buenaventura
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buenaventura


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Date d'inscription : 17/02/2005

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MessageSujet: fédération anarchiste   fédération anarchiste EmptyLun 28 Nov - 14:36

Les événements qui agitent les banlieues françaises depuis près de deux
semaines sont bien l'expression d'une révolte dont on ne peut nier
l'aspect politique. On ne peut nier l'existence d'une situation
émeutière
contre des représentants ou des symboles d'un ordre social
inégalitaire,
raciste et oppressant qui considèrent la jeunesse des quartiers
populaires
comme une -racaille- devant être nettoyée au -Kärcher- puis moisir en
prison. Dans ce contexte, mettre le feu à une voiture, à un bâtiment
public ou à des commerces est un acte politique, qui même si nous
pouvons
nous interroger sur le bien fondé de ces actions, notamment sur le fait
qu'elles nuisent plus aux classes populaires qu'à a la bourgeoisie et
aux
vrais responsables de cette situation sociale, reste le seul moyen
d'expression d'une jeunesse à qui la société n'offre aucune autre
perspective que la galère, la frustration et le flicage. Nier les
origines
sociales de cette violence est le premier outil qui permet de mettre en
place des politiques répressives de criminalisation de la misère et des
banlieues.

A force d'ignorer que c'étaient des humains qui vivaient dans ces cités
dortoirs construites à la va-vite hors des villes où furent parqués les
immigrés et les pauvres. Ces cités qui sont un condensé de toutes les
erreurs urbanistiques et donc de toutes les difficultés de vie pour les
individus. Ces cités où il n'y a aucun espace de socialisation pour se
retrouver. Ces cités où le chômage et la misère sont le quotidien des
adultes et le devenir des enfants. Il n'était pas nécessaire d'être
sociologue ou devin pour prévoir ce qui se passe aujourd'hui. Quand on
nie
l'individu a ce point il est naturel qu'il se révolte. Quand les
politiques se scandalisent du non respect des jeunes de banlieue pour
les
institutions républicaines Ils semblent oublier que la République ne
les a
guère pris en considération depuis des décennies.

Mais au fil de déconvenues électorale et de provocations d'un Ministre
de
l'intérieur qui a le « sens du dialogue », ces êtres marginalisés,
bafoués
et sans cesse montrés du doigt se sont révoltés spontanément. Il n'y a
guère que le Ministre de l'intérieur pour croire à une organisation
structurée. Les responsables ce sont bien ceux qui ont permis la
construction de telles « cités » et ceux qui ont laissé se dégrader les
conditions de vie de ces populations en ne leur apportant pas l'aide et
le
soutien dont elles avaient besoin.

Le quadrillage des quartiers par les forces anti-émeutes et par les
unités
de choc de la police appuyés par des hélicoptères volant toute la nuit
au
ras des habitations ainsi que le rappel de réservistes ne sont qu'une
surenchère militaire du gouvernement qui ne contribuera qu'a attiser le
feu et la colère. Des milliers d'interpellations et de gardes à vue,
plus
de 700 mises en examen pour des motifs fréquemment farfelus et des
preuves
le plus souvent inexistantes dans des conditions de défense
désastreuses
ne régleront en aucune façon le malaise social des banlieues et de la
jeunesse.

L'application de mesures légales exceptionnelles comme le couvre feu
relevant des lois spéciales datant de la guerre d'Algérie est une
véritable provocation à l'adresse de la jeunesse en colère ainsi qu'un
danger fondamental pour les libertés publiques. Le texte de loi prévoit
sur simple ordre des préfets l'instauration de couvres feux, des
perquisitions de jour et de nuit, l'interdiction de séjour ou
l'assignation à résidence pour toute personne menaçant, selon les
critères
du gouvernement, l'ordre public, l'interdiction de rassemblement, la
fermeture des cinémas, des théâtres, des cafés, et des lieux de
réunion,
mais aussi le contrôle de la presse écrite, télévisuelle et
radiophonique
ainsi que le web.

Après la répression systématique des mouvements sociaux et syndicaux
(intervention du GIPN contre les postiers de Bègles, inculpations
massives
des anti-OGM, l'assaut héliporté du GIGN et des commandos-marine contre
les mutins du « Pascal Paoli »), l'Etat prépare la guerre sociale
contre
les pauvres et contre tous les résistants à cette société de classes.
La
fuite en avant du gouvernement dans une dérive fascisante inquiétante
doit
mobiliser toutes les composantes du mouvement social et syndical pour
organiser la défense de nos libertés et de nos conquêtes sociales.

Oui il y a des raisons de se révolter, mais brûler des voitures
(appartenant à des personnes parfois aussi pauvres), frapper au hasard
ne
fait que du tort et ne fait que renforcer tous les replis identitaires
(qu'ils soient nationalistes ou religieux). Notre révolte doit prendre
sa
source contre les véritables responsables de la misère et de la
précarité
installée : le capitalisme et l'Etat. Et notre révolte ne prendra de
sens
qu'en s'organisant contre le capitalisme et ses effets destructeurs, en
s'organisant dans les quartiers contre les huissiers, contre des
logements
trop chers, pour des vrais services publics (égalité d'accès passant
par
la gratuité des transports...)…

La Fédération anarchiste exige le retrait des forces répressives, le
retrait et l'abrogation des mesures d'urgence et des lois d'exception,
l'arrêt des poursuites judiciaires contre les jeunes révoltés, la
libération de toutes les personnes emprisonnés ainsi que la lumière sur
les circonstances de la mort de Ziad Benna et Bouna Traoré. La
Fédération
anarchiste tient à témoigner son soutien aux habitants, aux familles,
ainsi qu'aux travailleurs des quartiers victimes de la violence sociale
de
certains émeutiers comme celle de la police.

Mettre en échec ce gouvernement fascisant, méprisant et arrogant ne
pourra
se faire que sur le terrain du rapport de force : la construction d'un
mouvement social débarrassé des parasites politiciens et bureaucrates,
fonctionnant et se coordonnant sur la base du fédéralisme libertaire,
de
la gestion et de la démocratie directe dans une perspective de
transformation révolutionnaire de la société constitue la condition
indispensable à la conquête de l'égalité économique et sociale, gage de
la
liberté et de la sécurité pour toutes et pour tous !


Qui sème la misère récolte la colère !
Pour une société égalitaire et libertaire
La révolution reste à faire !

Fédération anarchiste
Secrétariat aux relations extérieures
145 rue Amelot 75011 Paris
relations-exterieures(a)federation-anarchiste.org
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http://emilie-nihiliste.hautetfort.com
kamchatk
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MessageSujet: ..   fédération anarchiste EmptyJeu 8 Juin - 20:07

Motions adoptées au 63ième Congrès de la Fédération anarchiste
francophone
3-4 et 5 juin 2006 à Merlieux (Aisne)

SEULE LA LUTTE PAIE

Le mouvement dit “ anti-CPE ” du printemps dernier a, une fois de plus,
démontré que seule la lutte payait. A la suite des émeutes de banlieues
en
novembre 2005, ce mouvement a représenté un grave danger politique pour
le
gouvernement. En effet, nous avons constaté par endroit une convergence
réelle entre la révolte des jeunes en banlieue, au lycée et à
l’université.

Ces luttes sont une réponse adaptée à la paupérisation, à la
précarisation
et à la répression. Ce processus d’accroissement de l’exploitation se
développe depuis des années, sous tous les gouvernements, et renforce
la
domination économique et sociale.

Au cours de la lutte “ anti-CPE ”, des modes d’organisation, basés sur
des
assemblées générales souveraines et décisionnelles, des occupations et
des
blocages de l’économie se sont développés. Ils préfigurent les luttes
de
demain et même une nouvelle façon d’appréhender l’organisation sociale.

Par ces recours à des formes d’action directe, les jeunes et les moins
jeunes renouent avec les principes et les pratiques de la lutte
collective
initiés, il y a 100 ans par la Charte d’Amiens, et mis en œuvre,
notamment
lors des grèves et occupations de 1936.

Il reste que, si le gouvernement a reculé sur la question du CPE, il
s’agit d’une victoire socialement importante mais relative. Les mesures
anti-sociales continuent de s’appliquer, à commencer par ce qui reste
de
la loi dite “ d’égalité des chances ” (apprentissage dès 14 ans,
travail
de nuit dès 15 ans…).

Manifestement, les salarié.e.s, même très massivement présent.e.s dans
les
rues, ne sont pas entré.e.s dans une logique de grève reconductible et
d’affrontement avec l’Etat.

De leur côté, les organisations syndicales, par un mot d’ordre très
réducteur (retrait du CPE), des moyens d’action volontairement très
limités (journées d’action) et les arrières-pensées électorales, n’ont
pas
permis non plus la généralisation du mouvement.

Les militant.e.s de la Fédération Anarchiste, massivement impliqué.e.s
dans cette lutte contre la précarisation, affirment que cette victoire
partielle n’est qu’un début. Elle doit déboucher sur d’autres luttes,
plus
fortes et plus déterminées pour offrir d’autres débouchés.

Cette lutte montre également qu’il est inutile de se fourvoyer dans les
urnes, tant il est vrai que ce ne sont pas les barricades de bulletins
de
vote qui permettront une transformation sociale significative.

Enfin, la Fédération Anarchiste rappelle que la Grève Générale ne prend
sens que si elle est autogestionnaire et expropriatrice, seule
condition
pour détruire le capitalisme qui n’est ni réformable ni amendable.


Fédération Anarchiste
63ème Congrès
Merlieux le
04 juin 2006

Agir au lieu d’élire

Les militants et militantes de la Fédération anarchiste, réunis en leur
63ème congrès à Merlieux les 3, 4 et 5 juin 2006, réaffirment leur
ferme
opposition à la soumission électorale.

Nous rejetons ce système dit représentatif de délégation de pouvoir
sans
contrôle réel (absence de mandats impératifs, contrôlables et
révocables),
intimement lié à l’exploitation capitaliste auquel il sert d’alibi.

Il importe aux anarchistes de lutter contre toute forme d’aliénation de
l’autonomie des individus et contre toute médiation qui va à l’encontre
des intérêts de la classe dominée et ce au moment où une campagne
d’intoxication culpabilise ceux et celles qui refusent d’adhérer par un
acte de délégation de pouvoir à un système républicain perpétuant
l’injustice sociale sur laquelle il est basé.

Il importe également de lier ce combat à toutes les luttes
d’émancipation,
contre l’ordre sécuritaire et toutes les formes de domination.

Au-delà d’une position anti-électorale construite et confortée par des
constats et analyses successifs tout au long de l’histoire, il nous
semble
crucial de réaffirmer cet engagement à un moment où sur des thèmes
comme
la sécurité, l’immigration, la famille… nous vivons la montée d’un
discours réactionnaire transcendant le clivage gauche-droite.

Face à ceci, aux côtés d’une campagne de sensibilisation sur cette
dérive,
il est important de refuser de cautionner un processus électoral qui se
nourrit de ces discours et conforte l’exploitation capitaliste et
l’oppression étatique, sources réelles des problèmes auxquels il
prétend
s’attaquer.

Enfin, il nous faut plus que jamais dénoncer les mascarades électorales
de
tous types qui tuent dans l’œuf tout développement d’un mouvement
social
autonome.

Les anarchistes entendent, par le développement des pratiques et des
idées
libertaires dans le mouvement social et syndical s’opposer à cette
logique
de délégation de pouvoir.

Pour contrer l’argument récurrent voulant que le système représentatif,
malgré tous ses défauts, est le seul moyen viable d’organisation, il
est
impératif d’opposer des alternatives concrètes et crédibles.

La Fédération anarchiste :

incite tous les exploité-e-s et opprimé-e-s à rejeter les illusions
électorales et à opter pour l’action directe et sa coordination sur le
mode fédéraliste ;

défend l’autonomie des luttes et des organisations du mouvement social
contre les intérêts politiciens des partis ;

soutient toutes les expériences d’autogestion et de libre fédération
permettant aux individus et groupes d’individus de se réapproprier
localement la gestion de leurs communes, de leurs lieux de travail et
de
leurs environnements.

La généralisation des pratiques fédéralistes et autogestionnaires,
permettant une véritable gestion collective, locale et globale de la
société, constitue un cadre rendant possible la décroissance. Ce n’est
qu’en laissant les individus décider eux-mêmes de l’utilité commune que
l’on parviendra à construire une société respectueuse de l’être humain
et
de l’environnement.

La Fédération anarchiste s’associera aux actions des individus et
organisations poursuivant le même but et développant les mêmes
pratiques.

Fédération Anarchiste
63ème Congrès
Merlieux le
04 juin 2006
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kamchatka
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kamchatka


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MessageSujet: ...   fédération anarchiste EmptyLun 18 Déc - 12:52

Dans le cadre de sa campagne "agir au lieu d'élire" décidée lors de son
63e congrès
de Merlieux, la Fédération anarchiste diffuse le tract 4 pages suivant
à 30 000
exemplaires. Il sera également inséré dans le Monde
libertaire # 1459 sortant le 14 décembre.

Accés au tract au format .pdf (281 kilos octets) :
http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf

Accès aux textes du tract :
http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63


Voici le premier des 3 textes du 4 pages :

Les élections sont généralement considérées comme le moment
démocratique
par excellence, l’essence même de la participation des citoyens au
pouvoir, l’expression de leur souveraineté. Et lorsque la déception
face
aux partis, sourds aux attentes de la population, fait douter de la
pertinence du vote, le sentiment citoyen finit toujours par reprendre
le
dessus. Nombreux sont en effet ceux qui, lassés des politiques
inégalitaires et antisociales constamment mises en oeuvre par les
gouvernements successifs, n’ont plus l’espoir que le vote pourra amener
un
quelconque changement. Cependant, rabâché à l’extrême, le discours
citoyenniste classique qui souligne l’importance du vote, véritable «
devoir civique », conduit invariablement à mener le peuple aux urnes
afin
qu’il réaffirme sa soumission électorale. Et même ceux qui ont compris
l’inefficacité totale du vote se persuadent bien souvent de son
importance
en évoquant le fait que l’élection constitue le dernier petit pouvoir
qui
leur reste, ou le fait qu’il s’agit, finalement, d’un droit chèrement
conquis qu’il ne faut pas abandonner, sauf à faire le jeu des
extrémistes
qui ne manqueront pas, eux, d’en user.


Histoire d’une usurpation

Mais le mythe du droit de vote comme une liberté chèrement conquise au
fil
des siècles doit être combattu, car en effet la réalité est presque
inverse. Certes, l’on est passé d’une monarchie absolue à un système
représentatif dans lequel les individus peuvent voter pour désigner
leurs
dirigeants, mais il est bien difficile de parler de la conquête d’un
droit. Tout juste pourrait on parler de la concession progressive d’une
bien maigre liberté. Car l’histoire de la constitution de l’Etat est
celle
de la confiscation par les dominants de la capacité de s’auto-organiser
du
peuple. L’histoire de l’humanité est marquée par la volonté de quelques
uns de s’imposer sur tous les autres. Parce qu’elle faisait usage de sa
force au détriment de tous, une minorité d’individus a gagné du pouvoir
à
travers les siècles. Qu’était le système féodal si ce n’est le droit du
plus fort à commander, sous prétexte qu’il pouvait protéger la
population
tout autant que la détruire ? Partout, localement, des seigneurs se
sont
imposés et ont maintenu dans leur dépendance des habitants qui ne
demandaient qu’à vivre simplement leur vie et jouir paisiblement de
leur
travail. Et la construction de l’Etat est le résultat des guerres de
conquête qui ont permis à un seigneur devenant roi de monopoliser le
pouvoir qu’il confisquait aux autres seigneurs. Des territoires de plus
en
plus larges ont été ainsi conquis par une même personne, qui a
centralisé
les capacités de répression et prélevé l’impôt afin de maintenir son
armée, destinée à garder le peuple docile et à permettre d’autres
conquêtes. C’était l’apparition de la monarchie ou le pouvoir d’un
seul.
Ainsi, concentrant le pouvoir des seigneurs vaincus, le roi s’est
approprié et a unifié la domination de toutes les populations locales.
Déjà privés de la possibilité de gérer eux-mêmes leurs affaires, les
individus ont alors en outre vu le centre de décision s’éloigner d’eux,
au
profit d’un souverain qui a légitimé sa domination en affirmant en
tenir
le droit de Dieu lui-même. Et dans leur volonté de puissance, les rois
successifs ont cherché à unifier le territoire, imposer une langue et
une
culture officielle, la leur, mouvement qui s’est amplifié en France
après
la révolution de 1789.


Le droit de vote ou le pain et les jeux du cirque

Les révolutions qu’a connues notre pays ont ont eu pour effet de
progressivement mettre en place le droit de vote des citoyens, mais
cette
mise en place est le résultat de l’action des dirigeants eux-mêmes :
lorsque la religion a faiblit, que les christianismes se sont
multipliés,
il devenait trop difficile de justifier la royauté de droit Divin. Il
fallait inventer la souveraineté du peuple, artifice consistant à dire
que
le pouvoir était l’expression de la volonté des citoyens et qu’il
n’existait que par eux. Dès lors, il semblait difficile de ne pas
permettre à certains citoyens de voter périodiquement pour exercer leur
souveraineté. Au fil du temps, les masses devenant de plus en plus
instruites, le droit de vote a été élargi, avec parcimonie, et depuis
peu
(1944 seulement en France), tout homme et toute femme majeur-e peut
participer aux consultations organisées par le pouvoir. Mais l’octroi
progressif du droit de vote n’a été qu’un moyen pour les gouvernants de
domestiquer les foules en cachant l’honteuse appropriation dont leur
pouvoir est issu. Totalement illégitime d’un point de vue historique et
moral, parce qu’issu de la loi du plus fort, le pouvoir, après s’être
auto-légitimé par la religion, s’auto-légitime maintenant par les
élections.


Agir au lieu d’élire

Participer aux consultations électorales ne signifie donc en réalité
qu’accepter ce système, montrer et renouveler sa croyance en la
légitimité
d’un pouvoir que jamais nous n’avons mis en place. Car loin d’être
l’expression de la volonté populaire, le gouvernement est le résultat
de
la dépossession du peuple de sa capacité de régler lui-même son
existence.
Les rois et autres gouvernants successifs ont étendu leur domination à
des
territoires si vastes qu’il nous paraît aujourd’hui impossible de les
gérer autrement que par des représentants ; c’est parce que nous avons
oublié qu’avant la monopolisation du pouvoir, c’est localement que les
gens s’organisaient, car leur travail, leur voisinage, leur commune
constituaient l’essentiel de leur vie, comme c’est finalement toujours
le
cas pour nous. Désormais, la plupart des gens ne parviennent plus à
envisager de se passer de dirigeants ; la complexité et le gigantisme
de
la société nous dépassent. Mais il ne faut pas s’arrêter à la
déresponsabilisation à laquelle mène la représentation : admettre les
chefs, c’est accepter la soumission et oublier que personne n’est mieux
placé que nous pour gérer notre propre vie. Confier tout pouvoir à des
dirigeants pour cinq ans, c’est nous dessaisir de nos affaires, oublier
nos responsabilités en mettant notre existence entre les mains
d’inconnus
qui jamais ne chercheront à nous connaître ni à se préoccuper de nos
besoins. Peut-être qu’une nation entière, dans toute son étendue, ne
peut
être gérée par ces citoyens eux-mêmes ; c’est la raison pour laquelle
il
nous faut repenser notre organisation et relocaliser les prises de
décision. C’est le seul moyen par lequel nous nous réapproprierons
notre
propre existence, la seule façon de remettre à l’endroit un système qui
fonctionne à l’envers, où le peuple « souverain » est dominé,
déresponsabilisé et, finalement, oublié par des dirigeants qui, arrivés
au
pouvoir, n’ont plus en tête que de faire marcher l’économie tout en
conservant leur position d’influence. Car qu’ils soient de gauche ou de
droite, les partis, parce qu’ils acceptent l’existence du pouvoir,
parce
qu’ils cherchent à le conquérir et à l’utiliser pour gérer la société,
ne
font que faire perdurer des structures de domination qui ravalent
l’individu au rang d’objet à administrer. Les élections ne serviront
jamais à redonner au peuple la capacité de décider. Plutôt qu’élire, il
faut donc plus que jamais agir.

Simon - groupe Louise Michel de la FA
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kamchatka
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MessageSujet: ...   fédération anarchiste EmptyLun 18 Déc - 13:00

Vous pouvez télécharger le 4 pages au format .pdf (281ko)sur le lien
suivant :
http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf

Vous pouvez avoir accès aux textes du tract sur le lien suivant :
http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63

Si le mot "autogestion" n'est arrivé que tardivement dans notre
vocabulaire, il
recouvre pourtant une histoire riche et ancienne et représente un
ensemble de
pratiques populaires actuelles et d'horizons culturels bien différents.

Le mot qui signifie littéralement "gestion par soi même" a surtout
circulé dans les
années 60. Il désigne des formes d'organisation, souvent à grande
échelle, dont
l'objectif est de permettre à des travailleurs, des usagers, des
consommateurs, ou
n'importe quel autre groupe social, de s'organiser eux-mêmes pour gérer
directement
: production, consommation, biens ou services en commun, habitat,
luttes
sociales...

Des travailleurs redémarrent l'entreprise abandonnée par les patrons,
des
consommateurs se rassemblent et créent une coopérative de produits
alimentaires,
des citadins se regroupent et se mettent en relation directe
avec un agriculteur, des parents créent une association pour ouvrir une
crèche
parentale ou une école associative, des habitants créent une
association de
quartier... L'autogestion trouve la place qu'on lui
accorde.

Il n'existe aucun modèle d'autogestion, ce qui est un signe de profond
pluralisme.
Mais ses caractéristiques sont de conjuguer démocratie directe, refus
des rapports
hiérarchiques, recherche de l'égalité
économique et sociale, partage des savoirs et des responsabilités voire
des biens,
autonomie et transparence des décisions. L'autogestion est à la fois un
outil
d'organisation et une éthique, un but à atteindre et la
méthode employée pour y parvenir.

En partant de la Commune de Paris de 1871 où les Parisien-nes
insurgé-es et
assiégé-es s'approprient et organisent la vie quotidienne dans la
capitale, en
passant par les épisodes révolutionnaires et les
insurrections populaires de divers pays dont l'Espagne et son
formidable mouvement
autogestionnaire de 1936 à 1939... en arrivant aujourd'hui aux
entreprises sans
patrons d'Argentine et d'ailleurs... les aspirations les plus profondes
pour
s'émanciper se sont souvent exprimées à travers des épisodes
autogestionnaires.


L'autogestion, comment ?

L'autogestion, organisée sur un plan fédéral (communal, régional, par
branche
d'activités...) est une proposition d'organisation, où personne -homme
ou femme,
français ou non, salarié ou chômeur...- n'est écarté. Elle part d'une
démarche
simple qui est de rassembler des personnes concernées par un centre
d'intérêt et
qui souhaitent produire leurs modes de décision, contrôler leur
expression, leurs
revendications, sans récupérations. Elle n'empêche pas la délégation
mais la
contrôle strictement : rotation des fonctions, transparence et accès
aux
informations, contrôle de l'application des décisions, assemblées
souveraines, refus de professionnaliser la fonction de représentant...

Cette proposition autogestionnaire trouve déjà un écho concret et
quotidien si l'on
songe aux dizaines de milliers d'associations en France, aux centaines
d'entreprises coopératives, aux systèmes d'échanges locaux
(SEL), aux coopératives de consommateurs (Associations pour le maintien
d'une
agriculture paysanne, coops bios…), aux comités de lutte (sans papiers,
mouvements
contre le CPE…)… Ces formes d'autogestion partielle
sont autant d'affirmations de nos capacités et de nos désirs à décider
nous mêmes,
voire à gérer directement tout ou partie de la société.


L'autogestion, pourquoi ?

La démocratie parlementaire repose sur une prétendue égalité des droits
qui fait
bon ménage avec l'injustice sociale ; son fonctionnement repose sur une
délégation
des pouvoirs vers les élu-es. Nous n'avons aucun moyen de contrôler
voire révoquer
ces carriéristes de la politique qui défendent trop souvent des
intérêts qui ne
sont pas les nôtres (financements occultes, détournements de biens
publics,
privatisations des services
publics, lois anti sociales, soumission à l'oligarchie capitaliste...).
En
démocratie parlementaire, il y a bien un clivage entre riche et pauvre,
entre élu
et électeur.

Pendant que les trahisons, l'exploitation, l'injustice de classe, le
racisme,
l'expression brutale du Pouvoir... sont légitimées par ces élites,
qu'elles soient
politiques, patronales ou économiques, l'autogestion propose à tous un
formidable
antidote collectif qui peut permettre une émancipation de ces tutelles.
La
réapropriation de nos outils de travail, de notre cadre de vie, de nos
méthodes de
lutte collective, de nos modes de décision... sont un apprentissage
quotidien vers
l'autonomie et la liberté, contre le capital et les politiciens,
qu'ils soient fascistes ou d'extrême gauche. Quand nous nous regroupons
et que nous
trouvons les moyens d'exprimer nous-mêmes l'injustice, les politicards
ne servent
plus à rien.

Pour les anarchistes, l'autogestion généralisée, que nous qualifions de
"libertaire" (c'est à dire associée aux valeurs d'égalité, d'entraide,
d'émancipation politique et économique), est le plus sûr chemin vers la
responsabilisation et l'intérêt collectif, la démocratie directe,
l'abolition du
patronat, à la recherche d'une cohésion sociale qui échappe aux règles
capitalistes
de la concurrence et aux lois autoritaires
d'organismes pourtant censés nous représenter.

Si nous appelons à s'abstenir aux élections, c'est parce que nous
pensons que les
systèmes de représentation parlementaire ne sont pas émancipés du
capital, et
pérennisent un système politique qui s'est délégitimé. Notre
proposition
alternative est une société d'égaux où chacun-e doit avoir le droit de
s'associer
aux autres, pour participer, décider, et mandater - autrement qu'avec
un bulletin
de vote, tous les cinq ans- des
représentants qui doivent rendre compte devant leurs mandataires. Si
nous nous
abstenons, c'est que nous assumons nos responsabilités en appelant à ne
pas se
reposer sur le personnel politique ; c'est surtout pour appeler à
construire
quotidiennement l'autogestion, depuis nos lieux de travail jusque dans
nos
quartiers ou associations. C'est un plus sûr chemin vers la liberté que
la
dépendance aux politiciens offerte par la représentation parlementaire
!
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kamchatka
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kamchatka


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MessageSujet: ..   fédération anarchiste EmptyLun 18 Déc - 15:08

Vous pouvez télécharger le 4 pages au format .pdf (281ko)sur le lien
suivant :
http://public.federation-anarchiste.org/IMG/pdf/FA_antielec_bass_def.pdf

Vous pouvez avoir accès aux textes du tract sur le lien suivant :
http://public.federation-anarchiste.org/rubrique.php3?id_rubrique=63

Le bilan écologique, tant dans les pays industrialisés, que dans les
pays
pauvres, s’avère particulièrement mal en point. Il semble y avoir
accord
unanime sur cette question. C’est la résolution du problème qui soulève
des divergences profondes et c’est un euphémisme.
L’effet de serre s’affirme de plus en plus, les ressources en eau et en
énergies fossiles s’épuisent, la fertilité des sols diminue sous
l’effet
des produits chimiques… conjugués à cela, s’ajoute l’augmentation de la
population mondiale. Il y a comme une impasse !


Le risque de la barbarie

Le capitalisme, système mondialisé, pour pouvoir survivre, se contraint
à
produire toujours plus.et donc à accroître les problèmes. Ses
partisans,
les libéraux de tous bords, des plus durs aux plus flexibles, qui ne
peuvent se résoudre au partage des richesses, vont pourtant avoir à
sortir
de ce cul-de-sac. L’innovation technologique est une fuite en avant qui
ne
pourra au mieux que décaler à brève échéance le problème. La
décroissance,
c’est-à-dire la réduction de la consommation d’énergies fossiles, d’eau
et
de matières premières, n’est ainsi pas une question idéologique mais
une
nécessité. Sur quels facteurs vont-ils agir : imposer des quotas à la
population (ex : droit de se chauffer l’hiver a minima) ? Limiter
l’accès
à l’eau potable ? Souiller des régions entières par des déchets
industriels ? Entretenir des foyers de guerre pour limiter le nombre
d’individus ? … étant entendu, que les classes dirigeantes ne
remettront
pas en cause leur propre niveau de vie, car elles, selon leurs
critères,
elles le méritent ! … Plusieurs scénarios sont possibles qu’on peut
réduire à un mot : l’éco-fascisme !


Des atouts de la simplicité volontaire…

Un autre courant de pensée, avec lequel nous avons des affinités, met
en
avant la simplicité volontaire. Effectivement, les anarchistes ont
toujours été sensibles à l’action individuelle. “ La propagande par le
fait ” aujourd’hui, c’est, entre autres, consommer différemment. Même
si
ce n’est pas toujours possible, il s’agit de privilégier l’alimentation
biologique et végétale, les producteurs locaux, la circulation en
transport en commun ou à vélo, la pratique du compost à partir des
déchets alimentaires, ce qui permet d’alléger de 30 % les poubelles des
foyers et favorise le tri des autres déchets pour leur recyclage
éventuel…
Il existe mille et un autres trucs pour réduire son impact écologique.
Pour cela, il n’est point besoin d’attendre que la ou le bon-ne
candidat-e
soit élu-e ! C’est aussi tenir une certaine cohérence avec un discours
écologiste. Faire des choix dans sa consommation revient ainsi à
pratiquer
le boycott, qui, on l’oublie trop souvent, est une arme préconisée par
le
syndicalisme révolutionnaire, aux côtés du sabotage et surtout de la
grève
générale. Et selon le principe des petits ruisseaux faisant les grandes
rivières, l’accumulation de ces changements individuels, si elle
témoigne
d’une évolution culturelle de la population, aura un certain poids
économique.


… à ses limites

Mais, il ne s’agit pas de se leurrer non plus sur la portée de cet
impact,
de cet engagement. Les secteurs parmi les plus dévoreurs d’énergie et
les
plus polluants sont l’agriculture industrielle, le complexe militaro
industriel, les transports et chacun d’entre nous est isolé face à cela
:
que peut-on faire face à la cherté du train par exemple ? Sa gratuité,
donc une autre répartition des coûts, implique des décisions
collectives,
politiques. Que ce soit la question de l’énergie, des pratiques
agricoles,
c’est bien toute l’organisation sociale qui est à repenser.

Pour cela, faut-il s’emparer des rênes de l’Etat ? Faut-il siéger au
Parlement pour prendre les bonnes lois ? Beaucoup de progressistes y
ont
cru et y croient encore. L’Histoire de la social-démocratie au pouvoir
est
pourtant révélatrice : il n’y a pas eu de changements dans les rapports
sociaux. Les fameux “ acquis ” ont été conquis de hautes luttes, par la
grève et la manifestation, face à des gouvernements de droite ou de
gauche, et non concédés par des gentils ministres soucieux des classes
populaires.


Ils rêvaient de changer le système, c’est le système qui les a changés

Les écologistes au pouvoir ont fait comme les socialistes : ils
rêvaient
de changer le système de l’intérieur, c’est le système qui les a
changés.
Les socialistes de tous pays se sont réconciliés avec l’entreprise,
c’est-à-dire avec le capitalisme. Une ministre Verte (Voynet) a pu
aller
jusqu’à signer un décret d’enfouissement de déchets radioactifs entre
autres compromissions. Faut-il s’en étonner ? Pouvait-elle faire
autrement
? Certes, la solidarité gouvernementale et donc l’abandon de sa
particularité “ écologiste ” faisait loi. Mais, si on se livre à une
réflexion sur ce que ce sont réellement les institutions de la
démocratie
parlementaire bourgeoise, et non sur ce qu’elles prétendent être, on
s’aperçoit qu’elles sont au service des intérêts du monde de l’économie
:
légalisation des extensions d’élevages intensifs pourtant hors normes,
budgets de recherche, développement des services publics après guerre
quand les entreprises étaient trop faibles pour avoir leurs propres
infrastructures, privatisation et bradage des secteurs rentables de ces
mêmes services publics maintenant que l’intérêt privé capitaliste
dispose
des moyens pour prendre le relais… Quand on est au gouvernement ou au
Parlement : comment modifier les pratiques agricoles face aux lobbies ?
Comment démanteler le complexe militaro industriel ? Comment
recollectiviser la gestion de l’eau et des déchets ? Comment revoir la
politique des transports face aux pétroliers et aux constructeurs
automobiles ? Comment rénover les logements face aux propriétaires
privés
? Ainsi, le projet de Loi sur l’eau de la ministre de l’écologie,
Dominique Voynet, pourtant ambitieux à son origine, s’est littéralement
asséché après le moulinage des lobbies et le recadrage des
parlementaires
et ministres de l’Ecologie successifs.

L’écueil est patent et conforme à la constitution des institutions en
milieu capitaliste.


Y croire encore ?

Il se trouve qu’une partie de la gauche de la gauche, écologiste
engagée,
n’est pas loin de partager cette analyse. Pourtant, cette mouvance
s’évertue à vouloir présenter un-e candidat-e, beaucoup sans illusions
certes, mais au motif de faire connaître les idées antilibérales et de
décroissance en utilisant les outils du système. Or, une campagne
électorale, spécialement présidentielle, outre qu’elle sollicite la
signature de 500 élus locaux, coûte très cher. Pour espérer rentrer
dans
ses frais, il importe de recueillir au minimum 5 % des voix. Donc,
il faut que les gens qui y croient votent pour ce ou cette candidat-e
anti
système, en quelque sorte légitiment le système de la délégation de
pouvoir sans contrôle et le passage dans les mass-médias officiels
comme
lieux de débats sincères : soutenir le système alors qu’on est
anti-système ? N’est-ce pas un peu schizophrène ? De deux choses, l’une
:
ou les institutions capitalistes sont vérolées et donc à détruire ou
elles
sont acceptables ? Soit l’on accepte ses règles et on attend son tour,
soit on dénonce sans relâche l’illusion de changer les choses par la
voie
électorale. Laquelle voie, avec toute l’énergie dépensée à présenter un
ou
une candidat-e, à être comme les autres, contredit le discours sur
l’action directe, extra parlementaire, et risque d’encourager au
contraire
à l’attente du sauveur, à la résignation et à l’apathie.


Alors, on fait quoi ?

Aussi, le combat à mener est, selon nous, double :

Il s’agit d’abord d’un combat culturel : changer les mentalités et les
pratiques par l’exemple et l’information juste, au sein de la
population,
sans élitisme.

Ensuite, y a-t-il une autre voie que reprendre en main l’économie :
c’est-à-dire en finir avec la propriété privée des moyens de production
et
de distribution ? C’est seulement si l’outil de production est aux
mains
de la population, s’il est autogéré, débarrassé de la logique de
profit,
que le circuit économique pourra prendre en compte les facteurs
écologistes, être relocalisé, car tel sera l’intérêt des individus.
Pour
en arriver là, il faut susciter le désir du changement auprès de la
classe
laborieuse ou qui chôme car elle est la plus nombreuse, en finir avec
l’aliénation à la marchandise dernier cri. Seuls, l’action directe des
individus (comme le fauchage volontaire de champs d’OGM ou la grève…),
leur coordination par le biais du mandatement révocable, le refus des
privilèges, l’impossibilité de l’enrichissement personnel par
accumulation
de biens, sont à même de nous faire sortir de l’impasse écologique et
sociale dans laquelle l’Etat, le capitalisme et la facilité nous ont
mis.
C’est d’un changement de civilisation dont nous avons besoin, la
réappropriation de la chose publique, de la politique par les individus
eux-mêmes, c’est-à-dire une nouvelle éthique d’organisation. Le refus
de
la délégation sans contrôle, sans débats initiaux, donc l’abstention
aux
élections parlementaires et étatiques sont un pas. Il n’est pas
négligeable de priver les acteurs et actrices du système de la
légitimité
dans laquelle ils/elles se drapent, grâce à nos voix. Et si l’on veut
que
les individus puissent réellement choisir et agir, l’égalité économique
et
sociale est incontournable. L’égalité sociale c’est reconnaître à
chaque
individu, quelque soit son origine ou son sexe, qu’il/elle soit
apprenti-e
ou ingénieur-e, aide-soignant-e ou chirurgien par exemple, le même
droit
aux richesses sociales et à la prise de décision pour ce qui les
concerne.
Il faut briser la hiérarchie du métier, constitutive aussi des classes
sociales. Il faut s’affranchir des préjugés de classe et revoir
l’éducation, y compris de soi-même, à la responsabilité écologique et
sociale. Cela implique la transparence dans les informations, d’avoir
du
temps pour étudier les problèmes et en discuter. C’est une révolution
dans
le travail qu’il faut : quoi produire ? Quel impact social (quantité et
pénibilité du travail nécessaire…) et écologique il en résulte
(ressources
consommées, pollution générée…) ? Pour ne pas être refusée massivement
et
pour espérer réussir, la décroissance ne peut être qu’associée au
partage
des richesses et des décisions.


Croissez et multipliez ?

Pour 2050, la population est estimée à 9 milliards d’individus !
50 % de plus qu’aujourd’hui ! La question démographique demeure
taboue mais il faudra visiblement rompre avec les politiques
pro-natalistes, donc s’affranchir des préjugés religieux et
patriotiques.
La belle formule de “ la maternité consciente ” revendiquée par les
féministes trouve une alliée de choix avec la décroissance. Pour
différentes raisons, nous sommes même plusieurs à aller jusqu’à
pratiquer
l’abstention… d’enfanter, à ne pas confondre avec l’abstinence !


Le pari libertaire

La tâche, pour immense et complexe qu’elle paraisse, est incontournable
et
incompatible avec simplement un changement de personnel au
gouvernement.
Mais elle est aussi stimulante. Que les humains soient capables de
s’autogouverner, tel est le pari libertaire : un pari sur la
responsabilité.
Alors l’écologie est-elle soluble dans les élections ?

Je crois que ce qui précède en a fait le procès. Si l’on veut rompre
avec
les pratiques actuelles, commençons par ne plus signer de chèque en
blanc
à un quelconque individu, à lui confier du pouvoir, car il en abusera.
Le
problème n’est pas que tel ou telle soit aux manettes du char de
l’Etat,
car c’est d’un véhicule propre, autogéré et pacifique dont l’Humanité a
besoin. L’Etat à terre : place à la libre association des individus,
des
communes et des régions, c’est-à-dire à la liberté ; et, simultanément,
place au véritable socialisme, à chacun-e selon ses besoins,
c’est-à-dire
à l’égalité et à l’entraide. Pourquoi jouer à faire des ronds dans la
piscine électorale, alors qu’il y a la mer à côté ?

Stef@ Groupe Jes Futuro de la Fédération anarchiste - Lorient



Qu'est ce que la Fédération anarchiste ?

La Fédération anarchiste est un groupement de militants politiques
organisé sur le principe du libre fédéralisme (c’est-à-dire la libre
association) garantissant aux groupes et aux individus qui la composent
la
plus grande autonomie afin de permettre le pluralisme des idées et des
actions, dans le cadre d’un pacte associatif que nous appelons nos “
principes de base ” (disponibles sur demande). C’est notre outil de
lutte
qui doit être fonctionnel et rationnel. Nous rejetons en effet tout
fétichisme d’organisation.

Pas de hiérarchie donc pas de chefs chez nous! C’est à tou.te.s les
militant.e.s qu’il appartient de faire progresser leur organisation.
Nous
ne reconnaissons pas la division dirigeant/exécutant, la participation
effective des militant.e.s aux structures collectives de l’organisation
est un principe d’éthique et de solidarité. Ces structures fédérales
sont: le Monde libertaire hebdomadaire, Radio libertaire, hier
parisienne, aujourd’hui planétaire, et la librairie Publico, à Paris
également. En dehors de ces oeuvres fédérales les groupes ont aussi des
locaux, souvent des librairies, éditent des revues, menant ainsi leur
propre activité au niveau local.


Les buts de la FA

Nous sommes pour une révolution radicale et globale, à la fois
économique
et sociale; pour détruire la société fondée sur la propriété privée ou
étatique des moyens de production et de consommation; pour la
suppression
de toutes les formes d’exploitation, de hiérarchie, d’autorité.

Cette phase de destruction est nécessaire et c’est sans doute pour cela
que certains ne voient ou ne veulent voir les anarchistes que comme des
partisans fanatiques du désordre. Qu’ils regardent autour d’eux et
qu’ils
nous expliquent comment faire pire!

Les anarchistes sont, au contraire, partisans d’une société organisée
d’une manière beaucoup plus rationnelle et logique que la jungle
capitaliste ou les dictatures marxistes-léninistes. Il s’agit, dans le
cadre d’une société libertaire, non pas de gouverner les hommes mais
d’administrer les choses au profit de la collectivité toute entière.

Nous voulons construire une société libre sans classes ni État, sans
patrie ni frontières, avec comme objectifs: l’émancipation des
individus;
l’égalité sociale, économique et politique; la liberté de création; la
justice; l’éducation libertaire et permanente; l’organisation sociale
sur
les bases de la libre fédération des producteurs et des consommateurs
(autogestion) ; la démocratie directe; une économie tournée vers la
satisfaction des besoins ; l’abolition du salariat ; l’écologie; la
libre
union des individus ou des populations ; la liberté d’expression ; la
libre circulation des individus.

Voilà en quelques lignes un aperçu de ce que veulent construire les
militants et militantes de la Fédération anarchiste. Rendre possible
l’édification d’un ordre social fondé sur l’entraide, la solidarité,
sur
le respect absolu de l’intégrité physique et morale de l’individu,
voilà
l’idéal qui nous anime et que nous souhaitons partager avec le plus
grand
nombre pour un monde meilleur.

www.federation-anarchiste.org
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MessageSujet: ...   fédération anarchiste EmptyMar 26 Déc - 22:01

Ici et maintenant
L'anarchisme comme alternative à l'autoritarisme, au capitalisme, au
nationalisme...

En accès libre et gratuit sur Dailymotion :
https://www.dailymotion.com/video/xub80_icimaintenantfederationanarchiste

Numérisé à partir de la vidéo au format VHS "Ici et maintenant"
Durée 35 minutes

Sujets abordés :
Qu'est ce que l'anarchisme ?
Le féminisme, l'antimilitarisme, l'anticapitalisme, l'anticléricalisme,
la
lutte contre les racismes et les nationalismes...
Extraits du 58ième Congrès de la Fédération anarchiste de 2000 à
Perpignan
Espagne révolutionnaire
Ecole libertaire Bonaventure...

Vidéo produite en 2001 par L'art ou cochon - les films Buenaventura et
la
Fédération anarchiste (groupe Puig Antich)

Réalisation Christophe Cuello et Stéphane Goxe, prise de son Guillaume
Picard

la vidéo est disponible au format VHS à la librairie du Monde
libertaire
145 rue Amelot 75011 Paris (et bientôt sous la forme d'un DVD)
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MessageSujet: ...   fédération anarchiste EmptyMar 2 Jan - 8:51

*** Histoire et actualité de la Charte d'Amiens
https://www.dailymotion.com/farennes/video/xw4bh_charte-damiens-histoire-et-actualit
durée 64 minutes

Enregistré à Rennes le 4 novembre 2006 par le groupe La Sociale de la Fédération
anarchiste - Rennes

“Dans l’œuvre revendicatrice quotidienne, le syndicalisme poursuit la coordination
des efforts ouvriers [..] par la réalisation d’améliorations immédiates [..] Mais
cette besogne n’est qu’un côté de l’œuvre du syndicalisme : d’une part il prépare
l’émancipation intégrale, qui ne peut se réaliser que par l’expropriation
capitaliste, et d’autre part, il préconise comme moyen d’action la grève générale
et il considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans
l’avenir, le groupe de production et de répartition, base de réorganisation
sociale.“

La Charte d’Amiens, fondement du syndicalisme révolutionnaire sert aujourd’hui
encore de référence à la plupart des organisations syndicales françaises, qui se
gardent bien pourtant de la mettre en pratique ! Plus
d’un siècle après, si l’organisation du travail et son corollaire, l’exploitation
capitaliste, ont considérablement changé sur la forme, le fond reste le même : la
propriété privée des moyens de production garantit
les bénéfices des actionnaires des grands groupes multinationaux. Pour sa part,
l’Etat reste l’outil de régulation et de répression des rapports sociaux dans
l’intérêt de la classe politique et économique dirigeante. La lutte des classes est
donc toujours d’actualité ! Le paysage syndical français a fortement changé : bien
que divisées, les confédérations évoluent vers un syndicalisme intégré,
co-législateur et cogestionnaire.
Mais des syndicats de lutte (CNT, SUD, sections syndicales combatives de
confédérations), émergent aussi, tout en restant très minoritaires. De plus, la
lutte anti-CPE du printemps 2006 et les révoltes des banlieues de
l’automne 2005 interpellent les militants révolutionnaires. Pour que l’action
syndicale reprenne sens dans la perspective émancipatrice de la Charte d’Amiens,
les anarchistes ont un grand rôle à jouer dans le monde
du travail. Au delà du syndicalisme, c’est dans l’ensemble des luttes sociales
(sans-papiers, mouvement des chômeurs, comités de quartier...) que les libertaires
s’investissent quotidiennement. La spécificité de
l’analyse libertaire questionne également les rapports de production et la nature
du travail en tant que tel. Face au renforcement de l’Etat sécuritaire, aux
dégradations environnementales et à la diminution
générale du coût du travail, les anarchistes portent toujours l’espoir d’une autre
société où nous travaillerons tous, moins et autrement, avec comme finalité le
bien-être et la liberté communs.



*** Decroissance et revolution avec J.P. Tertrais

Réunion publique du groupe La Sociale de la Fédération anarchiste (Rennes), vidéo
tournée le 28 mars 2006

Pour visionner la réunion publique sur votre écran, cliquez sur le lien ci-dessous :
https://www.dailymotion.com/video/xuj8q_decroissance-revolution-tertrais-fa
Durée 60.40 minutes

POUVONS-NOUS FAIRE L’ECONOMIE D’UNE REVOLUTION SOCIALE ?

La réalité est d'une clarté aveuglante...pour qui veut bien ouvrir les yeux !
Depuis le néolithique, toute évolution des sociétés s'accompagne d'une
transformation du milieu, mais jusqu'au 18e siècle, les blessures
infligées aux écosystèmes demeurent dérisoires. Après la révolution industrielle,
les dégâts vont s'accélérer de manière vertigineuse, au point qu'aujourd'hui
l'empreinte écologique de l'humanité, dans son ensemble, dépasse de plus de 20 %
les capacités de régénération de la planète. C'est bien l'oeuvre du capitalisme
auquel le gaspillage est inhérent : pour que les profits se maximalisent, il
fallait une surproduction qui maintienne les prix le plus bas possible pour
consommer à outrance. A 100 dollars le baril de pétrole, combien vaudra la vie
humaine ?

Car la mondialisation du capitalisme anéantit dans un même mouvement l'homme et le
milieu naturel : d'un côté, perturbations climatiques, perte de biodiversité,
épuisement des ressources, déforestation..; de l'autre,
plus de un milliard d'habitants vivant avec moins de un dollar par jour, 840
millions en sous-nutrition chronique, l'Afrique, continent sinistré, des inégalités
qui explosent (la fameuse « fracture sociale »).

Alors que chaque année, plus de dix millions d'enfants meurent de maladies qui
auraient pu être évitées, la communauté internationale s'est engagée à faire
reculer la pauvreté d'ici à 2015. Donc, près de cent millions
d'enfants vont mourir d'ici cette échéance ! Peut-on accepter ce défi cynique,
oubliant qu'une révolution sociale assurerait rapidement une redistribution des
richesses, dont se préoccupe, paraît-il, la Banque
mondiale ?

Parce qu'il est fondé sur la concentration, sur l'accumulation du capital, le
capitalisme ne peut assurer le partage des richesses produites. Il est par
conséquent acculé à une croissance sans fin, dans le seul but
d'empêcher le niveau de l'emploi de se détériorer trop rapidement et les pauvres de
se révolter. Or cette croissance n'est plus possible sans compromettre les
conditions de vie des générations futures. Jusqu'à quand
une redistribution des miettes suffira-t-elle à maintenir un semblant de cohésion,
de paix sociale ?

Aujourd'hui, la fonction idéologique du concept pervers de développement durable
(et des mystifications qui lui sont associées : commerce équitable, entreprise
citoyenne, placement éthique, économie sociale et
solidaire...) est de faire croire que l'on peut résoudre les problèmes
environnementaux dans le cadre du système qui les a créés. Le marché comme remède
aux maux du marché.

Il faudrait croire que, dans le cadre du capitalisme, la société civile peut
constituer un contrepoids aux tendances totalitaires des Etats et des marchés
(alors que les 10.000 lobbyistes pour 626 députés à Bruxelles
prouvent chaque jour le contraire). Il faudrait croire que le consommateur dispose
d'un pouvoir considérable. Mais pourquoi attendre que des produits toxiques soient
en rayons pour les boycotter ? Pourquoi ne pas s'organiser pour ne pas fabriquer
ces produits nocifs ? Et si c'était seulement par lâcheté, par crainte de remettre
en cause les rapports sociaux de production ? Sicco Mansholt lui-même, qui a dirigé
la Commission
européenne dans les années 70, affirmait : « Pour que l'humanité survive, il faut
que le capitalisme meure ». Et s'il s'agissait d'un avertissement d'une grande
lucidité ?

Faire croire à un capitalisme à visage humain constitue une imposture criminelle à
l'égard des générations futures à qui nous sommes en train de construire des
cimetières. Et même pour certains, la décroissance doit
être soutenable...pour le capitalisme, bien sûr, ce qui est aberrant puisque ce
système ne peut survivre sans croissance. Suivre les gourous de service dans leurs
hypothèses fallacieuses, dans leurs discours
lénifiants, dans leurs injonctions infantilisantes condamnerait nos propres enfants
à des conditions de vie de plus en plus terribles : c'est chaque jour que le
capitalisme accentue ses ravages; trop de temps a déjà
été perdu par les partisans du réformisme, du parlementarisme.

On ne saurait prétendre résoudre une crise de civilisation ni par des textes
législatifs, ni par des mesures fiscales, ni par des remaniements ministériels,
mais bien par une rupture avec le système actuel. Il s'agit,
non pas d'aménager, mais de rompre avec un mode de production, de transformation,
de distribution qui conduit à la fois à une impasse énergétique et à une impasse
sociale. La présence, par exemple, de
produits biologiques dans les rayons des grandes surfaces constitue, non pas une
victoire sur la nourriture frelatée, mais une défaite face à la grande distribution
capitaliste. Nous ne ferons pas l'économie d'une
révolution sociale.
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buenaventura
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MessageSujet: ...   fédération anarchiste EmptySam 2 Juin - 13:46

64ième Congrès de la Fédération anarchiste
26-27-28 mai 2007 à Ganges (34)

Motion de congrès

Auto-organisation des travailleurs-euses,
Auto-organisation des lieux de vie !

Aujourd'hui plus que jamais le capitalisme précarise et parque les
travailleurs-euses. Sous couvert de rénovations urbaines et de Grands
plans de
ville, les politiques, de gauche comme de droite, n'ont eu qu'un seul
but: la
gestion sécuritaire de l'espace urbain et rural. Habitat social, HLM et
zones
pavillonnaires ne sont là que pour mieux contrôler les groupes sociaux.
Un exemple
parmi tant d'autres: si les banlieues protestent, on les karchérise.

L'espace géographique n'est plus le résultat d'une politique, plus ou
moins vague,
d'urbanisme, mais bel et bien une construction intentionnée de l'Etat
pour
contrôler au mieux, efficacement, les populations enclines
à la révolte: expulsions de squats politiques à travers l'Europe,
répression des
sans domicile fixe (lois anti-mendicité, anti-bivouac,...), gestion
para-militaire
des banlieues (renforcement des milices appelées «
municipales », création de la police régionale des transports,
utilisation massive
des CRS,...)... Répression à tous les étages !

Même les couches moyennes commencent à en sentir l'effet... Avec la
multiplication
des zones et banlieues pavillonnaires où la voiture est essentielle !
Là se
retrouvent des politiques régressives. Politique sécuritaire: caméras
de
surveillance, interventions brutales des forces de l'ordre, transports
en commun
desservant très mal les banlieues populaires, tarifs exorbitants,
propagande
publicitaire du tout voiture,... Politique conomique libérale:
endettement des
foyers, destruction du tissu socio-économique, ventes à la découpe,...
De même, les
sans logis et les sans logés* sont une variable d'ajustement du marché
immobilier,
tout comme les chômeurs-euses pour le marché de l'emploi.

Le/la locataire n'est finalement qu'un-e travailleur-euse.
Flexibilité au travail: flexibilité géographique. Lors de certaines
délocalisations, n'explique-t-on pas aux salarié-e-s qu'ils /elles
peuvent garder
leur travail... à condition qu'ils/elles déménagent à l'autre bout de
l'Europe ? Et
que penser des zones franches urbaines (et autres manipulations) qui
réduisent les
charges sociales et fiscales que les entreprises payent à la
collectivité ? Et les
centres villes, où habitent souvent les plus riches, qui font s’envoler
le prix de
l'immobilier ? Sous couvert de rénovation, ils/elles créent une plus
value
financière et donc des loyers hors de prix pour les précaires et les
travailleurs-euses modestes.

Nous proposons de nous organiser collectivement, sur les lieux de
travail... et nos
lieux de vie ! Nous ne devons plus laisser le terrain de certaines
luttes, comme
celles du logement. Quand nous parlons de luttes
sur le logement, nous n'entendons pas les seules luttes des sans-logis
ou mal
logés, mais bien de toutes les luttes qui remettent en question
continuellement la
spéculation du logement: auto-réquisition, squats
artistiques, habitats alternatifs, nomadisme, gratuité des transports
urbains,
lieux associatifs et syndicaux autonomes des institutions publiques,
etc... Nous
devons développer les liens, et bien plus, entre les « précarisé-e-s du
logement ».
Concrètement, cela peut passer par un travail de terrain. En
s'associant à des
initiatives de résistances et de solidarités, à des comités de
sans-logis, des
collectifs de dénonciation
de la politique urbaine. En réquisitionnant des bâtiments pour et avec
les
sans-logis et les mals logés, en s'opposant aux expulsions.

Il n'y a pas un chemin unique vers l'autogestion; mais l'autogestion
sera le chemin
vers l'émancipation de chacun et chacune. Dans chacune de nos
démarches, nous
devons appliquer, expliquer et démontrer nos valeurs politiques:
libertés,
émancipation, autogestion, fédéralisme,... Ce n'est qu'en mettant en
pratique nos
fonctionnements collectifs (rencontres, débats, dialogue, démocratie
directe,...)
que l'on peut convaincre et
fédérer, que l'on pourra créer la solidarité... par le fait ! Créons,
Re-créons,
développons des lieux de vie autonomes pouvant regrouper les
travailleurs-euses,
les prolétaires, les artistes, les étudiant-e-s, etc... Discutons et
débattons
d'alternatives à l'habitat que l'on nous propose. Portons hors de
l'entreprise et
des mouvements sociaux nos pratiques autogestionnaires.

* Bâtiments vides

Fédération anarchiste
Le 27 mai 2007

--------------------------------

Motion « Urgence sociale »

Avec 85% de participation à la dernière élection, le programme de casse
sociale et
de répression mis en place par le capital, déjà bien initié par les
gouvernements
précédents , de droite comme de gauche, se retrouve
encore plus en position de force.

Les plus précaires, les immigrés avec ou sans papiers, les sans
domicile, les mal
logés vont être particulièrement touchés par la radicalisation de la
répression et
la suppression du peu de droits à l’accès à la
solidarité (CMU ...).

Les perspectives dans le monde du travail ne sont guère brillantes. Les
centrales
syndicales, loin de construire la mobilisation sociale, se résignent en
échange de
leur survie à négocier la remise en cause du droit de grève, du code du
travail ,
du contrat de travail et de faire passer pour de nouveaux droits la
flexisécurité
qui n’est que la perte des acquis collectifs de la classe ouvrière.
L’application
de l'accord majoritaire entre syndicats dans les entreprises s'assortit
de la
dérogation à la hiérarchie des normes inscrite dans le droit du
travail, le
patronat pourrait faire entériner par les syndicats eux-mêmes des
mesures
régressives : augmentation du temps de travail sans rémunération
supplémentaire,
travail le dimanche… Encore plus vite qu’hier, les
salariés se retrouvent dans l’isolement, la mise en concurrence, la
précarité. Par
cette nouvelle organisation du travail, les possibilités de s’organiser
et de se
défendre vont très vite être réduites à néant.

Avec la mise en place du programme ultra-sécuritaire qui nous est
promis, l’état va
exercer une répression sans frein et sans contrôle de tous les
mouvements de
contestation s’échappant des manifestations encadrées par les partis ou
les
syndicats institutionnels. La justice pourra condamner très sévèrement
(peines de
prison ferme) les manifestants ou militants "serrés" par les flics et
accusés sans
preuve (pour outrage ou rébellion).Ces condamnations serviront
d'exemple pour
tenter de faire taire toute velléité de révolte des opprimés.

En contraste avec la résignation d'une majorité de la population, qui
n'a pour
alternative politique qu'une gauche idéologiquement moribonde, une
gauche de la
gauche de plus en plus consensuelle et éclatée, des
centrales syndicales s’enfonçant encore plus dans la cogestion et
abandonnant la
lutte de classe, la bataille contre le C.P.E. ou celle des ouvriers
d'Airbus
Industries par leur dynamisme et leur auto-organisation (action
directe) nous ont montré que des leviers existent pour faire basculer
la situation
et faire échouer les attaques qui nous sont lancées.

Organisons-nous dès maintenant contre le boulot de sape des directions
des
centrales syndicales et des partis, nous devons engager la résistance
sur des
bases autogestionnaires. Nous , militants anarchistes, nous nous
trouverons aux
côtés de tous ceux qui luttent contre l’exploitation et l’oppression.

L’urgence sociale est à la lutte !

Fédération anarchiste
le 27 mai 2007
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MessageSujet: ..   fédération anarchiste EmptyLun 19 Mai - 14:33

Les politiques migratoires continuent de se durcir, en France comme dans la plupart
des autres pays riches (et de manière coordonnée pour l’Union européenne) : le
nouveau gouvernement met en place un ministère de
l’Immigration et de l’Identité nationale, promulgue de nouvelles lois rendant
encore plus difficiles le regroupement familial et la régularisation des
sans-papiers, crée des brigades entièrement dédiées à la chasse aux sans-papiers,
annonce des objectifs chiffrés en termes d’expulsion… L’Etat réduit ainsi les
personnes à des chiffres, à la manière d’un stock de marchandise. Interviennent
d’ailleurs aussi des
enjeux économiques : côté pile, « immigration choisie »… par les (et au profit des)
patrons ; côté face, l’Etat place les travailleurs sans papiers dans une situation
de fragilité administrative qui les met à la merci des exploiteurs. Cette politique
a des accents xénophobes et racistes, flagrants lors des contrôles au faciès.

Suite à ces contrôles – et rafles – les migrants sans papiers, majeurs comme
mineurs, sont souvent placés en rétention. Les centres de rétention sont des lieux
d’enfermement administratif réservés aux sans-papiers. En 2007, plus de 35 000
personnes ont été enfermées dans les centres de rétention français, ceux des
DOM-TOM étant particulièrement abjects. Dans ces centres, pour la plupart saturés,
les détenus peuvent être fortement réprimés, leurs droits sont bafoués. La
nourriture parfois périmée, les conditions d’hygiène parfois douteuses, notamment à
Nanterre et à Marseille, la chaleur étouffante en été, le froid glacial en hiver,
l’absence d’espaces de promenades, aucun cadre médical ni psychologique et
l’inexistence de recours de manière générale engendrent chez certains retenus un
désespoir les poussant à l’automutilation, à la grève de la faim et parfois même au
suicide. Suite à la vague de révoltes de début 2008, les mesures de répression ont
été durcies : humiliations quotidiennes, fouilles permanentes, tabassage et gazage.
A l’échelle européenne, le prétexte de l’harmonisation est avancé dans le but de
porter la durée légale de rétention à 18 mois. Il existe également le problème des
zones d’attente internationales dans les aéroports, où les retenus sont soumis aux
seules lois de la police de l’air et des frontières. En cas d’expulsion, quasi
systématique, elle se fait vers le dernier pays de transit, parfois inconnu du
migrant.

En tant qu’anarchistes, nous sommes opposés à toute forme d’enfermement (prisons,
hôpitaux psychiatriques, centres de rétention…). Priver un être de liberté est un
acte barbare, avilissant et constitue une torture physique et psychologique.
L’enfermement à long terme conduit à une mort lente, et même à court terme les
dégâts sont considérables, voire irréversibles. Il prive l’individu et ses proches
de droits fondamentaux comme le droit à une vie sociale et familiale, le droit à
l’intimité, le droit à la sexualité. Il s’accompagne, en plus, généralement de
brimades, coups et humiliations. L’enfermement est à ce point insupportable qu’il
pousse nombre de détenus à attenter à leur vie, la mort représentant une
échappatoire à une vie inhumaine. C’est une des pires formes d’oppression.

Ni patries ni frontières ! Liberté de circulation et d’installation pour tous !
Stop au pillage des pays pauvres !
Arrêt des rafles ! Arrêt des expulsions !
Fermeture des centres de rétention ! A bas les prisons, toutes les prisons !

Fédération anarchiste

65e Congrès du Villard (Creuse) réuni les 10,11 et 12 mai 2008
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